1 Michel Delord - http://michel.delord.free.fr/ Albert MUHLEMANN Professeur de
1 Michel Delord - http://michel.delord.free.fr/ Albert MUHLEMANN Professeur de dessin diplômé de l'Etat, Licencié ès lettres. 2 - Le travail manuel à l'école primaire et au Certificat d'Etudes - Bibliothèque d'éducation 15, rue de Cluny, Paris (Ve) ___________________ Extraits PRÉFACE GÉNÉRALITÉS SUR L'ENSEIGNEMENT DU TRAVAIL MANUEL OCTOBRE. –1re SEMAINE Positions de la ligne droite, angle, triangle, rectangle. OCTOBRE. – 2e SEMAINE Notions sur les surfaces. - Le carré. OCTOBRE. – 3e SEMAINE Mesure de la surface du carré et du rectangle. OCTOBRE. – 4e SEMAINE Surface du parallélogramme; mesure des angles. NOVEMBRE. – 1re SEMAINE Surface du triangle. NOVEMBRE. – 4e SEMAINE Surface du trapèze. DECEMBRE. – 1re SEMAINE Polygones réguliers : l'hexagone, sa surface. DECEMBRE .– 2e SEMAINE Polygone régulier : l'octogone, sa surface. DÉCEMBRE. – 3e SEMAINE Le polygone et le cercle ; surface du cercle. DECEMBRE. – 4e SEMAINE Le cercle. Tangentes au cercle et cercles tangents. JANVIER. – 1re SEMAINE Les polygones irréguliers : Révision des notions sur les surfaces. JANVIER. – 2e SEMAINE Les triangles et les polygones semblables. JANVIER. – 3e SEMAINE Figures équivalentes. JANVIER. – 4e SEMAINE Assemblage de figures simples. MARS. – 3e SEMAINE Raccord des droites et des courbes et des courbes entre elles. MARS. – 4e SEMAINE Symétrie par rapport â un ou plusieurs axes. AVRIL. – 1re SEMAINE Représentation des solides : projections, développement. MAI. – 2e SEMAINE La pyramidé triangulaire. JUIN. – 1re SEMAINE Le tronc de pyramide. JUIN. – 2e SEMAINE Les corps ronds: le cylindre. JUIN. – 4e SEMAINE Corps ronds : le tronc de cône. SUJETS DONNÉS AUX EXAMENS DU CERTIFICAT D'ÉTUDES 3 PRÉFACE1 C'est bien à tort que jusqu'à ces dernières années fut négligé l'enseignement manuel à l'Ecole primaire ; il est désirable que l'introduction d'une épreuve de travail manuel à l'examen du C.E. P. (arrêté du 19 juillet 1917) donne à cet enseignement toute l'importance qu'il comporte : car sa valeur éducative est incontestable et sa portée pédagogique considérable. L'Ecole primaire ne peut être, certes, une école de préapprentissage des principaux métiers manuels : car toute spécialisation y est impossible, et la création d'ateliers scolaires, pourvus de tout le matériel et de tout l'outillage nécessaires, est chose difficilement réalisable dans la plupart des cas. D'ailleurs, ainsi qu'il ressort clairement des sujets proposés aux examens du C. E. P. en 1922, notamment, il convient d'interpréter dans leur plus large acception les programmes de mars 1882 et janvier 1887, relatifs à cet enseignement, et, laissant résolument de côté toute préoccupation d'ordre pratique et purement professionnel, de borner 1'enseignement manuel aux travaux de pliage, tissage, découpage et cartonnage qui peuvent être réalisés facilement dans n'importe quelle école et n'exigent aucun matériel coûteux ; au surplus, cette conception du travail manuel est la seule qui soit logique et aussi la seule qui soit réellement efficace. Comme toute autre matière du programme, en effet, le travail manuel ne peut être et ne doit être, à l'Ecole primaire, qu'un moyen d'éducation générale. De même que l'école n'a la prétention de former ni des artistes, ni des littérateurs, de même elle ne peut prétendre à former des ouvriers ou des artisans ; l'enseignement ne peut qu'y être théorique et le rôle du maître est plus un rôle d'initiateur que de doctrinaire ou de praticien. Il serait aussi puéril de vouloir faire de bambins de 10 à 12 ans des ébénistes ou des ajusteurs, qu'il serait puéril de vouloir leur enseigner à cet âge l'histoire des littératures, la philosophie ou les mathématiques. Par contre, il convient de développer de bonne heure, chez l'enfant, le goût des travaux manuels et de cultiver, parallèlement à son esprit, sa dextérité manuelle : or point n'est besoin pour cela de recourir à un outillage compliqué et dispendieux qui nécessiterait de la part du maître un sérieux apprentissage préalable et., pour l'enfant, une force physique et une adresse manuelle qu'il n'a pas encore. Ce qui importe avant tout, c'est d'habituer l'enfant à se servir avec promptitude et dextérité de ses mains et de l'initier, dans la mesure du possible, aux nécessités de l' " exécution matérielle " : il contractera ainsi, sans difficulté, des habitudes de méthode, d'observation, de précision et d'ordre, sans lesquelles il n'est pas de bons ouvriers. Pour arriver à ce but, il n'est pas nécessaire de lui mettre entre les mains le rabot de l'ébéniste ou la lime de l'ajusteur : les difficultés techniques et matérielles qu'il rencontrerait auraient tôt fait de le décourager, tandis que les exercices les plus simples, judicieusement choisis, le conduiront sans effort apparent, souvent même en l'amusant, à un résultat identique. A ce point de vue, l'exécution de figures et de solides géométriques, construits selon des données précises, est le meilleur apprentissage que l'on puisse imaginer parce qu'il apprend à l'enfant qu'il n'est pas de travail manuel qui ne soit précédé d'un travail intellectuel de conception et de mise au point, pas de réalisation matérielle qui n'exige l'attention, la précision et l'adresse de la part de l'exécutant. Lorsque l'heure de la spécialisation aura sonné, lorsqu'il aura choisi sa profession, l'enfant, devenu jeune homme, sera mieux armé pour affronter les difficultés du premier apprentissage parce qu'il possédera déjà des notions générales qui sont communes à tous les métiers manuels - tracés, mesures, nécessité de la précision, coordination entre la conception et l'exécution d'un objet à réaliser, etc. - et parce qu'il aura été habitué, dès le jeune âge, à observer, à analyser, à travailler avec goût et avec soin. 1 Pages 1 à 4 4 Le rôle du travail manuel n'est pas moins important à un autre point de vue purement pédagogique. Le travail manuel, en effet. est un auxiliaire quasi indispensable pour l'enseignement de la géométrie élémentaire et des mathématiques usuelles à l'Ecole primaire : il est incontestable que les notions de mathématiques et de géométrie ne peuvent être inculquées à l'enfant qu'en faisant appel à l'intuition et à la perception par les sens, de préférence aux raisonnements abstraits. Or en réalisant des forme géométriques, en les mesurant et en les analysant, on concrétise ces notions abstraites qui rebutent habituellement l'écolier; et ces exercices sont d'autant plus profitables que l'attention des élève est, pour ainsi dire, forcée puisqu'ils sont contraints de s'appliquer à réaliser eux-mêmes, chacun pour son propre compte, l'exercice proposé. L'enfant acquiert ainsi spontanément des notions que du longs raisonnements ne pourraient, à ce moment, que brouiller. Ainsi compris, le travail manuel a évidemment pour complément indispensable l'étude du dessin, puisqu'il est la réalisation concrète d'idées qu'il importe de traduire au préalable par un dessin, par une image précise. Les exercices manuels accoutument ainsi l'enfant, d'une part à traduire par le dessin ce qu'il conçoit et d'autre part à savoir lire un dessin, c'est-à-dire à voir d'emblée dans un croquis la forme et les dimensions de l'objet qu'il représente. Aussi convient-il de mener de front l'étude du dessin géométrique et du travail manuel qui sont intimement liés. D'ailleurs, par le travail manuel, l'enfant, contraint, pour passer à l'exécution matérielle, d'analyser la forme qu'il doit réaliser, s'habituera de bonne heure à observer avec soin ce qu'il voit, à comparer entre elles les dimensions de l'objet qu'il doit exécuter, à contrôler avec des instruments de mesure les données immédiates de la vue ; ainsi « son œil se formera» - pour employer l'expression chère aux artistes, - et ses progrès en dessin seront d'autant plus rapides qu'il aura mieux appris à voir et à observer. En résumé, l'enseignement manuel, on le voit, n'est pas, comme d'aucuns l'ont prétendu, un enseignement stérile et superflu, bon tout au plus à surcharger des programmes qui ne sont que trop encombrés déjà. Bien au contraire, il est un auxiliaire précieux, pour ne pas dire indispensable, pour deux des branches les plus délicates de ces programmes : les mathématiques élémentaires et la géométrie usuelle d'une part, le dessin géométrique et par extension le dessin à vue ou dessin perspectif d'autre part. S'il n'est pas à proprement parler un apprentissage, le Travail manuel, tel qu'on l'enseigne à l'Ecole primaire, a du moins une influence heureuse sur l'éducation professionnelle de l'enfant en développant d'une part son esprit d'observation, son initiative, son ingéniosité même, d'autre part son adresse et son habileté manuelle, en lui apprenant les rudiments indispensables à toute profession manuelle : représentation graphique des objets par le dessin ou le croquis coté, méthodes de mesure et d'exécution matérielle, coordination nécessaire entre la conception et la réalisation, etc. Mais son influence sur l'éducation générale n'est pas moins heureuse : en exerçant l'élève à se servir de ses sens, en vue d'un objet précis et pratique, on éveille, chez lui, ce que les Américains appellent « le sens exécutif » et on l'habitue à voir le côté pratique et utilitaire des choses ; en s'efforçant de donner aux exercices un cachet artistique par un choix judicieux des éléments colorés ou des dessins d'application, on lui apprend à disposer les choses avec soin et avec goût ; en l'habituant à prendre des mesures rigoureusement exactes, on uploads/s3/ muhlemann.pdf
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- Publié le Jul 25, 2021
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