Préambule Ce guide technique reprend les évolutions significatives dans l’ordre
Préambule Ce guide technique reprend les évolutions significatives dans l’ordre des programmes dispensés dans les différentes formations du métier de l’électricien. Les évolutions sont regroupées sous trois thèmes : - applicables dans l’habitat, orientées principalement sur l’enseignement en niveau V , - applicables dans les bâtiments tertiaires, orientées principalement sur le niveau IV , - liées à la conception des installations de distribution de puissance ainsi que différents concepts nouveaux à aborder en niveau IV et à maîtriser en niveau III. Juin 2003 Historique La réglementation des installations électriques est déclinée dans un ensemble de textes divers : guides, normes, décrets d’application... qui ont comme fil conducteur le texte normatif bientôt centenaire : la norme NF C 15-100. Née en 1911 sous le titre "Instructions concernant les conditions d’établissement des installations électriques de première catégorie dans les immeubles et leurs dépendances", plus sobrement "publication 137", la norme s’est appelée successivement C 11, NF C 11, USE11 au fil du temps et de son enrichissement technique. C’est en octobre 1956 que la norme devient NF C 15-100, lors du classement méthodique adopté par l’UTE, mais la vraie refonte du texte est liée à la publication du décret du 4 novembre 1962 concernant la protection des travailleurs. La norme apparaît alors sous son aspect actuel : classement en dix chapitres, prise en compte des risques de contacts directs et indirects, apparition des dispositifs différentiels. Plusieurs évolutions seront introduites. La dernière version date de 1991, révisée par deux amendements en 1994 et 1995. Le magazine Schneider Electric de l'enseignement technologique et professionnel Normalisation BT : Evolution de la norme NF C 15-100 p.2 Evolution de la forme Evolution dans l'habitat p.8 Evolution dans les applications industrielles et tertiaires p.11 Apparition de nouveaux concepts Intersections - juin 2003 Guide Technique 2 Or, la normalisation technique se doit d’être vivante de façon à prendre en compte : • les évolutions permanentes des besoins d’énergie, • les exigences de sécurité évoquées par les règlements émis par les différents ministères, • les évolutions des normalisations internationales, la NF C 15-100 étant étroitement liée à la CEI60364 et HD384 du CENELEC. Pour ces différentes raisons, une nouvelle version a été homologuée par l’AFNOR le 5 novembre 2002 et validée par un décret d’application paru au J.O. le 5 décembre 2002. Ce décret rend son application obligatoire pour tous les travaux dont le permis de construire est postérieur au 31 mai 2003, tant dans la rénovation que dans la construction neuve. 0 - Evolution de la forme La présentation est nouvelle, le but étant de faciliter l’accès aux informations. La lecture en est fortement simplifiée par deux modifications importantes : c Le regroupement de différents paragraphes traitant des mêmes aspects normatifs, par exemple : • protection contre les chocs électriques : chapitre 41 et sections 471 et 481 • protection contre les effets thermiques : chapitre 42 et section 482 • protection contre les surintensités : chapitre 43 et section 473 • sectionnement et commande : chapitre 46 et section 476 • influences externes : chapitre 52, article 512.2 et section 522. c L’apparition d’une nouvelle présentation linéaire en couleur, chaque article normatif en noir étant immédiatement suivi des commentaires en texte italique bleu. Le découpage est totalement modifié, la norme étant répartie sur 6 "titres" numérotés de 1 à 6, un titre "x" étant découpé en parties numérotées x1, x2, xn. La partie 52 appartient de ce fait au titre 5. Les parties sont subdivisées en articles, puis en paragraphes. Les notions de chapitres et de sections disparaissent. 1 - Evolution dans l’habitat Les évolutions normatives de l’installation de distribution électrique répondent principalement aux besoins du terrain dont se sont fait écho les professionnels et les usagers. Une partie importante des modifications touche le milieu résidentiel, répondant ainsi à un besoin accru de sécurité et de disponibilité des installations à usage domestique. L’installation électrique de l’habitation va devoir répondre à l’ensemble des directives des différentes parties de la C 15-100, ainsi qu’aux différents paragraphes de l’article spécifique 7-771 propre aux "locaux d’habitation". 1.1 - Le tableau électrique Le tableau électrique s’enrichit avec l’apparition d’une matérialisation obligatoire de la gaine technique logement (GTL) (Figure 1), dans l’habitat individuel ou collectif dès dépassement d’une surface habitable de 15 m2, à l’exception des foyers collectifs. Cette obligation s’applique pour les constructions neuves ou les rénovations totales (cloisonnements inclus). Deux dimensions sont prévues en fonction de la surface habitable : 150 x 400 mm pour une surface inférieure à 35 m2 et 200 x 600 mm pour les surfaces supérieures. La norme impose cette dimension sur la hauteur totale du local, en encastré, semi-encastré ou apparent. Les schémas 771.A à 771.I traitent abondamment de l’ensemble des solutions acceptables. Figure 1. Gaine technique logement. Intersections - juin 2003 Guide Technique 3 La GTL reçoit divers éléments obligatoires : • le panneau de contrôle du logement, • le tableau de répartition principal, • le tableau de communication, • 2 socles de prises de courant 10/16 A 2P+T, protégées par une protection dédiée, • éventuellement les équipements de domotique et de sécurité intrusion. Le panneau de contrôle n’est pas obligatoirement dans le logement mais, lorsqu’il est intégré, il doit être positionné dans la GTL. La réglementation ne change pas concernant son accès lorsqu’il assure la commande de coupure générale : son accès doit être assuré sans passage par l’extérieur. Le tableau de répartition principal est obligatoirement positionné dans la GTL. Il comporte l’ensemble des dispositifs de protection et de sectionnement des circuits terminaux ou des circuits divisionnaires alimentant des tableaux de répartition secondaires positionnés dans le logement. Une nouvelle imposition normative prévoit l’obligation d’emplacements de réserve à hauteur de 20 % du nombre total d’emplacements, ceci pour chacun des tableaux de répartition. Les tableaux de répartition secondaires sont soumis à des contraintes de pose : • ils sont fortement déconseillés dans la salle de bain, interdits dans les volumes 0, 1, 2 et 3 ; • ils sont interdits dans les placards, au-dessus ou en dessous de points d’eau (évier, lavabo), d'appareils de chauffage ou de cuisson. Les protections mises en œuvre doivent être conformes au tableau 771.F de la norme (Figure 2). Le tableau de communication doit voir passer toutes les arrivées de courants faibles, télévision, téléphonie, connectique réseau… à destination des différentes répartitions définies par pièce. D’une dimension minimum de 250 x 225 x 70 mm, il est défini comme le point d’entrée des opérateurs courants faibles (télévision, téléphonie, VDI…). Il comporte obligatoirement une barrette de terre reliée à la terre du coffret de répartition par un câblage en fil vert-jaune de 6 mm2 minimum. Le paragraphe 771.559 définit les différentes obligations de câblage des départs de communication : • par cheminements de câble de dimension minimale égale à 300 mm2, • par conduits de diamètre minimal intérieur de 20 mm, • dans des alvéoles séparées en cas d’utilisation de goulottes, • dans tous les cas, un cheminement des câbles de communication de préférence séparé du cheminement des câbles d’énergie. La norme renvoie aux guides UTE C 15-900 et UTE C 90-483 pour plus de précisions concernant la mise en œuvre des câbles de communication. 1.2 - La protection foudre L’augmentation importante du nombre de récepteurs électriques domestiques à coût élevé a amené le législateur à introduire une première fois des obligations de protection par parafoudre dans l’édition de 1991, puis à les supprimer lors de l’amendement de 1994. La protection contre la foudre est de nouveau introduite dans le cadre de l’harmonisation européenne (Figure 3). Circuit d'asservissement tarifaire, fil pilote, gestionnaire d'énergie, etc. Section mini conducteurs (mm2) Courant assigné maxi du dispositif de protection (A) Cuivre Disjoncteur Fusible 10 - (3) - (3) - (3) 16 16 16 32 16 10 16 20 32 Nature du circuit Eclairage, volets roulants, prises commandées VMC 1,5 1,5 1,5 1,5 2,5 2,5 2,5 6 2,5 1,5 2,5 4 6 16 2 (1) 2 16 20 20 20 32 20 16 20 25 32 Prise de courant 16 A : - circuit avec 5 socles maxi - ou circuit avec 8 socles maxi Circuits spécialisés avec prise de courant 16 A (machine à laver, sèche-linge, four, etc) Chauffe-eau électrique non instantané Cuisinière, plaque de cuisson - en monophasé - en triphasé Autres circuits y compris le tableau divisionnaire (2) (1) Sauf cas particuliers où cette valeur peut être augmentée jusqu'à 16 A. (2) Ces valeurs ne tiennent pas compte des chutes de tension. (3) Non autorisé. Figure 2. Tableau 771.F. Figure 3. Appareillage parafoudre. La mise en place d’une protection par parafoudre est donc obligatoire dès lors que le bâtiment se trouve dans une zone à niveau kéraunique supérieur ou égal à 25 et qu’une partie de l’alimentation se fait en ligne aérienne. Le choix et la mise en œuvre d’un parafoudre sont définis dans le guide UTE C 15-443. Intersections - juin 2003 Guide Technique 4 En outre, sans l’imposer, elle conseille vivement un départ spécifique protégé par un DDR type A pour l’alimentation du uploads/s3/ norme-bt-c15100hd 1 .pdf
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- Publié le Mar 10, 2021
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