Corrigé possible Composition 2nde – L'Homme au cœur des préoccupations de la Re
Corrigé possible Composition 2nde – L'Homme au cœur des préoccupations de la Renaissance Nous proposons ici un exemple possible de corrigé. Relativement complet, il est organisé sous la forme d’un plan détaillé, qu’il aurait fallu rédiger pour être réellement dans l’esprit du devoir. L’introduction et la conclusion sont présentées de façon à bien mettre en évidence leurs diverses parties. Les titres et sous-‐titres des parties n’ont pas à apparaître comme ici dans une composition rédigée. Des phrases en italique à la fin de chaque partie assurent la fonction de conclusions partielles et de transitions. INTRODUCTION Phrase d’accroche et cadrage Entre 1450 et 1550 environ, un mouvement intellectuel parti d’Italie bouleverse la façon de penser de l’ensemble des Européens. Qualifié d’humanisme, ce foisonnement intellectuel modifie radicalement les cadres intellectuels et les références des contemporains, ouvrant en Europe une ère que l’on peut qualifier de « temps modernes ». Explication du sujet Puisant dans l’Antiquité, qu’ils veulent faire renaître, artistes, navigateurs, religieux, lettrés, scientifiques… proposent une nouvelle vision du monde et de la place de l’Homme. Ce dernier, dont la grandeur est exaltée, devient pour les hommes de l’époque, le reflet de la perfection divine et la mesure idéale de toute chose, ce que l’art concrétise avec une traduction qualifiée plus tard de Renaissance. Problématique Autant de mutations que nous nous proposons d’étudier ici en nous demandant comment la Renaissance engendre-‐t-‐elle une nouvelle conception de l’Homme et dans quelle mesure cette nouvelle perception influence-‐t-‐elle le rapport au monde, à la société et à la culture ? Annonce du plan Pour ce faire, nous montrerons d’abord comment l'Homme devient le centre d'intérêt du savoir humaniste pour ensuite insister sur l’aspect artistique que cela revêt alors. Enfin, nous nous attacherons à l’enjeu religieux que représente l'Homme en abordant le nouveau rapport à Dieu. I. L’Homme nouveau centre d’intérêt pour les humanistes « L’Homme est la mesure de toute chose » - Homme placé au centre de la réflexion et de la création, redevient le « centre du monde » (Protagoras) redécouverte des œuvres de l’antiquité grecque (hellénisme) et latine Cicéron, Platon, Aristote… qui le mettent en valeur - Valorisation de l’Homme pour lui-‐même Indigènes sont aussi des hommes (impact des Grandes découvertes) Controverse de Valladolid (Sepuvelda / Las Casas) - Volonté de créer un homme nouveau, parfait, capable de penser librement (esprit critique, « libre arbitre »), d’être responsable et capable de choisir seul (ex œuvres de Rabelais) - conception optimiste de l’homme à condition de recevoir une éducation complète (langues anciennes, sens artistique, science, techniques, nature (cf Gargantua Pantagruel de Rabelais…) 2 La contestation des vérités de l’époque - Homme mis au centre de la réflexion n’apparaît plus comme accablé par le pêché originel - Valorisation de la Liberté de l’Homme (plaisir de vivre (épicurisme) et d’apprendre (épanouir le corps, l’esprit…)« mens sana in corpore sano » - Exaltation de l’Homme, de sa grandeur, de sa beauté (contribue à la Renaissance artistique) et de sa capacité de création humaine - philologie + esprit critique remise en question des traductions des textes anciens et sacrés nouvelles traductions débarrassées des erreurs et + fidèle à l’esprit du christianisme (ex Erasme traduction du Nouveau Testament 1516) - par la science, meilleure compréhension du monde par l’Homme héliocentrisme de Copernic (1543) puis de Galilée (1610) critique le géocentrisme défendu par l’Église, mathématiques - meilleure connaissance de l’homme (médecine, anatomie : Vésale, Paré, Servet…) l’homme n’est plus une créature mystérieuse à l’image de Dieu mais une « mécanique que l’on peut comprendre » - l’Homme s’offre de nouvelles perspectives géographiques (Grandes découvertes) et tente de comprendre le monde terrestre qui l’environne (cf Discours admirables de B. Palissy) - réflexion aussi sur les systèmes politiques (Machiavel), sur les principes sociaux (ex Th.More dans Utopie ) espoir d’une société meilleure de paix et de tolérance en opposition aux pratiques radicales de l’Église Le nouvel état d’esprit définit une « République des lettres » au sein de laquelle des élites pensent autrement et diffusent un nouveau message (correspondance, voyages, imprimerie en 1453) qui oriente la création artistique et se traduit par des productions nouvelles II. L’Homme source d’inspiration des artistes Une nouvelle façon de représenter l’homme - l’Homme, objet d’étude des lettrés, devient le principal sujet d’inspiration des artistes = reflet de la perfection divine connaissance de l’Homme conduit à celle du monde - volonté de représenter fidèlement les proportions et les formes humaines exaltation de l’Homme, de sa grandeur, de sa beauté (peinture, sculpture, textes…) fidélité à l’humanisme - retour aux modèles de l’antiquité (quasi perfection), mythologie « Renaissance » - représentation très harmonieuse, symétrique, imp du mouvement dans tous les arts figuratifs (sculpture, peinture) et architecture (Villa rotonda) - utilisation de la perspective (ex Pierro della Francesca La flagellation du Christ) meilleur rendu de la profondeur et de la réalité (en opposition au symbolisme de l’art médiéval) - on privilégie l’émotion, les sentiments humains (passion) - mise en avant de l’artiste comme érudit et créateur (homme peut penser et créer par lui-‐même, à l’image des peintres qui signent désormais leurs œuvres (ex Van Eyck, Raphaël) - utilisation de l’art réaction de l’Église aux attaques des protestants naissance du baroque dans la 2ème moitié du XVIe avec la Contre-‐Réforme 2 De nouveaux thèmes, de nouvelles méthodes - naissance en Italie (Florence puis Rome, Milan…) avec des artistes comme Botticelli, Giotto, Masaccio, Brunelleschi… qui valorisent la représentation de l’Homme propagation du mouvement dans les centres urbains à la politique culturelle très active grâce à une bourgeoisie enrichie et cultivée mécénat (ex la famille Médicis en Florence, les Sforza à Milan) - essor du mouvement à Rome grâce aux papes au cinquecento - Diffusion depuis l’Italie (=école artistique de l’Europe où l’on vient étudier) puis partout en Europe avec valorisation de l’Homme - Essor de l’art du portrait et autoportrait (ex Dürer, de Vinci), exaltation de la nudité (cf naissance de Vénus Botticelli) - Valorisation aussi de la sculpture (ex : en France Germain Pilon, Italie Michel Ange ….) - Nouveaux thèmes s’intéressant à la société de la Renaissance (ex Van Eyck et l’intimité d’un couple dans Les époux Arnolfini) ou Breughel cf scènes paysannes… - Littérature aborde aussi les passions humaines (ex : Shakespeare) et les excès d’une société (Cervantès, François Rabelais) La nouvelle pensée remet en doute bien des certitudes et inaugure une intense réflexion sur l’Église, sa place, son fonctionnement et ses objectifs. III. L’Homme dans son nouveau rapport à Dieu L’Homme et le doute sur l’Église - fin du MA = troubles dévotion populaire qui confine parfois à la superstition - cependant, doutes sur l’Église (ne répond plus à l’angoisse des fidèles devant la mort, n’aide plus l’Homme dans la quête du salut, clergé ignorant et immoral, papes trop désireux d’embellir leur cité…) prise de recul / vérités de l’Église - critique des abus (ex Érasme Éloge de la folie 1511) - nouvelles traductions (langue vulgaire) + diffusion (3M de Bibles imprimées, importance de l’imprimerie pour diffusion) Bible à la disposition des fidèles nouveau rapport de l’Homme au texte sacré, meilleure connaissance des textes (cf humanisme) - proposition d’une religion plus simple, plus personnelle, plus proche de l’Homme (méditation de la Bible) le chrétien doit se soumettre à la Bible et non à l’Église remise en question de la hiérarchie ecclésiastique - volonté de réforme déjà présente au sein de l’Église mais « étincelle » avec Luther 2 Quelle place pour l’Homme ? L’essor de la Réforme - désir de mettre en avant la capacité de l’Homme à se rapprocher de Dieu par la foi + valorisation de d’une religion plus sincère Luther refuse le trafic des Indulgences 95 thèses à Wittenberg en 1517 (seule la foi peut assurer le salut, interprétation personnelle de la Bible (traduction) - organisation d’un nouveau culte rejetant l’autorité du pape (« justification par la foi ») naissance du culte protestant « Dieu seul, Écriture seule, Grâce seule » - en France Calvin remet aussi en question le rôle de l’Église l’Homme ne peut rien, choix divin impénétrable « prédestination » Culte en France avant l’exil en Suisse (1536) - violents affrontements sur des bases religieuses en Europe (guerres de religion) mais aussi capacité de tolérance (ex Empire et la paix d’Augsbourg / Henri IV et édit de Nantes) - Réforme catholique ou contre-‐Réforme par la convocation du concile de Trente (1545-‐1563) on y précise les points de doctrine sur lesquels elle est attaquée - l’Église prend des mesures (création de tribunaux pour chasser les hérétiques, Congrégation de l’Index pour réaliser le catalogue des livres interdits, nouvel ordre religieux (Ignace de Loyola) pour lutter contre le protestantisme par la prédication et l’enseignement la Compagnie de Jésus (Jésuites), mise en place des séminaires pour remédier à l’ignorance du clergé + restauration de la discipline dans l’Église, catéchisme pour assurer la formation des fidèles, art mis au service de uploads/s3/ corrige-possible-composition-l-x27-homme-au-coeur-des-preoccupations-de-la-renaissance 1 .pdf
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- Publié le Mar 12, 2022
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