Bertrand de Bourrousse T3ES Le doute est-il la marque de la faiblesse de la rai

Bertrand de Bourrousse T3ES Le doute est-il la marque de la faiblesse de la raison ? Introduction : Douter, c'est d'abord être dans une incertitude telle qu'elle nous fait hésiter sur le parti à prendre ou l'opinion à adopter. Quand nous doutons, nous ne savons que faire ni penser, et notre jugement se trouve suspendu. T out le temps que dure le doute en effet, notre volonté ne parvient pas à se décider : tant que nous ne renonçons à aucune des alternatives qui s'offrent à nous, c'est à l'acte même de juger que nous renonçons. Car enfin, juger, c'est affirmer ou nier, ce qui implique que notre volonté sorte de l'embarras du choix, tranche et se décide. Mais c'est précisément lorsque nous voulons s'assurer de bien choisir, c'est-à-dire de ne pas nous tromper, que le doute s'empare de nous et nous paralyse. En ce sens donc, celui qui doute, redoute par- dessus tout l'erreur et aspire à être dans le vrai, et c'est précisément parce qu'il ignore ce qu'il en est en vérité qu'il se met à douter. Le doute, loin de nous conduire à renoncer à la vérité, serait au contraire un passage obligé pour celui qui, comme le disait Descartes, refuse de se décider « pour de faibles raisons ». Dès lors on peut se demander si douter est-il une force ou une faiblesse ? Cela doit nous amener à réfléchir sur quelles sont les avantages et les inconvénients de réfléchir. I) Douter est une force de la raison A) Le doute est rationnel -Le doute est conduit par la raison -Le préjugé peut être synonyme de doute quand on a des aprioris -Le doute représente la force que la raison et la volonté opposent à celle de la précipitation et de la prévention B) Le doute témoigne du pouvoir de la conscience -Le doute nous libère des sensations des idées reçues -Au sein du doute, il y a de la vérité -Le doute révèle la conscience de l’homme et de son instinct animal Transition : Le doute est dû à un default de savoir. De plus il prend la forme de la faute et il témoigne d’une faiblesse de la volonté voire d’une paralysie. Cependant le doute ne découle pas forcément de l’ignorance mais du savoir et de savoir ce que l’on ne sait pas. Il se présente alors sur le plan de la pensée. II) Douter est une faiblesse de la raison A) Il est le produit de l’ignorance -Le doute est présent dans le mauvais fonctionnement de la mémoire. -Le doute est révélateur d’un default et d’une imperfection -La connaissance et l’affirmation de la vérité nous libèrent du doute -On ignore ainsi ce que l’on devrait savoir B) Le doute paralyse l’action -Le doute n’est pas seulement un état d’esprit, il peut paralyser une action. -Le doute prend la forme de l’indécision. -Le doute révèle l’absence d’un motif pour agir -L’indifférence est contraire à la liberté Conclusion : Quoi de plus naturel que de douter ? Le doute est la base de tout ce qui nous entoure. Notre société, nos matériaux, nos principes, nos valeurs, nos biens et nos rapports humains… tous ces éléments constituants la vie quotidienne de chaque individu depuis toujours ont un seul et même embryon : le doute. Cette notion abstraite se présente donc comme l’élément indissociable de la raison. Le doute explique ainsi bien des choses que l’on aurait du mal à exprimer avec d’autres termes. Nous pourrons enfin penser que tout le monde doute car personne ne sait tout. T out le monde doute, sauf Dieu, voilà ce qui pourrait peut-être expliquer nos croyances en cette âme supérieur. uploads/s3/ le-doute.pdf

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