CRÉATIVITÉ ET CERVEAU APR-631, Créativité et enseignement Par Andréanne Larocqu

CRÉATIVITÉ ET CERVEAU APR-631, Créativité et enseignement Par Andréanne Larocque Crédit photo: https://lapsychologie.weebly.com/le-cerveau.html -Georges Bernard Shaw Vous voyez des choses et vous dites: « Pourquoi? » Moi, je rêve de choses qui n’ont jamais existé et je dis « Pourquoi pas? » « Des études scientifiques comme celle du biologiste Roger Sperry (1980) et du neurophysiologiste Howard Gardner (1993), mettent en valeur l'impact de la créativité pour optimiser le fonctionnement du cerveau et par conséquent, favoriser le développement de l’intelligence. » (Amra, 2007, p. 48) Sperry et Gardner « C’est à Sperry (1980) que l'on doit l'explication du rôle des deux hémisphères cérébraux dans l'accomplissement de certaines tâches. ! L'hémisphère gauche serait le siège de la pensée analytique ou logique, tandis que le droit serait celui de l'orientation spatiale et des intuitions tant créatrices, qu'artistiques. Lorsque ces deux hémisphères sont mobilisés le fonctionnement général du cerveau se trouve optimisé. » (Amra, 2007, p. 48) (Malheureusement, cette théorie n'est que partielle et caricaturale. Nous savons aujourd'hui que, parce qu'elle est multiple, la créativité touche mais ne se limite pas à des domaines précis du cerveau (De Montalembert et Besançon, 2015).) « Howard Gardner (1993), pousse plus loin cette découverte et reconnaît l'existence de huit formes d'intelligence siégeant dans des parties différentes du cerveau : linguistique, logico mathématique, spatiale, kinesthésique, musicale, interpersonnelle, intra- personnelle et naturaliste. » (Amra, 2007, p. 48) ! « En découle sa théorie des intelligences multiples, qui explique que chaque individu se distinguerait selon la manière d'utiliser et de combiner ces diverses intelligences, dans la résolution des tâches et des problèmes qui s'offrent à lui. » (Amra, 2007, p. 48) De là, mettre en oeuvre des moyens de développer créativité à l’école est primordiale. «Il y a toujours eu des personnes pour transgresser les normes existantes dans divers domaines et apporter un nouvel éclairage sur le monde (Galilée) ou un apport scientifique révolutionnaire (Einstein) ou proposer un nouveau courant artistique, tel Paul Cézanne dans le domaine pictural. »(Besançon, 2015, p. 41) ! ! ! ! «Alors, qu’est-ce qui rend un individu créatif? Quels rôles jouent son caractère, sa personnalité et l’environnement? Comment cultiver ces qualités chez un enfant? Autant de questions auxquelles les neurosciences et la psychologie apportent aujourd’hui des éléments de réponses.» (Besançon, 2015, p. 41) LA PENSÉE CRÉATIVE La pensée créative suppose d'aller au-delà des idées préétablies pour développer des comportements nouveaux et inédits, en fonction de la situation. Et ce, quel que soit le domaine. ! « La créativité représente en quelque sorte une forme d'adaptation de l'être humain à un environnement changeant. Dès lors, elle repose sur des processus cognitifs dits « de haut niveau » ou « exécutifs » : la mémoire de travail, l'attention, la flexibilité mentale et la pensée abstraite. Quelles sont les régions cérébrales impliquées dans ces aptitudes ? » (De Montalembert et Besançon, 2015, p. 3) CERVEAU GAUCHE / CERVEAU DROIT « En 2003, Kenneth Heilman, de l'Université de Floride, et ses collègues ont suggéré que la créativité résultait de l'utilisation de réseaux neuronaux d'un domaine – l'hémisphère gauche – au sein d'un autre domaine – l'hémisphère droit. ! Grossièrement, ils pensaient que le cerveau gauche participait à l'émergence d'une idée ou solution créative, et au traitement des détails, tandis que le cerveau droit intervenait dans l'analyse des émotions et la compréhension des métaphores. ! Le corps calleux, reliant les deux hémisphères cérébraux, favorisait la communication entre ces deux domaines, et donc une meilleure créativité. » (De Montalembert et Besançon, 2015, p. 3 ) CERVEAU GAUCHE = LA LOGIQUE L’hémisphère gauche serait fondamentalement logique et analytique. Il serait compétent sur tout le domaine du langage, de la pensée, de la parole, de la lecture, de l’écriture, de l’arithmétique, du calcul. L’hémisphère gauche traduit les perceptions en représentations logiques, sémantiques et phonétiques. ! Avec notre cerveau gauche, nous raisonnons de manière séquentielle, analytique, point par point. (Gannac,2010) CERVEAU DROIT = L’INTUITION « Il gère l’espace, l’intelligence globale, l’intuition, le sens artistique. Surtout, chaque information nouvelle passe par lui. Le droit voit les choses globalement : il traite l’information de façon holistique. C’est toute la différence entre inspecter le terrain et sentir l’ambiance… C’est l’hémisphère droit qui gère – avec son approche globale – la nouveauté et tous les apprentissages » (Gannac,2010, s.p.). C’est le langage du rêve, de la poésie, c’est le langage des figures, c’est un langage éminemment évocateur qui fonctionne sur la métaphore, sur le jeux de mots, sur les différences entre sens littéral et sens figuré, sur les symboles. C’est un langage de synthèse et de totalité avant tout. Paul Watzlawick, chercheur à l’Institut de Palo Alto, élabore dans "Le langage du changement" une grammaire de l’expression de l’hémisphère droit. ! Il s’appuie sur les travaux remarquables de Erickson qui, par le biais de l’hypnothérapie, a développé une nouvelle technique thérapeutique basée sur l’utilisation du langage de l’hémisphère droit. Pour lui, ce langage spécifique possède quatre caractéristiques essentielles : il est condensé, il est figuratif, il est positif et il est concret. « L’hémisphère droit joue un rôle dans la créativité par son implication dans la compréhension des métaphores ou de la musique et plus généralement dans la perception des émotions. » Borst, Dubois, et Lubart, s.d., p. 17) « L’hémisphère droit est également activé quand une situation requière une attention globale. En revanche, l’hémisphère gauche est requis quand un individu focalise son attention sur des détails ce qui peut être critique dans l’émergence d’une solution créative (Barrett, Beversdorf, Crucian, et Heilman, 1998 dans Borst, Dubois, et Lubart, s.d. p. 17) » «Néanmoins, pour exprimer une solution créative, le point crucial résiderait dans l’interaction entre ces deux systèmes. » (Borst, Dubois, et Lubart, s.d. p. 17) «Il semble que cette analyse (cerveau gauche-droit) ne soit que partielle et caricaturale. Nous savons aujourd'hui que, parce qu'elle est multiple, la créativité ne se limite pas à des domaines précis du cerveau. Tout comme nous savons que nous n’utilisons pas que 10% de notre cerveau… De nombreuses études ont montré que les fonctions exécutives, nécessaires au processus créatif, dépendent en grande partie d'une région située à l'avant du cerveau, le cortex frontal. » (De Montalembert et Besançon, 2015, p. 3). ! « Plus précisément : le cortex préfrontal. Si cette zone n'est pas fonctionnelle, nous sommes incapables d'adapter notre comportement à une situation donnée, ni de choisir parmi d'autres la solution nous permettant d'atteindre un objectif. ! En imagerie cérébrale, on a montré que le cortex préfrontal participe aux aptitudes créatives et s’active davantage au cours du processus créatif. » (De Montalembert et Besançon, 2015, p. 3). ! Les premières connexions se forment pendant l’enfance. Entre trois et cinq ans, les circuits du cortex préfrontal entrent dans une phase de développement accéléré et établissent des interconnexions essentielles avec le système limbique. Pendant l’adolescence et au début de l’âge adulte, les voies neuronales sont affinées et deviennent plus efficaces (Mccain, M. , Fraser Mustard, J. et Mccuaig, K. 2011) « C’est le cortex préfrontal qui est mis en œuvre lors de tout processus créatif. Il contrôle la pensée et les comportements, notamment parce qu’il est lié à de nombreuses autres régions cérébrales » : le système sensoriel qui renseigne sur l’environnement ; le système mnésique qui transmet des données sur les expériences passées ; et le système limbique qui est le centre des émotions. De Montalembert et Besançon,2015, p. 5 « La capacité associée à l’hémisphère droit comme l’encodage des relations spatiales, se révèle être du ressort des deux hémisphères – mais de façon différente. L’hémisphère gauche est plus habile à l’encodage des relations spatiales « catégorielles » (par exemple haut/ bas ou droite/ gauche) alors que l’hémisphère droit est plus habile à l’encodage des relations spatiales métriques (c’est-à-dire ce qui concerne les distances continues) » (OECD, 2002, p. 84). * « La neuroimagerie a montré que, même dans ces deux cas précis, des zones des deux hémisphères étaient activées et que ces zones travaillaient ensemble » (OECD, 2002, p. 127). Selon les études scientifiques… « Cas plus étonnant : des recherches ont révélé que l’hémisphère dominant pour le langage n’était pas aussi lié qu’on le pensait à la latéralité manuelle. En effet, une idée très répandue est que « les droitiers ont leur langage à gauche, les gauchers leur langage à droite ». Or, 5 % des droitiers ont les zones principales liées au langage dans l’hémisphère droit et 30 % des gauchers les ont dans l’hémisphère gauche. » (OECD, 2002, p. 127). « Alors, en se fondant sur les dernières études, les scientifiques pensent que les hémisphères cérébraux ne travaillent pas isolément, mais ensemble, pour toutes les tâches cognitives, même s’il existe des asymétries fonctionnelles » (OECD, 2002, p. 127). « Le cerveau est un système hautement intégré; il est rare que l’une de ses parties travaille de façon isolée. Il existe certaines tâches, telles que la reconnaissance d’un visage et la production d’un discours, pour lesquelles un hémisphère donné est dominant, mais la plupart des tâches nécessitent le uploads/s3/ cerveau-droit-gauche.pdf

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