Techniques d’expression Enseignant : Béli Mathieu DAÏLA, Docteur en Sciences du

Techniques d’expression Enseignant : Béli Mathieu DAÏLA, Docteur en Sciences du langage Objectifs du cours A l’issue du cours de Techniques d’expression, les étudiants doivent être à même de : Préparer au mieux un discours oral ; Maitriser la structure d’un discours et utiliser les bonnes techniques d’expression orales pour être à l’aise en public ; Mieux gérer son trac et son émotion devant un public ; S’exprimer de façon vivante et convaincante. Références bibliographiques • Jacques Vassevière, Bien écrire pour réussir ses études. Orthographe-lexique-syntaxe, Paris, Armand Colin, 2013. • Carnegie Dale, Comment parler en public, Paris, Librairie générale française, 2008. • Gauducheau Isabelle, Prendre la parole en public, Paris, Ellipses, 2008. • Férréol Gilles & Flageul Noël, Méthodes et techniques de l’expression orale et écrite, Paris, Armand Colin, 2000. • Simonet Rénée, Comment réussir un exposé oral ?, Paris, Dunod, 2000. Exercice Vérifier et rétablir au besoin la cohérence des marques grammaticales dans les phrases suivantes 1. Éva et Lucie sont partis en retard: l’horloge du salon était arrêté. 2. Les entreprises ont du mal à exporter; ils souffrent de la faiblesse du dollar. 3. Lequel de ces individus se retournaient sans cesse pour vous adresser ce geste et ce mot insultant? 4. Interrogées à plusieurs reprises, les témoins ont déclaré avoir vu l’agresseur brandir un espèce de marteau. 5. L’éloge de la critique est pleinement justifiée. Introduction Dans la vie, tout est communication, et c’est par la parole que l’homme se différencie des autres êtres vivants ; n’empêche que l’approche nouvelle de la communication fait de tous les êtres des communicants. Qu’à cela ne tienne l’homme, toute sa vie durant, prendra la parole à des multitudes de fois, avec plus ou moins de fortune. C’est ainsi qu’animer une conférence, assurer une formation, diriger une réunion, défendre une thèse nécessitent un savoir, un savoir-faire et un savoir-être en la matière, pour parvenir à une bonne prise de la parole. Dans le même ordre d’idée, voulant souligner l’importance de la prise de parole en public, d’aucuns n’hésitent pas à affirmer qu’ « Il n’y a pas de sujets ennuyeux ; il n’y a que des orateurs ennuyeux! ». Ceci pour dire que l’intérêt d’un sujet repose plus sur la capacité de l’intervenant à prendre aisément et habilement la parole que sur le contenu du discours. • Dans notre contexte actuel, on peut dire que l’incapacité à communiquer avec aisance et assurance devant un public conduit très souvent, à des désagréments dont on citerait, l’incapacité de convaincre, la perte de personnalité et même souvent la faillite ; tout dépendant de ce que l’on mène comme activités. • Aborder ce cours avec vous, c’est permettre aux uns et aux autres d’améliorer leur capacité de prise de la parole en public. Pour ce faire, les discussions que nous mènerons s’articuleront sur un certain nombre de points dont le premier sera la généralité sur la communication. CHAPITRE 1 : POUR UNE RÉUSSITE COMMUNICATIONNELLE Toute communication doit avoir des objectifs fixes. Et pour cela une question primordiale s’impose: pourquoi prendre la parole? Pourquoi dois-je m’exprimer? 1.L’objectif de communication Est-ce pour informer, justifier, convaincre, introduire un débat, un questionnement, expliquer, déclencher une action, distraire, etc. Les circonstances de l’expression 2. Les questions essentielles Primo, qu'est-ce que j'attends de l'auditoire ou quelle est la réaction que je cherche à obtenir chez l’auditoire ? Secundo, à la fin de mon exposé, quel sera le résultat attendu? Tercio, si mon public ne devait retenir qu'une idée, quelle serait-elle ? 3. L’objectif est SMART Une correcte réponse à ces interrogations permet de se fixer de bons objectifs. Est dit SMART un objectif qui remplit un certain nombre de critères: S : simple; M : mesurable; A : atteignable; R : réalisable; T : temporel. 4. La connaissance l’auditoire S'informer sur les centres d'intérêts ; Évaluer les attentes ; Connaitre les âges et les niveaux hiérarchiques ; Tenir compte d'éventuels à priori ; Se renseigner sur la culture du groupe ; Évaluer les niveaux de connaissance du problème. 6. La préparation mentale et pratique Avez-vous des tics de langage ? Votre attitude physique convient-elle ? Pensez-vous à regarder tour à tour tous vos interlocuteurs ? Savez-vous terminer convenablement votre présentation ? Retenons ceci: Une fois ces préoccupations prises en compte, il revient à l’homme de la situation que vous êtes de savoir mettre les chances de votre côté en structurant votre discours pour faire l’effet escompté sur votre auditoire. 7. Les aptitudes communicationnelles 1- Le comportement (faire preuve d’ouverture d’esprit, d’humilité et inspirer la confiance); 2- le vestimentaire (bien s’habiller , se coiffer surtout décemment); 3- Les compétences (maitriser ce l’on dit et s’exercer en la matière). 8. Les contextes de la communication La découverte de l’interlocuteur et ses opinions sont nécessaires pour une bonne communication. -Tenir compte de la religion, des opinions; Refuser les clivages ethniques, raciaux; Tenir compte des circonstances de communication, etc. - Le codage. Le sens du message (émetteur-récepteur selon le référent que chacun donne au mot). Exemple : tableau. Le choix des mots est donc nécessaire. - Le décalage entre le message et l’intention de l’émetteur; - La clarté du message et son caractère logique; - Les parasites : les émotions (colère, joie, les bruits et les interruptions). 9. Les obstacles à la communication Chapitre 2. LES PRINCIPES DE L’EXPOSÉ ORAL L’exposé oral se réalise en deux étapes : la phase écrite et la phase orale. 1. La phase écrite L’expose oral répond aux exigences suivantes au niveau de la préparation : Choisir un sujet ; Rassembler la documentation et l’équipement nécessaire ; Circonscrire le sujet, c’est-à-dire définir ses limites ; Établir un plan ; Rechercher un niveau de langue tenant compte de celui de l’auditoire ; S’assurer que l’exposé respecte le temps prévu. 2. La phase orale L’introduction du sujet doit susciter un grand intérêt de par l’importance et l’originalité définies par l’orateur. Ce dernier se doit d’impliquer l’auditoire. Il est important de savoir qu’un exposé doit être dit et non être lu pour les raisons suivantes : Parler et non lire Un texte écrit apporte moins d’informations; plus accessible par les éléments qu’il comporte (les messages non verbaux et para- verbaux); Par la lecture, l’orateur est coupé de l’auditoire; La personnalité de l’orateur est effacée. Des attitudes L’exposé oral requiert un certain nombre d’attitudes : être vivant; être convaincu ; avoir confiance en soi; adopter un débit, une intonation en tenant compte des réactions de l’auditoire. Prêter attention aux éléments suivants: La voix La voix est intimement liée à la respiration. Cette dernière doit être ample, profonde et régulière pour assurer une voix forte et qui porte jusqu’au bout de la salle. Pour permettre à la voix de remplir cette mission, beaucoup d’éléments sont à prendre en compte. L’intensité de la voix L’intensité de la voix, est la force, la puissance avec laquelle on s'exprime. Il faut donc adapter l'intensité de la voix au volume de l'espace. L’articulation L’articulation: c'est le détachement et l'enchaînement correct des sons. Elle peut être déficiente sur les syllabes d'attaque, les syllabes internes et les finales. Pour corriger ses imperfections, il faut s'entraîner à lire à haute voix en améliorant les mouvements des lèvres, de la langue, des mâchoires. Chien/sien; Jean /Zan . Le débit Le débit: c'est la vitesse à laquelle on s'exprime. Il faut donc trouver le bon débit, ni trop lent ni trop rapide. L’Adapter en fonction du contenu : un exemple se raconte vite, une idée-force s’énonce lentement. Varier les rythmes pour éviter l'uniformité. Pour ce faire: respirer entre les phrases, ménager des pauses pour reprendre le souffle, utiliser le silence. L’intonation L’intonation: c'est le mouvement mélodique de la voix, caractérisé par des variations de hauteur. Pour être vivante, l’intonation doit pouvoir se détacher de la lecture des notes écrites. En public, elle capte l’attention de l’auditoire. Une intonation variée évite la monotonie : il s’agit, par exemple, de monter à la fin d’une interrogation (ex: vous m'entendez ?), de hausser le ton pour attirer l’attention sur un point particulier, de baisser le ton lorsqu’on suggère une complicité. Ex: vous comprenez pourquoi, il est difficile de se marier de nos jours ? Le rythme Le rythme: Les changements de rythmes donnent à la prise de parole sa dynamique ; ils évitent la monotonie. Ils sont donnés : La ponctuation La ponctuation parlée n'a rien à voir avec la ponctuation écrite. Lorsqu'on parle on peut s'arrêter à tout moment. Elle apporte du confort à l'écoute. Elle donne du poids aux mots, aux gestes. La modulation • La modulation: Le ton de la voix varie en jouant sur les inflexions en prenant appui sur certains mots, certaines syllabes. On peut prendre appui : • Sur le mot sujet ou complément: Il regarde le professeur • Sur le verbe qui définit l'action: Il regarde le professeur • Sur les mots outils : Il regarde le professeur • Sur le nom: Il regarde le professeur. Le silence Le silence paraît toujours plus long pour celui qui le fait que uploads/s3/ cours-de-technique-d-x27-expression-miage-uddg-2020 1 .pdf

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