01 L’OUÏE LES BRUITS QUI METTENT EN APPÉTIT La perception des sons et son analy

01 L’OUÏE LES BRUITS QUI METTENT EN APPÉTIT La perception des sons et son analyse s’effectuent par le biais d’un chemin complexe. Tout d’abord, le pavillon de l’oreille capte et canalise les vibrations, ou perturbations de l’air, provoquées par un son. L’oreille moyenne ou caisse du tympan augmente l’intensité des ondes sonores et les transforme en vibrations mécaniques. Les cils de la membrane de l’oreille interne, par la stimulation des ondes mécaniques, produisent un influx nerveux transmis, via le nerf auditif, au cortex auditif du cerveau. Ce dernier reconnaît alors les sons par traduction et reconnaissance des ondes reçues. Ce cheminement complexe se produit en une fraction de seconde seulement. Ce sens est le sens le moins impliqué dans le processus alimentaire, il est tout de même mis en valeur lors de la préparation et de la consommation d’un aliment. 02 On distingue deux sources de bruits : • Les bruits en bouche : Ces sensations auditives internes résultent du contact entre la dent et l’aliment lors de la mastication (on mâche, on mord…) et est fonction de l’état de l’aliment (texture et consistance) : ça craque comme la carotte, ça croustille comme la biscotte, ça croque comme la pomme, ça pétille comme l’eau gazeuse. Si l’eau gazeuse ne pétille pas ou la pomme ne craque pas, cela nous éclaire sur la fraîcheur de l’aliment, jusqu’à se questionner sur le mode de conservation… • Les bruits environnementaux : Ce sont les bruits de la cuisine lors de la préparation (ex : le couteau qui coupe les légumes, le batteur électrique lors de la préparation de la mousse au chocolat, l’eau qui bout…) et les bruits autour de la table (ex : le bruit des couverts dans l’assiette, les discussions d’une famille, le son de la télévision ou du poste radio…). Ils mettent en avant un contexte et des souvenirs plaisants ou non, qui auront une incidence sur la saveur du repas. Il est certainement plus agréable de manger dans un climat peu bruyant et convivial, que de manger dans un brouhaha où la télévision prend plus d’importance que le contenu de son assiette. Il existe de nombreux facteurs perturbateurs d’un repas : l’émotion, le dérangement, la télévision, les odeurs et la température ; on peut remarquer que l’ouïe est le premier sens mis en cause. Etre attentif et écouter les bruits, c’est aussi écouter son corps, ses besoins et ses envies. 03 1 - EXERCICE DE VOCABULAIRE OBJECTIF : • Enrichir son vocabulaire relatif au goût. PUBLIC : tout public Temps de préparation : 5 minutes Temps de l’atelier : 15 minutes MATÉRIEL : • une feuille blanche et un crayon pour chaque participant MÉTHODOLOGIE : Se référer à la fiche “Quelques règles pour un déroulement optimal des ateliers” pour mettre en place un cadre favorable. Distribuer une feuille et un crayon à chaque participant. La consigne peut être la suivante : “par binôme ou en individuel, vous avez 5 minutes pour trouver un maximum de verbes relatifs à l’ouïe”. N’oubliez pas de donner un exemple pour imager la consigne (ex : le verbe entendre). Lorsque le temps est écoulé, mettre en commun l’ensemble des réponses trouvées. Puis, renouveler l’exercice pour les expressions, ainsi que pour les adjectifs, en les classant selon ce à quoi ils font référence. L’activité peut être pratiquée à l’oral (brainstorming) pour un public ne maîtrisant pas ou peu la lecture ou l’écriture. CONCLUSIONS : Cet exercice permet de mettre en évidence le vocabulaire relatif à l’ouïe par rapport au vocabulaire relatif aux 4 autres sens. Les aliments croustillants : biscotte, croûte de pain frais, chips, biscuit sec, peau du poulet grillé… Les aliments craquants : carotte, concombre, céleri en branche, chocolat… Les aliments croquants : pomme, cornichon, poire… Les aliments pétillants : eau gazeuse, certaines céréales du petit déjeuner dans le lait… Expressions : ventre affamé n’a point d’oreille, tendre l’oreille, avoir l’oreille dure, dire quelque chose dans le creux de l’oreille, ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, rentrer par l’oreille et ressortir par l’autre, le bouche à oreille, être tout ouïe, faire la sourde oreille, mettre la puce à l’oreille, se faire tirer les oreilles, ne pas l’entendre de cette oreille, chauffer les oreilles de quelqu’un… 04 2 - LES BRUITS EN BOUCHE OBJECTIFS : • Définir le vocabulaire relatif aux sensations en bouche. • Définir les aliments correspondant à ces sensations. PUBLIC : tout public Temps de préparation : 10 minutes Temps de l’atelier : 20 minutes MATÉRIEL : • Indications pour 12 personnes • 2 pommes coupées en morceaux • 2 carottes coupées en rondelles • 5 biscottes coupées en morceaux • 1 bouteille de limonade • 12 gobelets • 1 couteau • des assiettes • des gants en plastique • crayons • fiche « Les bruits en bouche » MÉTHODOLOGIE : Se référer à la fiche « Quelques règles pour un déroulement optimal » pour mettre en place un cadre favorable. Chaque participant a une assiette avec un morceau de pomme, de carotte, de biscotte et un verre de limonade. Commencer à goûter un morceau de pomme dans le silence. L’animateur peut goûter avec le groupe pour donner le tempo et l’ordre de dégustation. Individuellement, essayer de définir ce que chacun entend et ce à quoi cela lui fait penser « au bruit lorsque je marche sur… » (ex. du feuillage, des morceaux de bois, du sable, de la neige, des graviers…). Remplir le document correspondant. Vous pouvez également rechercher des aliments qui font le même bruit en bouche. Echanger en groupe, puis recommencer avec la carotte, la biscotte et la limonade. CONCLUSIONS : La pomme est croquante, comme la poire, les cornichons… La carotte est craquante, comme un carré de chocolat, un radis… La biscotte est croustillante, comme une tartine de pain grillée, des chips… La limonade est pétillante, comme un soda, de l’eau gazeuse, du vin mousseux… Le fait d’associer ce bruit à un son lorsque l’on marche sur quelque chose est un prétexte pour être attentif à ces bruits en bouche, et prêter attention à ce que l’on mange. ATELIER SUR L’OUÏE 05 Les bruits en bouche Cela me fait penser à .... La pomme est __________________ . Lorsque je ferme les yeux en la mangeant, c’est comme si je marchais sur _________________________________________ La carotte est __________________ . Lorsque je ferme les yeux en la mangeant, c’est comme si je marchais sur _________________________________________ La biscotte est __________________ . Lorsque je ferme les yeux en la mangeant, c’est comme si je marchais sur __________________________________________ La limonade est __________________ . Lorsque je ferme les yeux en l’écoutant dans mon verre, c’est comme si je marchais sur __________________________________________ 3 - LA TABLE SONORE OBJECTIFS: • Identifier les éventuels parasites environnementaux lors de la prise alimentaire • Identifier l’effet que ces parasites peuvent avoir sur la prise alimentaire PUBLIC : tout public Temps de préparation : 10 minutes Temps de l’atelier : 20 minutes MATÉRIEL : • lecteur CD et CD de comptine ou de chanson appropriée selon l’âge du public ou une télévision et lecteur DVD et l’enregistrement d’un jeu télévisé • 1 bouteille de limonade • des gobelets MÉTHODOLOGIE : Se référer à la fiche « Quelques règles pour un déroulement optimal » pour mettre en place un cadre favorable. Ne pas annoncer l’objectif pour laisser place à l’effet de surprise. Vous pouvez d’ailleurs faire cet atelier à la suite directe de l’atelier « Les bruits en bouche » n°2 en expliquant seulement l’idée de continuer à déguster la limonade dans un autre contexte. Servir un verre de limonade à chacun. Spécifier aux participants qu’ils devront boire en même temps que l’animateur. Attirer l’attention des participants à autre chose : soit mettre le cd et demander de retenir les paroles, soit mettre le jeu télévisé et y jouer… L’animateur ainsi que les participants boivent une gorgée pendant l’écoute du cd / le jeu télévisé. Veillez à mettre le son assez fort pour attirer au mieux l’attention des participants. Les participants ne doivent pas réussir à s’entendre. Arrêter le cd et l’animateur ainsi que les participants boivent une gorgée dans le silence. Demander quel a été le ressenti et échanger. CONCLUSIONS : Les participants auront l’impression que la limonade pétille plus lors de la dégustation dans le silence que lorsque leur attention était occupée à autre chose (ex : regarder la télévision…). Cet exercice illustre l’incidence du manque d’attention que l’on peut porter à notre repas ou tout simplement du bruit, premier facteur perturbateur du repas. Différents parasites peuvent être définis selon le public (ex. Les bruits de la cantine …), mais il est important malgré tout de mettre en avant la place de la convivialité pour le plaisir de se retrouver autour de la table. 06 07 4 -LES BRUITS DANS LA CUISINE OBJECTIF : • Distinguer les bruits relatifs à la cuisine. PUBLIC : tout public Temps de préparation : 5 minutes Temps de l’atelier: 15 minutes MATÉRIEL : • sons disponibles dans le répertoire « les uploads/s3/ livret-ouie.pdf

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