JULES L'IMPOSTEUR IL A ÉTÉ TIRÉ DE CET OUVRAGE CINQ CENTS EXEMPLAIRES DE LUXE S
JULES L'IMPOSTEUR IL A ÉTÉ TIRÉ DE CET OUVRAGE CINQ CENTS EXEMPLAIRES DE LUXE SUR BOUFFANT ROMANA VERGÉ 120 GRAMMES DONT CENT EXEMPLAIRES HORS COMMERCE NUMÉROTÉS H.C. DE 1 A 100 ET QUATRE CENTS EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS DE 1 A 400 FRANÇOIS BRIGNEAU JULES L'IMPOSTEUR EDITIONS DU PRÉSENT EDITIONS DU PRESENT B.P. 64 81102 CASTRES CEDEX A Serge feanneret, pour tout ce qu'il a fait. A Perrine et Pascal Michel, pour tout ce Qu'ils feront. DU MEME AUTEUR AUX EDITIONS DU PRESENT - Mon après-guerre (réimpression) (1944-1962). - Le bon choix (en préparation). LE SYMBOLE DU PANTHEON Préface par Jean Madiran Les jeunes Français à la recherche de leur identité nationale ne l'ont pas trouvée dans l' « école de la République » : cette identité nationale est fortement catholique, et l' « école de la République » a pour fonction, depuis un siècle, d'effacer des consciences l'identité catholique de la France. Telle est la clef secrète de la politique française. C'est une clef scolaire. C'est une entreprise, tyrannique et persécutrice, de domination sur les âmes. François Brigneau la raconte, l'explique, le démontre avec son entrain habituel dans le présent volume. On peut si l'on veut en commencer la lecture par la dernière partie, celle qui, en guise de conclusion, rapporte les souvenirs et les réflexions d'un enfant de la laïque : le mémorialiste y enlu- mine et illumine tout l'essentiel, avec ce talent chaleureux, à la fois émouvant et gai, rapide et profond, qui en fait un des très .rares écrivains contemporains qui soit reconnaissable à son style. Mais après avoir ainsi commencé par la fin, il faudra ne point omettre de reprendre ensuite l'ouvrage au début, et suivre page à page ce documentaire historique, la plume à la main, surtout les jeunes Français qui veulent s'instruire d'un passé national qu'on - 9- PRÉFACE leur tient caché. Sous le règne socialiste et maçonnique du prési- dent Mitterrand, ce livre de François Brigneau est d'une extrême actualité, il est indispensable à la formation intellectuelle des mili- tants politiques, des militants catholiques dont maintenant la France a besoin - pour survivre. * * * Le premier acte du nouveau septennat fut une visite solennelle au Panthéon. On dira que ce n'était là rien de plus qu'un geste symbolique. Mais les symboles officiels nourrissent ou pourrissent l'âme des peuples. Le président Mitterrand, par ce ge~te, a manifesté quelle est la religion véritable de la République 'en France ; quelle est sa religion d'Etat. Le Panthéon résume en effet, et symbolise parfaitement, l'his- toire moderne de la France contrainte à l'apostasie. Le pays de la cathédrale et de la croisade, de la chevalerie et de la mission, est étrangement devenu la patrie de la révolution, des droits de 1 'homme sans . Dieu, avec la devise << liberté-égalité- fraternité » interprétée et appliquée selon la grimace maçonnique. Une nouvelle tradition française, issue de la révolution de 1789, est venue s'ajouter à l'ancienne tradition chrétienne de la fille aînée de l'Eglise. Il y a maintenant deux traditions nationales en France, comme il y a légalement deux fêtes nationales, celle de Jeanne d'Arc et celle du 14 juillet : et ce n'est pas la même France. dans l'une et dans l'autre. On peut en théorie imaginer la réconciliation et la réunion de ces deux traditions antagonistes. Ce fut en somme la tentative, d'ailleurs brutale et maladroite, de Napoléon Bonaparte. Ce fut celle, au plan idéologique, des catholiques libéraux puis de la démocratie-chrétienne ; ce fut la philosophie politique de l'huma- nisme intégral selon Maritain et Paul VI ; comme c'était déjà la pensée secrète de Léon XIII. A priori et dans le ciel des idées (et des rêves), ce n'est pas impossible. La religion chrétienne a toujours reconnu les droits de l'homme définis par le décalogue et fondés sur les devoirs envers Dieu ; elle apporte au monde, depuis vingt siècles, une juste notion de la fraternité, de l'égalité, 10 - LE SYMBOLE DU PANTHÉON de la liberté. Il ne devrait donc point y avoir, semble-t-il d'abord, d'obstacle insurmontable. Mais le Panthéon, parfait symbole, nous avertit. Il n'a pas été construit à côté de la cathédrale, comme la Sorbonne ou le Louvre. ou comme le château de Versailles. Il a été établi à la place d'une église : une église annexée, désacralisée, colonisée par un culte hostile à la tradition religieuse de la France. * * * Souvenons-nous, mais avec précision, de cette histoire mouve- mentée ; révélatrice. La première pierre du futur Panthéon est posée en 1764 par Louis XV le Bien-Aimé, à la suite d'un vœu qu'il avait fait pour obtenir la guérison d'une grave maladie : mais cette première pierre était celle d'une église. Vœux des rois de France! Un vœu du roi Louis XIII avait consacré le royaume à Notre Dame, devenue ainsi patronne prin- cipale de la France au titre de son Assomption (c'est pourquoi le 15 août, avec la procession du vœu de Louis XIII, est notre principale fête nationale, mais celle-ci non reconnue par la légalité républicaine). Le vœu du roi Louis XV avait dédié une église à sainte Geneviève, au sommet de la montagne du même nom, point culminant de la rive gauche. Ce lieu était déjà consacré à la patronne de Paris, il était occupé par l'abbaye Sainte-Geneviève, dont l'église était en ruine. L'église voulue par Louis XV était destinée à somptueusement remplacer l'église délabrée de l'abbaye. Louis XV mourut en 1774 et l'église, commencée par l'archi- tecte Germain Soufflot, ne fut achevée, par son élève Jean-Baptiste Rondelet, qu'en 1789, avec un fronton, un dôme et deux clochers. En avril 1791 l'Assemblée nationale constituante, à la mort de son président Mirabeau, et pour lui donner une sépulture magnifique, s'empare de l'église et la transforme en un temple laïque qui recevra les cendres des grands hommes proposés à l'admiration de la postérité. On rase donc les clochers. On enlève la croix du dôme. On inscrit sur le fronton : « Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante. » Et on donne au monument ainsi défiguré le nom remarquable de Panthéon : le culte des grands hommes de la franc-maçonnerie remplaçant le culte de Dieu et de ses saints. 1'1 PRÉFACE Car la France était en pleine guerre civile anti-religieuse menée par le gouvernement révolutionnaire contre l'Eglise et le peuple français. La révolution n'avait pas attendu 1793, comme on le raconte la plupart du temps, pour devenir abusive, persécutrice, tyrannique, affreuse. C'est dès le mois de juillet 1790 que la Cons- tituante a décrété la « constitution civile du clergé » ; en novembre, elle a prétendu imposer à tous les prêtres un serment de fidélité à cette constitution contraire à la constitution divine de l'Eglise. Le saint-siège est d'abord resté abominablement silencieux, laissant le roi Louis XVI approuver l'inacceptable. Mais enfin le pape Pie VI prend position, le 10 mars 1791, par sa lettre Quod ali- quandum au cardinal de la Rochefoucauld et aux évêques siégeant à l'Assemblée nationale, et par sa lettre Etsi Nos à Louis XVI, déclarant que le but véritable de la constitution civile du clergé est manifestement d' « anéantir la religion catholique ». C'est à ce moment de la guerre révolutionnaire menée en France contre le catholicisme que se situe la première installation du Panthéon à la place de l'église Sainte-Geneviève. Napoléon Bonaparte, qui veut apaiser les déchirements inté- rieurs et qui a conclu avec le saint-siège le concordat de 1801, décide en 1806 de rendre l'édifice à sa destination catholique ; il réserve simplement le droit d'ensevelir dans ses caveaux les dignitaires de l'Empire : il y en aura une quarantaine au total, ils y sont tou- jours. Mais c'est seulement sous Louis XVIII, le 3 janvier 1822, en la fête de sainte Geneviève, que l'église est inaugurée. L'ins- cription du fronton est remplacée par : « D.O.M. sub invocat. S. Genovefae Lud. XV dicavit Lud. XVIII restituit ». Et la croix est remise à sa place sur le dôme. Louis-Philippe, « roi des Français » et non plus roi de France, retransforme dès 1830 l'église catholique en Panthéon laïque, le baptisant « temple de la Gloire ». L'orléanisme, presque toujours, est profondément anti-catholique. On remet l'inscription : « Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante » ; on remplace la croix par un drapeau. En 1851 le prince Louis-Napoléon, président de la République, rend l'édifice au culte catholique. D'église paroissiale l'église Sainte- Geneviève devient à cette occasion basilique nationale. On enlève pour la seconde fois l'inscription : « Aux grands hommes... » ; pour la seconde fois, sur le dôme on remet la croix. La Commune de Paris, en 1871, laisse l'église au culte mais remplace la croix par un drapeau rouge. La croix est remise pour la troisième fois en juillet 1873. 12 LE SYMBOLE DU PANTHÉON Quand meurt Victor Hugo, le 22 mai 1885, le gouvernement franc-maçon ordonne de l'inhumer à l'église Sainte-Geneviève qui du coup est pour la troisième fois annexée et transformée en Panthéon. Car la République est à uploads/s1/ jules-l-imposteur-francois-brigneau.pdf
Documents similaires










-
27
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Oct 16, 2022
- Catégorie Administration
- Langue French
- Taille du fichier 5.5626MB