157 156 1-2-3 Vue de l’atelier et vues de l’exposition J.-O. Hucleux, avec l’ar

157 156 1-2-3 Vue de l’atelier et vues de l’exposition J.-O. Hucleux, avec l’artiste J.-O. Hucleux, “Double autoportrait”, mine de plomb sur papier, 1992, 149 x 197 cm 1 2 3 Jean-Olivier Hucleux Dominique Dehais, Julio Villani Yoon Hee, Anne Rochette Bernard Guerbadot Eric Corne “Peintures”, Léo Delarue “Sculptures” 1995 158 Vue de l’exposition J.-O. Hucleux, “Portrait de Francis Bacon”, mine de plomb sur papier, 1986, 153 x 227 cm Vue de l’exposition, D. Dehais, J. Villani, œuvres de D. Dehais 159 161 160 Vue de l'exposition Yoon-Hee, A. Rochette, œuvres de A. Rochette Vue de l’exposition Yoon-Hee, A. Rochette, œuvre de A. Rochette, “Double (progéniture)”, plâtre, nylon, 1992, 120 x 56 x 56 cm 163 162 Yoon-Hee, “Centre”, huile solide sur vélin d’Arches, 1994, 120 x 160 cm Vue de l’exposition B. Guerbadot B. Guerbadot, sans titre, peinture, huile et crayon sur plâtre, 1995, 61 x 43 cm, multiple réalisé à l’occasion de l’exposition 165 164 Vue de l’exposition E. Corne “Peintures”, L. Delarue “Sculptures” Vue de l’exposition E.Corne “Peintures”, L. Delarue “Sculptures” 167 166 Sylvie Fajfrowska Gérard Fabre, Daniel Nadaud Sylvie Fanchon Gilgian Gelzer, Camille Saint-Jacques Bernard Moninot, Jérôme Pouvaret Vue de l’exposition S. Fajfrowska 1-2 Vues de l’exposition G. Fabre, D. Nadaud, en haut œuvres de D. Nadaud, en bas, œuvres de G. Fabre 1 2 1994 169 168 B. Moninot, “Ombres portées - Fatehpur IV”, émail sur assemblage, corde à piano et plastique, 1992, 69 x 67 x 4 cm Vue de l’exposition G. Gelzer, C. Saint-Jacques, œuvres de C. Saint-Jacques Vue de l’exposition G. Gelzer, C. Saint-Jacques, œuvres de G. Gelzer S. Fanchon, sans titre, acrylique sur toile, 1994, 150 x 50 cm 171 170 4 B. Moninot, “Résonances”, limaille de fer fixée sur verre préparé, 1992, 72,5 x 30,5 cm 5 J. Pouvaret, “Cible”, tirage argentique sur papier, 1992, 40 x 40 cm 1-2-3 B. Moninot, “Ombres (Panoptiques)”, résine acrylique et pigments sur verre préparés, 1981, 19 x 36 cm 1 2 3 4 173 172 Vladimir Skoda Gilles Traquini Jean-Phillipe Mattern Bernard Boyer François Mezzapelle 1-2-3-4-5 Vues de l’exposition V. Skoda et de son installation 1 3 4 5 2 1993 175 174 1 Vue de l’exposition G. Traquini 2 Vue de l’exposition J.-P . Mattern 1 2 3 4 5 6 3-4 Vues de l’exposition F. Mezzapelle 5-6 Vues de l’exposition B. Boyer 177 176 “Le Quotidien” : Annie Bascoul, Véronique Boudier, Antoinette Ohanessian “Inédits de séjours” (iapif) Renato Ranaldi Charles-Henry Monvert Jean-Loup Cornilleau Damien Cabanes 4 5 1 2 3 6 6 C.-H. Monvert, “Le Blanc, le gris, le noir et le Blanc”, huile sur toile, 1992, 207 x 198 cm 1 V. Boudier 2 A. Bascoul 3 A. Ohanessian Vues de l’exposition “Le Quotidien” 4-5 Vues de l’exposition R. Ranaldi “Inédits de séjours”, Iapif Ile-de-France 1992 179 178 Une vraie histoire de fous, ou ça résiste en banlieue Jean-René Hissard, peintre Mars 2011 Il y a une douzaine d’années, à l’occasion d’une exposition qu’il organisait à l’École des Beaux-Arts de Rouen et à laquelle il m’avait fait participer, Marcel Lubac, directeur de la Maison d’art contemporain Chaillioux, m’avait demandé de dire par écrit pourquoi je peins. À cette question j’avais répondu (entre autres) : “Je peins : (…) parce que c’est une activité ridicule ; (…) parce que j’aime les nains de jardin ; (…) parce que j’aime traverser le périphérique ; (…) parce que c’est ringard ; (…) parce que les technocrates ont décrété la peinture obsolète ; (…) parce que je préfère un amateur éclairé à un mauvais artiste à prétentions ; (…) pour contredire les arts plastiques ; etc.” Maintenant, en 2011, pour les vingt ans de la Macc, le même Marcel Lubac, toujours questionneur, me demande de dire ce qu’est la Macc pour moi. Et je m’aperçois que c’est toujours la même chose, les mêmes réponses… La Macc, pour moi, c’est d’abord un lieu. Une invraisemblable petite maison (de nains ? Pour les nains ?), bicoque crépie vieux-rose et à perron, face à la boulangerie du coin et aux HLM. Très loin des galeries du Marais ou de la rive gauche. Ensuite c’est une petite maison qui est dans un territoire bien spécifique : la banlieue. À Fresnes, un vrai “village d’Ile-de-France”, avec ses lampadaires “à l’ancienne”, faux grand-siècle, ses nœuds baroques d’autoroutes, ses processions de poids lourds, son église romane, ses petits bancs, ses ruines de campagne, ses profs “de gauche” et sa plus grande prison de France… Un sacré bricolage… D’un côté, la tranchée de l’A6, la Centrale, le seul monument archi- connu de Fresnes ; et de l’autre, la Macc, le seul Centre-d’art-en pavillon, bien connu du “happy few” et des intrépides amis des arts qui se risquent jusque-là ! 1-2 Vues de l’exposition J.-L. Cornilleau 3-4 Vues de l’exposition D. Cabanes 1 2 3 4 181 180 Et enfin, incarnant et résumant tout ça dans sa personne, c’est un homme (qui est devenu un véritable ami, un pote) : lui, Lubac et son charme spécial. Son esthétique décalée. Son look d’hidalgo de banlieue, de loubard-chic. Son élégance atypique. Son goût “limite”. Son sens de la récupération. Sa collectionnite du moderne-vieux (années 50). En quelque sorte un cas, un cas tout à fait à part. Mais tous les artistes sont des cas… Et voilà pourquoi la Macc est une vraie “maison” des artistes, leur maison, et Lubac leur homme (du moins pour certains d’entre eux, dont je suis). De mon point de vue donc : pas de Macc sans Lubac ! Qu’on se le dise. C’est grâce à lui que ce modeste pavillon de banlieue n’est pas une niche pour que les chiens domestiques aillent s’y coucher, y faire leurs besoins et y faire les beaux, mais plutôt une sorte de nichoir où les drôles d’oiseaux (comme lui) que sont les libre-artistes-toujours en devenir et en recherche puissent venir s’y poser un moment. La petite maison est une lueur d’espoir, le seul espace libre où ils peuvent espérer exposer. Lubac, c’est le seul véritable chercheur d’artistes et explorateur systématique d’ateliers que je connaisse, le seul à faire son boulot, et bien. La petite maison n’étant que l’outil qu’on lui a octroyé et qu’on veut bien lui laisser, histoire de faire “bien” dans le paysage et d’amuser la galerie (c’est-à-dire les bourgeois), à peu de frais. Le talent d’un homme et de ses artistes étant censé pallier à la faiblesse de moyens toujours plus réduits, sans commune mesure avec le travail fourni et son utilité. Ce qui m’intéresse ce sont ses choix à lui, c’est lui et pas du tout la Macc en tant qu’institution “culturelle”. C’est ce en quoi, justement, et grâce à lui, elle n’est pas un “Centre d’art” comme les autres, une instance d’intégration dans le “circuit” de l’art. Le problème c’est qu’il devrait y avoir plein de Macc, ou plein de Lubac. C’est qu’ailleurs et après, dans les instances publiques ou privées censées aider la création, il n’y a rien ni personne qui fasse le travail comme il faudrait. Qu’on nous mette des Lubac au Ministère, à Beaubourg, et au Palais de Tokyo, dans les galeries, à Art Press et chez Pinault, dans toutes ces institutions soi-disant “sérieuses”, prestigieuses et/ou de luxe, et l’état des Beaux-Arts en France sera peut-être un peu moins calamiteux ! C’est au point que, dans le désert ambiant, la Macc finit par apparaître comme un lieu-refuge pour des artistes chevronnés, et qu’on peut y voir maintenant des expositions personnelles de gens comme, par exemple, Hucleux, Golub, ou Saytour, qui tous devraient logiquement se retrouver dans les plus grandes institutions, mais qui, comme c’est bizarre, sont tout particulièrement ignorés d’elles. D’instance de découverte, ce qui est son rôle, la Macc tend ainsi, du fait de l’incurie des autres, à devenir instance de rattrapage ou de “rappel” de certains artistes parmi les meilleurs, papys “oubliés” ou ostracisés (trop inclassables, hors normes, en marge, etc.), et qui se retrouvent donc là, tout naturellement, chez Lubac, mais enterrés. Dérisoire cache-misère, antichambre aux “poubelles de l’Histoire” (de l’art). Ainsi, jusque dans ce genre d’effet pervers, la Macc reste, à travers Lubac et sa direction artistique, un anti Centre-d’art-comme-les- autres, une anti Institution-culturelle-au service-de l’esthétiquement- correct. Parce que la Macc c’est Lubac, et que Lubac c’est la banlieue même, esthétisée, et qui résiste. C’est : j’emmerde jusqu’au bout Paris et la maréchaussée, et tout l’establishment artistique qui va avec. La Macc : c’est déviant, c’est vraiment artistique, même si c’est pauvre. La Macc : c’est la défense des marges et de la singularité, le refus de la dictature du mondial-market. 183 182 Richard Texier Baudouin Luquet Frédérique Parent Gérard Duchêne Jean-René Hissard J.-R. Hissard “La Pause café”, acrylique sur toile, 1987, 214 x 145 cm 1 2 3 4 5 1-2-3-4-5 Vues de l’exposition R. Texier, à droite sur la photo G. Bourdin Maire de Fresnes 1991 185 184 1-2-3 Vues de l’exposition B. Luquet 4-5 Vues de l’exposition F. Parent, à gauche sur la photo G. Bourdin Maire de Fresnes uploads/s3/ macc-20-ans-4eme-partie.pdf

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