P H I L H A R M O N I E d e Pa r i s SAISON 2018-19 Existe-t-il une culture éle

P H I L H A R M O N I E d e Pa r i s SAISON 2018-19 Existe-t-il une culture électro ? Samedi 13 avril 2019 9h30-18h30 Salle de Conférence - Philharmonie Colloque PROGRAMME Dans le prolongement de l’exposition « Electro : de Kraftwerk à Daft Punk », cette journée propose une lecture historique, sociologique et esthétique de la musique électronique. Les témoignages d’artistes, croisés aux analyses des journalistes et chercheurs, permettront d’identifier les codes, les motifs esthétiques mais aussi les mots d’ordre et les pratiques qui ont traversé la culture électro. L’électro s’est nourrie de tous les genres, et ses caractéristiques : le flux, le sample, la basse rebondie, irriguent désormais l’ensemble de la culture populaire, du cinéma à la publicité. 9h30 - 10h Conférence Yves Michaud (philosophe) La musique électro : atmosphères et défi esthétique 10h - 10h30 Conférence Jean-Yves Leloup (commissaire de l’exposition Electro, journaliste, écrivain) La culture électro en question(s) 10h30 - 11h Conférence Arnaud Idelon (journaliste, chargé de cours à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l’École Nationale Supérieure de Paris La Villette et à l’Université Paris-Dauphine) Politique(s) du dancefloor Pause 11h15 - 11H45 Conférence Guillaume Heuguet (chercheur au GRIPIC et chercheur associé à l’IRMECCEN) La fin des genres ? Ce que les musiques électroniques nous apprennent des genres musicaux 11H45 - 12h30 Conférence Olivier Pellerin (journaliste) et Olivier le Covec (Directeur de la documentation générale et de la répartition, Sacem) Panorama des musiques électroniques en France 12h30 - 12h50 Discussion et questions aux intervenants du matin 2 3 Pause déjeuner 14h - 14h30 Conférence Victoria Armstrong (chercheuse indépendante) Gendered subjectivities in Electronic Dance Music* 14H30 - 15h Conférence Mark J. Butler (Northwestern University, Chicago) Liveness in Berlin-Based Laptop Performance* 15h - 15h30 Conférence Mathieu Guillien (Laboratoire RASM, Université d’Evry) La Chanson de Roland 15h30 - 16h15 Conférence Annick Rivoire (journaliste, fondatrice de Poptronics) bpm et bits, nouvel art de la fugue ? 16h15 - 16h35 Discussion et questions aux intervenants de l’après-midi Pause 16h45 - 17h45 Conférence Pierre Deruisseau (chercheur indépendant, conférencier) Sauvé par le beat 17h45 - 18h30 Table-ronde avec Anne-Laure Jaeglé, Vincent Borel et Line Papin (écrivains), modérée par Arnaud Idelon Écrire la nuit : littérature et dancefloor. En partenariat avec la Sacem et l’INA *Conférence en anglais 4 09h30 - 12h50 CONFÉRENCES Modération : Jean-Yves LELOUP 09h30 - 10h Yves MICHAUD La musique électro : atmosphères et défi esthétique Les conceptions, même ouvertes, de l’esthétique restent axées sur les deux sens de la vue et de l’ouïe. Elles privilégient donc les arts visuels et la musique. Or la musique électro avec son contexte d’exécution s’adresse non seulement à la vue et à l’ouïe mais aussi au sens global qui a été appelé cénesthésie et qui concerne le corps en général. Elle est immersive et ambiantale. Elle rend donc indispensable un élargissement de la conception de l’esthétique pour prendre en compte les atmosphères. Ancien professeur de philosophie dans des universités françaises et étrangères, Yves Michaud est aussi critique d’art et théoricien de l’esthétique. Il a publié en 2003 L’art à l’état gazeux. Essai sur le triomphe de l’esthétique (Stock, 2003), qui traite des ambiances et atmosphères esthétiques. Il prépare en ce moment la suite de ce livre portant sur le concept de l’esthétique correspondant à cette nouvelle situation de « vaporisation » ou d’ « ambiantalisation » de l’art. 5 10h-10h30 Jean-Yves LELOUP La culture électro en question(s) Existe-t-il réellement une culture, qui serait commune aux musiciens, DJ, artistes, auditeurs et danseurs de l’univers électronique ? Cette conférence entend définir et délimiter les esthétiques et les imaginaires qui constituent les fondations d’une culture dont les origines remontent à la fois aux années 1970 et disco, ainsi qu’aux années 1990 et techno. La question sera abordée d’un point de vue esthétique et sociétal, tout en dressant un parallèle entre la musique électronique et d’autres formes d’expression artistique. Journaliste, enseignant et commissaire d’expositions, Jean-Yves Leloup fût l’un des témoins privilégiés de l’émergence du mouvement techno et rave en France, dont il se fît l’écho à travers de nombreux articles, émissions de radio et ouvrages (Techno 100, Electrosound, Digital Magma, Global Techno…). Commissaire de l’exposition Electro à La Philharmonie, il a été en 2016 l’un des co-commissaires de l’exposition ElectroSound à l’Espace-Fondation EDF. 6 10h30-11h Arnaud IDELON Politique(s) du dancefloor La culture électro est indissociable des lieux dans lesquels elle se déploie. Warehouses, friches, clubs, caves : autant de motifs qui imprègnent l’imaginaire de la fête techno et sédimentent styles, représentations et rituels dans la pratique collective du dancefloor. Mais ces lieux sont autant de configurations sociales qui informent le rapport du fêtard à la communauté. Boîte noire à l’abri du monde, espace de possible ou au contraire temple du consumérisme moderne, le club cristallise à lui seul les contradictions de la fête électro, et les différents registres politiques qu’elle intègre. Le dancefloor comme micro-société permet alors une relecture de l’histoire des musiques électroniques comme laboratoires de formes sociales et politiques alternatives. Arnaud Idelon poursuit une aventure éditoriale autour de deux sujets de prédilection : les lieux culturels hybrides et la fête comme objets de pensée et de création. Il est journaliste indépendant et collabore avec de nombreux médias (Trax, Makery, Tsugi, Bad to the Bone, Beaux Arts Magazine, Slate…). Il enseigne à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, à l’École Nationale Supérieure de Paris La Villette et à l’Université Paris-Dauphine. Pause 6 7 11h15-11h45 Guillaume HEUGUET La fin des genres ? Ce que les musiques électroniques nous apprennent des genres musicaux Peut-on rendre compte d’une spécificité des musiques électroniques ? Cette intervention se propose de réfléchir à cette question en confrontant l’apport des cultural studies, des popular music studies, et de l’esthétique musicale. Plus largement, on se demandera pourquoi et dans quelles situations se pose la question de la spécificité des cultures musicales, et comment le rapport réflexif des amateurs et des chercheurs à une « culture électronique » a pu évoluer. Guillaume Heuguet est docteur en communication (CELSA - Sorbonne Université), chercheur au GRIPIC et chercheur associé à l’IRMECCEN. Il dirige la revue de critique musicale Audimat et collabore au magazine Mouvement. Ses travaux s’intéressent à l’archéologie des techniques et des médias, aux sound studies, aux musiques populaires et électroniques et au capitalisme médiatique. Il dirige avec Gérome Guibert une anthologie des Popular Music Studies à paraître aux Éditions de la Philharmonie. 8 11h45-12h30 Olivier PELLERIN et Olivier LE COVEC (SACEM) Panorama des musiques électroniques en France L’étude « Les musiques électroniques en France », publiée en 2016 par la Sacem, est la première du genre réalisée en France. Après 30 ans d’existence, il était en effet nécessaire de dresser un panorama économique et culturel de cette esthétique musicale désormais bien établie. L’étude s’appuie sur sa filière professionnelle pour en décrire les différents métiers, les spécificités et les problématiques. Elle permet d’en mesurer le poids économique et d’en appréhender les enjeux. Olivier Pellerin, qui l’a rédigée, en présentera les grandes lignes en précisant la place croissante prise par les collectifs. Olivier Le Covec (Sacem) apportera des éléments récents en matière de suivi et de répartition des droits des œuvres électroniques. Olivier Pellerin a été diplomé de la Sorbonne en Administration et Gestion de la Musique en 2000. Il a exercé des fonctions de relations presse et de label management, ainsi que de programmation et de production musicale en son 3D à Radio France. Depuis 2016 il est consultant et journaliste musical free-lance, pour la presse, les entreprises et les institutions, comme la Sacem avec qui il a réalisé l’étude « Les musiques électroniques en France ». Olivier Le Covec travaille à la Sacem (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique). Le Département de la documentation générale et de la répartition qu’il dirige a pour activité le traitement des œuvres déposées à la Sacem et la répartition des droits d’auteurs. Olivier Le Covec fait partie de l’équipe créée au sein de la Sacem pour la mise en place du nouveau processus d’identification des œuvres électro. 12h30-12h50 Discussion et questions aux intervenants du matin Pause déjeuner 9 14h - 16h35 CONFÉRENCES Modération : Jean-Yves LELOUP 14h - 14h30 Victoria ARMSTRONG Construction genrée des subjectivités dans la musique électronique Gendered subjectivities in Electronic Dance Music Un nombre croissant de femmes sont présentes sur la scène électro et certaines bénéficient d’une grande notoriété, mais le manque de parité persiste dans cette industrie dominée par les hommes. Les DJ masculins sont dans le « Top 10 » des artistes les mieux payés, ils sont majoritaires dans les programmations de festivals et ils contrôlent invariablement le marché puisque les hommes sont plus susceptibles d’être managers, promoteurs et directeurs de festival. Dans un interview récent (2018), le producteur norvégien Pieces of Juno a estimé que les femmes étaient « sous-payées, hyper-sexualisées et sous-représentées ». Cette communication s’intéressera aux inégalités de structures qui marginalisent les femmes artistes et contribuent à créer des préjugés genrés et sexistes sur leurs musiques, leurs compétences technologiques et leurs corps. There are a growing number of uploads/s3/ cmtn000308600-01-pdf.pdf

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