Du même auteur, chez le même éditeur : Osez… Ie sexe tantrique Osez… booster vo

Du même auteur, chez le même éditeur : Osez… Ie sexe tantrique Osez… booster votre libido Collection Osez, dirigée par Marc Dannam © La Musardine, 2017 Photo de couverture : Plainpicture/PhotoAlto/Frederic Cirou Illustrations intérieures : Axterdam Conception graphique : Monique Plessis La Musardine, 122, rue du Chemin-Vert – 75011 Paris www.lamusardine.com ISBN : 978-2-36490-802-4 Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo. Le massage, c’est quelque chose qu’on commence, Mais qu’on ne finit jamais, qui continue indéfiniment, Et qui devient progressivement plus profond et plus élevé. Le massage, c’est un art subtil. Il ne s’agit pas seulement d’adresse, Il s’agit plutôt d’amour. D’abord tu apprends la technique et ensuite tu l’oublies. Tu ressens et tu crées des mouvements d’après tes sentiments. Quand tu apprends profondément le massage, 90 % du travail se fait par l’amour, 10 % par la technique. Il ne faut que le toucher, le toucher d’amour, Et le corps se décontracte… Si tu sens l’amour et la compassion pour le massé, Si tu le regardes comme énergie de valeur inestimable, Si tu es reconnaissant de sa confiance en toi et du fait qu’il te laisse jouer de son énergie, Alors, de plus en plus, tu auras l’impression de jouer de l’orgue, Et tu ressentiras la création d’une harmonie en toi. Non seulement le massé, mais toi aussi, tu seras soulagé. En massant, masse seulement, ne pense à rien d’autre. Entre dans tes doigts, dans tes mains, comme si ton existence y entrait. Ne sois pas satisfait d’un toucher physique. Ton âme pénètre dans le corps de l’autre. Et les complexes les plus difficiles se décontractent. Fais-en un plaisir. N’y travaille pas. Fais-en un jeu, et amuse-toi bien. Osho Introduction Au gré des différents massages que j’ai reçus, j’ai tenté de réfléchir aux gestes et à l’élan à travers lesquels naît la volupté et se transmet l’amour, le bonheur de recevoir grâce au contact le plus fort qui soit, le toucher. De là à noter les constantes et les difficultés récurrentes des massages tantriques et cachemiriens, il n’y avait qu’un pas. Il existe certes autant de massages tantriques que de masseurs, mais des lignes directrices, des enchaînements de positions et de gestes sont revenus avec régularité au fil de mes partages. Les protocoles et les usages que je décris dans ce manuel donnent un cadre de préliminaires, de gestes à accomplir et de transitions à fluidifier, mais aussi des conseils et des astuces qui aident à la fluidité d’un massage de ce type. On peut se contenter de s’en inspirer et masser ensuite librement avec l’ouverture du cœur qui préside à toutes les pratiques tantriques. Ce manuel propose aussi des exercices en solo qui améliorent la connexion à soi et à l’autre : techniques de respiration, postures de yoga spécifiques à l’ouverture du cœur pour le massé comme pour le masseur. Il donne aussi des règles qu’il vaut mieux connaître, quitte à les oublier une fois qu’on les a intégrées. Jouer de l’orgue Osho (1931-1990), le charismatique vulgarisateur du tantra, conseillait au partenaire actif d’un massage de « jouer de l’orgue » avec amour. L’échange énergétique du « toucher d’amour » apporte en retour bonheur et harmonie au masseur qui charge ses mains de compassion. De son côté, le massé entre dans une méditation voluptueuse : il est l’instrument de musique. Sa sensibilité vibre au toucher d’amour et le connecte à lui-même, à des émotions auxquelles il n’est plus habitué. L’ouverture du cœur permet aux deux partenaires d’exacerber de concert les valeurs féminines qui sont à la base du tantra et qui sont les fondamentaux du care. Des massages holistiques Du fait de leur globalité – puisqu’ils incluent les organes sexuels – on appelle « massages holistiques » les massages liés au tantra. Quoi qu’on puisse en penser à cause de la fréquente mésinterprétation du mot « tantrique », il ne s’agit pas de « massages sexuels » – sauf s’ils en ont l’appellation : la sexualité est absente des massages tantriques dits traditionnels. On parle souvent de « massages sensuels » parce qu’ils éveillent la volupté grâce à l’énergie sexuelle qu’ils vont chercher à sa source, autour du sexe et dans le bas du sacrum du massé, pour la diffuser ensuite à la totalité du corps. Lassés de la confusion, certains masseurs préfèrent désormais l’appellation « massages énergétiques » ou encore « massages méditatifs ». Le souci de soi – Le care Aujourd’hui la place prépondérante du développement personnel et du care – à travers le massage notamment – est une réponse thérapeutique aux violences du monde. La slow life est une forme de résistance discrète à l’accélération du rythme de la vie urbaine. À une époque où les stimuli et les sollicitations diverses nous assaillent, redécouvrir son corps, s’accorder avec sa propre sensibilité et celle de ses partenaires, et même renouer avec le sacré à travers le chamanisme ou le tantra renforce un ancrage ébranlé par le stress. Le développement de la spiritualité accompagne la recherche d’une relation harmonieuse avec soi-même et son environnement. La prédiction, attribuée à tort à Malraux, comme quoi le XXIe siècle serait spirituel, serait-elle en train de devenir une réalité ? Quelques fausses idées sur le massage tantrique • C’est un massage naturiste. L’adjectif « tantrique » entraîne fréquemment des confusions. L’amalgame tantra – sexe date de l’époque où Osho prêchait l’amour libre dans son ashram. S’y ajoute la sensualité de la nudité d’un massage intégral qui suscite bien des fantasmes. Sur Internet, des publicités montrant des masseuses aux seins nus annoncent désormais des massages tantriques « naturistes » c’est-à-dire sexuels. Les clients qui vont dans ces salons sont en majorité des hommes hétérosexuels. Les masseuses leur proposent souvent une finition manuelle contre un supplément. En réalité, ce type de massage est intégral sans être « naturiste ». Le masseur ou la masseuse garde d’ailleurs un sous-vêtement. Une conversation préalable met toujours les choses au clair : ni masturbation ni pénétration. Il propose un sous-vêtement jetable. • C’est un massage érotique qui se termine par une masturbation. Faux ! C’est un partage qui met en jeu la sensualité, les émotions et la spiritualité. Qu’il soit tantrique ou cachemirien, ce type de massage ne vise ni l’orgasme ni l’éjaculation, qui sont de brefs moments de plaisir en comparaison à une heure et demie de volupté à un niveau bien supérieur à celui de « la petite mort » que représente un orgasme. Si la femme reçoit un massage des seins, ce n’est pas pour déclencher une excitation sexuelle mais pour qu’elle puisse se réapproprier un élément corporel souvent négligé par son ou ses partenaires(s). Il en est de même pour les organes sexuels : ils sont rarement câlinés depuis les soins de la petite enfance. • Il faut aller en Inde, au Tibet ou au Cachemire pour avoir un massage authentique de ce type. Faux. Au Tibet, au Cachemire ou en Inde du Nord, les différents colonisateurs se sont chargés de faire reculer les pratiques tantriques loin des villes et du tourisme, en admettant qu’il y ait encore aujourd’hui des pratiquants honnêtes qui ne surfent pas simplement sur la mode des massages aux noms exotiques et la démocratisation du tantra. On cherchera en vain ce type de massage en Inde : ce sont des attrape-gogos destinés aux touristes. • C’est ésotérique, il faut être initié. S’il est exact qu’il est préférable d’apprendre à masser et d’avoir des rudiments de tantra pour tenir le rôle du partenaire actif, il n’est pas nécessaire d’être initié pour se faire masser. On s’abandonne entièrement et en toute confiance aux mains de la personne qui s’apprête à effectuer ce massage, avec laquelle on est partenaire. Ce moment devient alors une forme de méditation à travers le toucher et l’échange énergétique. S’ouvrir à la spiritualité et à ses propres émotions est une condition indispensable pour profiter pleinement de ce moment d’exception. 1. Une page d’histoire Chez les peuples Dravidiens dont la civilisation s’étendait du Pakistan actuel à la Méditerranée à l’ouest et au Sri Lanka au sud, la femme incarnait, comme plus tard chez les Celtes, la spontanéité et l’ouverture. La femme représentait la force harmonieuse, le courage et la profondeur de la vision, l’amour et le respect de la nature. Le shivaïsme tantrique, une branche de l’hindouisme, trouve sa racine dans ces anciens cultes dravidiens rendus à la grande déesse. Il intègre le désir à la spiritualité à travers la pratique régulière d’exercices et de rituels. Un texte tantrique dit : « Ce qu’un tantrika réalise en un an, une adepte l’obtient en un jour. » Les textes shivaïstes les plus anciens n’ont pas moins de 5 500 ans. Ils ne passeront de l’oral à l’écrit qu’au viie siècle. Ces écritures sacrées appelées les tantras (tisser la toile) sont présentées comme un dialogue entre le dieu Shiva, l’énergie masculine par excellence, et la déesse Shakti, l’énergie dynamique féminine qui donne sa vibration à l’univers. Shakti, souvent représentée par un yoni (une vulve), est la déesse serpent uploads/s3/ l-x27-art-du-massage-tantrique-et-cachemirien-9782364908024.pdf

  • 19
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager