1 Stylistique française Пособие включает краткий курс лекций и практикум по сти

1 Stylistique française Пособие включает краткий курс лекций и практикум по стилистике французского языка. Оно нацелено на активизацию самостоятельной ра- боты студентов по французской стилистике и снабжено тестовыми зада- ниями для контроля и самоконтроля знаний студентов. Предназначено для студентов, осваивающих французский язык в рамках профессиональной образовательной программы специальности «Теория и методика преподавания иностранных языков и культур». 2 Table des matières Introduction …………………………………………………………….…….… 5 Partie I. Cours magistraux …………………………………………………..… 7 Cours 1. Objet de la stylistique, ses liens avec d’autres sciences …………….… 7 Cours 2. Styles fonctionnels du français ………………………………..……… 20 Cours 3. Catégorie de la norme stylistique ……………………………..……… 28 Cours 4.Actualisation de la valeur stylistique au niveau lexical ……................. 36 Cours 5. Compétences et stratégies discursives .................................................. 44 Cours 6. Spécificité du discours littéraire .......................................……………. 51 Cours 7. Poésie..................................................................................................... 59 Cours 8. Style journalistique……………………………………………………. 66 Cours 9. Style officiel ou d’affaires ………………………..……………..……. 72 Cours 10. Style scientifique et technique …………………………….…..……. 78 Cours 11. Le français au quotidien ……………………………...........................84 Cours 12. Procédés stylistiques: métaphore......................................................... 89 Cours 13. Publicité .............................................................................................. 95 Cours 14. Débats sur la problématique stylistique en France ………………. ..103 Partie II. Textes des stylisticiens français, questions et devoirs......................111 Partie III. Devoirs pratiques ............................................................................. 141 Des compétences discursives particulières………………………………………139 Problèmes stylistiques au niveau discursif (textes et exercices)…………………141 Petit dictionnaire des tropes et figures (d’après M. Joyeux. Les figures de style )166 Examen, épreuve : tests et devoirs ................................………………………. ..175 Petit glossaire du cursus ....................................................................................... 193 Littérature du cursus ......................................................................................... 197 3 Introduction La stylistique fait partie des études à la fois linguistiques et littéraires. Elle étudie l’activité discursive des locuteurs sous un angle particulier rele- vant des circonstances discursives et du goût esthétique. Le présent cursus est axé sur des sujets principaux du cursus intégral de la stylistique française. Il se veut théorique en étant, en même temps, orienté vers une pratique réelle de la production discursive. D’une part, nous étions guidés par le souci d’initier les apprenants aux notions stylistiques fondamen- tales et aux approches multiples à l’examen théorique des problèmes existant au niveau stylistique du langage. D’autre part, nous voudrions donner un es- sor pour une activité langagière stylistiquement variée à partir des matrices discursives consacréés par l’usage. Le contenu du cursus est élaboré en conformité avec le «Standard édu- catif de l’Etat» pour le programme «Théorie et méthodologie de l’enseignement des langues et cultures étrangères» de l’enseignement supé- rieur. Il comporte des textes de cours magistraux et un éventail d’ exercices sur des sujets différents. Il vise les étudiants en FLE qui se préparent à remplir la mission des professeurs de collèges et de lycées de l’enseignement général. A l’issue de ce cursus les étudiants doivent se familiariser avec des no- tions stylistiques fondamentales, notamment avec celles du style, de la valeur et de la connotation stylistique, de l’actualisation stylistique, des styles fonc- tionnels du français moderne et de leur différenciation. Le cursus comprend non seulement des cours magistraux de la stylis- tique, mais aussi des extraits des textes des grands stylisticiens français trai- tant des problèmes fondamentaux de cette science (Marouzeau, Sauvageot, Bauche et d’autres). Ces textes à étudier individuellement sont suivis de ques- tions qui visent une meilleure compréhension des sujets abordés et permettent aux étudiants de trouver des repères logiques, d’élargir leurs connaissances et de mieux assimiler le contenu du cursus. Les exercices qui suivent les sujets théoriques, prévoient un travail in- dividuel qui a pour objectif de faire valoir les connaissances théoriques ac- quises et d’améliorer le savoir-faire (capacité de varier des moyens d’expression en fonction des circonstances du discours, sensibilisation aux problèmes d’adéquation stylistique et sémanique de l’énoncé à la situation ré- férentielle, prise en conscience des besoins communicatifs et recours à des stratégies discursives correspondant à la spécificité pragmatique de la situa- tion d’énonciation) et les acquis pratiques (capacité d’identifier le genre dis- cursif et de produire des textes appartenant au même genre à partir des ma- trices discursives, rédaction des CV, demandes d’emploi, lettres d’affaire etc). 4 Quelques tests d’évaluation des connaissances acquises terminent la brochure. Ils permettent d’effectuer une autoévaluation des connaissances ru- dimentaires acquises par les étudiants. 5 Partie I. Cours magistraux Cours 1. Objet de la stylistique, ses liens avec d’autres sciences Plan 1. Introduction. Formation de la stylistique en tant que discipline linguistique. 2. Définition de la notion du style. 3. Stylistique linguistique, son objet. Rôle de Ch. Bally dans la formation des notions générales de la stylistique linguistique. 4. Stylistique littéraire, son objet. 5. Liens de la stylistique avec d’autres domaines scientifiques. Place de la sty- listique parmi les disciplines linguistiques. 6. Conclusion. Introduction. Formation de la stylistique en tant que discipline linguis- tique. La stylistique étudie le style, mais la catégorie de style n’a pas de défi- nition univoque. Le terme provient du grec stilos (ou du latin stilus) qui désignait pendant l’Antiquité un instrument pour écrire (poinçon, baguette dont un bout était pointu et 1'autre plat servant à écrire sur des tablettes enduites de cire; du bout pointu on traçait les lettres, du bout plat on les effaçait au besoin). Plus tard ce terme était employé pour désigner la manière d’écrire, l’art d’écrire et de composer des discours ou, autrement, l’art oratoire qui faisait objet d’une dis- cipline spéciale connue sous le nom de rhétorique. Du point de vue historique, la stylistique est très étroitement liée à la rhétorique. A ses origines on trouve Aristote, et avant tout ses deux œuvres d’importance primordiale La Rhétorique et La Poétique. En ce qui concerne la rhétorique, son rôle essentiel dans l’art de persuader grâce auquel un locu- teur (ou un orateur) entraîne ses auditeurs à accepter son point de vue (même si a priori ils avaient un point de vue différent). La rhétorique établit trois grands types d’éloquence, selon qu’on veut persuader sur le vrai ou le faux, le juste ou injuste, l’utile (honorable) ou le dommageable (déshonorant). La rhétorique, chez les Anciens (Aristote, Cicéron, Quintilien), était à la fois un art de 1'expression littéraire et un code de règles qui permettait d'ap- précier 1'art des orateurs et des écrivains. Les concepts de la rhétorique élabo- rés à cette époque étaient étroitement liés avec les idées pholosophiques des auteurs de l’Antiquité. La rhétorique à cette époque-là disposait déjà d’une théorie des tropes et des figures et d’un schéma de la composition des dis- cours des orateurs qui comprenait: introduction, division, affirmation, réfuta- tion, conclusion. Le poète romain Virgile, auteur des Bucoliques, des Géor- giques et de l’Enéide, dresse le schéma de la communication littéraire sous la 6 forme d’une circonférence où chaque zone correspond à tel ou tel style (la roue de Virgile). C'est sous la forme de la rhétorique que la stylistique était transmise à travers le Moyen Age vers la période des XV – XVIII siècles. En France, la notion du style a toujours préoccupé les savants et l’opinion publique. Au XVième siècle le problème des tropes et des figures était évoqué dans les oeuvres du célèbre poète français François Villon (1435- vers 1465) : Petit Testament, Grand Testament, Epitaphe (Ballade des Pen- dus). Au XVI siècle Etienne M. de Monteigne parle du style dans ses «Essais» (1580) et croit que le style doit refléter la réalité. Les poètes de la Pléiade avaient formulé leurs conceptions littéraires et linguistiques qui présentaient un grand intérêt pour 1'évolution de la stylistique française, parce qu’ils trai- taient des problèmes de 1'enrichissement du vocabulaire et du choix des moyens d'expression. L’un des savants qui ont donné de l’essor à l’évolution de cette science était Joachim du Bellay (1522-1560) Au XVII siècle les gens de lettres, les grammairiens, les écrivains et les poètes s’intéressaient beau- coup aux problèmes de la langue et du style (Vaugelas, Malherbe, Boileau). Les ouvrages de Vaugelas («Remarques sur la langue française») et de Mal- herbe («Commentaires sur Desportes») contiennent des remarques précieuses sur la valeur stylistique des mots et des tournures grammaticales, sur les diffé- rences sémantiques et stylistiques des synonymes. Le courant du purisme était lancé à cette époque. Vaugelas (1585-1650) privilégie le bon usage et trouve que la norme du français correspond «au parler de la plus saine partie de la Cour». Boileau, poète et théoricien du classicisme français, définit dans son Art poétique (1674) les genres littéraires et les procédés d'élocution propres à chacun de ces genres. Dès cette époque la notion des genres littéraires devient inséparable de celle du style. A chaque genre correspond un style déterminé, c'est-à-dire des modes d'expression rigoureusement définis non seulement en ce qui concerne la composition, mais également en ce qui concerne le vocabu- laire, la syntaxe, les figures et les tropes employés. Au XVIII siècle Voltaire, Condillac, Diderot, Marmontel et Buffon se préoccupent des problèmes du style. L’Académie française fait la différence entre le style élevé (tragédie, ode), le style moyen (roman, récit), le style simple (comédie, farce, fable). En 1909, Charles Bally, adepte de 1'école saussurienne de Genève, pu- blie son Traité de stylistique française où il propose sa définition de 1'objet de la stylistique: « La stylistique étudie les faits d'expression uploads/s3/ cours-stylistique-francaise.pdf

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