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^> -4j4^ ?«««1 •'"f^r |^|«.^'^' 5-;^* >^"\ifcr*^ *%<'^ X^^ ÎDuquesnedlniwrsity: ^ 7 K\ ^. ;/' ^-^> ^>"v-:^ w. ^ ^f i -^-fl \r--\y "^ "VW irr^ V^ \ * f^>'"Xl^ Digitized by the Internet Archive in 2010 witii funding from Lyrasis IVIembers and Sloan Foundation Iittp://www.arcliive.org/details/desrapportsdellio03jose 'y.'f\. ^:'J^^ ^7?" DES RAPPORTS DE L'HOMME AVEC LE DÉMON l'o.ni. Typ. de P. -A. Bourdier et C'<', rue Mazarinr, 30. DES RAPPORTS L'HOMME A"VF,r. LE DEMON ESSAT HTSTORlOin^: ET PHTEOSOPHIOrE JOSEPH BIZOUARD V f .AVOCAT ,-....-. • { V •i* afc--- ' TOME TROISIÈME ., ^* •**^.i PARIS GAUME FRÈRES ET J. DUPREY, ÉDITEURS RUE CASSETTE , 4 1863 rt^fKt'J^Jks^P^ y.3 DES RAPPORiTS DE L'HOMME A VKC LE DÉMON LIVRE ONZIÈME CHAPITRE I Hérésies du seizième et du dix-septième siècle. — La Réforme, sa source, ses tendances, ses résultats. — Prodiges des réformateurs, leurs extases, leurs convulsions. Hérésies du seizième et du dix-septième siècle. Selon les Pères, les hérésies sont l'œuvre du démon. — Ce qu'on avait pensé de toutes les hérésies précé- dentes, on le pensa surtout de la Réforme considérée comme étant la grande hérésie qui, d'après l'Apôtre, précédera la fm des temps. La Réforme, sa source, ses tendances, ses résultats. On ne dira rien ici des abus produits par le relâche- ment de la discipline ecclésiastique,,, ils sont connus ; III. •* i 1 \flrO§*\ 2 DES RAPPORTS DE L'HOMME sans doute, ils appelaient une réforme, mais non celle des prétendus réformés, laquelle n'eut d'autre mobile que leurs passions. Luther déféré au Pape pour avoir émis des propo- sitions hétérodoxes, persista dans son obstination ; excommunié , condamné par les universités , son or- gueil ne lui permit plus de garder de mesure. En ré- volte déclarée, il marcha d'erreur en erreur, accumula fautes sur fautes. Le Pape fit brûler ses écrits. Il fît brû- ler la bulle du Pape ; exemple de rébellion qui apprit aux nations et aux individus à mépriser à l'avenir les foudres de l'Église. Le Pape veut faire arrêter Luther; les princes allemands le protègent. — Luther, réfor- mateur, change dans la religion tout ce qui lui déplaît; Zwingle en fait autant dans la Suisse; Storch, Munzer, adoptent la réforme luthérienne qu'ils ne trouvent pas cependantencore assez complète. Luther déclamecontre la messe, l'intercession des saints, le célibat des prê- tres , l'abstinence des viandes, contre les lois ecclésias- tiques, etc. 11 ne change rien d'abord au culte; mais Zwingle attaque les images, déclare que l'Eucharistie n'est que la figure du corps et du sang de Jésus-Christ. — Storch et Munzer condamnent le baptême des en- fants, n'admettent comme révélé que ce qui est néces- saire au salut, et se prétendent dirigés par des mani- festations divines : Storch condamne comme source empoisonnée les Pères, les conciles, les théologiens et les lettrés : « Tout cela ne sert, disait-il, qu'à exciter l'orgueil. » — La populace applaudit et le suit. — Tous les réformateurs enseignaient que l'Écriture sainte est l'unique règle de la foi, et que chaque fidèle est le juge et l'interprète du sens des textes sacrés, parce que r Esprit-Saint l'inspire. Munzer, disciple de Luther, l'un des plus fameux f?<?yi/ AVEC LK DHMON. apôtres de la Réforme, déclame non-seulement contre le Pape, mais contre Luther lui-même : — « Le Pape accable les consciences de pratiques inutiles; mais Luther a favorisé le relâchement, établi la licence et la dissolution, il a laissé subsister les restes du culte ca- tholique qu'il devait renverser. » L'hérésie se propage en divers endroits. Grand nombre de sectateurs ont saisi avidement les principes do Munzer et de Storch, qui aspirent à fonder en Alle- magne un nouveau gouvernement, et pour y parvenir excitent les passions, aiguisent la haine. — Le Dieu des réformés opère des prodiges. — Dieu a promis qu'il accorderait ce qu'on lui demanderait, et, en effet, disait Munzer, il se manifeste au milieu de nous par les inspirations, par les songes divins et les apparitions. — « Nous sommes tous frères, » disait le voyant à la populace; «pourquoi donc cette différence de rangs et ( de biens? pourquoi les uns gémissent-ils dans la pau- ( vreté, tandis que d'autres nagent dans les délices? < N'avons-nous pas droit à l'égalité des biens , ne sont-ils pas faits pour être partagés entre tous sans (distinction? — Rendez-nous, riches du siècle, < usurpateurs avares, rendez-nous ces biens que vous retenez dans l'injustice ! . . . Les apôtres répartissaient, selon les besoins de chacun, l'argent qu'on apportait à leurs pieds : Dieu attend de tous les peuples qu'ils détruisent la tyrannie des magistrats , qu'ils rede- mandent leur liberté les armes à la main, qu'ils r^ fusent les tributs, qu'ils mettent les biens en com- mun; car n'avoir rien en propre, tel est l'esprit du christianisme. » Munzer et Storch, prêchant de la sorte l'égalité et la réforme religieuse, furent bientôt à la tête d'une foule de séditieux , hordes féroces qui ravageaient tout au 4 DES RAPPORTS DE L'HOMME nom de Dieu : « En son nom tout doit céder, disait « Munzer; en vain l'artillerie tonnera, je recevrai les « boulets dans la manche de ma robe ; seule, elle sera « un rempart impénétrable à l'ennemi. » — Mais on leva des troupes contre le prétendu inspiré; l'esprit qui lui faisait des révélations n'était sans doute pas l'Esprit-Saint; car il se trompa et ne lui fit pas con- naître que, loin d'être un rempart pour les siens , il serait lui-même pris et mis à mort. La Réforme recruta ses partisans parmi ces hommes aux passions ardentes qui dans tous les temps subju- guent et entraînent une populace aveug-lée. — On leur disait : « Non, vous n'êtes pas les disciples du Christ, il n'a jamais prêché la révolte, il n'a même jamais im- posé l'obligation de donner tout ce qu'on possède aux pauvres. Nous reconnaissons que vos chefs sont des hé- résiarques, à la cause qui vous fait agir, aux résultats de vos œuvres, et môme aux prodiges qui les accom- pagnent : votre premier mobile, c'est l'orgueil, l'ambi- tion et d'autres motifs cachés ; les fautes du clergé n'ont été pour vous qu'un prétexte : vous entendez ressusciter les anciennes hérésies que le christianisme foudroyait à leur naissance; comme les anciens hérétiques, vous ne voulez ni chef ni supérieurs ; plus de prélats, plus de hiérarchie sacerdotale , et surtout point de célibat; un laïque peut exercer le saint ministère comme le prêtre; plus de culte des saints, plus de confession, plus de messes, car c'est une invention du diable ; plus de présence réelle, etc. » — Les réformateurs se dé- claraient en effet hérétiques, puisqu'on établissant eux-mêmes leur généalogie, ils se donnaient pour prédé- cesseurs de ces sectaires des douzième et treizième siè- cles dont on a parlé, qui la plupart étaient mani- chéens, les albigeois, les vaudois, etc., en méprisant AVEC LR DÉMON. 5 enfin tout ce que l'Ég-lise avait constamment respecté et en admettant ce qu'elle avait toujours rejeté: — (( Les erreurs des papistes, disaient les réformés, re- montent au troisième siècle; nous en avons la preuve parles manichéens et les gnostiques, avec eux nous remontons ainsi jusqu'aux apôtres. » — « Les mani- chéens, — leur disait-on, — les gnostiques suivaient-ils la doctrine des apôtres? — Non, — puisque saint Paul recommande d'éviter les nouveautés profanes d'une doctrine faussement appelé gnose; les Pères suivirent son conseil; mais aujourd'hui les réformateurs accor- dent toute leur sympathie aux premiers hérétiques et ridiculisent et calomnient les Pères. » — On leur mon- trait ainsi que ni l'œuvre des réformateurs ni leur con- duite privée n'annonçaient la sainteté, la pureté du christianisme, mais l'esprit de sédition et les passions les plus condamnables. — (( Oii trouve-t-on ces vertus dont le Ghrista donné les préceptes et l'exemple? disait- on encore aux réformés ; est-ce chez le vrai papiste qui suit la tradition, ou chez vous, qui ne voulez d'autre in- terprète de l'Écriture que la raison si divergente de l'homme?— Vous blâmez justement la corruption de quelques ministres de l'Église romaine; mais si c'est réellement l'amour des divins préceptes qui enflamme votre zèle, que n'imitez-vous tant de saints personnages restés si purs au milieu de la contagion ! Tout en dé- plorant les fautes de leurs frères, ils ont conservé in- tacts les dogmes, les pratiques et les traditions du culte chrétien; tandis qu'on voit Luther déclarer que ce qui lui plaît infiniment chez les hussites, c'est qu'ils ont tout abandonné pour interpréter eux-mêmes la sainte Écriture. Vous déclamez, disait-on encore, contre le des- potisme et l'intolérance de l'Église papiste; qu'y a-t-il pourtant de plus despote et de plus intolérant que vous? 6 DES RAPPORTS DE L'HOMME Calvin fait bannir ceux qui lui prouvent les erreurs de sa doctrine ; il fait brûler vif Servet parce qu'il diffère avec lui d'opinion sur quelques points . On les voit enfin , ces réformateurs, se traiter entre eux de secte exé- crable et damnée. uploads/s1/ joseph-bizouard-des-rapports-de-lhomme-a.pdf

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  • Publié le Jul 26, 2021
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