1 L’Avare de Molière 2 L’Avare de Molière Sommaire distribution p. 03 résumé de
1 L’Avare de Molière 2 L’Avare de Molière Sommaire distribution p. 03 résumé de la pièce p. 04 questions à Gisèle Sallin, metteuse en scène p. 05 questions à Jean-Claude De Bemels, scénographe et créateur des costumes p. 06 questions à Caroline Charrière, compositrice p. 08 citations p. 08 origines et sources de l’œuvre p. 09 réception de l’œuvre p. 10 L’Avare en répliques p. 10 le poids de l’argent p. 10 la vie de Molière en cinq temps p. 11 commedia dell'arte et lazzi p. 12 résumé de l’Aulularia de Plaute p. 14 L'Aulularia, monologue – acte IV, scène 9 p. 14 L’Avare, monologue d’Harpagon, acte IV, scène VII p. 15 langage et expressions dans L’Avare p. 16 L’avare qui a perdu son trésor, une fable de La Fontaine p. 19 quelques liens et livres p. 20 3 L’Avare de Molière L’Avare de Molière, par le Théâtre des Osses (création le 18 février 2005) avec par ordre d’entrée en scène Elise Céline Cesa Valère Xavier Deniau (Khaled Khouri à sa création) Dame Claude Anne Jenny (Sylviane Tille) Cléante Benjamin Kraatz Harpagon Roger Jendly La Flèche Irma Riser Zogaï Maître Simon Olivier Havran (Joël Maillard) Frosine Véronique Mermoud Maître Jacques Yann Pugin Brindavoine Alfredo Gnasso La Merluche Olivier Havran Mariane Raïssa Mariotti (Céline Nidegger) Le Commissaire Olivier Havran Anselme Alfredo Gnasso mise en scène Gisèle Sallin assistée de Sylviane Tille scénographie et costumes Jean-Claude De Bemels réalisation des décors Valère Girardin assisté de Diego Amstutz et des Ateliers Perspectives de Gumefens réalisation des costumes Christine Torche assistée d’Annick Yannopoulos et Emilie Bourdilloud (stagiaire) patines et accessoires Wyna Giller coiffures et maquillages Katrine Zingg lumières et technique Jean-Christophe Despond régie Yan Benz musique originale Caroline Charrière violons Anne-Frédérique Léchaire Gabriella Jungo alto Céline Portat clavecin Dorota Cybulska Amsler enregistrement Studio Artlab, Joseph Rotzetter, Senèdes 4 L’Avare de Molière Résumé de la pièce Sous la coupe de leur père, Harpagon, Cléante et Elise cachent leurs amours. Elise, celui de Valère qui s’est fait engager auprès d’Harpagon pour se rapprocher d’elle. Cléante, celui de Mariane, belle et pauvre, qui vit auprès de sa mère. Chacun redoute les foudres paternelles, mais les projets du vieil avare vont frapper de stupeur sa progéniture… Il veut marier la toute jeune Mariane pour redonner des couleurs à la grisaille de son veuvage, il souhaite faire épouser à Elise et à Cléante de « vieilles peaux » fortunées pour ajouter encore à son pactole. Ce coup de théâtre réussira à liguer toute la maison contre le puissant vieillard. « Molière présente un Harpagon qui suit la tradition. Dans sa magistrale comédie, il y a des scènes de farce, des jeux issus de la commedia dell’arte. La force de sa pièce est la façon dont il mène la critique sur l’avarice. Il la présente comme un trouble grave du comportement : l’avare aime d’amour son argent, il l’aime plus que ses enfants… » Gisèle Sallin, metteuse en scène, directrice du Théâtre des Osses 5 L’Avare de Molière Questions à Gisèle Sallin, metteuse en scène L’Avare est une des pièces de Molière les plus représentées. Pourquoi avoir choisi de la monter encore une fois ? Parce que L’Avare a une résonance actuelle : nous sommes dans un monde de l’avoir et du paraître, nous sommes formatés pour aimer l’argent. Et comme l’avarice est un trouble du comportement, L’Avare de Molière a une pertinence à la fois individuelle et collective. Molière est un auteur incontournable ? Nous avons besoin de Molière, de son intelligence, de son esprit critique, de son génie théâtral. Il fait partie du patrimoine intellectuel et artistique de l’humanité. Et puis, la compagnie de Molière est si agréable ! Il a réussi à saisir notre humanité dans toutes ses nuances et sa façon de la visiter nous rassure. Il nous prouve que nous ne sommes pas devenus des machines ou des personnages virtuels. Vous avez choisi de présenter un Avare d’inspiration classique, c’est-à-dire en costumes d’époque et dans un hôtel du XVIIe siècle. Pourquoi pas un Harpagon plus contemporain ? Bien entendu, je me suis demandé si Harpagon pouvait être vêtu d’un complet-veston. Mais alors qui représenterait-il ? Pas forcément un banquier ou un homme d’affaires, mais un Monsieur Tout le Monde qui serait l’Avare. Cette piste ne m’a pas convaincue. Je pense que c’est très important de sentir les couches du personnage. Harpagon est une figure vieille comme le monde. Il fait partie de l’inconscient collectif, avec ses lunettes, sa barbiche et ses doigts crochus recourbés sur sa cassette d’argent. En complet-veston, ce serait un monsieur de notre époque alors qu’il est bien plus que cela. Nous rions de lui comme les Grecs et les Romains ont ri de lui et comme on rira de lui dans le siècle prochain. La scénographie et les costumes sont réalisés par Jean-Claude De Bemels. Il ne faut donc pas s’attendre à un classique conventionnel. Comme lors d’autres collaborations, Le Malade Imaginaire ou Thérèse Raquin, Jean-Claude De Bemels et moi ne faisons pas un spectacle historique. La structure théâtrale, les décors et les costumes sont d’inspiration classique, mais avec des touches résolument modernes. Notre lecture de la pièce, en synergie avec les acteurs, est nourrie des découvertes acquises depuis l’écriture de la pièce. On a une nouvelle vision de l’amour, une nouvelle façon de mettre en scène, en lumière, on a découvert l’inconscient humain : ces clés – et bien d’autres – appartiennent à notre époque et nous aident à envisager un Avare moderne. Roger Jendly dans le rôle d’Harpagon, c’était une évidence ? C’est un rôle pour lui. Je ne voulais le créer avec personne d’autre. Harpagon est un personnage très méchant, et il me fallait un acteur qui ait conscience de ce qu’il joue, c’est-à-dire la méchanceté, la maladie, les troubles du comportement. Mais en plus, il me fallait un acteur qui ait le sens de la comédie et de la farce. Un acteur expérimenté à tous les niveaux, tant professionnel qu’intellectuel, psychique et physique. entretien réalisé par Sara Nyikus 6 L’Avare de Molière Questions à Jean-Claude De Bemels, scénographe et créateur des costumes Pourquoi avoir choisi un hôtel particulier du XVIIe siècle? La scénographie doit informer le spectateur sur la richesse réelle d’Harpagon. J’ai donc choisi un hôtel particulier du XVIIe siècle. L’aspect de cet hôtel de maître est réaliste. Il en comporte les signes élémentaires, comme les lambris en bois, le sol en dalles, la grande hauteur des murs et des portes. Mais la forme générale est transposée par le « noir de théâtre » ; tous les éléments réalistes sont peints en noir et quand on ouvre une porte, on ne voit que du noir à l’arrière, c’est l’imagination du spectateur qui doit reconstituer les autres parties de la maison de l’avare. C’est en surgissant du noir que le comédien entre véritablement « en jeu ». C’est grâce à cette théâtralisation par la couleur noire du décor que les costumes apparaîtront avec encore plus d’éclat et que l’on peut utiliser des couleurs, vives cette fois, pour codifier (théâtraliser) les costumes. Votre scénographie permet aux acteurs de jouer avec les éléments du décor. La scénographie doit être fonctionnelle. Les comédiens doivent pouvoir s’appuyer sur sa réalité: beaucoup de portes visibles et invisibles, de véritables portes, solides, avec lesquelles les comédiens jouent. Le spectateur réussira à situer les personnages grâce à la façon qu’ils auront d’entrer, de sortir. Ce dispositif est en fait une énorme boîte magique qui permet les apparitions des personnages « bien à propos ». Quel est le style des costumes ? Le style des costumes s’inspire du XVIIe siècle, mais fait surtout référence à des figures traditionnelles de la comédie de tous les temps. Du théâtre grec aux clowns contemporains en passant évidemment par la commedia dell’arte. 7 L’Avare de Molière Toute la famille d’Harpagon, serviteurs y compris, est habillée de vert. Teinté de jaune, le vert est la couleur des eaux mortes, de la putréfaction qui est accentuée encore par la dégradation physique des costumes des serviteurs de l’Avare (leurs « siquenilles »). Cette couleur n’apparaît pas dans les costumes des personnages extérieurs à la famille sauf un peu dans le costume de Valère qui s’introduit par subterfuge dans la maison d’Harpagon. entretien réalisé par Isabelle Daccord 8 L’Avare de Molière Questions à Caroline Charrière, compositrice Quels instruments avez-vous choisis pour la musique de L’Avare ? J’ai tout de suite pensé au clavecin pour représenter Harpagon. Sa sonorité peut exprimer aussi bien la légèreté que la gravité ou le sarcasme. Puis j’ai ajouté des cordes (deux violons et un alto) pour faire pendant à Harpagon et donner un aspect plus lyrique, par exemple pour les scènes entre Elise et Valère. Quel style de musique avez-vous composée ? J’ai trouvé amusant de prendre des instruments de l’époque de Molière et de Lully pour composer une musique résolument moderne. Peu m’importe le style de musique, pourvu qu’il soit au diapason de la pièce, au même titre que toutes les autres interventions des artistes : la uploads/s3/ dossier-ecoles-avare.pdf
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- Publié le Fev 25, 2022
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