Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences his
Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences historiques et philologiques 140 (2009) 2007-2008 ................................................................................................................................................................................................................................................................................................ Michel Cacouros Littérature philosophique à Byzance et sa postérité à l’époque moderne ................................................................................................................................................................................................................................................................................................ Avertissement Le contenu de ce site relève de la législation française sur la propriété intellectuelle et est la propriété exclusive de l'éditeur. 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Référence électronique Michel Cacouros, « Littérature philosophique à Byzance et sa postérité à l’époque moderne », Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences historiques et philologiques [En ligne], 140 | 2009, mis en ligne le 08 octobre 2009, consulté le 08 septembre 2013. URL : http://ashp.revues.org/659 Éditeur : EPHE - École pratique des hautes études http://ashp.revues.org http://www.revues.org Document accessible en ligne sur : http://ashp.revues.org/659 Ce document est le fac-similé de l'édition papier. T ous droits réservés : EPHE 92 Annuaire – EPHE, SHP — 140e année (2007-2008) Li t t ér at u r e ph i Losoph iqu e à Byz a nce et sa post ér i t é à L’époqu e moder n e maître de conférences : m. michel cacouros Programme de l’année 2007-2008 : i. Philosophie byzantine et post-byzantine. L’exégèse d’Aris- tote : naissance et développement de l’écrit philosophique à caractère interprétatif (synopses, paraphrases, commentaires). — ii. Histoire de la culture et de l’enseignement à Byzance et dans l’après-Byzance : les disciplines du trivium et du quadrivium (Arts libéraux) : corpus et manuels (suite) ; terminologie et lexique de l’enseignement. de même que les dernières années, la première partie du séminaire a porté sur l’histoire de la philosophie byzantine et post-byzantine, plus précisément sur l’exégèse d’aristote à Byzance et dans l’après-Byzance, alors que la seconde a été consacrée à la culture et l’enseignement, et, notamment, à la tradition du Trivium et du Quadrivium (arts libéraux) à Byzance et dans l’après-Byzance. I. Naissance et évolution du commentaire aristotélicien à Byzance : des prôto-commentaires aux commentaires de Michel d’Éphèse, d’Eustrate de Nicée et de Théodore Prodrome L’écrit philosophique à caractère exégétique a revêtu à Byzance plusieurs formes. dans le cadre de notre séminaire de 2006-2007 1, nous avions présenté un aperçu sur les formes que nous désignons, depuis quelques années déjà 2, comme « latérales » afin de les différencier de celle du commentaire ; durant cette même année, nous avions également attiré l’attention sur le fait que le commentaire constituait la forme la plus achevée de l’écrit exégétique, notamment du point de vue de la continuité de l’acte exégétique, et, en même temps, celle qui avait connu l’évolution la plus significative à Byzance ; toutefois, il ne correspondait pas, en tout cas dans l’état actuel de nos connaissances, à la forme la plus ancienne de l’écrit exégétique à Byzance. ainsi, le terme utilisé de « forme latérale » ne visait pas à établir un rapport chronologique quelconque entre les « formes latérales » et celle du commentaire, mais, surtout, à mettre l’accent sur le fait que l’évolution des premières a été moins marquée que celle du commentaire, et que, à ce titre, ce dernier constituait la forme la plus achevée de l’écrit exégétique. c’est pour cette raison que, pour 2007-2008, nous avions jugé nécessaire de donner un aperçu sur la naissance et l’évolution du commentaire à Byzance. cette décision 1. Voir notre rapport dans Annuaire. Résumés des conférences et travaux de l’École pratique des hautes études, Section des sciences historiques et philologiques, 139e année (2006-2007), p. 55-63 et, en par- ticulier, p. 55. 2. Voir les références fournies ibidem, p. 55 n. 1. Résumés des conférences 93 s’imposait également pour la raison suivante : si l’identification, les caractéristiques et l’histoire des « formes latérales » à Byzance n’avaient pas été étudiées avant que nous nous y consacrions, la même remarque était de mise pour le commentaire à Byzance. en effet, sa naissance et son évolution n’avaient pas été passées en revue, pas plus que sa composition (la situation était la même pour la structure originelle du commentaire aussi bien que pour sa structure évoluée) ou les termes qui avaient servi à le désigner. La raison en était que les approches qui, jusqu’à présent, avaient été consacrées à la philosophie byzantine visaient surtout à établir la biographie des grands philosophes byzantins et à enregistrer les œuvres qu’ils avaient rédigées et, à ce titre, elles n’étaient pas destinées à offrir une approche plus globale et synthétique sur l’histoire de l’écrit exégétique de contenu philosophique. c’est dire que l’exposé effectué dans notre séminaire visait à combler une véri- table lacune ; si le résumé qui suit en donne une idée extrêmement sommaire, signalons qu’une présentation riche et détaillée figure dans l’étude plus générale, actuellement en voie d’achèvement, sur l’écrit exégétique de contenu philosophique à Byzance 1 ; quant aux éléments qui, dans la suite, porteront sur l’activité de michel d’éphèse, ils ont été empruntés à la monographie que nous consacrons actuellement à cet érudit et à son œuvre 2. pour ces raisons, parmi les divers aspects qui ont été passés en revue dans notre séminaire de l’année 2007-2008, nous nous contenterons de donner, dans la suite, uniquement quelques éléments sur la naissance du commentaire et, surtout, sur les premières étapes de son évolution (xe-xiie siècle) ; pour des raisons de conci- sion, certains apports, comme celui de michel psellos, seront entièrement passés sous silence. a. Aux prémisses du commentaire byzantin. — même si le commentaire se carac- térise et se définit, de manière générale, par la continuité de l’acte exégétique, il faut préciser que plusieurs types de commentaire ont été pratiqués à Byzance, correspon- dant à des conceptions variées de cet écrit exégétique et fortement marquées par l’évo- lution que celui-ci a connue. il semblerait que le commentaire à Byzance se présentait à l’origine comme un agglomérat composé d’« unités exégétiques » (autrement dit d’éléments exégétiques autonomes, qui correspondaient surtout à des développements de nature exégétique ou autre, à des lieux communs, ou à des exemples 3) couvrant la totalité (ou, en tout cas, la majeure partie) de l’œuvre aristotélicienne commentée. ces unités étaient juxtaposées ; faute de transition, le passage de l’une à l’autre devait se faire grâce à l’incipit du passage aristotélicien scommenté, donné en tête de l’unité exégétique concernée ; ainsi, les incipit servaient pour ainsi dire de tampons, permet- tant de séparer les unités exégétiques successives. ces dernières étaient pour la plupart 1. cet ouvrage, auquel nous nous consacrons depuis plusieurs années, est annoncé, entre autres, ibidem, p. 55 n. 1. 2. ce travail était déjà annoncé dans notre contribution : « Le commentaire aristotélicien et ses aspects peu connus : caractéristiques, tendances et perspectives », Hypomnèma stè philosophia, 4 (2006), p. 155-190 et, en particulier, p. 169. 3. sur les éléments pouvant constituer les « unités exégétiques » de l’écrit exégétique, voir notre rapport dans Livret-Annuaire de l’École pratique des hautes études, Section des sciences historiques et philo- logiques, 135e année, n. s. 20 (2004-2005), p. 103-110 et, en particulier, p. 105-106. 94 Annuaire – EPHE, SHP — 140e année (2007-2008) empruntées à des corpus de scholies ou, de manière plus générale, à l’ensemble des éléments exégétiques qui étaient en circulation pendant les périodes envisagées et que nous avons jadis désigné par le terme d’« amas exégétique » 1. ces commentaires constituaient des ensembles relativement hétérogènes, tant du point de vue de la forme (ainsi qu’il vient d’être signalé, les transitions d’un passage à l’autre n’étaient pas marquées) que du contenu, étant donné la variété du matériel réuni dans leur confection : il en résultait que les développements dus aux premiers exégètes byzantins étaient souvent parmi les rares éléments textuels qui n’avaient pas été empruntés à l’interprétation néoplatonicienne ou aux premiers corpus de scholies confectionnés à Byzance. L’uniformité des positions interprétatives exprimées dans les différents passages choisis (qui constituaient souvent la réprise littérale du modèle utilisé) ne constituait pas une règle, voire même une nécessité, aux yeux des exégètes, qui ressemblaient davantage à des excerptores qu’à de véritables auteurs. étant donné les raisons évoquées, ces « commentaires » devaient ressembler plus à des corpus de scholies qu’à de véritables commentaires 2. Afin de mettre en relief le caractère souvent hétéroclite de ce type d’écrit, relativement rudimentaire, nous l’avons désigné comme « commentaire à scholies » ou comme « prôto-commentaire ». b. Michel d’Éphèse face au « commentaire à scholies » : respecter la tradition tout en la modifiant. — À la fin du xie-début du xiie uploads/s3/ michel-cacouros-litterature-philosophique-a-byzance-et-sa-posterite-a-l-x27-epoque-moderne.pdf
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