Stanislas Buchs – Travail d’Analyse d’image : l’homme en mouvement de Umberto B

Stanislas Buchs – Travail d’Analyse d’image : l’homme en mouvement de Umberto Boccioni Introduction : Le futurisme est un courant artistique du début du 20ième siècle, qui a vu le jour en 1907 en Italie. Le Futurisme se base sur une philosophie de création prônant le rejet de la tradition esthétique, la beauté du monde moderne, et surtout la vitesse et les machines, dans les œuvres propres à se courant artistique. Ici il est question du peintre et sculpteur Umberto Boccioni, un artiste italien de la première heure du mouvement Futuriste. Ce dernier signera d’ailleurs, au côté de beaucoup d’autres artistes phares du Futurisme, le « Manifeste de la peinture futuriste ». A travers ses œuvres, il fera passer sa façon de penser, ainsi que sa philosophie artistique. Sa statue de l’homme en mouvement, originalement nommée « Formes uniques dans la continuité de l'espace », figure aujourd’hui sur les pièces de 20 centimes d’euro Italien, rappelant l’importance de l’artiste. Description : L’homme en mouvement d’Umberto Boccioni est une sculpture futuriste en bronze, réalisée en 1913. La statue représente des formes abstraite, divisé en 3 branches, une allant vers le haut et les deux autres pointant vers le bas, censé évoquer une figure humaine en mouvement. La sculpture est en bronze mais toute dorée. Le mouvement futuriste se retrouve particulièrement dans cette statue, car, en restant abstrait, elle évoque fortement cette sensation de vitesse, si chère aux futuristes, ainsi que se clivage avec la société moderne et les machines, l’œuvre prenant une apparence robotique (presque alien, qui me fait penser au travail de H.R Gigger). L’impression de vitesse est fortement accentuée par les courbes et les diagonales de la statue, qui arbore une posture dynamique et élancée, tout en la déshumanisant et ne faisant pas simplement une représentation factuelle d’un être humain. De plus, les formes géométriques sur la statue ont des légers airs de « grotesque », ou ne correspondent pas à l’idée lisse que l’on se fait du corps humain à cette époque, rappelant aussi le rejet des futuristes pour l’esthétisme traditionnel. Toutefois, la statue n’est pas une représentation fidèle à la biologie d’un corps humain, et les formes, bien qu’évocatrices, restent abstraites. Interprétation et conclusion : Pour continuer dans l’idée qu’il s’agit d’une figure en mouvement, il faut un peu interpréter ce que nous dit la statue : la branche tirant vers le haut constitue le buste, les épaules et le début des bras, coupé très haut, ainsi que la tête d’un être humain. Les deux branches allant vers le bas sont courbées à certains endroits et ne sont pas sans évoquer des genoux et des jambes. Les formes abstraites, courbées et pointues, de la statue évoquent toute cette impression de mouvement et de dynamisme que l’on est censé retrouver chez un être humain, rappelant par la même occasion le titre de l’œuvre : c’est un homme, certes, mais il bouge ; il est en mouvement. Le dynamisme de la statue la rend vivante, et participe à ce que l’on y voit véritablement un corps humain. Certains écarts de formes, notamment sur la jambe se trouvant à l’arrière, rappellent également des vêtements qui bougeraient à cause du vent ou d’un mouvement, renforçant encore une fois l’aspect humanoïde de cette sculpture. Enfin, la forme étrange de la tête de la statue rappelle un casque médiéval assez moderne, et les épaules celles d’une armure, comme si l’humain se cachait sous une épaisse armure robotique. Je me permettrait d’ajouter que je trouve cette statue extrêmement inspirante et vivante, et qu’elle n’est pas sans me rappeler le travail de beaucoup d’artistes plus contemporains comme H.R.Gigger (cité plus haut), Zdizslaw Beksinski, Kentaro Miura, ou encore Ayao Myazaki. uploads/s3/ stanislas-buchs-analyse-image-umberto-bosciolli.pdf

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