1 TABLE DES MATIÈRES Table des matières .......................................

1 TABLE DES MATIÈRES Table des matières ............................................................................................................................. 1 Introduction ....................................................................................................................................... 2 1. Autonomie stylistique ................................................................................................................. 2 1.1. Fonctionnalité musicale ............................................................................................... 3 1.2. Traditions stylistiques .................................................................................................. 4 1.3. Loud............................................................................................................................ 6 2. Autonomie sociale ...................................................................................................................... 7 2.1. Réseautage .................................................................................................................. 7 2.2. Sociabilité ................................................................................................................... 9 2.3. Safia Nolin ................................................................................................................ 11 Conclusion....................................................................................................................................... 13 Bibliographie ................................................................................................................................... 14 2 INTRODUCTION L’histoire de la musique est fascinante, car elle est un art qui est constamment sujet à des réformes d’une part, dans les styles et les formes, mais en outre, dans sa signification et sa fonctionnalité. Il est intéressant de découvrir la réaction populaire d’amateurs parfois puristes qui jugent une bonne musique par ses valeurs originales et traditionnelles ou d’amateurs d’avant-garde qui caractérisent une bonne musique par l’évolution dont elle a fait preuve depuis son origine. Donc, faire une synthèse sur ce qui définit notre appréciation de la musique ou encore ce détermine le succès de certains artistes est ce qui motive cette recherche. Étant donné que la matière de la contre-culture au Québec a déjà été un sujet d’étude pour un autre travail de recherche, nous concentrerons notre projet sur des artistes populaires québécois. Dans cette optique, la recherche portera de façon directe sur l’autonomie artistique des compositeurs et interprètes actuels dans la sphère de la pop québécoise. Nous tenterons ici de répondre à la question, est-ce que l’autonomie est toujours une quête viable et réalisable face à l’obtention du succès commercial. Pour ce faire, nous explorerons la matière sous deux points distincts qui peut dispenser notre réflexion. Tout d’abord, on verra qu’avec la musique omniprésente, les compositeurs font preuve d’une certaine autonomie stylistique par leur façon de créer qui se base davantage sur l’individu que sur les contextes précis. Ensuite, nous entrerons en détail dans le sujet de l’autonomie sociale d’un artiste face à son succès. De ce fait, nous approfondirons les composantes déterminantes dans la réussite de certains, dépendamment de l’impact social qu’ils ont dans la communauté. 1. AUTONOMIE STYLISTIQUE Tout d’abord, dans cette étude, on cherchera à déterminer si l’autonomie peut-être un caractère exploitable dans l’objectif d’atteindre une popularité significative. Autrement dit, est-ce qu’une autonomie artistique et créatrice est suffisante pour parvenir au statut d’artiste important dans l’univers musical au Québec? Dès lors, on explorera deux sortes d’autonomies qui concordent avec notre positionnement face à cette problématique. Commençons avant tout avec l’autonomie stylistique qui, dans la musique actuelle, semble se séparer de l’idée d’un art fonctionnelle ou du respect des styles traditionnels, annonçant ainsi l’indépendance créative derrière les œuvres. 3 1.1. Fonctionnalité musicale En effet, pour certains, écrire de la musique doit être fait avec une optique de vouloir sensibiliser la société face aux problèmes sociaux ubiquitaires. Toutefois, en ce qui a trait à l’inspiration générale actuelle au Québec, on remarque qu’une forme d’écriture plutôt individualiste semble être plus propice à connaitre du succès. Pour bien situer le concept d’individualisme, Vincent Citot explique que ce qui constitue la modernité en musique est que l’artiste est libéré de mandats sociaux ou d’obligations bienséantes dans son approche artistique. Cela correspond selon lui à la musique basée en totalité sur les traits personnels associés à l’individu. (Citot, p.38) Ainsi, on peut mettre en parallèle la musique québécoise actuelle à ce principe lorsque l’on pense davantage à la musique comme une représentation d’un sentiment, d’un état d’âme, ou encore, d’une caractéristique déterminante de la personnalité du compositeur. Pour bien mettre en relief ce principe d’individualisme, l’auteur explique que : [l]es productions artistiques, par exemple, appartiennent à la Culture dès lors qu’elles révèlent quelque chose de plus que l’idiosyncrasie de l’artiste. […] La science, la philosophie, la littérature, la morale, la religion, le droit, la politique, etc. : tout cela relève de la Culture dès que l’individu peut y participer et s’y reconnaître, plutôt que de devoir s’y soumettre passivement. La culture qui soumet l’individu n’enveloppe rien d’universel. (Citot, p.38) En bref, face au détachement socioculturel que l’artiste démontre dans la musique d’aujourd’hui, il nous offre des créations plus personnelles et propres à lui-même. D’ailleurs, il n’est pas rare d’entendre des musiques où les thèmes tournent d’une part, autour de l’amitié, la fraternité, la joie, l’amour et le plaisir, soit des états de bien-être, et d’autre part, autour de la nostalgie, les peines d’amour, les regrets ou encore les échecs personnels, c’est-à-dire des sentiments plus mélancoliques. On remarque ainsi une musique moins fonctionnelle et plus autonome. Simon Firth nous démontre clairement la différence entre ces deux façons de créer et comment elles opèrent : D’une part, nous avons une musique élaborée « en toute autonomie » pour des motifs artistiques, structurée par les seules capacités créatrices du compositeur. Sa valeur est un effet de sa forme et relève d’une approche esthétique. D’autre part, nous avons une musique « fonctionnellement » construite pour des objectifs commerciaux ou sociaux. Sa valeur est déterminée non par ses caractéristiques internes, mais par l’usage qu’on en fait. (Firth, p. 1132) En résumé, la musique peut être de prime abord construite sous un patron dit créatif et esthétique, mais, en outre, elle peut constituer une fonction sociale, idéologique, politique ou encore commerciale distincte. Dans le cas de la musique « fonctionnellement construite », comme Firth la nomme, celle-ci est pensée en fonction de l’impact qu’elles pourraient avoir dans la société. Pour ce qui est de la musique 4 populaire québécoise, on remarque davantage une autonomie créatrice dans le contenu intramusical. Il faut donc conclure que si on veut atteindre une certaine autonomie artistique, il faut prendre en considération la place de l’authenticité de l’art, de l’artiste ou encore du style musical. Celle-ci est à la base même du concept d’individualisme qui sépare la musique fonctionnelle de la musique faite en toute autonomie. Pour nous aider, Esteban Buch donne un exemple cohérent de ce que l’authenticité implique dans les sphères artistiques : […] dans le domaine musical le mot authenticité sert plus fréquemment à situer les œuvres et les personnes sur une gamme continue qui va du plus au moins authentique, et qui souvent concerne moins les œuvres elles-mêmes que la position subjective de l’artiste, évaluée en fonction de qualités morales telles que la sincérité, l’intégrité, la fidélité, la véracité. […] (Buch, par.4) À ce propos, l’étude de Buch nous démontre vraiment ce que le terme authenticité signifie dans le contexte artistique en général et on peut ainsi affirmer que ce qu’il entend par ce concept est favorable au succès populaire actuel au Québec. En effet, on remarque au Québec des créations en lien direct avec les valeurs personnelles et sincères de la part des auteurs. C’est ainsi que des groupes comme Les Deux Frères, Kaïn ou Les sœurs Boulay ont fait leur place avec des chansons aux allures honnêtes où l'on met de l’avant la fraternité, l’amitié, l’amour, etc. Qui plus est, des artistes comme Émile Bilodeau, Lisa Leblanc ou Vincent Vallière font preuve d’authenticité avec des chansons parfois mélancoliques, émotionnelles et propres à leurs personnalités. Enfin, la tendance musicale populaire s’est orientée depuis quelques années vers un art plus autonome, tandis que les artistes se délaissent d’engagements sociétaires précis parfois idéologiques ou politiques, faisant place à une méthode de création des plus individualistes. Finalement, pour y arriver, ces auteurs doivent faire preuve d’une authenticité artistique en exposant entre autres des caractéristiques émotionnelles et fidèles de leurs personnalités. Nous verrons par la suite que cette pratique plus autonome de l’art peut parfois mettre de côté le rôle initial de certains styles et corrompre ainsi leurs traditions. 1.2. Traditions stylistiques Le concept de style a toujours été sujet de débat, car la musique est en constante évolution et l’idée ou l’intention derrière celle-ci va souvent être portée à se transformer selon certains contextes précis (issue de la discussion durant l’émission Médium large, 2019). Dans certains cas, les amateurs et artistes vont être partagés relativement à la valeur que l’on doit attribuer à une œuvre musicale en évaluant des critères qui auraient été définis à l’origine de la création du style. En effet, que ce soit d’un 5 point de vue sociopolitique, culturel ou démographique, on va souvent associer la musique à des éléments spécifiques fonctionnels, instituant ainsi une forme de tradition. Par conséquent, si on se base sur ce concept plutôt puriste de catégorisation, on remarque que la musique populaire actuelle diverge des caractéristiques fondatrices des styles musicaux. Ainsi, la tradition de certains styles va être sujette à une appropriation et va ainsi différer du rôle original qui pouvait leur être attribué. Tout d’abord, il faut comprendre quelles sont les bases et l’origine du style pour être capable de bien catégoriser son répertoire. Prenons par exemple le hip-hop, style musical originaire du Bronx dans les années 70. Selon Maryse Souchard, le hip-hop est un mouvement culturel qui rassemble danse, graffitis, tendance vestimentaire et musique. Elle explique que le mot hip « est dérivé de hep qui signifie en argot des rues “être cool” » et que le mot hop viens de « to hop, qui veut dire danser et dans l’expression hip-hop, souligner la uploads/s3/autonomie-artistique-corrige.pdf

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