DE LA LANGUE FRANÇAISE TYMPAN cialisé comme nom d’un caleçon collant de dan- se
DE LA LANGUE FRANÇAISE TYMPAN cialisé comme nom d’un caleçon collant de dan- seuse ( 1881) puis d’une jupe de gaze courte et éva- sée de danseuse, devenant un terme technique et usuel et perdant toute valeur évocatrice et fami- lière. TUYAU n. m. est l’aboutissement (xv” s.) de tu- del, tuiel &I me s.), tuiax (v. 11761, puis tuiau (XILI~ s.l. Comme l’ancien provençal et l’espagnol tudel, le mot remonte au francique “thuta reconstruit d’après le gotique thut-haurn -cor à sonnerti (haurn désignant la corne, le cor; cf. anglais hornl et le tison tute Nconduitn. Le mot francique serait tiré d’un verbe onomatopéique thut asonnerx. P. Guiraud conteste cette origine germanique et propose de remonter au latin tutela <<protection, enclos>> (+ tuteur) parce que le tuyau est une canali- sation fermée, protégée; mais l’évolution formelle est peu vraisemblable. 4 Dans les premiers textes, tuyau désigne la tige creuse des céréales @II XI~ s.) et, plus généralement Cv. 11001, un canal fermé pour faire passer un li- quide et, par extensiori, un gaz, de l’air. En ce sens, il compte de nombreuses extensions relatives aux fonctions du conduit : on parle de tuyau de chemi- née En XIII~ s.), d’après tuAlus en latin médiéval (12531, pour la partie extérieure du conduit de che- minée. 0 Tuyau ( 1505), puis tuyau d’orgue En XVI~ s.), tiyuu so?we (1877) désigne un tube rendant un son lorsque la masse d’air qu’il renferme entre en vibration. Tuyau de poêle a donné lieu à des ex- tensions figurées d’usage familier, désignant un chapeau haut de forme (18321 et vulgairement em- ploy6 dans la f&e trryau de poêle, famille dont les membres ont des relations incestueuses ( 1926). 0 Les référents sont variés selon les emplois : tuyau de pipe, tuyau d’arrosage, etc. 0 Très tôt Ixru” s.), tuyau désigne le bout creux de la plume des oiseaux puis, par analogie de forme, corres- pond à “pli ornemental en forme de tube que l’on fait sur le linge avec un fer spéciales (14801. À partir du XVIII’ s., la locution le tuyau de l’oreille désigne le conduit auditif 117981, d’abord 11748) dans la lo- cution raconter qqch. dam le tuyau de l’oreille, dont procède le sens familier <indication cotiden- lieue, renseignement secrets (18721, d’où tuyau crevé arenseignement sans valew) 11925). 0 La lo- cution figuree récente (années 19901 dans les tuyaux correspond à «en cours de réalisation,, pour un projet. F Le premier dérivé de tuyau qui demeure vivant est le mot kchnique TUYÈRE n. f. (1450, tuyere), antérieurement écrit toière (13891, pour l’ouverture pratiquée à la partie inférieure et latérale d’un fourneau et destinée à recevoir le bec des souBlets. Au ti s., le mot désigne aussi le tuyau d’admission de la vapeur dans une turbine et, dans tuyère d’éjection, le canal d’éjection des gaz. +TUYAUTE- RIE n. f. a cessé de se dire pour le magasin, le com- merce (18451, la fabrique ( 1872) de tuyaux, et dé- signe aujourd’hui l’ensemble des tuyaux d’une machine, des canalisations d’une installation, etc. (depuis 18451, spécialement l’ensemble des tuyaux apparents d’un orgue (1877). +Le verbe TUYAU- TER v. ( 1822) procède des sens analogiques de tuyau : il est employé transitivement pour l’action d’orner du linge de tuyaux et familièrement pour adonner un renseignement cotidentiel à (qqn)fi ( 18881. Parallèlement, il est passé dans le langage didactique dans l’emploi intransitif pour Nse former en tuyau (pour une céréale), (1872). 0 Il a produit TUYAUTÉ, ÉE adj. et n. m. (1848) et TUYAU- TEUR, EUSE n. ( 19011, familier pour acelui qui vend des renseignements (spécialement aux course&. + TUYAUTAGE n. m. (1872) a le sens collectif concret d’aensemble de tuyauterîess et est aussi le nom d’action de tuyauter, désignant à la fois l’ac- tion de tuyauter le linge (18721 et, familièrement, celle de donner un tuyau (1904). TWEED n. m. est un emprunt (18441 à l’anglais tweed (1847; déjà v. 1831 d’après les recoupements de l’oxford Dictiona@, marque de commerce pro- venant de l’altération de l’écossais (anglais d’Écosse) tweel ou tweeled (+ twill), de to tweel, va- riante de l’anglais to tiL1 (croiser (un tissuIn, verbe d’origine germanique, altéré par l’association avec la Tweed, fleuve côtier entre l’Angleterre et l’Écosse. L’étoffe est de fabrication ancienne, connue dès le xtv” s. 11329). 4 Le mot a été emprunté avec un sens métony- mique, =Pardessus de tissu anglaisn, sorti d’usage tout comme celui de arobe de chambre anglaise* (1845, Bescherelle). 0 II désigne un tissu de laine cardé en deux couleurs (1845, Gautier), servant à faire des vestes, des tailleurs, des manteaux. 0 voir TWILL. TWILL n. m. est emprunté (1875) à l’anglais twill ou tweel (13291, variante nordique et écossaise de z’anglais twilly (moyen anglais tw$e, vieil anglais twili) d’origine germanique, employé comme ad- jectif au sens de acrois& (v. 875) et comme nom pour une étoffe croisée (1310). 4 Twill ou tweed est l’ancêtre de tweed*, mais dé- signe une étoffe très différente, de soie et d’armure sergée. 0 voir TWEED. TWIST n. m. est emprunté 11961) au mot anglo- américain twist, nom donné à la danse lancée par Chubby Checker au Peppermint Lounge à New York en 1961. Le mot vient de to tit <<(sel tordre, (se3 tortillerm. Ce verbe est dérivé de tiist, nom a qui désigné un objet divisé (xrv” s.1, puis une cordelette aux fils entrelacés (XVI~ s.1 et l’action de tourner, de tortiller (XVI~ S.I. L’histoire du mot est complexe ; on peut cependant reconstituer un radi- cal “wis- apparent6 à celui de twine aficelle, tressen et tin adouble=, «jumeau)). 4 Cette danse a été très à la mode dans les an- nées 1960, ce qui définit l’usage du mot en français. F Twist a produit en f&nçais le verbe TWISTER v.intr. 11961) qui, à son tour, a donné TWIS- TEUR, EUSE n. 119613 *personne dansant le twistm. TYMPAN n. m. est un emprunt savant (v. 1170) au latin typnpanum désignant un tambour, pris aussi comme terme d’architecture (Vitruvel. Le mot latin est repris au grec tumpanon atambourinn, TYPE DICTIONNAIRE HISTORIQUE désignant aussi un instrument de torture, une roue à eau, une caisse dans une machine, et qui, par voie demi-savante, a donné timbre”. Tumpanon était considéré par les Anciens comme tiré de tuptein &appers (-, type) avec un suExe -anon, mais une hypothèse plus plausible, posée au xrxe s., cherche un rapprochement sémitique, le tambourin se trouvant associé aux cultes orgiastiques de Cybèle et de Dionysos : l’araméen a tuppü, l’hébreu top, au pluriel tuppîm. + Le mot a été emprunté avec le sens de &mbou- rin», qui s’est maintenu jusqu’au xv” siècle. Il a re- pris au latin en architeoture le sens de <zone trian- gulaire entre la corniche et les rampants d’un frontonm. Cette acception, attestée seulement au début du XVI~ s. (1506) concerne pourtant surtout l’art roman, du XI~ au XIII~ siècle. Au XVII” s., le mot désime en imprimerie le ch&ssis tendu d’étoffe sur lequel on place la feuille à imprimer (16111, et en mécanique un pignon enté sur un arbre et qui en- grène sur une roue dentée (16761. Au sens anato- mique 116771, précédé par tympar~ (1552, Rabelais), il désigne la membrane fibreuse séparant le conduit auditif et l’oreille moyenne ; cet emploi est devenu courant, par exemple dans la locution c~e- ver le tympan en parlant d’un bruit assourdissant (1835). F Les dérivés sont des termes d’anatomie et de mé- decine : TYMPANIQUE adj. (18141, TYMPA- NAL, ALE, AUX adj. (18721, 0 TYMPANITE n. f. (xx” s.), fait sur le modèle d’oitte*; des composés tels que TYMPANOPLASTIE n. f., TYMPANOSCLÉ- ROSE n. f. et TYMPANOTOMZE n. f. sont attestés au milieu du X X ~ siècle. D’autre part, quelques mots ont été formés directe- ment sur le grec tumpanon, à commencer par l’emprunt en musique TYMPANON n. m. dési- gnant un tambourin Iv. 1165, timpanon), puis à par- tir du xvrle s. ( 1680) un instrument à cordes, à caisse trapézoïdale, dont on joue en frappant les cordes à l’aide de maillets. C’est aussi le cas du terme de médecine TYMPANIQUE adj. (1837) qui qual%e une sonorité particuliére à timbre aigu que ma- nifestent à la percussion certaines régions du corps et qui a donné 0 TYMPANISME n. m. 118683 <<son tympaniques. 0 TYMPANITE n. f. succéde 112%) à timp~ntis (13721, tympanites Cv. 15601, emprunts au bas latin médical tympunites qui reprend le dérivé grec tumpanitês pour désigner en médecine une forte distension de l’abdomen. 0 De là 0 TYMPANISME n. m. (18581. -TYMPANISER v. tr. est emprunté 11536, timpunizerl au latin tympantiare, attesté de- puis Vitruve au sens de «jouer du tambour phry- gien=, lui-même emprunté au grec tumpanizein &mbourinera, de tumpanon. 0 Le mot a été intro- duit en fkançais avec le sens figure de afaire connaître à grand bruit», sorti d’usage comme celui de acritiquer, ridiculiser publiquement (qqn)>> (16 11). Les sens de <<gonfler l’abdomen, l’estomac de iqqnlp (18381, d’après tympanite, et de Rcasser les oreilles de (qqnlm (1851, Baudelaire1 sont uploads/s3/ le-robert-dictionnaire-historique-3c.pdf
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- Publié le Sep 10, 2021
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