Du dessin et de la couleur / par Bracquemond,... Source gallica.bnf.fr / Biblio
Du dessin et de la couleur / par Bracquemond,... Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Bracquemond, Félix (1833-1914). Du dessin et de la couleur / par Bracquemond,.... 1885. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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CHARPENTIER ET C, ÉDITEURS t3, RUE DE GBEXELLE, 13 JE DÉDIE CET ESSAI A LA MÉMOIRE DE JOSEPH GUICHARD aoa MAITRE PRÉAMBULE L'essai présenté ici n'a aucune prétention littéraire. Deux mobiles d'ordres différents, mais provenant de la même idée, de la définition- des termes du langage des arts, nous ont en-' tratné à cette tentative tout d'abord, un simple mouvement de curiosité; puis, par un sentiment plus grave, l'intérêt de l'instruction primaire du dessin. Notre curiosité n'avait-elle pas en effet raison d'être éveillée, quand, à notre grand étonne- ment, nous voyions tout entretien sur les arts, entre un peintre, un physicien, un sculpteur, un:: littérateur, un architecte, un ingénieur, un VIII homme du monde, se trouver incessamment retardé et entravé par les diverses attributions de sens données par chacun des interlocuteurs aux principaux termes employés dans les arts ? Et lorsque, pour nous éclairer, nous eûmes recours aux dictionnaires, qu'avons nous trouvé? l'absence d'indication significative erreur de définition, l'attribution de sens étant appliquée il un autre terme qu'à celui auquel elle appartient; 3° confusion des idées, par l'admission de deux sens, l'un bon, l'antre mauvais, pour le même terme. Ainsi, les dictionnaires de l'Académie et de Littré, puis les autres, disent bien à quoi sert le dessin: a Représentation. tous deux dé- butent de même mais ils ne disent pas d'où provient cette représentation, queUe est l'es- sence même du dessin, ce qui le constitue. Ainsi, au mot valeur, l'Académie, qui, pour la première fois, en enregistre l'emploi par les arts dans sa septième édition (1878), en confond le IX sens dans la première partie de sa. définition, où elle lui donne une acception qni ne touche que le contraste des couleurs entre elles, tout en lui rendant, dans sa seconde partie, son. acception régulière. Chez Littré, l'erreur est complète, et sa définition doit être intégrale- ment reportée au contraste simultané des cou- leurs. Dans aucun dictionnaire, nulle indication de la simultanéité des qualités chaude et froide que la couleur possède en outre de la qualité colorante. Tous, cependant, par de nombreuses citations; en constatent l'existence. Quant au dictionnaire que l'Académie des Beaux-Arts consacre au langage des arts, nulle mention de ces qualités et pourtant, dans les fasci- cules déjà parus, l'indication de cette façon d'agir de la lumière sur la couleur, devrait s'y trouver représentée au moins par un des deux termes chaleur,on chaud. A propos du mot coloriste, absence, confu- Y sion, indication incomplète, parmi tous les dictionnaires. Ceux d'entre eux qui l'admet- tent, celui de l'Académie française en tête, sentent bien nous apprendre que le coloriste applique bien le coloris,mais c'est tout.LeDic- tionnaire de l'Académie des Beaux-Arts, lui, ne l'insère pas dans sa nomenclature, tout en l'utilisant, pour le besoin de sa dissertation dans son article sur le coloris. Viollet-le-Duc, qui, lui aussi, se sert du mot, le répudie nettement a Ce qu'on entend par un peuple de coloristes (pour me servir d'une expression consacrée, si mauvaise qu'elle soit). » dit-il dans son Dictionnaire raxsotmé'de l'architecture française du onzième au seizième siècle, t. VU, p. 60. Ce qui né l'empêche pas (t. IX, p. 396) d'être entrainé à cet élan d'ad- miration « Avec quel art de coloriste cet effet est-il obtenu » Que de choses étranges' 'provoque cette incertitude générale! On entend dire que Ingres XI dessine mal, que Delacroix ne dessine pas! Affirmations magistrales, axiomes irréfutables devant lesquels la majeure partie du public s'incline comme devant la lumière du soleil, tandis que les artistes se contentent d'un haus- sement d'épaules. Et cette lettre si curieuse, où Decamps confesse que, s'il avait à recom- mencer sa vie d'artiste, il irait prendre des leçons de dessin chez Ingres, que pouvait-elle signifier, venant d'un tel homme? Et ces expressions art industriel, arts déco- ratifs, l'une délaissée après avoir été glorifiée un certain temps, l'autre aujourd'hui triom- phante, que veulent-elles dire ? En dehors des divisions naturelles des arts, qui, on peut le reconnaître, sont les métiers particuliers de ceux-oi, y a-t-il des arts paral- lèles à Fart? Cette question nous intéressait vivement, nous qui avions vécu jusqu'alors avec cette croyance qu'il n'y a là que des appli- cations d'un même principe. Nous pensons que ces exemples suffiront pour constater le vague et l'indéfini où flotte la technique des arts. Nous pensons aussi qu'il serait nécessaire de fixer cette technique, afin de pouvoir au moins se comprendre, s'en- tendre sur une si glorieuse spéculation de l'esprit humain. Dépourvus de définitions nettes, souvent même de principes un peu solides, la plupart des artistes, nous ne l'ignorons certes pas, pratiquent les arts avec un entraînement senti- mental fortifié par quelques recettes et par l'ha- bitude professionnelle qui paraissent suffire. Reconnaissons tout de suite que de ce vague, de cette incertitude, émergent de loin en loin, comme par création spontanée, des choses qui méritent la qualification* d'oeuvre d'art. liais ceci fait partie de la lingerie de famille, qu'il n'est pas, pour l'instant, utile d'étaler sous les yeux du public. Un intérêt plus grave, avons-nous dit, que XIII 2 la marche plus ou moins heureuse de la con- versation, est celui qu'excitent ces questions N'est-ce pas de l'arbitraire inconsistance des mots et de la confusion qui en résulte qu'est née l'uniformité de l'enseignement des arts, imposé à tous, enfant, ouvrier, artisan d'art, physicien, élève de l'École polytechnique. homme du monde, artiste? Uniformité réelle malgré l'apparente diversité des méthodes et des modèles adoptés pour chacune de ces divi- sions, qui toutes fatalement aboutissent soit à ébaucher des artistes, soit à débaucher des artisans. Et si cela est incontestable, quel est le dessin utile? Peut-on distinguer, établir la quantité et la qualité de dessin nécessaire aux diverses situations où la vie jette chacun de nous? Enfin, quelle est la délimitation entre le dessin d'usage général et le ôu les dessins qui constituent la base professionnelle, la pratique incessante, de l'architecte, du peintre, du sculpteur? XIV Pour répondre à ces questions nous avons pensé qu'il fallait commencer par fixer le sens des termes et leurs rapports professionnels avec le mot dessin, et. pour cela, s'astreindre à les définir uniquement par le langage, sans le secours des choses qu'ils représentent, c'est-à- dire sans le concours de figures explicatives. Un terme bien défini ne peut-il être considéré comme un outil professionnel, comme un in- strument de précision? La critique aurait pu nous fournir, par des exemples contradictoires, dev ives clartés; nous avons préféré nous confiner dans un vague qui, sans être obscur, exigera une attention persévérante. Nous avons tenté cette série d'ardues et indispensables définitions, certain que, si nous n'avons pas réussi, nous aurons du moins si- gnalé un. point faible et la nécessité de uploads/s3/ n0108868-pdf-1-1dm.pdf
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- Publié le Mai 24, 2022
- Catégorie Creative Arts / Ar...
- Langue French
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