FICHE - Histoire des arts Réf. 5HA68TEWB0122 CNED CRPE HISTOIRE DES ARTS – Fich
FICHE - Histoire des arts Réf. 5HA68TEWB0122 CNED CRPE HISTOIRE DES ARTS – Fiche L'histoire des arts à l'école primaire 1 HISTOIRE DES ARTS L’HISTOIRE DES ARTS À L’ÉCOLE PRIMAIRE Actualisation : Anne Gavarret, docteure en Arts et Sciences de l’art Nous vous présentons d’abord les enjeux, ayant notablement évolué depuis le précédent texte officiel, puis les contributions de l’histoire des arts aux domaines de formation du socle commun, enfin les programmes de cet enseignement. Nous finirons sur une synthèse des spécificités de cet enseignement, de son cadre réglemen- taire, de ses contenus. Les changements notables opérés en 2015 (repris tels quels en 2020) sont soulignés d’emblée pour vous permettre d’y voir clair dans son évolution. Il est important de la connaître. 1. L'histoire des arts, un enseignement artistique et culturel Apparue dans les programmes de 2008, l’histoire des arts est depuis lors un enseignement à part entière à l’école primaire. Il a son propre programme mais son champ d’application est ouvert, et il demeure trans- versal et non disciplinaire. Il concerne tous les arts, sous toutes formes et de toute origine temporelle ou provenance spatiale. Il faut en tout cela le distinguer de l’histoire DE l’art, une discipline qui ne concerne que le champ des arts plastiques, enseignement de spécialité ou optionnelle au lycée, puis universitaire, constituée depuis très longtemps, ayant son histoire, son épistémologie, ses options didactiques. L’histoire des arts n’emprunte donc que très peu à l’histoire de l’art. La configuration de l’école primaire avec un enseignant unique, sauf cas particuliers 1, facilite la mise en œuvre d’un enseignement non pas disciplinaire, mais en lien avec d’autres enseignements ou disciplines. L ’histoire des arts est l’un des trois enseignements artistiques identifiés comme tels dans le programme de cycle 3. L ’analyse d’œuvres, qui permet de dégager le sens en appui sur le sensible, est au cœur de cet enseignement. La lecture de la fiche « Une méthodologie d’analyse d'œuvres en arts plastiques et histoire des arts » est un complément indispensable à celle-ci. 1 Les temps partiels, évidemment, qui se généralisent, mais aussi des configurations spécifiques dans certaines grandes villes où d’autres professeurs interviennent en arts plastiques, éducation musicale et EPS (Paris, par exemple). Il est à souligner qu’en cas de participation d’un intervenant extérieur, l’enseignant reste responsable de ses élèves et des contenus enseignés. 2 CNED CNED CRPE HISTOIRE DES ARTS – Fiche L'histoire des arts à l'école primaire Réf. 5HA68TEWB0122 Cet enseignement ne concerne que le cycle 3. Mais s'il n’y a pas d’histoire des arts en cycles 1 et 2, pour autant, les élèves y rencontrent des œuvres d’art, et leur parcours d’éducation artistique et culturelle en témoigne. Cela se fait dans les domaines (maternelle) ou disciplines artistiques obligatoires (arts plastiques et éducation musicale), qui comportent toutes deux ce double aspect de production et de réception/percep- tion, mais aussi dans les aspects artistiques des autres disciplines (poésie, théâtre, cirque, danse). 2. Les évolutions notables d'un enseignement récent Même si son caractère très récent ne permet pas de s’appuyer sur une épistémologie et des théories didactiques établies, il faut relever de larges changements entre les deux programmes successifs : — celui du BO n° 32 du 28 août 2008 qui décrivait plus amplement cet enseignement annoncé dans les précédents programmes (abrogé) — et le programme actuel, le BO spécial n°11 du 26 novembre 2015, republié tel quel pour ce qui concerne l’histoire des arts, au BO du 30 juillet 2020 et qui abroge les dispositions du précédent. Réaffirmé, mais largement réorienté, c’est donc dans une forme de continuité, mais aussi de ruptures nombreuses, que le programme se décline désormais. Il est important pour vous de connaître ces évolu- tions. Pour vous aider à y voir plus clair, voici notre analyse. Globalement recentrée sur les œuvres, sur la dimension artistique et non sur le lien systématique à l’histoire, l’histoire des arts a pu faire l’objet de dérives dans les applications du programme précédent, notamment une instrumentalisation par l’histoire à des fins illustratives, ou une approche non sensible, centrée sur des faits d’époque, sans laisser la place aux formes et aux techniques, ou encore d’autres utili- sations trop mécaniques que le programme actuel tend à éviter. Les points saillants de comparaison entre les deux programmes, 2008 et 2020, sont les suivants. — — Les continuités • Toujours pluridisciplinaire et transversal, cet enseignement continue d’être principalement basé sur l’analyse d’œuvres d’art. • Il est comme auparavant en lien avec le socle commun qui, lui aussi, a largement évolué : consultez Le socle commun de connaissances, de compétences et de culture. • Les quatre critères de l’analyse, énoncés dans le BO de 2008, tels que : « formes, techniques, significa- tions, usages » se retrouvent en 2020 dans des expressions relevant exactement les mêmes points, mais dans une formulation légèrement différente : « caractéristiques d’un langage formel », « caractéristiques techniques » ou « présence matérielle (matériaux, dimensions, fabrication) », « indicateurs d’usages ou de sens ». Le terme « étude » d’œuvres a en revanche disparu. • Le champ est, comme en 2008, ouvert à toute forme d’art : « L’histoire des arts intègre autant que possible l’ensemble des expressions artistiques du passé et du présent, savantes et populaires, occidentales et extra occidentales. Son enseignement s’appuie sur le patrimoine, tant local que national et international, en exploi- tant notamment les ressources numériques. (…) sans s’arrêter aux frontières traditionnelles des beaux-arts, de la musique, du théâtre, de la danse, de la littérature et du cinéma. Il repose sur la fréquentation d’un patrimoine aussi bien savant que populaire ou traditionnel, aussi diversifié que possible. Il s’enrichit des pratiques artistiques de tous ordres. » (Programme du cycle 3) • La visée générale de construction d’une culture commune et de l’autonomie des élèves quant à la fréquentation de l’art et de la culture, est réaffirmée. • Le rôle de l’histoire des arts dans la constitution du parcours d’éducation artistique et culturelle est repris de la même façon. Réf. 5HA68TEWB0122 CNED CRPE HISTOIRE DES ARTS – Fiche L'histoire des arts à l'école primaire 3 — — Les ruptures • La première de toutes est que l’histoire des arts en tant que telle se situe désormais au cycle 3 unique- ment : en 2008 elle concernait toute la scolarité des élèves, de la maternelle à l’université ; dans le programme actuel, elle commence au cycle 3 et se poursuit au cycle 4. Cela ne signifie pas que les élèves de cycle 1 et 2 ne rencontrent pas d’œuvres, bien entendu, mais ils le font dans le cadre des autres enseignements et disciplines, notamment les arts plastiques et l’éducation musicale, mais pas uniquement (les œuvres sont notamment d’excellents supports de langue orale). • En 2008 au cycle 3, étaient énoncés trois « piliers » sur lesquels fonder l’histoire des arts : cinq périodes historiques (en cohérence avec le programme d’histoire) ; six domaines artistiques (nommés tous « les arts de… » : l’espace, du visuel, du son, du quotidien, du langage ou du spectacle vivant) et la liste d’œuvres de référence. Tout cela a disparu des programmes actuels. Ces disparitions ont des consé- quences importantes : — L’histoire des arts s’émancipe du lien systématique au programme d’histoire, qui a fortement changé lui aussi et ne se base plus sur les périodes antérieurement utilisées, mais sur de plus grands pans de notre histoire caractérisés par des changements d’organisation sociale et politique (ex. « Le temps des rois » englobe les périodes antérieurement désignées comme « le Moyen-Âge » et « les Temps modernes »). Cela ne signifie pas qu’il n’est plus possible de faire ce lien à l’histoire. Il demeure très pertinent, notamment pour comprendre certaines œuvres très liées à leur contexte temporel, mais il n’est plus obligatoire. C’est heureux, car nombre d’œuvres portent des enjeux qui échappent totalement à leur ancrage historique. — Les champs artistiques ne sont plus du tout nommés « Les arts du visuel, de l’espace, du quoti- dien, du son, du spectacle vivant, du langage », car ces appellations ne correspondent à rien dans le champ social. Les termes utilisés dans la société sont privilégiés : architecture, sculpture, opéra, danse, etc. Là aussi, c’est tant mieux, cela faisait bien sourire les architectes de se faire appeler « artistes de l’espace ». — Enfin, il n’existe plus du tout de « liste de référence » qui était de toute façon ouverte et a généré nombre de controverses (Pourquoi telle œuvre et pas telle autre, et notre région dans tout ça, etc.). Cela implique un champ de référence proprement immense : tout sujet, tout corpus d’œuvres est possible, sauf ce qui serait hors de propos ou de portée pour des élèves de cycle 3. En revanche, le concours propose de limiter ce champ pour l’épreuve, et publie un programme. (Voir les « Analyses d'œuvres au programme ») • Les compétences visées, auparavant déclinées en connaissances, capacités et attitudes sont désor- mais désignées « compétences travaillées », et sont mentionnés aussi les « attendus uploads/s3/ l-x27-histoire-des-arts-au-primaire 1 .pdf
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- Publié le Fev 24, 2021
- Catégorie Creative Arts / Ar...
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