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Journal des artistes (Paris. 1827). 1828/01/06. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. 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On s'abonne à Paris, au Sureau du Journal, rue de la Tabletterie, n°9: Chez Mongie , libraire, boulevard des Italiens, 11.10 ; Chez Thoisnier Desplaces, libraire, rue, Vivienne, n°. 2 bis. Chez Lioré, libraire, rue Neuve de Luxembourg, n° 6 ; Et chez Clément; marchand d'estampes, quai Voltaire, n° 1., PRÉDICTIONS POUR L'AN 1828. En ce tems-là, il y avait en France un peintre célèbre, nourri de tout ce que la peinture et la sculpture ont produit de plus beau chez les nations; et il avait fondé une école qui était devenue la plus savante et la plus florissante du mondes Et ce peintre célèbre, exilé par des barbares, était mort loin de sa patrie. Et le plus habile de ses disciples était mort aussi; et ses autres disciples dormaient; et le feu s'éteignait sur l'autel. Et quelques peintres incapables de s'élever à la hauteur des belles productions que tout le monde avait admirées, avaient résolu d'en faire de laides, et de les faire admirer à leur tour. 2 Et beaucoup de gens se laissaient séduire par la nouveauté ; et, parmi les chefs des beaux-arts, les uns, qui ne s'y connais- saient pas, répétaient niaisement que cela était beau, et les autres, qui s'y connaissaient, cédaient à l'influence des igno- rans , et n'osaient pas dire le contraire. Et cela durait, depuis plusieurs années; et cela dure encore. Mais , en vérité, je vous le dis, voici ce qui arrivera : Les disciples du grand peintre se réveilleront,et les. disciples des disciples s'armeront de courage. Et ils s'enfermeront dans leurs ateliers, et leur génie s'é- chauffera au souvenir des anciennes victoires, et ils enfante- ront de nouveaux chefs-d'oeuvre. Et ces chefs-d'oeuvre brilleront par la pureté, l'élégance., la noblesse et toutes les perfections des formes' naturelles. Et le public, eu revoyant ces assemblages de ce que la nature offre de plus beau, se moquera de toutes les laideurs qu'on vou- lait lui faire trouver belles. Et les chefs des beaux-arts, qui ne s'y connaissent pas, seront dans la confusion, et se cacheront dans la solitude; et ceux qui s'y connaissent reviendront de leur égarement, et travailleront à rendre à l'école du grand peintre le lustre qu'elle avait perdu. Et la France restera la digne héritière du génie de la Grèce et de l'Italie. C'est ce que je lui souhaite au nom du beau , du bon, et du sens commun. Ainsi soit-il. F. MUSEE ROYAL. EXPOSITION DE 1827. ( 8e Article. ) Musée Charles X. Plafonds. Cinquième Salle. Peste soit des sujets commandés, pour mieux dire, imposés aux peintres et aux statuaires ! Ne sera-t-on jamais convaincu, par les leçons mille fois répétées de l'expérience, que l'artiste qui s'accommode déjà difficilement des ronds et des carrés 3 qu'on lui assigne , s'accomode encore moins des sujets qu'on lui dicte. Encore, si le génie, ou tout au moins l'esprit des arts, présidait à la désignation des sujets que la peinture ou la sculpture auront à retracer pour embellir un monument quel- conque! mais, pour l'ordinaire, c'est quelque fonctionnaire étranger aux arts, ou, qui pis est, une société savante qui dresse le programme; et l'artiste qui aurait pu traiter un sujet de prédilection et faire un chef-d'oeuvre , ne produit qu'une oeuvre médiocre, qui satisfait celui qui l'a ordonnée, et ne sa- tisfait point le public qui le juge. Nous ne pousserons pas plus loin aujourd'hui ces réflexions, sur lesquelles nous reviendrons quelque jour, mais nous demanderons seulement ce que la Gloire, la Vertu, Mars, la Moderation, le Tems, la. Vé- rité , etc. , ont de commun avec le Musée Charles X. Comment s'étonnerait-on de trouver M. le baron Gros infé- rieur à lui-même, dans les peintures qui décorent la cin- quième salle de ce musée, quand on le voit réduit à peindre quelques figures allégoriques auxquelles il est certain d'avance que le public ne fera nulle attention. Il y a toujours moyen , dira-t-on , de faire quelque chose de bien , quelles que soient les entraves qu'on impose au génie. Sans doute, mais on con- viendra que c'est trop compter sur lui que de croire qu'il peut se passer de toutes les chances qui lui seraient favorables. Qu'arive-t-il souvent, en ce cas ? c'est que l'artiste se né- glige, et joint aux fautes qui viennent du sujet même, d'autres fautes qui ne peuvent être imputées qu'à lui. Les trois tableaux de plafond de la salle dent il s'agit, sont d'un dessin large et d'une belle couleur , qui rapellent les grou- pes de la coupole de l'église Sainte-Geneviève. Les têtes du tableau principal, la véritable Gloire s'appuyant sur la Vertu, sont belles de caractère et d'expression , et les formes ont de la force et de la vic. Mais , plusieurs choses nous paraissent à -reprendre dans les détails. Le pied gauche de la figure repré- sentant la Gloire n'est peut-être pas bien d'accord avec le mou- vement de la rotule, et la jambe gauche participe peut-être trop de la couleur de la robe rouge , par des reflets exagérés. Dans le tableau représentant Mars arrêté par la Modéra- tion, il aurait peut-être fallu que celle dernière eût une ex- pression et un geste qui aidassent davantage à la signification symbolique du frein qu'elle présente au dieu de la guerre. Ce dieu n'a peut être pas une tête assez divine; son corps est peut- être plus athlétique qu'il n'était nécessaire; le char qui le perte est peut-être trop mesquin, trop léger, et disparaissant dans la masse; enfin les chevaux qui le traînent et dont on n'apper- 4 çoit que la tête et l'encolure, ne trouvent peut-être pas bien leur place dans le tableau, et viennent trop en avant par la cou- leur. Quant au troisième tableau , le Tenis élevant la Vérité vers le trône, la Sagesse l'y recevant et un génie naissant qui écoute sa voix, , il n'y apeut-être pas tant de reproches à lui faire. Le Temps est un personnage bien pensé et bien rendu. Mais, la Vérité n'est-elle pas un peu petite en comparai- son, de la figure qui occupe le trône, et cette fille du ciel ne méritait-elle pas d'être traitée un peu plus grandement ? Ce n'est.pas parce que la vérité est imperceptible que les souve- rains ne la voient pas ; c'est parce qu'ils ferment les yeux ou qu'on les leur bouche. MUSÉE CHARLES X. EXAMENDES NOUVELLESSALLES DU LOUVRE Contenant les Antiquités égyptiennes ,grecques et romaines. (Premier Article.) uploads/s3/ journal-des-artistes-1828.pdf
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- Publié le Jan 30, 2021
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