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Elle rêve de la rentrée scolaire, sa rentrée en première. C’est une élève timid

Elle rêve de la rentrée scolaire, sa rentrée en première. C’est une élève timide, qui n’a pas beaucoup d’amis, elle se fait critiquer pour son style car « elle n’est pas à la mode », et elle n’a jamais eu de copain. En gros, elle est le contraire de tous les adolescents de son âge. Ça ne lui plaît pas, elle veut changer. Elle a conscience qu’il faut avoir sa personnalité et être sois même, mais elle préfère jouer un rôle et vivre de belles années lycée comme les autres, plutôt qu’être elle même, seule et triste. Comme elle était en seconde l’année dernière, elle a pu profiter de 3 mois de vacances pour définitivement changer et être une nouvelle personne à la rentrée. Mon réveil sonne, j’entrouvre les yeux me demandant quelle heure il est, puis d’un coup je réalise : il est 6h, et c’est la rentrée ! Je sens que je commence à avoir mal au ventre, le stresse arrive. Je saute du lit et descend à la cuisine, j’ouvre tous les placards les uns après les autres mais rien ne me fait envie. Ma mère entre dans la cuisine : « bonjour Lulu, bien dormi ? », je lui réponds oui d’un signe de la tête puis je m’assoie autour de la table. Le matin, je n’aime pas parler. J’ouvre la bouche et dis mes premiers mots de la journée au moins 1 heure après mon réveil, si on me fait parler avant, ça me met de mauvaise humeur pour la journée. Elle me pose 2 tranches de pain de mie et le pot de confiture sur la table parce qu’elle sait que c’est ce que je prends tous les matins au petit déjeunée, puis elle s’assoie en face de moi. Ce matin, je n’ai pas faim, sûrement à cause du stresse, je regarde le pain de mie, puis la confiture, et de nouveau le pain de mie, puis la confiture, et enfin mes yeux se pose sur ma mère, qui me regarde avec des gros yeux l’air de dire « mange ! ». J’attrape le pot de confiture et une tranche de pain demie, en temps normal je serais juste remontée dans ma chambre sans manger mais là je préfère éviter de me disputer avec elle de bon matin ce qui me mettrait de mauvaise humeur pour la rentrée. En mangeant, j’essaie d’imaginer comment va être ma journée. Je sais d’avance que je vais être seule car personne ne veut de moi. Les gens me parlent, comme une simple connaissance, mais personne ne veut de moi dans son groupe d’amis. En fait j’ai l’impression d’être un fantôme au lycée, tout le monde m’ignore et fait comme si je n’existais pas. Bon, je préfère ça plutôt qu’on se moque de moi ou qu’on me harcèle, mais ça fait mal quand même quand tu vois tous les gens autour de toi qui sont heureux, qui rigolent qui s’amusent qui sortent, puis que toi tu es tout seul et que tu n’as personne avec qui rigoler. L’année dernière j’avais ma sœur qui était en terminale mais cette année elle n’est plus au lycée. Quand je la croisais dans la cours j’allais la voir mais elle me remballait toujours en me disant d’aller me trouver des amis ailleurs et de la laisser tranquille. Un jour je lui ai demandé comment on fait pour se faire des amis, elle m’a dit : « tu vois, le problème avec toi Lucie c’est que tu es trop timide, tu ne vas pas vers les autres et vu que tu es coincée et renfermée personne n’a envie de venir vers toi. En plus regarde toi, tu ne suis pas du tout la mode et à regarder tes fringues on dirait encore que c’est maman qui te les choisi ! Il faut que tu grandisses et que tu t’actualise un peu, on est plus en 2012, met toi au goût du jour si tu veux attirer les autres ! ». J’avoue que, cette remarque m’avait blessée. J’achète mes vêtements moi-même et jusqu’à présent mon style ne me dérangeait pas, mais il est vrai que depuis qu’elle m’a dit ça je me suis rendu compte en regardant les autres que je ne m’habille pas du tout comme eux. Je porte que des jeans slims bleus, des tee shirts de couleurs unis complètement basique et je ne mets jamais de couleur qui se voit beaucoup du style rouge, jaune, orange, je ne veux pas me faire remarquer. Les autres oses porter des couleurs, les filles mettent des pantalons amples, à carreau ou à rayures, elles portent des jupes courtes ou des robes avec un grand décolleté, des tee shirts crop top qui leur laisse le ventre à l’air, chose que je ne ferais jamais car ça laisserait apparaître mes bourrelets au ventre, mais elles, elles ont toutes le ventre plat. Honnêtement, j’aime ce style, je trouve ça plutôt même très joli sur elles, mais je ne me verrais pas habillée comme ça et je doute que ça soit aussi beau sur moi. Bref, je me sors de mes pensées et m’aperçoit qu’il est déjà 6h30. Je range mon petit déjeuné et monte à ma chambre mais dans les escaliers je me retrouve soudainement prise d’un grand mal de tête et de vertiges. Je ferme les yeux et m’arrête quelques secondes, appuyée contre le mur, puis une fois les vertiges passés je monte à ma chambre. Je me dis seulement que j’ai dû me lever trop vite. J’ouvre mon placard, je ne suis pas comme toutes ces personnes qui passent des heures a choisir leur tenu de rentrée car ils veulent faire bonne impression et être le mieux habillé possible, moi je n’ai pas à hésiter, mes jeans sont tous les mêmes, slims et bleus, donc j’attrape le premier qui me passe sous la main. Pour les tee shirts, j’ai quand même une préférence pour la couleur noire car je trouve que ça fait plus classe. Même si en temps normal je prendrais le premier de la pile peut importe sa couleur, pour le jour de rentrée j’ai envie de porter un tee shirt noir. Une fois ma tenu enfilée je vais à la salle de bain, me brosse les dents, m’attache les cheveux en queue de cheval car je ne sais pas comment faire pour en prendre soins et faire en sorte qu’ils soient beaux détachés, comme ses filles qui ont de beaux cheveux lisses ou ondulés tout brillants et soyeux. Je me mets un peut de crème hydratante sur le visage et voila, je suis déjà prête. Non, je ne me maquille pas, même si j’ai des rougeurs et de l’acné que j’aimerai bien cacher, je ne sais pas faire puis je n’ai pas le matériel pour, donc je me contente d’un visage complètement naturel. Je vais dans ma chambre, attrape mon sac que j’avais préparé la veille puis je descends mettre une veste et mes chaussures. Une fois de plus j’ai des vertiges, cette fois ci accompagnée de nausée. Mon mal de tête et de plus en plus fort et il s’accompagne d’un mal de ventre assez puissant. Ma mère me donne un cachet en me disant que c’est sûrement dû au stresse et que ça va passer. Je lui dis au revoir, elle me souhaite une bonne rentrée et me voilà en route pour le bus. Au fond de moi je sais que si je suis pas bien c’est à cause du stresse, c’est ma première rentrée scolaire où je stresse autant. Je lycée, ça m’effraie. Je n’ai aucunement envie de revivre ce que j’ai vécu l’année dernière, la peur, le regard et le jugement des autres, la solitude, la tristesse de voir les autres s’amusaient et de ne pas avoir d’amis avec qui rigoler, la solitude, le regard des autres, la solitude, le jugement des autres, la solitude… tout ça se répète en boucle dans ma tête et je commence à pleurer alors que j’arrive à mon arrêt de bus. Je me ressaisis, essuie mes larmes sur ma joue et monte dans le bus. Je n’ai pas le temps de m’asseoir sur un des sièges du bus que les vertiges reviennent, je commence à trembler, à pleurer, j’ai tellement mal au ventre que je suis pliée en deux, je sens le garçon derrière moi s’agacer car je n’avance pas et que je bloque le chemin, mais c’est plus fort que moi, j’ai des sueurs froides, je tremble, j’ai mal au ventre et à la tête, j’ai des vertiges, je ferme les yeux et je commence à me sentir tomber, je tombe, encore et encore, la chute et longue, j’ai l’impression de ne jamais atteindre le sol. D’un coup j’ouvre les yeux, je suis dans ma chambre, dans mon lit, toute transpirante et paniquée, je suis perdue et ne comprend pas ce qui vient de se passer. Je regarde l’heure, 4h53, j’attrape mon téléphone posé sur la table de nuit à côté de uploads/s3/ lucie-histoire.pdf