1 N A P O L É O N N ' E S T P L U S EXPOSITION 31 mars – 19 sept 2021 DOSSIER D
1 N A P O L É O N N ' E S T P L U S EXPOSITION 31 mars – 19 sept 2021 DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION ORGANISÉE AVEC LA FONDATION NAPOLÉON 2 1 N A P O L É O N E T L E S I N V A L I D E S : D ’ U N S O L E I L L’ A U T R E … Dans l’imaginaire commun, le site de l’Hôtel national des Invalides se résume bien souvent à la silhouette, tout à la fois imposante et élancée, du Dôme et par voie de conséquence à la figure de Napoléon, dont il abrite l’illustre dépouille depuis la Monarchie de Juillet. C’est comme si le brouillard qui s’était dissipé au petit matin du 2 décembre 1805 sur le plateau de Pratzen pour laisser place au soleil éclatant d’Austerlitz, n’en était venu à éclipser par ses nuées un autre soleil, pourtant tout aussi souverain, celui de Versailles et de son roi. Face à Louis XIV qui avoua au seuil de sa vie avoir « trop aimé la guerre », Napoléon, « dieu de la guerre » personnifié selon le grand penseur Clausewitz, est partout chez soi aux Invalides. Il l’est, parce qu’il a rendu à l’hôpital militaire créé par l’Ancien Régime son rôle auprès des vétérans et des soldats blessés, qu’il lui a attribué pour mieux fonctionner de nouvelles ressources et une nouvelle organisation, qu’il a accru le prestige de l’Institution non seulement en conviant dans l’ancienne chapelle royale les mânes des maréchaux du Grand Siècle, Turenne et Vauban, puis des généraux du Premier Empire (Baraguey d’Hilliers, Éblé, Lariboisière, Bessières, Duroc), mais aussi en suspendant à la voûte du sanctuaire des soldats les trophées de ses victoires. Il l’est, à tel point qu’il peut être considéré, à bon droit, comme un véritable refondateur des Invalides. Il l’est, parce qu’il y repose, depuis son retour de Sainte-Hélène à Paris. Il l’est, parce qu’il y règne en tous lieux, statue de bronze veillant sur la cour d’honneur de jour comme de nuit, silhouette reconnaissable entre toutes, en simple tenue militaire, redingote et « petit chapeau ». Il l’est, parce qu’il attire, dans les salles du musée de l’Armée, des flots de visiteurs s’empressant auprès des reliques personnelles de l’Empereur et des souvenirs de la Grande Armée. Comment, dès lors, s’étonner que le musée de l’Armée, dont le directeur est statutairement « le gardien du tombeau de l’Empereur », consacre en cette année 2021, qui est celle du bicentenaire de sa disparition physique, mais certainement pas de son héritage, tous ses efforts à mieux comprendre et à mieux faire comprendre Napoléon Bonaparte dans la multiplicité de ses dimensions historiques et dans toute la pluralité d’approches de cette empreinte indélébile qu’il laisse, génie pour les uns, ogre pour les autres, dans la pensée contemporaine ? À travers une programmation que l’on a voulue tout à la fois ambitieuse, éclectique, innovante et exigeante, propre à mettre en valeur toutes les dimensions du musée de l’Armée et du monument qui lui sert d’écrin, l’Établissement entend attirer à lui tous les regards et toutes les typologies de publics, afin de faire de cette saison Napoléon 2021 un événement marquant, à la hauteur de la geste napoléonienne. En partenariat avec la Fondation Napoléon ← Luigi Calamatta, Napoleone, masque mortuaire de Napoléon, de profil © BNF 2 EXPOSITION NAPOLÉON N’EST PLUS COMMISSARIAT DE L’EXPOSITION Musée de l’Armée, département xixe siècle et symbolique Léa Charliquart chargée de mission auprès de la direction Émilie Robbe conservatrice en chef du patrimoine Fondation Napoléon Pierre Branda chef du service Patrimoine Chantal Prévot responsable des bibliothèques CONSEIL SCIENTIFIQUE Président du comité scientifique : Professeur Jean Tulard, Institut de France M. Sébastien Allard, conservateur général du patrimoine, musée du Louvre, département des Peintures Professeur Jacques-Olivier Boudon, université Paris-Sorbonne M. David Chanteranne, Souvenir Napoléonien Docteur Philippe Charlier, directeur du département de la Recherche et de l'Enseignement, musée du quai Branly-Jacques Chirac M. Michel Dancoisne-Martineau, conservateur des Domaines nationaux de Sainte- Hélène Mme Juliette Glikman, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne M. Adrien Goetz, Académie des beaux-arts M. Patrice Gueniffey, directeur d'études à l'EHESS Mme Ariane James-Sarazin, conservatrice générale et directrice adjointe du musée de l’Armée M. Jacques Jourquin, vice-président honoraire de l'Institut Napoléon Professeur François Lagrange, chef du service de la Recherche, de la valorisation et de la diffusion, musée de l’Armée M. Amaury Lefébure, conservateur général du patrimoine et directeur du musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau M. Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon Professeur Luigi Mascilli-Migliorini, Universita Degli Studi di Napoli L’Orientale Mme Clémentine Portier Kaltenbach M. Christophe Beyeler, conservateur en chef, château de Fontainebleau Professeure Marie-Pierre Rey, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne M. Emmanuel Rousseau, directeur des Fonds aux Archives nationales Mme Isabelle Tamisier-Vétois, conservatrice en chef du patrimoine, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau M. Charles-Éloi Vial, conservateur du patrimoine, Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits PRÊTEURS Institutions et musées français : *Paris : Archives nationales, Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque interuniversitaire de Santé, Fondation Chambrun, Institut de France, Fondation Dosne - Bibliothèque Thiers, Fondation Napoléon, musée d’Histoire de la médecine, musée de la Légion d’honneur et des ordres de chevalerie, musée du Louvre, musée national de la Marine, musée d’Orsay *France : musée national du château de Fontainebleau, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, Domaine départemental de Sceaux, musée des Beaux-Arts et de la dentelle (Alençon), musée des Beaux-Arts de Dijon, musée Bertrand (Châteauroux), musée de l’Empéri (Salon-de-Provence), musée Fabre (Montpellier), Palais Fesch-musée des Beaux-Arts (Ajaccio), musée Jean- Jacques Rousseau (Montmorency), musée national du château de Compiègne, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau (Rueil-Malmaison) Collections étrangères *Suisse : Musée cantonal d’archéologie et d’histoire (Lausanne), Napoleon Museum Thurgau (Arenenberg) *Angleterre : British Library (Londres), British Museum (Londres), The Fusilier Museum (Bury) *Sainte-Hélène : Domaines nationaux de Sainte-Hélène Collections privées Collection Jacques Jourquin, Collection Ledoux, Collection Marc Moura Nous remercions également tous les prêteurs particuliers qui ont souhaité conserver l’anonymat. EXPOSITION Scénographie Philippe Pumain Graphisme Agnès Rousseaux Éclairage Les ateliers de l'éclairage Graphisme communication Doc Levin / Jeanne Triboul → Charles Garnier, Vue de la statue de Napoléon Ier située dans le Dôme des Invalides © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Émilie Cambier 3 4 L’ E X P O S I T I O N L’année 2021 sera pour le musée de l’Armée le point d’orgue et la conclusion d’une série d'événements ouverts il y a une vingtaine d'années, dédiés à l’histoire et à la personnalité de Napoléon, à ses réalisations civiles ou aux campagnes de la Révolution et de l’Empire. Le Musée proposera une offre culturelle riche et variée qui évoquera la fin de l’aventure personnelle de Napoléon, tout en s’ouvrant à l’actualité et à la réalité présente de son legs pour le monde. Le cœur de ce cycle événementiel organisé en coproduction avec la Fondation Napoléon, est constitué d’une grande exposition patrimoniale consacrée à la mort de Napoléon. Sa mort, le 5 mai 1821, si elle passe relativement inaperçue aux yeux du monde, est extrêmement bien documentée par ses compagnons d’exil. Mais, malgré le foisonnement des mémoires, des lettres, des croquis, des reliques et des récits, cette histoire présente des zones mal éclairées, des incertitudes, des contradictions… Autant de faits que la raison a tenté de disséquer, et de failles que l’imagination s’est hâtée de combler. L’exposition se propose de revenir sur les grands sujets qui entourent la mort de Napoléon en renouvelant les perspectives. Convoquant de nouvelles disciplines scientifiques (archéologie, médecine, chimie) afin de compléter les sources historiques déjà connues et les témoins matériels de cet événement, le musée de l’Armée offre aux visiteurs tous les éléments nécessaires afin qu’il puisse mener lui-même l’enquête. → François Trichot, Tableau allégorique du retour des Cendres de Napoléon, le 15 décembre 1840 © Lombard/Arcanes ↑ Charles de Steuben, Napoléon sur son lit de mort © Napoleonmuseum Thurgau 5 6 N A P O L É O N L’ I M M O R T E L De l’Italie jusqu’aux Cent-Jours, la carrière de Napoléon est jalonnée de hauts faits relayés par la presse, par la peinture de Salon, par l’estampe, voire par la caricature et la chanson populaire. Et c’est lui-même qui a, en grande partie, orchestré ce que l’on appellerait aujourd’hui sa politique de communication. Nouvel Alexandre, égal d’Hannibal, successeur de Charlemagne… Il s’est confronté aux plus grands héros de l’histoire. Du héros au demi-dieu, il n’y avait qu’un pas que de nombreux artistes ont facilement franchi. Comment s’étonner que sa disparition ait suscité l’apparition d’une nouvelle divinité au panthéon de l’histoire ? Sa mort a été constatée, mais son corps est resté sur une île trop lointaine pour paraître réelle. Longtemps absent, désincarné désormais, Napoléon est libre de devenir plus que lui-même. Chez Alaux et Mauzaisse, le voici reçu au firmament par des héros de guerre, voire couronné par le temps lui-même – autant dire qu’il entre dans uploads/s1/ exposition-napoleon-n-x27-est-plus-au-musee-de-l-x27-armee-paris.pdf
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- Publié le Jui 22, 2021
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