TECHNIQUES D’ÉCRITURE Annette Vande Gorne PRESENTATION DU PROGRAMME DE TRAVAIL
TECHNIQUES D’ÉCRITURE Annette Vande Gorne PRESENTATION DU PROGRAMME DE TRAVAIL Séquence/jeu et énergie IDEES-FORCES au début, en rapport avec le Traité des Objets Musicaux, pour composer il manquait, dans la recherche de Schaeffer - la notion de séquence/jeu langage concret en évolution: Jusque vers 1966 : les objets sonores permettent l'analyse descriptive. on a constaté une frustration, un pensum ->nécessité de fabriquer une situation où l'invention puisse vraiment se développer et non fabriquer des unités de son différentes, les unes à côté des autres : "bazar" sonore (selon Guy Reibel) également : importance du geste s'associant à l'invention musicale l'action sonore n'est pas innocente Donc la meilleure forme est la séquence phénomènes musicaux dans un contexte, avec une progression d'un état à un autre. - pratiques définies sur problèmes essentiels - notion jeux geste : matérialise l'intention musicale intérieure geste = source inspiration - corps sonore : non plus camouflage des objets "bidules" mais imaginer de nouveaux dispositifs en évitant l'ambigüité des instruments traditionnels utilisés en dehors de leur meilleure capacité et non construits pour les énergies mises en œuvre, qui relèvent d’une pensée musicale différente. ce qui est intéressant, dans le cadre des séquences/jeu: - modèles naturels - description des gestes en rapport avec sons ex : gestes continus gestes à caractère périodique (répétition à long terme) gestes à caractère répété gestes hésitants, équilibre (entre continu et autres) gestes globaux sur dispositif (rebonds, oscillations) les micros observent le résultat et y participent importance des gestes : avec le corps sonore et avec le micro Séquences / jeu 1 TECHNIQUES D’ÉCRITURE Annette Vande Gorne LE GESTE traduction de quelque chose de profond, d'intime comme un enfant contact avec le corps sonore apparaît alors une musicalité à la source, primitive et sensible, naturelle non une composition, qui est ordonnance s'impliquer, écouter avec tout le corps faire apparaître les racines, les comportements intimes corporels souvent dépassés, et éliminés par l'éducation, la vie la répétition = parti pris différent de la musique de l'instant être observateur, être agissant et agir par le phénomène sonore, la rétroaction de l’écoute ; le Faire et l’Entendre schæfférien jouer de la surprise et de son originalité (si je suis (pré)déterminé, je ne découvre rien) musique = jeu du geste ne pas se contenter d'observer les réactions d'un dispositif choisi geste ouvert, pas trop en retrait POINT DE VUE MUSICAL effort de localisation d'une idée musicale, la varier, la travailler pour elle même, faire émerger l'invention du geste et de la mémoire séquences courtes (3, 4 minutes) sans forme déterminée sentir l'implication mentale et gestuelle intéressante à écouter EXEMPLES percussions/résonances rapport entre résonance et geste modulant très instrumental frottements geste le plus "primitif", proche du corps, dont la qualité détermine directement celle du son Accumulation de corpuscules (à la limite du frottement appuyé) geste global, dominateur, minimal par rapport à la densité d'évènements générés oscillations geste de déclenchement et observation balancement geste qui relance et modifie rebondissement modèle un peu semblable à l'oscillation par geste de déclenchement (les oscillations sont plus rapides et entre deux pôles, à vitesse constante, les rebonds sur un seul pôle à vitesse progressive) rotation une chaîne acoustique ou plusieurs chaînes : gestes répétitifs Séquences / jeu 2 TECHNIQUES D’ÉCRITURE Annette Vande Gorne spirale geste répétitif , avec variations de vitesse. Geste volontaire. flux geste minimal et progressif qui tient plus compte de l’écoute attentive (en zoom allant du global homogène au détail varié) que du geste lui-même. Pression/déformation, flexion Conséquence d’une force réelle ou simulée. Geste souvent en aller-retour. POINT DE VUE TECHNIQUE initiation à la prise de son et au montage (nettoyage) MODE DE TRAVAIL Choix du ou des corps sonores en fonction du modèle énergétique travaillé. Attention au fait qu’un même corps sonore et surtout un même instrument musical peut, selon les gestes, produire des catégories énergétiques très différentes. Ex : le piano = percussion/résonance, frottement, rebond, rotation, flux… Choix du dispositif : relation entre la source et sa captation. Nombre de micros [mono, stéréo (quelle technique ?), multiphoniques], distance fixe (micro(s) sur pieds) ou mobile (mouvement de la source ou mouvement microphonique). L’écoute au casque, en direct est indispensable. Si plusieurs intervenants sont nécessaires, ceux qui jouent les corps sonores écoutent les sons au casque, écoute très différente de l’écoute acoustique, grâce à « l’effet de loupe » du microphone. Soit étude préalable des possibilités du dispositif puis enregistrement d’une ou plusieurs séquences. Réécoute et choix de la meilleure. Montage limité à l’élimination des défauts techniques. Soit enregistrement en continu de tous les essais. Réécoute et choix des meilleurs moments assemblés ensuite par montage. Séquences / jeu 3 TECHNIQUES D’ÉCRITURE Annette Vande Gorne ÉNERGIES le modèle énergétique permet d'être déjà dans un univers musical déterminé, basé pour la plupart sur des modèles physiques. Il s’agit de réaliser une séquence faisant apparaître une idée musicale en rapport avec le modèle Percussion/résonance modèle morphologique : mode de production sonore le plus général, le plus instrumental instrument : excitateur, résonateur, diffuseur sons instrumentaux : excitation - attaque et sa conséquence modèle naturel le plus général qui soit : attaque, chute de l’attaque, entretien, chute. Plus connu en anglais : attack, decay, sustain, release, ADSR. C’est un modèle instrumental. Ex : la trompette a une attaque dure et une résonance entretenue, le piano a une attaque dure et une résonance en chute immédiate, sans entretien dont on ne contrôle pas la chute, sauf par le jeu de pédale, le violon a une attaque douce, et un entetien contrôlé, sans chute, sauf celle définie par l’acoustique du lieu. Les percussions sèches ont une attaque brève, d’amplitude forte, sans entretien, avec chute rapide. Le facteur<dynamique> (amplitude,) et le critère morphologique<halo harmonique> entrent en jeu comme variation perceptive de la percussion/résonance, de même que les critères d’attaques, et d’entretien. Mode de travail percussion/résonance bien étudié c'est tout le dispositif micro/haut-parleurs qui compte importance d'intégrer le mouvement du micro (geste musical) utilisation du dispositif percussion/mouvement du micro jeu dans la résonance (résonance = résultante de la percussion, halo harmonique) la résonance donne sa couleur à l'attaque : pour changer ses harmoniques changer la forme du résonateur. La modulation de la forme de la résonance est également possible par le jeu gestuel avec le micro (utilisation du micro contact : son écrasé, pas de troisième dimension, il en résulte un espace haptique à l’image d’un bas relief égyptien : tout est sur un même plan) excitateur : on observe les phénomènes provoqués par différents types d’excitateurs sur le même corps sonore, comme variations sonores. Ex : Ivo MALEC, attaqua Ex : François BAYLE, Énergie libre, Énergie liee Ex : Annette VANDE GORNE, TAO, 4ème élément : Métal(3’20 à 4’10) Ex : Michael OBST, metal drop music Ex : Bernard PARMÉGIANI, De Natura Sonorum 4 : Dynamique de la résonance Ex : Pierre SCHAEFFER, étude aux allures Séquences / jeu 4 TECHNIQUES D’ÉCRITURE Annette Vande Gorne Frottement/granulation modèle gestuel, mouvement : représentation mentale du geste ( basée sur le connu : piaget) : image mentale. passer d'un état glissant à un arrêt envisager tous les états, les équilibres instables (les grains) rapport entre intention, geste et sons N.B. la signification profonde, affective est dans le geste frottements : énergie brute sonore entre 2 surfaces qui se rencontrent modèle plus corporel modèle global on pense plus en séquence/jeu pensée plus globale prise de son des corps sonores par rapport au corps le micro fait partie de l'instrument (ou de la façon de tenir l'instrument) passer du lisse au granuleux ou au complètement lisse... granuleux (type d'énergie) avec notion d'effort la personne qui écoute va le ressentir, avec son propre corps, car elle a une connaissance proprio-perceptive des mêmes mouvements. retenir les choses, les laisser aller. Commentaire : le frottement, génère un rapport ligne-point (KLEE) la dynamique de la ligne, la dynamique du point et tous les phénomènes intermédiaires : passer d’un état à un autre d’un même phénomène, la ligne étant le repos, le relâchement du point itératif. calibre des points entre eux, calibre des lignes entre elles dynamique du mouvement, qui n’est pas nécessairement « rectiligne » le frottement est l'énergie qui laisse le plus passer l'idée du mouvement énergie la plus primaire, la plus primitive, la plus proche des enfants. Le facteur <vitesse> et le critère typologique de matière <grain> entrent en jeu comme variation perceptive du frottement, de même que le critère d’entretien itératif.. Ex : Pierre Henry, variations pour une porte et un soupir(1.6,8’ à 8’40. 1.4 à 4’54) - Le voyage : souffle 1 et souffle 2 Ex : Henri Kergomard, plume de roche Ex : Bernard Parmegiani, De Natura Sonorum : étude élastique. Dedans-dehors (lointain-proche), au début.(index 14 du CD) Ex : Bertrand Dubedout, Aux lampions, 3ème mouvement Ex : Annette Vande Gorne, Lamento ou la délivrance du cercle, 2ème mouvement Ex : Annette Vande Gorne, TAO, 2ème élément : Feu (début) Ex : Zimmerman, Trio pour vl, vlc, piano Ex : Helmut Lachenman, Pression pour vlc(jusque 3’50) Dal Niente (intérieur III) pour clarinette, début. uploads/s3/ 1-sequence-jeu-6.pdf
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- Publié le Mai 23, 2021
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