c^ NOUVELLES ÉTUDES D'HISTOIRE RELIGIEUSE CALMANN LÉVY, ÉDITEUR ŒUVRES COMPLÈTE

c^ NOUVELLES ÉTUDES D'HISTOIRE RELIGIEUSE CALMANN LÉVY, ÉDITEUR ŒUVRES COMPLÈTES D 'ERNEST RENAN HISTOIRE DES ORIGINES DU CHRISTIANISME Vie de Jésus. Les Évangiles et la seconde a» Les Apôtres. Saint Paul, avec carte des voyages de saint Paul. L'Antéchrist. neration chretienne. L'Église chrétienne. Marc-Aurèle et la fin du monde antique. Index général pour les sept volumes de I'Histoirf DES Origines du Christianisme. Format in-S» Lb Livre de Job, traduit de l'hébreu, avec une étude sur le plan, l'âge et le caractère du poème 1 volume. Le Cantique des Cantiques, traduit de l'hébreu, avec une étude sur le plan, l'âge et le caractère du poème. ... — L'EccLÉsiASTE, traduit de l'hébreu, avec une étude sur l'âge et le caractère du livre Histoire générale des langues sémitiques Etudes d'histoire religieuse. . , Averroès et l'averroïsme, essai historique — Essais de morale et de critique — Mélanges d'histoire et de voyages — Questions contemporaines — La Réforme intellectuelle et morale — Dialogues philosophiques — De l'origine du langage, — Caliban, drame philosophique — L'eau de Jouvence, drame philosophique — Vie de Jésus, édition illustrée — Souvenirs d'Enfance et de Jeunesse — Mission de Phénicie, — Cet ouvrage se compose d'un volume in-4» de texte, de 888 pages, et un volume in-folio, composé de 70 plan- ches, un titre et une table des planches. Format grand in-18 Conférences d'Angleterre 1 volume. Etudes d'histoire religieuse — Vie de Jésus, édition populaire — Brochures La Chaire d'hébreu au Collège de France. De la part des peuples sémitiques dans l'histoire de la civilisation. Discours a l'Académie Française. Lettre a un ami d'Allemagne. La Monarchie constitutionnelle en France. La part de la famille et de l'Etat dans l'éducation. Spinoza Conférence donnée à la Haye. L'Islamisme et la Science. Le Judaïsme, considéré comme race et comme religion. Le Judaïsme et le Christianisme, conférence. Qc'est-ce qu'une nation? En collaboration avec M. VICTOR LECLEBG Histoire littéraire de la Franck au xiv« siècle. — Deux volumes frand in-S". BounLOTON. — Imprimeries réunies B. NOUVELLES ÉTUDES D'HISTOIRE RELIGIEUSE '^[•'i.\S< ERNEST RENAN DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE ET DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRE! ^gjjc • L [s PARIS CALMANN LÉVY, ÉDITEUR ANCIENNE MAISON MICHEL LÉVY FRÈRES 3, RUE AUBER, 3 M DCCC LXXXIV Droits de reproduction et de traduction réservés . Ail.' PREFACE Il y a vingt-sept ans, je publiai, sous le titre d'Études cVhistoire religieuse, une série de mor- ceaux relatifs aux croyances de l'antiquité, du moyen âge et de l'Orient. Voici quelques autres tra- vaux du même genre, qui peuvent être considérés comme une suite de ceux qui furent accueillis ave.c faveur- en 1857. L'antiquité grecque et latine est, dans ce volume, assez peu représentée; mais j'y ai mis un long travail sur le bouddhisme, et quelques questions se rapportant au moyen âge y sont minu- tieusement discutées. Le travail sur le bouddhisme fut composé dans les derniers mois de la vie d'Eugène Burnouf. Il était destiné à la Revue des Deux Mondes, et ce fut le premier travail que je présentai à ce recueil. M. Buloz, témoins bouddhiste des hommes, me loua sur quelques accessoires; mais, pour le fond, il ne voulut pas croire que ce fût vrai. Un bouddhiste réel, en chair et en os, lui parut chose inadmissible. II PRÉFACE. A toutes mes preuves, il répondit inflexiblement: a. Il n'est pas possible qu'il y ait des gens aussi bêtes que cela. » Burnouf mourut, et le morceau resta dans mes cartons. Je l'en ai tiré, parce qu'il m'a semblé que l'absence du bouddhisme était une lacune dans mes éludes d'histoire religieuse. J'ai joint à l'ana- lyse des vues de Burnouf l'exposé des beaux résul- tats auxquels sont arrivés plus récemment déjeunes et vaillants travailleurs, en particulier M. Senart. Presque toutes les pièces de ce volume relatives au moyen âge concernent le mouvement extraordi- naire de réforme religieuse qui remplit le xiir siècle, et disparaît au xiv' ou au xv% sous le poids de l'or- thodoxie officielle. Le centre de l'agitation révolu- tionnaire était dans l'ordre de Saint-François ; mais l'histoire des sectes franciscaines est inintelligible, si l'on ne s'est préalablement fait une idée sur Joachim de Flore, puisque Joachim, s'il ne fut pas créé de toutes pièces par les franciscains exaltés, comme l'a récemment soutenu M. Preger, devint pour eux un sujet de légendes, un précurseur en grande partie apocryphe. J'ai repris le travail que j'avais publié sur ce point de critique en iS6î), et je l'ai complété en profitant de tout ce qui a paru sur la matière en ces dernières années. L'article sur François d'Assise résume mes idées sur un sujet que j'aurais aimé à traiter avec plus d'étendue. Cet essai parut au plus fort des contro- verses auxquelles donna lieu la Vie de Jésus, et il fut, dans ma pensée, une réponse à certaines objec- tions. Il plut à quelques personnes; il me valut, du PRÉFACE. III moins, un brevet d'indulgence qui, j'espère, me sera compté quelque jour i\ l'égal des faveurs de la Porlioncule. Un capucin, qui avait lu l'article dans les Débats, dit à la princesse ***, avec laquelle il causait souvent de moi : « Il a écrit sur Jésus autrement qu'on ne doit; mais il a bien parlé de saint François. Saint François le sauvera. » J'ai toujours eu, en effet, beaucoup de dévotion pour François d'Assise, le considérant comme l'homme qui, après Jésus, a eu la religion la plus immédiate de la nature. Un cri- tique éminent, M. Scherer, s'est plusieurs fois étonné de mon goût pour ce mendiant, si complètement en révolte contre les saines idées de l'économie poli- tique. C'est qu'à vrai dire les sympathies en histoire, comme dans la vie réelle, se forment bien plus par la communauté des défauts que par celle des qua- lités. Les défauts qui eussent très vite ruiné l'œuvre de François d'Assise, si l'Église universelle ne lui eût donné de la consistance et de la fixité, en la faussant, sont bien ceux qui ne m'ont laissé d'autre action sur mes contemporains que de les avoir un moment amusés. Un idéaliste, pour fonder quelque chose de durable, doit être doublé d'un in- trigant. Je n'ai pas eu de frère Élie. Je n'aurais réussi dans l'ordre temporel que si une force très égoïste se fût emparée de moi et m'eût exploité à son profit. Comme le patriarche d'Assise, j'ai traversé le monde, sans attache sérieuse au monde, à l'état de simple locataire, si j'ose le dire. Tous deux, sans avoir rien eu en propre, nous nous sommes trouvés riches. Dieu nous a donné l'usufruit de l'univers, IV PRÉFACE. et nous nous sommes conlentés de jouir sans pos- séder. Une telle disposition fait des conservateurs peu sûrs et des révolutionnaires peu redoutables. Les abus qui me choquent, par exemple, sont ceux qui atteignent la jouissance, bien plus que ceux qui atteignent la propriété. Une barrière interdisant l'accès d'une belle vallée, un ruisseau qu'on salit pour l'assujettir au service d'une manufacture, un mur qui convertit en propriété quelque coin du vague champ de Dieu, tout ce qui fait de la beauté un apanage personnel, de la vérité une propriété indi- viduelle, tout cela me répugne; car tout cela est un amoindrissement de la jouissance commune du monde. La vaine pâture, qui est le domaine des pauvres évangéliques, en est amoindrie. Mais il est clair que ceux qui croient qu'il y a ici-bas des cités durables doivent tenir pour dangereuse cette façon d'imiter les oiseaux du ciel. Admirateurs attardés du Discours sur la montagne, ne demandons pas de récompense civique pour nous être nourris d'une chimère. Non seulement nous n'avons rendu aucun service à la cause de l'ordre, mais peut-être plus d'un réfractaire, dans sa révolte contre l'ordre établi, a pu s'autoriser de nous. Nous n'avons contribué à consolider la propriété de personne ; les bour- geois de l'avenir ne nous devront pas de reconnais- sance. Les fleurs de l'histoire religieuse sont des fleurs étranges, et les héros de cette histoire sont le plus souvent des malades. L'étude sur Christine de Stommeln présente un beau cas de pathologie mys- PRÉFACE. V tique et une touchante histoire d'amour. Je crois que, si quelque jeune homme de l'École des Chartes voulait extraire la correspondance amou- reuse qui est dans les Bollandistes, en revoir le texte et trouver la juste manière de le traduire, cela ferait un petit volume extrêmement agréable. Les saints de Port-Royal n'avaient pas les folles visions de la pauvre hallucinée du moyen âge. Ce sont des convulsionnaires corrects, des hysté- riques raisonnables. On trouvera dans ce volume trois études que je leur ai consacrées. J'ai mis à la suite le discours que je fus appelé à prononcer a La Haye, lors du deuxième centenaire de la mort de Spinoza. Spinoza, comme je l'ai compris, appartient plus à l'histoire religieuse qu'à l'histoire philosophique. Il a son église, plus encore qu'il n'a son école, église pleine d'une lumière crue, comme toutes les constructions du xvif siècle, froide parce qu'elle a trop de fenêtres, triste parce qu'elle est claire. La Grèce uploads/s1/ernest-renan-nouvelles-etudes-d-x27-histoire-religieuse-pdf.pdf

  • 35
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Apv 14, 2021
  • Catégorie Administration
  • Langue French
  • Taille du fichier 29.3269MB