Notre couverture: Mademoiselle Hitomi Hasakawa Sculpture par Derbré Granit, hau

Notre couverture: Mademoiselle Hitomi Hasakawa Sculpture par Derbré Granit, hauteur 40 cm Galerie Hervé, Paris Pour la première fois, notre couverture n’est pas une œuvre d'art ancienne, mais celle d’un jeune sculpteur français de trente ans: Derbré est un artiste classique qui croit aux formes telles que nous les voyons, mais les marque de sa personnalité. AVIS A la demande de très nombreux lecteurs et afin de faire cesser dans toute la mesure du possible la spéculation (1), nous avons décidé de réunir en un volume les principaux articles, documents photographiques et dessins figurant dans les premiers numéros de Planète (du n° 1 au n° 12) depuis longtemps épuisés. Ce volume reproduit exactement la mise en page et la présentation de ces numéros. Ce volume, intitulé « Le meilleur de Planète», paraîtra dans ce début d’année 1966, cinquième année d’existence de notre revue .(2). 1. Chez certains marchands nous avons vu les six premiers numéros, ainsi que le numéro 1, proposés à des prix excessifs. 2. Retenez ce volume dès maintenant chez votre libraire ou, si vous êtes abonné, écrivez a Planète. 7 Positions Planète La philosophie de Planète par Louis Pauwels 25 Chronique de notre civilisation Notre dossier sur CE QUI BOUGE EN RUSSIE avec des articles de Maurice Lambilliotte Pierre-Alain Albe Jérôme Cardan Jacques Bergier Cyril de Neubourg 57 Nostalgie M. l'instituteur, vous méritez une statue par Gaston Bonheur 65 Histoire invisible La guérilla est-elle une arme absolue? par le groupe XXX 73 Notre cahier couleur L'AMOUR EN QUESTION POURQUOI LE SEXE? par Lo Duca 93 Le bilan scientifique LA C E LLU LE . Ce que l'on sait, ce que l'on ignore par Camille Delio Ce que l’on peut rêver par Jacques Bergier 111 Dossier Planète Les paracroyances en France aujourd'hui par Michel Gauquelin 125 La vie culturelle L'A.R.C. : cinq événements pour la rencontre des cultures Un entretien de Claude Planson avec Jacques Mousseau 135 Personnages extraordinaires Dialogue avec des hommes aveugles, sourds et muets par George Langelaan 145 Littérature différente Les ordinateurs ne discutent pas par Gordon R. Dickson 155 Psychologie appliquée Vous pouvez apprendre à lire plus vite par François Richaudeau M aurice Lam billiotte / Gaston Bonheur / Lo Duca PLANETE LA PREMIÈRE REVUE DE BIBLIOTHÈQUE LE J O U R N A L D E P L A N È T E 163 La vie et les idées / Trois Français reçoivent le Nobel A LIRE 167 Philosophie / Raymond Abellio: « La struc­ ture absolue » Prospective / M. Papon : une méthode? 169 Sciences / Une réussite de la vulgarisation 170 Librairie / La critique de Bernard Gros 174 Photographie / « Les corps illuminés » Cosm ogonie / Une astronomie lyrique A SAVOIR 175 Cosm ologie / L'univers : un cœur qui bat 177 Loisirs / Premières croisières démocratiques 178 Philosophie / Le monde moderne doit inventer une forme de pensée A EN TEN DR E 179 M usique / Deux cents festivals, est-ce trop? / Les disques A VOIR 181 Télévision / La TV , pour quoi faire? 183 Ciném a / Cinéville 184 Sculpture / Mécaniques pour Cyrano 185 Peinture / Les yéyés ont jeté le masque 187 Architecture / Israël : une super-Brasilia 188 Théâtre / A l' assassin! A C TIV ITÉS PLANÈTE 189 Une enquête / Nos échos 190 Notre courrier / Ulysse est-il allé en Bretagne? DIRECTEUR LO UIS PAUW ELS COMITÉ DE DIRECTION LO UIS PAUW ELS JA C Q U E S BERGIER FR A N Ç O IS R IC H A U D E A U RÉDACTEUR EN CHEF JA C Q U E S M O U SSEA U DIRECTEUR ARTISTIQUE PIERRE CH A P ELO T SECRÉTAIRE DE RÉDACTION A B LE TTE PELTA N T ÉD ITIO N S PLANÈTE ADMINISTRATION 42 RUE DE BERRI, PARIS 8 RÉDACTION ET RENSEIGNEMENTS 114 CHAMPS-ÉLYSÉES. PARIS 8 DIFFUSION DENOËL - N.M.P.P. ABONNEMENTS. VOIR PAGE 161 PLANÈTE INTERNATIONAL Directeur : Louis Pauwels Rédacteurs en chef : France : Jacques Mousseau Italie : Giuseppe Selvaggi Argentine : Francesco Porrua Hollande : J.P . Klautz Les titres. Jes sous-titres, les inter titres et les éléments de présentation et d'illustration des articles sont établis par la rédaction de Planète. laude Planson / Jacques M énétrier / George Langelaan LOUIS PAUWELS Où en suis-je avec « l'ensemble des choses »? Il faut d ’ abord aimer ce monde et le mouvement qui l’emporte. Photo Vasile M oldovan. LA PHILOSOPHIE DE PLANETE 2 Dans cette deuxième étude, le direc­ teur de Planète précise ce qu’il veut faire. Il trouve bons les effets de ce qu’il appelle les choses froides. Mais il se demande si technique, science et raison forment vraiment un ensemble cohérent. Il débouche alors sur une vision tout à fait nouvelle de la révolution sauvage qui, semble-t-il, nous emporte. Ce que je me propose de faire est humble, ambitieux, grave, risqué. Je veux savoir ce que je suis capable de répondre à la plus vaste question1. Non la plus vaste de toutes, que je ne puis sans doute concevoir. Mais la plus vaste pour moi, au point où j ’en suis. Arrêtez-vous un instant et dites franchement où vous en êtes avec « l’ensemble des choses». Montrez la perspective totale que vous prenez. Vous étant décrit comme un homme qui cherche, cherchez donc maintenant à savoir ce que vous pensez. Bref, videz le fond de votre sac. Quelles sont vos convictions intimes? Vos doutes essentiels? Vos options? Estimez-vous avoir certaines propositions à faire? Lesquelles? Situez-vous nettement, face aux problèmes que vous estimez fondamentaux. Vous n’userez d’aucun faux-fuyant, tout au moins conscient. Vous n’emploierez jamais le clair-obscur, sauf s’il exprime vos limites extrêmes de pensée et de langage, et dans ce cas vous l’annoncerez comme tel. Vous vous interrogerez en prenant garde de vous placer le plus loin possible des automatismes mentaux et verbaux qui aident si souvent à tenir le coup devant soi-même et les autres. Je m’aperçois d’abord que, pour un homme qui cherche, sans recours à un credo politique ou religieux, non fixé à un système, cet exercice présente 1. En 1931 et 1938, la m aison d ’édition am éricaine « T h e Inner Sanctum » publia d’intéressants recueils de confessions intellectuelles sur le thèm e suivant: «N ous aim erions obtenir de vous une mise au point de votre credo personnel, autrem ent dit le dernier état de votre pensée sur le petit nom bre de ces grandes questions, ou plutôt de ces m ystères, qui continuent à rem uer l’esprit de tous les hom m es.» Jules Rom ains, sollicité, écrivit un « essai de réponse à la plus vaste question » (publié par la N .R .F . en juillet 1939) qui est un chef-d’œ uvre de pertinence et de profondeur. Au risque d’aller contre des sen­ tim ents et des idées reçus, je dois dire que je professe une réelle adm iration pour l’œ uvre puissante et l’esprit inlassablem ent curieux de Jules Rom ains. Je fais m iennes certaines des réflexions qui l’agitaient au m om ent de tenter de répondre « à la plus vaste question ». Positions Planète L'esprit de recherche est un mauvais prétexte pour éviter de rechercher une conception du monde de grosses difficultés de départ. Comme tout homme, et plus encore par l’effet d’une nature artiste, d’un esprit avide de dépaysement, j ’exerce ma pensée dans des directions et sur des plans multiples. Comment la rassembler? Dans la mesure où une pensée est «ouverte», se veut ainsi, se justifie à ses propres yeux par une telle disposition, elle joue plusieurs jeux à la fois. Il lui arrive de laisser en suspens des contradictions; de cheminer, en certains couloirs, sous des masques. Elle n’échappe pas enfin à quelque coquetterie; non plus, d’ailleurs, que le vivant même. Voici qu’il va falloir lui demander ce qu’elle possède en propre, ce qu’elle a dans le ventre, en la sommant de répondre sur-le-champ et sans biaiser. Il va donc falloir aussi renoncer aux avantages de l’inexprimé. Ce sont de grands avantages. Ils cachent souvent du très banal, ou plus simplement du non pensé. Enfin, il va falloir éliminer ce qu’il est commode, avantageux ou flatteur de penser, pour soi-même, pour son milieu, pour le public, et s’en tenir à ce que l’on pense vraiment. On se trouve alors, non sans une pénible impression de délaissement, confronté à ses ressources. On cherche son bien à main nue. Et, sur chaque aspect de la plus vaste question, il faut déclarer non une partie, mais la totalité de ce que l’on pense. Ramasser, sur chaque point, tout ce que l’on pense, est malaisé. C’est épais, lourd, coulant, comme l’être. La raison n’aime pas l’être. Plutôt, elle préfère l’absorber refroidi et coupé en tranches. Outre que l’on court deux périls: que ce tout apparaisse finalement comme pas grand-chose; et que ce pas grand-chose résiste néanmoins à un exposé clair, facilement résumable ? Livré à cette solitude désarmée, je uploads/s3/ plane-te-n0-26.pdf

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