School of Theology at Claremont HN | | | 1001 1369386 The Library SCHOOL OF THE

School of Theology at Claremont HN | | | 1001 1369386 The Library SCHOOL OF THEOLOGY AT CLAREMONT WEST FOOTHILL AT COLLEGE AVENUE CLAREMONT, CALIFORNIA dr, IS TOIRE : DE x L'ÉGLISE DEPUIS LES ORIGINES JUSQU'A NOS JOURS es | PUBLIÉE. SOUS LA DIRECTION DE AUGUSTIN FLICHE & Vicror MARTIN L Église D à l'époque du oncile de Trente D, 1 Fe di bn à à A k Ar Ph + er we P port ea 2 “ Pù Pier BLOUD & GAY. Lee La fie LE RTL ra HétOdt LT HISTOIRE DE L'ÉGLISE KKKKKKKE KKKIKK KKX*K ET GE2 | V HISTOIRE pe L'ÉGLISE DEPUIS LES ORIGINES JUSQU'A NOS JOURS PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE * AuGusTIN FLICHE ET Vicror MARTIN pue À 17 L'Église à l’époque du oneile (le Trente par L. GRISTIAN [ re en de LE gps ae PUni versi RS D PS Lyo BLOUD & GAY 1948 FHÉol ogu Li brary SCHOOL CE TLHLOL O8Y AT CLAREMONT Cana iniversity of Southern Caïifornie Library 4 J s | #1) ' ‘ 5 > 5 ù Releque Ve cl, * 4 Ü, Ce e q TS e. AVANT-PROPOS Tres ef: fa rar Avec le présent volume, l'Histoire de l’Église reprend sa publication qui se poursuivra, il faut l’espérer, à un rythme rapide. Pour l’accélérer, nous ne reslerons plus aussi fidèles que par le passé à l’ordre chronolo- gique et les volumes paraîtront dès que nous serons en possession du manus- cri de leurs auteurs. | Pendant la rude lourmente qui a secoué notre pays depuis 1939, plu- sieurs de nos collaborateurs ont élé frappés par la mort ou ont dû renoncer, pour des raisons légilimes devant lesquelles nous ne pouvons que nous incliner, à la lâche qu’ils avaient assumée. L'équipe primitive a dû étre en partie reconstituée el nous avons tout lieu d'espérer, en raison de la valeur des nouveaux participants, que ce remaniement ne causera aucune déception à nos fidèles lecteurs. La direction elle-même a élé très éprouvée par la mort, en septembre 1945, de Mgr Martin. Pendant quinze ans, les deux directeurs, unis par les liens d’une amilié fralernelle, ont poursuivi dans le même esprit, d’un même cœur, avec la même volonlé d'aboutir, une œuvre qui, à en juger par l'accueil chaleureux qu’elle a reçu en France el à l’élranger, a plei- nement répondu à l’altente de ceux qui depuis longtemps l’appelaient de leurs vœux. Mgr Martin a élé pour beaucoup dans ce succès, en raison de l'autorité que lui avaient value des travaux de tout premier ordre, du pres- tige qu’il s’élail acquis en réorganisant avec une incomparable maitrise la Faculté de théologie catholique de Strasbourg el en assurant son rayon- nement exiérieur par des voyages en Europe centrale et orientale dont la science calholique française a retiré un large bénéfice. Chargé, dans la mise en œuvre de l'Histoire de l’Église, d’un contrôle particulièrement délicat, il s’est acquitté de sa mission avec un sens critique affiné, el une bienveillante modération qui lui ont valu la reconnaissance unanime et la sincère affection de ious nos collaborateurs. Je me souviens qu’en une malinée de mars 1929 où, de passage à Slras- bourg, je conférais avec Mgr Marlin, le regrellé doyen de la Faculté de théologie catholique fit appeler, pour nous éclairer sur quelques poinis, un de ses plus estimés collègues, l'Abbé Amann, devenu depuis Monseigneur Amann, dont l’amicale expérience nous fut ce jour-là, el bien souvent par . la suile, d'un inappréciable secours. Aussi, lorsqu'une mort prématurée me priva de mon cher collaborateur, je n’hésitai pas un instant à m'adresser, pour le remplacer, au maîlre éminent qui, lui aussi, par son enseignement, avait contribué au renom de la Facullé de théologie catholique de Siras- bourg et qui, par la merveilleuse, pour ne pas dire miraculeuse, impulsion donnée au Dictionnaire de théologie catholique, el aussi par sa commu- ô AVANT-PROPOS naulé d’idéal, par sa foi confiante dans la nécessité d’une œuvre à laquelle il a apporté, aux lomes VI et VII, un concours fort apprécié, me parais- sait plus qualifié que personne pour occuper; à mes côlés, la place du regrellé Mgr Martin. J'ai pu consialer irès vile à quel point j'avais eu une inspiralion heureuse et je puis donner à nos lecteurs la certitude que l'Histoire de,l’Église restera fidèle à son orientalion première car, dans l’avenir comme par le passé, elle aura deux directeurs, mais une seule âme. AuGusTiN FLICHE P,. S. — Au moment où le présent volume allait sortir de presse, Mgr Amann, après Mgr Marlin, a élé enlevé à noire affection et à la tâche qu'il avail acceplé d'assumer avec la plus courageuse ardeur. C’est une nouvelle el irès grande épreuve pour l'Histoire de l'Eglise. Nous sommes sûrs que nos lecteurs parlageront la douloureuse émotion qui nous étreint el qu'ils s’associeront au deuil de la science catholique française privée d’un de ses meilleurs artisans. BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE , La première Histoire du concile de Trente, publiée à Londres en 1619, provoqua dans toute l’Europe cultivée autant de surprise que de curiosité. Elle était dédiée au roi Jacques Ie d'Angleterre et comportait une Epître dédicatoire, où s’exprimaient des sentiments nettement anticatholiques. L'auteur signait Pietro Soave Polano. Le nom était inconnu dans la république dés lettres. Et cependant l’ouvrage, par son style, par sa vigueur, par l’étendue de son information, par ce qu’on pourrait appeler « le tour de main », dénotait, avec évidence, un écrivain habitué au travail d'histoire et qui y excellait. Comme l'ouvrage était. en italien, il fallait chercher du côté de l’Italie pour découvrir l’historien anonyme, qui se montrait si bien maître d’un tel sujet. La première pensée qui vint aux érudits, tels que Pierre Dupuy (1582-1651), qui avait lui-même publié, en 1607, les Actes du concile de Trenie en 1562 et 1563, fut que l’auteur inconnu ne pouvait être que l'archevêque de Spalato (on disait alors Spalatro), Marcantonio de Dominis, dont l’apostasie récente (1616) avait fait un bruit énorme en Europe. Ce personnage, né en 1560 dans une île dalmate, avait été jésuite en 1579, s’était fait un nom comme professeur de philosophie, de mathématiques et de sciences naturelles à Vérone et Padoue. Il avait quitté la Compagnie en 1596. Mais il avait été nommé évêque de Zengg, puis archevêque de Spalato et primat de Dalmatie. Menacé par l’Inquisition pour ses doctrines suspectes, il s’était enfui en Angleterre et y avait adhéré publiquement à l’anglicanisme, en essayant de justifier cette démarche par des écrits latins, qui avaient eu dü reten- tissement. Il devait du reste rentrer à Rome, un peu plus tard, se rétracter, retomber dans l’hérésie, et finir sa vie en prison, au château Saint-Ange. Son cadavre serait brûlé, après sa mort, survenue en 1624, comme celui d’un hérétique. On savait pourtant en Angleterre que de Dominis n’était pas l’auteur de l'Histoire du concile de Trente. L’historien anglais William Camden, consulté, dès le 26 avril 1619, par Pierre Dupuy, à ce sujet, lui répondait, le 21 mai, en attribuant la paternité de l’œuvre à un certain P. Fulgence ou à quelque autre Italien. Lés soupçons cependant se portèrent très vite sur Fra Paolo Sarpi, dont la position était alors tout à fait singulière, Cette fois, la conjecture était exacte, Le prince de Condé, passant à Venise en 1622, voulut voir ce per- sonnage, alors célèbre, et essaya de lui faire avouer son secret. Mais Sarpi, qui savait que le prince lui-même avait répandu, en France, le bruit concer- nant la rédaction par lui de l’ouvrage en question et qu’il en avait parlé même au représentant de Venise à la cour de France, se borna à lui répondre « qu’on en connaissait l’auteur à Rome ». C'était dire qu’on avait des raisons bien particulières, à Rome, d’être ren- seigné sur un point aussi important. Quelles étaient ces raisons ? Le pape Paul V avait eu, en 1606, l’inspiration assez fâcheuse, et qu’il devait lui-même regretter un peu plus tard, de jeter. l’interdit sur la République de Venise, pour des raisons d’ordre diplomatique, politique et religieux à la fois. La République s’était aussitôt défendue avec vigueur, en se plaçant elle-même sur le terrain théologique. Et elle avait trouvé un concours étonnamment habile en la personne de Fra Paolo, qu’elle nomma « théologien de la Sérénissime République », Fra Paolo, qui s’appelaït 8 BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE Pietro Sarpi, était né en 1552 à Venise, où il devait mourir en 1623. Entré en 4565 ou 1566 chez les servites, il y avait pris le nom, qui lui resta, de Fra Paolo. Dès 1579, il devenait provincial de son ordre et, en 1585, procu- reur général des servites en cour de Rome. Ses opinions hardies lui avaient valu les suspicions de l’Inquisition et l’avaient fait écarter, à plusieurs reprises, de l’épiscopat. Il semble bien qu'il en aït conçu une certaine amertume. De là à saisir avec empressement l’occasion qui s’offrait à lui d’une vengeance, il n’y avait qu’un pas. Il affirma que l’interdit du pape contre Venise était sans valeur, que le culte devait continuer sans interruption uploads/s1/ histoire-de-l-x27-eglise-17.pdf

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  • Publié le Nov 04, 2022
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