Pleins feux sur : Une journée en maison feu Une après midi avec des chiens Les
Pleins feux sur : Une journée en maison feu Une après midi avec des chiens Les infrastructures 1ère semaine NRBC Les premiers pas dans une intervention chimique échelle 1 :1 L’IRA 1 semaine à CIMO Muhlemann Pierrick Chères lectrices et chers lecteurs, Après avoir réussi leur module de base, les 21 aspirants de l’Ecole latine de sapeurs-pompiers professionnels 2013 entrent dans leur 2ème module. Celui-ci va traiter cette année de la partie NRBC. Le module a débuté le 19 août, il est supervisé par votre serviteur, chef de module Pierrick Mühlemann du SIS Genève et 6 instructeurs : les instructeurs Bernard Tschopp et Mauro Guglielmetti du SIS Genève, des instructeurs Florent George et Nicolas Cornu de la DSI Lausanne et des instructeurs David Balmer et Stéphane Cosandier du SIS Neuchâtel. Les aspirants furent vite mis dans le bain par l’instructeur Tschopp, les protons, neutrons et autre électrons n’ont plus de secret pour eux. Si vous les croisez, demandez-leur de vous expliquer la polymérisation. Pour continuer, ils ont dû très vite assimiler les notions de reconnaissance, zone, colmatage, etc., afin de pouvoir commencer les phases pratiques. Pour pouvoir mettre en application toutes ces notions, les instructeurs ont concocté durant une semaine et demie différents exercices pratiques allant d’un simple pompage jusqu’au feu d’une citerne avec victimes. Pendant ceux-ci, les aspirants passent sur les différents postes. Une fois contrôleur, le coup d’après en combinaison lourde. Cela leur permet de toucher et de s’entraîner à tous les postes de l’intervention. Durant ces exercices, nous avons utilisé des produits dilués afin de mettre nos apprenants en quasi conditions réelles. Je vous promets que cela change la donne quand vous trempez le papier pH et que celui-ci réagit. Durant ce module les aspirants irons se confronter au problème lié au NR (nucléaire et radiologique). Pour cela, ils vont suivre le cours de l’institut en radio physique appliquée (IRA) du CHUV. Ce cours se déroule sur différents sites du CERN, l’aéroport de Genève et l’ONU. Le bout de la ligne droite arrivant à grands pas, Nous nous déplacerons durant une semaine sur le site de CIMO à Monthey, afin de mettre en application toutes les techniques apprises durant le module. Nous utiliserons durant cette semaine des produits réels comme de l’acide chlorhydrique 32%, de l’alcool isopropylique, etc. La dernière semaine, nous aborderons le thème de la cryogénie au CERN, ainsi que la problématique de la pollution sur les plans d’eau. Notre module se terminera le 27 septembre, non sans avoir répondu à quelques tests et exercices de validation du module. Enfin l’école sera engagée en appui du SIS Neuchâtel lors de la fête des Vendanges, les 27,28 et 29 septembre à raison de 7 aspirants par jour. Un membre du staff d’école les accompagnera pour les encadrer sur place. Le mot du Chef de module Édition 3, Numéro 4 Septembre 2013 E C O L E L A T I N E Sapeurs-pompiers professionels F l a s h I n f o N ° 4 Page 2 sur 9 Une journée en maison feu Après 17 semaines d'école de formation, nous arrivons à la fin du module de base. Nous ne pouvions pas finir ce module sans faire une maison feu. Les instructeurs nous avaient dit que nous pourrions aller dans une vraie villa qui allait être démolie pour y mettre le feu et ainsi nous entraîner à l'éteindre. Malheureusement, ils n'ont pas eu les autorisations nécessaires, donc pour nous consoler nous avons été à Bernex dans une maison prévue à cet effet afin de mettre le feu à des palettes et à des matelas. Lors de cette journée, les aspirants formèrent trois groupes. Un groupe allait visiter les SIG (Services Industriels Genevois) un autre groupe faisait du G.R.I.M.P et le dernier la maison feu. Ceux qui étaient à la maison feu, se préparèrent et se répartirent les rôles : Il y a besoin d'un machiniste tonne qui s'occupera de donner de l'eau depuis le véhicule jusqu'à la lance. Il faut également un binôme d'attaque qui doit trouver le feu dans une maison enfumée et sans grande visibilité pour aller l'éteindre. Il y a aussi un binôme de sauvetage qui lui s'occupera des étages pour voir si il n'y a pas de victimes et surtout créer un exutoire pour pouvoir mettre la ventilation en marche. Car c'est quand même plus agréable de travailler avec de l'air frais. Pour finir un binôme se tient prêt à l'extérieur avec une lance au cas où les équipes à l'intérieur auraient besoin d'aide. Après chaque exercice, nous participions à une discussion d’exercice et nous allions nous désaltérer car il fait vite chaud avec tout l'équipement ainsi que la chaleur du feu. Puis après une petite pause nous rangions le matériel, nous inversions les rôles de chaque personne et nous recommencions. C'était une journée épuisante mais très instructive. " Le binôme d’attaque doit trouver le feu dans une maison enfumée et sans grande visibilité pour aller l'éteindre." Asp Meyer F l a s h I n f o N ° 4 Page 3 sur 9 Jeudi 25 juillet, sous un soleil de plomb nous avons passé l'après- midi en compagnie de chiens. En effet, nous avons été formés pour savoir comment réagir face à ces animaux, que nous risquons bien de rencontrer dans nos interventions futures. Pour se faire, nous avons eu le droit à deux instructrices : une collaboratrice du SIS Genève et une vétérinaire pour une théorie d'environ 45 minutes sur le comportement du chien et ses différents signes d'apaisement. Ensuite nous avons effectué des exercices Une après midi avec des chiens pratiques : sortir des chiens d'une pièce tout en restant en sécurité. Pour cela il y a plusieurs méthodes : avec un filet, avec une cage ou ce qui marche le mieux c'est quand même avec des croquettes. Ensuite nous avons appris à nous occuper d'un chien blessé, par exemple lui faire un bandage à la patte. Puis nous avons pu apprendre à museler un chien soit avec une muselière soit avec un tissu qu'on entoure autour de la gueule du chien. Nous avons pu aussi voir et essayer de porter un chien de la meilleure des manières pour que ce soit agréable pour lui. Pour finir cette après-midi nous avons eu une démonstration de sortie de balcon avec un chien suspendu sur des cordes. Asp Meyer F l a s h I n f o N ° 4 Page 4 sur 9 Après 18 semaines intensives et passionnantes, le module de base touche à sa fin. Nous avons appris énormément au cours de ces 4 mois, et sans doute que la qualité des infrastructures mises à notre disposition y a grandement contribué. En voici un rapide aperçu. Depuis sa création, l’Ecole latine est logée au CECOFOR (Centre de Compétences en matière de Formation de la ville de Genève) de Richelien. Celui-ci occupe une surface d’environ 2 hectares, à l’intérieur desquels se trouve le bâtiment principal ainsi que diverses places d’exercices. Le bâtiment central abrite plusieurs salles de théorie ainsi qu’un auditorium de 144 places et une cafétéria. On y trouve également nos vestiaires, une salle de fitness et un laboratoire pour le rétablissement des appareils respiratoires. La place centrale est le lieu où se déroulent la plupart des instructions et exercices. Autour d’elle se trouvent des installations de caissons. Nous avons un caisson « gaz » qui permet de simuler l’incendie d’un petit appartement au moyen de foyers à gaz et de générateurs de fumée. Celui-ci est relié à plusieurs autres caissons qui reproduisent une maison individuelle de 2 niveaux. Nous utilisons ces caissons Les infrastructures " Deux caissons dits « à bois » seront prochainement mis en service au CECOFOR. " Celui-ci occupe une surface d’environ 2 hectares." pour l’entraînement avec les appareils respiratoires, la technique et la tactique d’extinction ainsi que la ventilation opérationnelle. Deux caissons dits « à bois » seront prochainement mis en service au CECOFOR. Ceux-ci permettent d’utiliser du combustible réel afin de visualiser les phénomènes thermiques et d’entraîner la technique de lance. En attendant leur mise en service, nous nous sommes rendus au CERN qui dispose d’un caisson du même type. Un décombre flambant neuf sur un niveau et demi reproduit une cave dans laquelle nous entraînons notamment la ventilation. Les 2 autres décombres situés à l’est sont des vestiges de l’ancien CEFOR (Centre de formation de la Protection civile). Nous les utilisons principalement pour l’instruction GRIMP et le maniement des échelles car ce sont les plus hauts avec 3 à 4 niveaux et un sous-sol. Enfin, un étang artificiel permet d’entraîner le pompage dans un plan d’eau. L’école dispose également de plusieurs véhicules que nous avons hérités des corps professionnels qui la composent. La tonne-pompe principale de l’école est César 10. Cet engin Iveco Magirus a pris son service en 1994 au SIS de Genève sous le nom de César 17. Elle comporte une citerne d’une capacité de 2'500 l et une pompe Magirus à 2 étages. La uploads/s1/ flash-info-nrbc-2013.pdf
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