Méthode de résumé de synthèse à partir d’un dossier Considérations préalables C
Méthode de résumé de synthèse à partir d’un dossier Considérations préalables Certaines épreuves de français dans des classes postérieures au baccalauréat font appel entre autres à un résumé de synthèse à partir d’un dossier. Ce dossier peut comprendre des documents variés : essentiellement des textes, mais aussi des images (photos ou dessins), des tableaux chiffrés ou des graphiques… Chaque document apporte une ou plusieurs informations dans ce dossier. Les documents non textuels doivent être interprétés pour les rattacher au dossier. Le but de l’exercice est • de dégager les informations pertinentes et essentielles, • de les reformuler de manière organisée, • tout en respectant les consignes de longueur. Cet exercice difficile nécessite une méthode précise et éprouvée. Il demande un entraînement préalable. Prendre connaissance du dossier Lire rapidement les textes sans s’attarder aux détails de façon à déterminer • le thème : de quoi s’agit-il ? quel sujet aborde-t-on ? Par ex. la mode. Ce thème peut être inscrit dans le libellé du sujet de l’épreuve • la problématique : à l’intérieur du thème, je dois être capable de reformuler au moyen d’une phrase complète la question à laquelle tente de répondre le dossier. Par ex. Pourquoi la mode a-t-elle une force si contraignante sur nos esprits ? La problématique que je vais avoir à confirmer, rectifier, nuancer, compléter au cours de la lecture des documents, servira de fil conducteur pour la sélection des informations à retenir, de même elle va induire le plan pour présenter ces informations. • Le document le plus substantiel en rapport avec le thème, celui qui indique donc la problématique probable. Au cours de cette première lecture, on s’attache à identifier • tous les indices paratextuels : genre, date de publication, titres… • les types de texte : argumentatif, explicatif, narratif, descriptif… • le rattachement des documents : historique, littéraire, philosophique, sociologique, psychologique, économique… a. Analyse des documents au moyen du tableau à 3 colonnes L’utilisation de cette technique facilite • le classement des éléments fondamentaux dans les documents textuels : thèses, arguments avec les exemples qui leur sont rattachés, leurs nuances, • La distinction entre éléments principaux et secondaires. En pratique on inscrit sur sa feuille d’analyse et pour chaque document (un seul document par feuille) : • L’auteur • Le titre • La provenance • La date de publication • La caractérisation précise et brève du genre et du registre du document. Sous ces indications, on trace trois colonnes Idées générales (IG) Idées principales (IP) Idées secondaires (IS) Ce document a été rédigé par Jean-Luc. Études littéraires http://www.etudes-litteraires.com thèses arguments exemples qui leur sont rattachés, nuances, Par la suite, on gardera toutes les IG et IP. On ajoutera éventuellement quelques IS en fonction des consignes de résumé. Dans cette phase d’analyse, on veillera à rédiger précisément les IG et les IP en reformulant ce que l’on a compris. Ce sera le canevas de la phase de rédaction. Je porte dans une des trois colonnes l’idée que j’analyse en la faisant précéder d’un chiffre romain pour les IG, d’un chiffre arabe pour les IP, d’une lettre pour les IS. Je tire un trait sous chaque idée. Idées générales (IG) Idées principales (IP) Idées secondaires (IS) I – première IG 1 première IP A première IS B deuxième IS 2 deuxième IP A première IS B deuxième IS b. Constitution du plan détaillé Je place côte à côte les tableaux d’analyse et je repère les idées communes ou voisines sous la forme I 1 et II 2, ce qui signifie que la première IP de la première IG est voisine de la seconde IP de la seconde IG. J’établis un plan en indiquant les titres des parties et en reprenant sous chaque partie les regroupements d’IP ou les IP isolées qui conviennent. • 1re partie o I1 et II2 o I3 • 2e partie o I2 o II1 Mon plan doit à la fois marquer la progression de la démonstration ou de la présentation, les idées à l’intérieur des parties allant du moins important au plus important (progression selon la loi d’intérêt). La plupart du temps, j’utiliserai un plan analytique du type • problèmes, causes, solutions • ou aspects historiques, économiques, humains • ou aspects psychologiques, moraux, philosophiques. Parfois mais plus rarement, le plan sera dialectique • thèse, antithèse, dépassement. c. Rédaction i.Introduction Quatre éléments : • Une phrase d’accroche • La présentation des documents en utilisant tous les éléments du paratexte repris en tête de chaque feuille d’analyse • La formulation de la problématique • L’annonce du plan retenu. ii.corps rédaction à partir du plan détaillé. Chaque IP ou groupement d’IP donne un paragraphe. On veille à bien lier les paragraphes entre eux par des connecteurs. On va à la ligne pour chaque nouveau paragraphe. On saute une ligne entre introduction et corps du texte, entre chaque partie, entre corps du texte et conclusion. iii.Conclusion Deux éléments : • Reprise de l’argumentation avec des termes nouveaux • Élargissement par ouverture o à une question non abordée dans le dossier, (Par ex . pour un dossier sur la mode ouverture sur les relations entre mode et culture ou entre mode et appartenance sociale) o à un dossier plus vaste que le dossier examiné (Par ex . pour un dossier sur la mode ouverture à un dossier sur les rites sociaux) o ou par analogie à un thème voisin (Par ex . pour un dossier sur la mode analogie avec les phénomènes de groupe). Exercice d’application Dossier tiré de « Français au BTS » de I. Mimouni, L. Allard, J. Bonetti, I. Canu, J.-Ph. Roussel ed. Foucher 2001 a) Analyse des documents 1. Des traditions journalistiques originales Le journalisme français a toujours été plus un journalisme d'expression qu'un journalisme d'observation : il accorde la préférence à la chronique et au commentaire sur le compte-rendu et le reportage. Autant qu'à la présentation des faits, il s'est toujours intéressé à l'exposé des idées ; autant qu'à l'analyse des situations, il s'est attaché à la critique des intentions. Par là, il est fondamentalement différent du journalisme factuel anglo-saxon selon lequel la nouvelle doit être nettement séparée de son commentaire, et du journalisme analytique, quasi pédagogique, allemand, plus préoccupé de traiter des sujets que de décrire des faits. On peut s'interroger à ce sujet sur la règle du journalisme anglo-saxon, " les faits sont sacrés, le commentaire est libre " ; souvent cité par les journalistes français, ce principe est bien rarement respecté car il est, en réalité, à l'opposé des traditions du journalisme français, et sans doute aussi des attentes de leurs lecteurs. Depuis la fin de l'Ancien Régime, les journalistes français assimilent la liberté de la presse à la liberté d'expression et se sont assez peu préoccupés de la liberté d'investigation ou d'accès aux sources. Parmi les raisons qui peuvent expliquer ce goût naturel du journalisme français pour le jugement et l'analyse subjective et son relatif mépris pour le témoignage "objectif" du reportage, on peut en retenir deux. La première tient à ce que l'on peut appeler l'ambition littéraire des journalistes, qui se sont longtemps considérés plus comme des hommes de lettres en devenir que comme des observateurs des événements ; de fait, la partie culturelle et les œuvres de fiction dans le contenu des journaux ont toujours été en France relativement importantes par rapport aux articles d'actualité. La seconde tient à l'histoire : la presse française jusqu'à l'avènement de la IIIe République, a été soumise à une forte contrainte des autorités gouvernementales et la liberté d'investigation des journalistes français s'en est trouvée largement limitée. L'État, fortement centralisé et exerçant, à la différence des États-Unis par exemple, une influence décisive dans tous les secteurs de la vie politique, économique et même culturelle, contrôlait les principaux réseaux d'information et était, par son administration et ses services diplomatiques, la principale source de nouvelles. La presse française fut donc souvent contrainte de s'en remettre, pour l'essentiel, aux sources gouvernementales et le moteur du journalisme fut, non pas comme aux États-Unis ou en Grande- Bretagne la chasse au nouvelles, mais la critique d'une information officielle. Dès le milieu du XIXe siècle, alors même que la tutelle officielle se desserrait progressivement jusqu'à s'effacer entièrement, les services de l'Agence Havas, par leur abondance, perpétuèrent cette habitude et en firent une commodité. Encore aujourd'hui, il est clair que par l'étendue, la variété et la qualité de ses services, l'Agence France-Presse allège la charge des journaux et favorise leur tendance à traiter l'actualité au second degré, celui non de la collecte des faits mais celui de l'analyse réflexive et critique. Lors même qu'aujourd'hui, les journalistes français se réclament d'un nouveau journalisme d'investigation « à l'américaine », ils s'en remettent, en fait pour l'essentiel de leurs informations à des sources institutionnelles gouvernementales, administratives ou autres. Il est caractéristique que les grands noms du journalisme français ont été, et sont encore souvent, des polémistes, des essayistes ou des hommes de lettres1 . Pierre Albert, La Presse française, Notes et études documentaires, la Documentation française, 1998 2. Hubert Beuve-Méry, uploads/s1/ exemple-de-synthese.pdf
Documents similaires










-
36
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 28, 2022
- Catégorie Administration
- Langue French
- Taille du fichier 0.2112MB