Henry Coston présente INFILTRATIONS ENNEMIES ~ DANS L'EGLISE JACQUES BORDIOT -

Henry Coston présente INFILTRATIONS ENNEMIES ~ DANS L'EGLISE JACQUES BORDIOT - ÉDITH DELAMARE - GILLES DE COUESSIN - LÉON DE PONCINS - GEORGES VIREBEAU PuBLICATIONS H.C. Infiltrations • ennemies ~ dans l'Eglise Henry Coston présente Infiltrations • ennemies ~ dans l'Eglise JACQUES BORDIOT - ÉDITH DELAMARE - GILLES DE COUESSIN - LÉON DE PONCINS - GEORGES VIREBEAU COLLECTION « DOCUMENTS ET TÉMOIGNAGES» Publication H.C. © Publications Henry Coston - 1999 I.S.B.N. 2 - 904903 - 15 - 1 Avertissement Ce livre est un dossier. Nous avons demandé à plusieurs écrivains et journalistes, connus pour aller à contre-courant, de nous dire ce qu'ils pensaient de la crise actuelle de l'Église. Ils l'ont fait en toute liberté. Naturellement, chacun d'eux n'est responsable que de ce qu'il a écrit. Les titres des chapitres et celui du livre lui- même sont de moi. Cet ouvrage collectif est œuvre de bonne foi. Malgré leur prudence, les auteurs ont pu être trompés. Nous remercions les lecteurs de nous indiquer toute omission ou erreur constatée. HENRY COS TON L'ÉGLISE ROMAINE EN FACE DE LA REVOLUTION PAR J. CRf}TINEAU-JOLY -,..,.... ........ -. __ ... av ....... TOME PREMIER. PARIS HENRI PLON, LIBRA1RE-:&DITEUR, Rtll GARAxcl*al, •• t8~9 Couverture du livre de Crétineau·Joly dans lequel ont paru pour la première fois les documents cités dans notre cha· pitre 1er• 1 «UN PAPE A NOUS» Depuis que l'Eglise existe, elle est en butte aux attaques pero fides de ses ennemis. Au berceau du christianisme, reconnaît Bernard Lazare, des Juifs ont participé activement à la lutte ; « S'ils n'organisèrent pas une ténébreuse conspiration contre Jésus - écrit-il - ils donnèrent des armes à ceux qui le combattirent et, dans les assauts donnés à l'Eglise, ils se trou· vèrent au premier rang. » (1) « Les Evangiles doivent être brûlés, tonnait Rabbi Tarphon, car le paganisme est moins dangereux pour la foi judaïque que les sectes judéo-chrétiennes» (cité par B. Lazare). Toutes les défenses talmudiques visaient alors les chrétiens. «Les Tanaïm, dit encore Bernard Lazare, voulaient préserver leurs fidèles de la contagion chrétienne,- c'est pour cela que l'on assimile les Evangiles aux livres de magie et que Samuel le Jeune, sur l'ordre du patriarche Gamaliel, inséra dans les prières journalières une malédiction contre les judéo· chrétiens, Birkat Haminim, qui fit dire et fait dire encore à quelques-uns que les Juifs maudissent Jésus trois fois par jour.» (2) Les premières attaques contre la religion chrétienne vinrent de Celse, un philosophe épicurien du II" siècle, qui dans son Discours véritable tourna en ridicule le Nouveau Testament, et qui écrivit un livre contre la magie, qu'il regardait comme la seule cause des miracles rapportés par l'Evangile (3). Or, reconnaît Bernard Lazare, «Celse avait emprunté ses objections rationalistes aux Juifs de son temps» (4). Et il ajoute : «Si les Juifs ne furent pas la cause de l'ébranlement des croyances, de l'affaiblissement de la foi, ils peuvent être comptés parmi ceux qui amenèrent cette décrépitude et les (1) Bernard Lazare : «L'Antisémitisme. SOit histoire et ses causes,. (Paris 1894 - Réédité en 1969. Dépôt : la Librairie Française, Paris). B. Lazare, né à Nîmes en 1865, au sein d'une famille juive établie dans le Midi depuis des siècles, fut l'un des plus ardents défenseurs du capitaine Dreyfus : il se jeta à corps perdu dans le combat en faveur de la révision du procès de son coreligionnaire déporté à l'île du Diable et publia un livre qui donna le signal de la campagne révisionniste : «La vérité sur l'affaire Dreyfus ». Il mourut en 1903. (2) Ibid. (3) Grand Dictionnaire ul1iversel Larousse, T. III, p. 691. (4) B. Lazare, op. cit., p. 165. 10 INFILTRATIONS ENNEMIES DANS L'~GLISn changements qui s'ensuivirent. Ils n'eussent pas existé que les Arabes et les théologiens hétérodoxes les eussent remplacés, mais ils existèrent, et existant, ils ne furent pas inactifs. D'ailleurs, leurs esprit travallait au-dessus d'eux, et la Bible devint l'utile servante du libre examen. La Bible fut l'âme de la Réforme, elle fut l'âme de la révolution religieuse et politi- que anglaise; c'est la Bible à la main que Luther et les révoltés anglais prépm'èrent la liberté, c'est par la Bible que Luther, Mélanchton et d'autres encore vainquirent le joug de la théo- cratie romaine, et la tyrannie dogmatique; ils les vainquirent aussi par l'exégèse JUIve que Nicolas de Lyra avait transmis au monde chrétien. «Si Lyra non Lyrasset, Luthurus non sal- tasset lO, disait-on, et Lyra était l'élève des Juifs; il était telle- ment pénétré de leur science exégétique qu'on l'a cru Juif lui-même. Là encore, les Juifs ne furent pas la cause de la Réforme, et il serait absurde de le soutenir, mais ils en furent les auxiliaires (5). «De même, poursuit-il dans tout le terrible anti-christia- riÎsme du XVIIIe siècle, il importerait d'examiner quel fut l'ap- port, je ne dis pas du Juif, mais de l'esprit juif. Il ne faut pas oublier qu'au XVII- siècle, les savants, les érudits comme Wa- genseil, comme Bartolocci, comme Buxtorf, comme Wolf, firent sortir de l'oubli les vieux livres de polémique hébraïque, ceux qui attaquaient la trinité, l'incarnation, tous les dogmes et cous les symboles, avec l'âpreté judaïque, et la subtilité que possè- dent ces incomparables logiciens que forma le Talmud. Norl seulement ils publièrent les traités dogmatiques et critiques, les cc Nizzachon lO et les «Chizuk Emuna lO, mais encore ils tra- duisirent les libelles blasphématoires, les vies de Jésus, comm·g le «Toledot Jeschu lO, et le XVIII- siècle répéta sur Jésus et sur la Vierge les fables et les légendes irrespectueuses des pharisiens du Ile siècle, qu'on retrouve à la fois dans Voltaire et dans Parny, et dont l'ironie rationaliste, âcre et positive, revit dans Heine, dans Bœrne et dans d'Israëli, comme la puissance de raisonnement des docteurs renaît dans Karl Marx et la fougue libertaire des révoltés, hébraïques dans l'enthousiaste Ferdinand Lassalle, lO (6) • •• Toutes les attaques dont elle a été la cible depuis des siècles n'ont pas abattu l'Eglise catholique. Les coups n'ont fait que la renforcer, même lorsqu'elle semblait céder du terrain. Ses ennemis s'en sont rendu compte et ils ont adopté une autre tactique. Puisque les assaillants n'avaient aucune (5) Ibid., p. 165. (6) Ibid., p. 167. « UN PAPE A NOUS» 11 chance de renverser les murailles qui la protègent, ils emploie- raient une autre méthode: celle du cheval de Troie. «Ce que nous devons demander avant tout, ce que nous devons chercher et atteindre, comme les Juifs attendaient le Messie, c'est un Pape selon nos besoins. li> Voilà la consigne que le principal personnage de la Haute- Vente, Nubius, donnait à l'un de ses adeptes, Volpe, le 3 avril 1844. Car, expliquait-il, «nous devons arriver par de petits moyens bien gradués, quoiqu'assez mal définis, au triomphe de la Révolution par un Pape lI>. Qu'était cette Haute-Vente? Comment avons-nous connais- sance de son plan ? C'est une histoire qui vaut la peine d'être contée. Depuis que le Pape Clément XII, dans son Encyclique in Eminenti (1738), a condamné la Franc-Maçonnerie - condam- nation confirmée par Benoit XIV (Encyclique Providas, 1751) et Pie VII (Encyclique Ecclesiam, 1821), les catholiques ont été mis en garde contre l'action pernicieuse des sociétés secrètes. Ne limitant pas l'interdit pontifical à la seule maçonnerie, Léon XII étendait la condamnation à toutes les sociétés se- crètes «pour qu'aucune d'elles, disait-il, ne puisse prétendre qu'elle n'est pa$ comprise dans Notre sentence apostolique et se servir de ce prétexte pour induire en erreur des hommes faciles à tromper lI>. (Encyclique Graviora, 1826) Malgré la condamnation formelle de la Papauté, les sociétés secrètes maçonniques et de carbonari se développaient dans toute l'Europe, notamment en Italie et en France. A l'époque, les communications verbales entre gens dis- persés en Europe étaient longues et difficiles. On communiquait donc surtout plOl.r lettres ou circulaires confiées à des messagers sûrs. Mais les polices d'Etat étaient moins gangrenées, au début du XIxe siècle, qu'elles le sont au.iourd'hui : il est arrivé parfois que des documents du plus haut intérêt ont été interceptés par les gouvernements. . C'est ainsi que sous le Pontificat de Léon XII, le cardinal Bernetti, secrétaire d'Etat et gouverneur de Rome, réussit à mettre la main sur les instructions secrètes et la correspondance particulière des chefs de Ja Haute-Vente des Carbonari. Les Carbonari étaient ce que nous appellerions aujourd'hUI les activités des sociétés secrètes. Au début du XIxe siècle, la Franc-Maçonnerie faisait des efforts méritoires pour être accep- tée par les gouvernements. Il ne s'agissait donc pas de laisser les activistes, ceux qui prétendaient franchir les étapes pour arriver promptement au but, de laisser ces durs comploter dans les loges où des oreilles indiscrètes auraient pu entendre leurs propos et s'étonner de leurs projets. Ces éléments seront donc regroupés en dehors de la Maçonnerie officielle, sans éveiller l'attention et en éliminant, en laissant de côté ceux qui n'auront pas une formation suffisante. C'est pour y parvenir que sera créée une nouvelle affiliation, le Carbonarisme, qui aura son centre en Italie. 12 INFILTRATIONS ENNEMIES DANS uploads/s1/ infiltrations-ennemies-dans-l-x27-eglise-coston-pdf.pdf

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  • Publié le Apv 19, 2021
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