S.A./ HERBIER GÉNÉRAL DE L'AMATEUR. S: It-: ' DE L'IMPRIMERIE DE DIDOT JEUNE RU

S.A./ HERBIER GÉNÉRAL DE L'AMATEUR. S: It-: ' DE L'IMPRIMERIE DE DIDOT JEUNE RUE DES MACONS-SORBONNE, N.° 10. 4 *É>-^ MINÉRAL TEUR, A CONTENANT LA DESCRIPTION , L'HISTOIRE , LES PROPRIÉTÉS ET LA CULTURE DES VÉGÉTAUX UTILES ET AGRÉABLES; DÉDIÉ AU ROI, PAR MORDANT DE LAUNAY; ^ ^ CONTINUÉ PAR M. LOISELEUR-DESLONGCliAMPS, DOCTEUR EN MEDECINE, ET MEMBRE DE PWSIECBS SOCIETES SAVANTES NAT.OSALES ET ÉTBAHGÈRES. AVEC FIGURES PEINTES D'APRÈS NATURE PAR M. P. BESSA, PEINTRE D'HISTOIRE NATURELLE. Fleurs charmantes , par vous la nature est plus belle ; Dans ses brillans tableaux l'art vous prend pour modèle ; Simples tributs du cœur, vos dons sont chaque jour Offerts par l'amitié , hasardés par l'amour. De lille , Jard. III- TOME PREMIER. PARIS, AUDOT, LIBRAIRE, RUE DES MATIIURINS SAINT- JACQUES, N.° iS. M DCCC XVI. AU ROL Sire, La trompette de Bellone avait effrayéles Sciences et les Arts 5 ils pleuraient en fuyant le beau sol de la France , leur patrie adoptive. Semblable a cet astre bienfaisant qui dissipe les orages, Votre Majesté , appelée depuis long-temps par les vœux des bons Français, vient enfin s'asseoir sur un Trône où ses augustes Aïeux avaient , durant tant de siècles, recueilli l'hommage et les bénédictions de nos pères, et la paix du monde a été le premier bienfait d'un événement si heureux. Les Sciences et les Arts vont donc enfin respirer! C'est à eux, "Sire, quil appartient de nous dédommager de la part de gloire que cèdent aujourd'hui les Armes.... Puisse l'Ouvrage que Votre Majesté daigne honorer de sa protection y contribuer en quelque sorte , et devenir pour son Auteur un témoignage éternel de son entier dévouement à Votre Personne sacrée ! Je suis avec respect, SIRE, De Votre Majesté, Le très-humble , très-obéissant serviteur et fidèle sujet. Mordant de Launay, Ancien Avocat à la Cour Royale de Paris, et l'un des Bibliothécaires de Votre Majesté au Muséum d'Histoire Naturelle. Présentée le 22 novembre i8i4- DISCOURS PRÉLIMINAIRE. Les anciens, qui ne considéraient les plantes que sous le rapport de leurs propriétés et de leurs usages, n'en connurent jamais qu'un nombre assez borné; et comme les arts de la gravure et de l'impression étaient ignorés d'eux, ils n'ont pu nous transmettre les figures des plantes qu'ils employaient comme médicamens, ou de celles, en bien petit nombre, qu'ils cultivaient pour jouir de l'agrément de leurs fleurs. Comme ils ne nous ont d'ailleurs laissé que des descriptions fort incomplètes , il est souvent très-difficile et même impos- sible de reconnaître , avec quelque certitude, à quelle espèce connue aujourd'hui on doit rapporter les noms qu'ils ont donnés , et par conséquent ce qu'ils ont dit de telle ou telle plante. Lorsque le goût de la Botanique recommença en Europe , à l'époque de la renaissance des lettres , il ne fut d'abord , comme chez les anciens , le partage que de ceux qui exerçaient la médecine , l'étude des plantes n'étant alors considérée que comme une partie de la matière médicale. Mais ces mêmes médecins , cherchant les vertus des plantes dans Dioscorides, et éprouvant toute la difficulté de recon- naître les espèces de cet auteur , crurent que le meilleur moyen de faciliter à leurs lecteurs la connaissance des plantes dont ils exposaient les propriétés, était de les faire représenter. C'est donc à des médecins que nous sommes redevables des premières figures de plantes qui furent publiées. Aussi les plus anciens recueils en ce genre ne comprennent-ils que celles dont on faisait usage en médecine. ij DISCOURS Mais lorsque les Clusius , les Lobel , les Bauhin com- mencèrent à embrasser dans leurs écrits l'universalité des plantes , on multiplia les figures , et on ne se borna plus à donner seulement celles des plantes usuelles , mais cbaque Botaniste crut devoir faire représenter les nouvelles espèces qu'il avait découvertes. Bientôt après parurent des recueils plus ou moins volumi- neux, uniquement consacrés à faire connaître les plantes cul- tivées dans les jardins. Ces ouvrages, publiés sous les noms à'Hortus , de Florilegium , étaient spécialement destinés à retracer les figures de celles dont les fleurs étaient le plus recherchées des Amateurs; et, comme les jardins d'alors ne renfermaient pas encore beaucoup d'espèces , on s'occupait beaucoup des variétés , et l'on trouve dans ces recueils vingt, trente, quarante figures, et plus, employées à représenter autant de variétés de la même espèce de Jacinthe , de Tulipe, de Narcisse, d'OEillet, etc. Quoique la France puisse s'enorgueillir d'avoir produit de grands Botanistes , tels que les Tournefort , les Vaillant, les Jussieu, les Adanson, et autres, dont les travaux peuvent soutenir la comparaison avec ceux des Botanistes suédois , allemands , anglais , etc. , nous leur avons été long-temps inférieurs dans l'art de représenter les plantes par des figures. Dans les premiers temps , on ne connut que les planches en bois , et les meilleures figures publiées en ce genre sont sor- ties des presses flamandes ou allemandes. Lorsqu'on substitua, pour la Botanique, la gravure en cuivre à la gravure en bois , ce furent encore les étrangers qui publièrent, les premiers, de grands et magnifiques ouvrages. OEder commença, en 1761, à donner, sous le nom de Flora Danica , les figures des plantes qui croissent dans le royaume de Danemarck; et, en 1770, celles mises au jour s'élevaient à cinq cent quarante. Cet ouvrage a été PRÉLIMINAIRE. iij continué depuis par Frédéric Muller, et porté au-delà de douze cents planches. Quelques années avant, en 1755, Duhamel publiait son Traité des Arbres et Arbustes qui croissent ou sont cultivés en France, en pleine terre; mais, au lieu d'enrichir son ouvrage de dessins exacts et fidèles, il fit tout simplement réimprimer les vieilles planches en bois qui avaient servi à Valgrise , deux cents ans auparavant, pour publier les Com- mentaires de Matthtole sur Dioscorides. Bientôt après , en 1770, M. Jacquin enrichit la Botanique de son magnifique ouvrage du Jardin de Vienne, contenant, dans trois volumes in-folio , trois cents figures coloriées, représentant autant de plantes. A cette belle collection le même auteur fit promptement succéder, de 1773 à 1778, sa Flore d'Autriche, exécutée avec autant de soin et de magnificence, et contenant les figures de cinq cents plantes, coloriées. Quelques années plus tard, de 1781 à 1793, il publia ses Icônes rariorum plantarum , qui renferment les figures de six cent quarante-huit plantes , dont l'exécution est aussi soi- gnée et aussi belle que celle de ses précédentes collections. Mais , outre ces grands ouvrages , ce zélé et infatigable Botaniste en a fait encore paraître plusieurs autres , accom- pagnés ou non de planches. Parmi les premiers, on doit distinguer son Jardin de Schœnbrun , qui commença à paraî- tre en 1797, et dont il y avait, en 1804, quatre volumes comprenant cinq cents figures. Dignes émules de M. Jacquin, le comte de Waldstein et M. Ritaibel ont entrepris, en 1802 , de publier les plantes rares de la Hongrie , et ils en ont fait paraître jusques à présent deux volumes grand in-folio, avec de superbes figures en couleur. iv DISCOURS En Russie, Pallas publia , de 1784 à 1788 , sa Flora Rossica, en deux volumes in-folio } avec cent figures coloriées. En Espagne, Cavanilles fit paraître j en 1791 et années suivantes , en six volumes in-folio , six cents figures de plantes indigènes de l'Espagne , ou cultivées dans le jardin de Madrid. Chez les Anglais, Curtis commença en 1777 la Flore des environs de Londres , et il en a donné soixante-douze fascicules , contenant chacun six figures coloriées. Son ouvrage est infolio , et il n'a pas été entièrement terminé ; mais le même auteur commença en 1793 un autre ouvrage sous le titre de The Botanical Magazine. Celui-ci, qui , à proprement parler, est un recueil de toutes les plantes rares ou curieuses qui sont cultivées dans les jardins en Angleterre , a toujours été continué jusques à ce jour, et il renferme maintenant les figures de plus de dix-huit cents plantes. L'ouvrage de M. Andrews ( The Botanistes Repositorj) , qui a commencé en 1797» est un recueil de même genre; mais il est d'un plus grand format [in-l\.°). 11 renferme déjà plus de sept cents planches. Tels sont les principaux ouvrages de Botanique figurative qui ont paru chez nos voisins depuis cinquante ans. En France, Bulliard commença en 1776 sa Flore des environs de Paris, qu'il termina en 1788, et qui renferme six cent quarante planches. Le format de cet ouvrage (m-8.° ordinaire) est trop petit, surtout pour les figures , qui, en général, sont très-médiocres, et beaucoup au-dessous de celles des Flores de Danemarck, d'Autriche, de Londres, etc. En 1780, le même auteur commença, sous le titre &Her- bier de la France, et continua jusqu'en 1793 un nouvel ouvrage de Botanique , dans lequel les ligures sont au nombre de six cents, et dont une grande partie représente des Cham- pignons. PRELIMINAIRE. v Jusqu'alors les dessinateurs et les graveurs français uploads/s1/ her-bier-general.pdf

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  • Publié le Sep 23, 2022
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