U N I V E R S I T É PARIS IV SORBONNE U F R m U S I Q U E e t m U S I C O L O G

U N I V E R S I T É PARIS IV SORBONNE U F R m U S I Q U E e t m U S I C O L O G I E Jacques MEEGENS L e li v r e d ’or g u e d e bu x h e i m Etude du manuscrit M É M O I R E D E M A S T E R 1 Sous la direction de Madame Isabelle RAGNARD Maître de conférences U F R m u s i q u e e t m u s i c o l o g i e Septembre 2009 Jacques Meegens - septembre 2009 Mémoire M1 - UFR Musique et Musicologie - Paris IV Sorbonne Jacques Meegens - septembre 2009 Mémoire M1 - UFR Musique et Musicologie - Paris IV Sorbonne L e li v r e d ’or g u e d e bu x h e i m Etude du manuscrit Jacques Meegens - septembre 2009 Mémoire M1 - UFR Musique et Musicologie - Paris IV Sorbonne R e m e r c i e m e n t s Jacques Meegens - septembre 2009 Mémoire M1 - UFR Musique et Musicologie - Paris IV Sorbonne Pour l’aide, le soutien et les conseils précieux qu’elle m’a apportés et qui ont permis la réalisation de ce mémoire, JE REMERCIE VIVEMENT : Madame Isabelle Ragnard Maître de conférences – U.F.R. Musique et Musicologie de l’Université Paris IV Sorbonne Madame Lilah Alouani Formatrice Jacques Meegens - septembre 2009 Mémoire M1 - UFR Musique et Musicologie - Paris IV Sorbonne 7 S o m m a i r e Jacques Meegens - septembre 2009 Mémoire M1 - UFR Musique et Musicologie - Paris IV Sorbonne introduction p. 8 1. description matérielle du livre d’orgue de Buxheim p. 11 1.1. Le papier p. 11 1.1.1. Description du papier p. 11 1.1.2. La foliotation p. 13 1.1.3. Les cahiers p. 14 1.2. La copie p. 15 1.2.1. La préparation de la page avant l’écriture p. 15 1.2.2. L’écriture p. 16 1.2.3. La mise en page p. 19 1.3. La compilation des cahiers p. 21 1.3.1. Les signatures p. 21 1.3.2. Conclusions p. 22 2. contenu du livre d’orgue de Buxheim p. 24 2.1. Présentation du contenu p. 24 2.2. L’organisation du contenu p. 25 2.2.1. L’organisation des pièces p. 25 2.2.2. L’index p. 25 2.3. La notation p. 25 2.3.1. La notation du cantus p. 25 2.3.2. La notation du tenor et du contratenor p. 28 2.4. Pour quel instrument ? p. 29 3. les origines du livre d’orgue de Buxheim p. 32 3.1. La date de copie p. 32 3.1.1. La datation du contenu p. 32 3.1.2. La datation du support p. 33 3.2. Le lieu de copie p. 34 3.2.1. La provenance du papier p. 34 3.2.2. La langue du copiste p. 36 3.2.3. Le style musical et le contenu p. 37 3.3. Attribution de livre d’orgue p. 38 3.3.1. Les marques de possession du livre d’orgue de Buxheim p. 38 3.3.2. Conclusions p. 40 conclusion p. 43 bibliographie p. 47 I n t r o d u c t i o n 8 Jacques Meegens - septembre 2009 Mémoire M1 - UFR Musique et Musicologie - Paris IV Sorbonne Après plusieurs siècles dominés par la force et la puissance, par les guerres et les conflits, le XVe siècle bascule progressivement mais certainement vers une véritable Renaissance tournée vers la science, la littérature et l’art. Les cours européennes rivalisent pour affirmer leur prestige et leur magnificence notamment dans le domaine de la musique. C’est ainsi que, depuis le séjour des frères Visée, virtuoses des instruments à clavier à la cour de Philippe le Hardi1, toutes les cours d’Europe cherchent à s’enorgueillir de la présence d’un organiste adroit2. Un grand engouement pour l’orgue prend naissance. Les instrumentistes virtuoses – et donc particulièrement les organistes – sont alors très recherchés et appréciés. C’est de cette époque que nous viennent les premiers noms de musiciens réputés pour leurs qualités d’exécutants, comme Antonio Squarcialupi à Florence, ou encore Conrad Paumann en Bavière3. L’importance que prend la musique d’orgue au XVe siècle se traduit également par le développement de la facture instrumentale. Les grands facteurs d’orgues sont, de même que les instrumentistes, très recherchés. Les meilleurs viennent des Flandres – ceux du duc de Bourgogne en personne4 – ou bien d’Allemagne5, et construisent des instruments de taille de plus en plus importante. Les ducs et les rois, pour montrer une fois de plus les fastes de leur cour, font construire des buffets somptueux et n’hésitent pas à financer l’emploi de métaux précieux dans la facture instrumentale6. Plusieurs témoins de cette période de développement de l’orgue ont subsisté : divers registres et archives, contrats de fabrication et d’entretien d’instruments, quelques buffets d’orgue, des sources littéraires et iconographiques, des traités de facture d’orgue et quelques manuscrits musicaux. Le recueil désigné sous le nom de Buxheimer Orgelbuch, ou livre d’orgue de Buxheim fait partie de ces témoins. 1 Duc de Bourgogne (1342-1404). 2 ROKSETH, Yvonne, La musique d’orgue au XVe siècle et au début du XVIe siècle, Paris, Droz, 1930, p. 15. 3 Id., Ibid., p. 108. 4 DUFOURCQ, Norbert, Esquisse d'une histoire de l'orgue en France, du XIIIe au XVIIIe siècle - étude technique et archéologique de l'instrument, Paris, Droz, 1935, p. 44. 5 Id., Ibid., p. 49. 6 FLEURY, Paul de, « Les Orgues à tuyaux d’argent dans la tradition et dans l’Histoire », Bulletin de la Société française de musicologie, I/2 (1918), p. 71-75. 9 Jacques Meegens - septembre 2009 Mémoire M1 - UFR Musique et Musicologie - Paris IV Sorbonne Le livre d’orgue de Buxheim, manuscrit généralement présenté comme étant germanique et datant de la seconde moitié du XVe siècle, contient des tablatures de clavier. Il s’agit principalement de transcriptions et d’ornementation de pièces vocales préexistantes, vraisemblablement destinées à l’orgue. Le répertoire est varié, tant au niveau stylistique – toutes sortes de pièces profanes et sacrées – qu’au niveau de son origine – des répertoires provenant de toute l’Europe. Ce livre constitue la plus importante source de tablatures de clavier – et plus généralement de musique instrumentale – du XVe siècle, et l’une des seules sources qui ne soit pas fragmentaire. De plus, c’est la plus ancienne source de cette ampleur qui nous est parvenue de manière aussi complète. Trois musicologues ont, dans les années 60, étudié le livre d’orgue de Buxheim d’une manière qui se veut exhaustive, ou, tout du moins, complète : Robert Lord7, Eileen Southern8 et Hans Rudolf Zöbeley9. Plusieurs études antérieures existent, réalisées par des musicologues allemands (notamment Robert Eitner10, Arnold Schering11, Hans Schnoor12 et Leo Schrade13), mais celles- ci, souvent considérées comme trop anciennes, sont rarement citées dans les bibliographies d’articles ou d’ouvrages plus récents. Tous ces musicologues s’accordent sur les origines du livre d’orgue de Buxheim – bien qu’il existe dès les années 50 une controverse sur sa datation précise. Le manuscrit daterait du XVe siècle, proviendrait de la région dans laquelle il était conservé au sud de l’Allemagne, et aurait été rédigé par Conrad Paumann ou quelqu’un de son entourage. La renommée de Conrad Paumann, organiste virtuose bien qu’aveugle de la cour de Bavière, en fait une figure majeure de l’école d’orgue germanique du XVe siècle. Il est donc apparu logique qu’un manuscrit de l’ampleur du Buxheimer Orgelbuch, découvert en Bavière et contenant les enseignements de Paumann, soit considéré comme un représentant de la tradition musicale de Magister Conradus Caecus. Certains points de ces travaux sont néanmoins critiqués dans des articles plus récents. C’est le cas notamment de l’étude codicologique du livre d’orgue de Buxheim. Les travaux de Judith Kaufmann14, inspirés de l’étude purement codicologique de Marie-Louise Göllner15, mettent en 7 LORD, Robert S., The Buxheim Organ Book: a Study in the History of Organ Music in Southern Germany During the Fifteenth Century, Ph.D dissertation, Yale University, 1960. 8 SOUTHERN, Eileen J., The Buxheim Organ Book, Ph.D. dissertation, New York University, 1961. 9 ZÖBELEY, Hans R., Die Musik des Buxheimer Orgelbuchs : Spielvorgang, Niederschrift, Herkunft, Faktur, Tutsing, H. Schneider, 1964. 10 EITNER, Robert, Das Buxheimer Orgelbuch, im Besitze der Kgl. Hof- und Staatsbibliothek in München, Ms. Mus. 3725, Leipzig, Breitkopf & Härtel, 1888. 11 SCHERING, Arnold, Studien zur Musikgeschichte der Frührenaissance, Leipzig, C.F. Kant Nachfolger, 1914. 12 SCHNOOR, Hans, « Das Buxheimer Orgelbuch », Zeitschfrit für Musikwissenschaft, IV/1 (1921- 1922), p. 1-10. 13 SCHRADE, Leo, Die Handschriftliche Überlieferung der ältesten Instrumentalmusik, Habilitationsschift, Universität Königsberg, 1931. [éd. Schneider, Tutzing, 1968] 14 KAUFMANN, Judith, « Das Papier des Buxheimer Orgelbuchs », Neues Musikwissenschaftliches Jahrbuch, XI (2002/2003), p. 49-65. 10 Jacques Meegens - septembre 2009 Mémoire M1 - UFR Musique et Musicologie - Paris IV Sorbonne cause l’analyse de l’organisation du manuscrit telle qu’elle fût faite dans les ouvrages datant des années 60. Une étude philologique met également en doute l’origine géographique, et donc l’attribution du livre d’orgue de Buxheim. Cette étude, réalisée par Lorenz Welker16, réfute la provenance bavaroise uploads/s3/ jacques-meegens-le-livre-dorgue-de-buxheim-etude-du-manuscrit-pdf 1 .pdf

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