Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Le Ménestrel : journal
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Le Ménestrel : journal de musique . Le Ménestrel : journal de musique. 1863-08-09. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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RICHARD, DE LA BIBLIOTHÈQUE IMPÉRIALF Adresser FRANCO à M. J. L. HEUGEL, directeur du MÉNESTREL, les Lettres et les Manuscrits. (Pour les conditions d'abonnement, voir a.ix Annonces.) SOMMAIRE-TEXTE I. D. E. F. Auber, sa Vie et ses OEuvres (10e article), B. JOUVIN. — II. Distribution des Prix du Conservatoire, J. D'ORTIGDE; discours de Son Exe. M. le maréchal Vaillant.— III. Distribution des Prix de l'École de Musiquereligieuse fondée par L. NIEDERMEYER. — IV. Semaine théâtrale, GUSTAVE BERTRAND. — V. Clôture de la Saison de Londres, DE RETZ. — VI. Nouvelles et Annonces. MUSIQUE DE CHANT Nos abonnés à la musique de chant recevront avec le numéro de ce jour : LE NOËL DU PAUVRE Paroles d'ALBERT GLATIGNY, musique d'ARMAND GOUZIEN; suivra immédiatement après : MARIA, paroles de M. CHARLES MAQUET, mélodie composée par G. DUPREZ pour MUe MARIA BRUNETTI, et ornée du portrait de son élèTe. MUSIQUE DE PIANO Nous publierons dimancheprochain, pour nos abonnés à la musique de piano : ÉTIOLLES Valse par C. STAMATY; suivra immédiatement après': la transcription-fantaisie de CH. NEDSTEDT sur l'opéra de GRÉTRY : LA FAUSSE MAGIE. D. F. E. AUBER x LE DOMINO NOIR. — UNE CHANTEUSE LYONNAISE. — LE LAC DES FÉES. — Mme STOLTZ. — Mlle NAU. — DUPREZ. — LA RÉACTION. — ZANETTA. — LE THÉÂTRE-ITALIEN BRULE, L'OPÉRA-COMIQUE RENAIT DE SES CENDRES. — ÉLIÇABIDE ET Mme LAFARGE. — LES DIAMANTS DE LA COURONNE. — Mme ANNA THILLON. — AUTRE CHANTEUSE LYONNAISE. — Mme MIRO-CAMOIN. — AUBER CHEZ LE DUC D'ORLÉANS. — DEUX MÉDAILLONS DU MUSICIEN. On arriverait bien tard pour parler du grand succès du Domino noir, des vingt-six ans de popularité de la musique de M. Auber, de l'accueil que reçut, indépendamment de sa musique spirituelle, la pièce absurde et charmante de M. Scribe 1 Les deux collabora- teurs avaient fait dix fois aussi bien ; le compositeur, pour sa part, comptaiten foule des oeuvres plus fortes d'imagination et d'haleine; il est vrai qu'il n'avaitjamais montré autant d'esprit. Il avait sur- tout compris admirablement que, dans un poëme où l'auteur a donné beaucoup à l'action, et à une action invraisemblable, il faut chanter vite, ne pas chanter longtemps, et ne chanter que des choses d'un relief qui se puisse graver rapidementdans la mémoire. Les yeux du spectateur suivaient, avec une curiosité dont rien n'eût Pu les distraire, et à travers leurs transformations inattendues, la femme masquée du premier acte, la servante aragonnaise du se- cond qui lui cache soit une danseuse, soit une reine d'Espagne, et la novice du sang royal du dernier acte, laquelle ignore jusqu'à la dernière scène, si elle se fiancera à Dieu ou si elle épousera Ho- race ; comment ce spectateur, placé par le poëme sur des charbons ardents, eût-il conservé le calme nécessaire pour écouter la musique pour la musique? Le musicien devait courir comme lui ; sinon, il l'eût planté là. Berlioz n'y avait donc pas suffisamment réfléchi, lorsqu'il écri- vait, en venant d'entendre le Domino noir : « On a trouvé la mu- » sique de M. Auber, comme toujours, vive, légère et piquante. » Quelques personnes, d'un goût sévère, lui reprochent, il est vrai, » ses formes un peu étroites, ses mélodies courtes, sa tendance » vaudevillique. » —Mélodies courtes, formes étroites, «. tendance vaudevillique, » si vous voulez encore : tout cela qui vous semble être le défaut capital de la composition et l'amoindrissement du compositeur, est ici, au contraire, une qualité et la preuve d'une habileté très-grande et d'un tact très-sûr. Un homme d'esprit, ar- rivant dans une grande soirée où les invités s'entassent, se pressent, s'étouffent, ne va pas réclamer un peu de silence et d'immobilité afin de placer un beau morceau d'éloquence. Il laissera la foule se jeter dans les salons où l'on danse, et, se tenant dans une pièce où il pourra circuler à l'aise, s'asseoir com- modément, parler sans élever la voix, il s'abandonnera à une cau- serie charmante, et prendra, sans croire déroger, le ton superficiel de l'auditoire en habit noir et en robe de bal qui l'écoute. La mu- sique de M. Auber, dans le pêle-mêle des scènes d'une action très- compliquée, c'est cet homme d'esprit au milieu d'un bal, qui ne veut pas élever la voix plus haut que les violons, et fait de jolis mots, et non de longs discours. Indépendamment des grâces de sa musique et de l'intérêt de son poëme, le Domino était le dernier jet de flamme d'une voix qui al- lait s'éteindre, le sopraninode Mme Damoreau ; la pièce était, d'ail- leurs, jouée supérieurementpar Couderc, et avec un rare ensemble par Moreau-Sainti, Henri, Grignon, l'excellente Mmtl Boulanger, et une actrice au teint olivâtre et aux yeux de créole, Julie Berthaud, une prima donna des grandes villes de la province, qui a fini par les Lisette et les Marton au second Théâtre-Français. Les yeux noirs de Julie Berthaud sont restés célèbres dans la mémoire du dilettan- tisme lyonnais. Avec une voix capricieuse mais charmante, Ma- thilde ou Zerline ne chantait pas toujours juste; mais lorsque, pour racheter une intonation douteuse, elle détendait l'arc de son sourire, et lançait par-dessus la rampe une noire étincelle; lorsque surtout, sur l'accord final d'un opéra, elle multipliait les chatteries et les révérences, le public était dans l'ivresse, et l'on disait le len- 286 LE/MÉNESTREL demain : « Julie Berthaud n'était pas en voix... quelle soirée dé- licieuse nous avons passé ! » Depuis Gustave, M. Auber avait cessé d'écrire pour l'Opéra, Il lui apporta le Lac des Fées, qui fut représenté le lundi ("avril 1839. L'ouvrage obtint un grand succès, et présenta un contraste assez piquant : Mm0 Stoltz, qui allait créer l'année sui- vante la Léonor de Donizetti, jouait un rôle ingrat et secondaire auprès de M110 Nau, pour laquelle avait été écrit le rôle sympathique de la pièce. Mignonne de sa personne, élégante et jolie, douée d'une petite voix aux sons uploads/s3/ le-menestrel-journal-de-bpt6k5615726x 1 .pdf
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- Publié le Mar 06, 2021
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