Une histoire du Ballet Service éducatif B.P 41 408 - 31 014 Toulouse Valérie Ma
Une histoire du Ballet Service éducatif B.P 41 408 - 31 014 Toulouse Valérie Mazarguil 05 61 22 31 32 Valerie.mazarguil@mairie-toulouse.fr Théâtre du Capitole Directeur Nicolas Joël Administrateur général Robert Gouazé Théâtre du Capitole – p. 2 Sommaire Chapitre 1 – p 3 Une histoire du Ballet. Chapitre 2 – p 7 Les Ballets Russes. Chapitre 3 – p 12 Repères chronologiques. Chapitre 4 – p 14 Des styles et des techniques. Théâtre du Capitole – p. 3 1 / Une histoire du Ballet... Profane ou sacrée, la danse intervient dans toutes les civilisations. Avec un bonheur inégal, un degré de raffinement variable, elle offre à l’homme un mode d’expression tout à la fois elliptique et direct. Là où finit le monde du verbe commence celui du geste, la danse. Dans sa spontanéité initiale, celle-ci passe bientôt à l’organisation plus ou moins subtile de l’espace. A l’improvisation incontrôlée succède un certain ordre, un choix, une préférence. Comme la Grèce, l’Egypte, l’Orient et l’Afrique, possèdent leurs propres systèmes. Il n’est point lieu ici d’examiner ces formes liées chacune à une culture, mais simplement de situer au cœur de ces conceptions diverses, l’art du ballet tel qu’il a été peu à peu élaboré en Italie et en France avant de rayonner rapidement à travers l’Europe, puis le monde entier. • • • • LOUIS XIV – 1661, Fondation de l’Académie Royale de Musique et de Danse. Redoutant l’inexpérience de ses courtisans et afin de protéger les professionnels, création de la première grande école. Les danseurs montent sur scène. Les costumes sont fabriqués avec des tissus très chargés et coûteux. Ils épousent les lignes du corps et dégagent la jambe. Le Ballet étant une comédie muette, l’habit aide à reconnaître le personnage dès son entrée sur scène. La Comédie-Ballet. Molière a l’idée de caler durant les entractes des intermèdes dansés qui finissent par ne faire qu’un avec la comédie. A la demande du Roi, cette formule remportant un vif succès, Molière, Beauchamps et Lully, créent « Les fâcheux », le premier ballet. Charles-Louis BEAUCHAMPS – Danseur mais codificateur de la danse et surtout créateur de l’en dehors. Dissimulation de l’effort et affirmation de l’élévation. Création du vocabulaire. Les danseuses ont droit de citer à l’Académie Royale; Elles sont encombrées par leurs robes et de ce fait, leur technique est plus simple. Elles négligent de travailler leur en dehors. 11 Janvier 1713, Création du premier Conservatoire. Formation d’élèves à la danse noble fondée sur la primauté de l’harmonie et de la grâce. Ainsi le danseur doit-il échapper aux contraintes terrestres. Masqué, empanaché, richement paré, il règne sur ce monde féerique. • • • • Les stars de la danse Marie-Anne CUPIS de CAMARGO (Vive, rapide, son style est fondé sur les mouvements rapides, la prouesse, le brio et la gaieté. Elle raccourci sa jupe et bat l’entrechat quatre. Elle est la gigoteuse.) Marie SALLE Elle cultive la grâce et l’expression. Elle abandonne les paniers et les boucles traditionnelles. Elle se produit sur scène vêtue d’une simple tunique de mousseline, les cheveux lâchés. Elle crée l’acte des Fleurs dans « les Indes Galantes » de Jean-Philippe Rameau. Elle est célèbre par la pureté de son art et préfigure 100 ans plus tôt, les stars du romantisme, Fanny ESSLER et Marie TAGLIONI. Théâtre du Capitole – p. 4 • • • • LE BALET D’ACTION – 1697 Au milieu du 18° siècle, la technique de la danse de cesse d’évoluer. Un genre nouveau voit le jour avec un accent sur l’unité de la conception et donc du chorégraphe. Le ballet oscille entre deux pôles: narration chorégraphique et géométrie plastique. Les théoriciens voient en le Ballet une poésie muette et une peinture parlante. P. Ménestrier considère le ballet comme un art imitatif, qui représente par le mouvement, les actions, les affections et les mœurs des hommes « C’est par l’expression que les Ballets se distinguent des autres danses qui ne sont que de simples portements de corps ajustez à la cadence et au son des instruments. Aussi déplore-t-on que les danseurs aiment mieux faire de deux pas que de s’assujettir à exprimer des sentiments et situations. Jean Georges NOVERRE (1727/1810) 1749, il est maître de Ballet à l’Opéra- comique et monte certaines œuvres qui font de lui un grand chorégraphe. Un séjour en Angleterre écourté l’amène a être considéré comme « le Shakespeare de la danse » et à affirmer les grandes lignes de sa réforme:Dramatisation de la danse, simplicité et justesse des costumes, variété dans l’utilisation du corps de ballet, respect de la vraisemblance théâtrale. 1758, il est engagé à ‘Opéra de Lyon comme maître de Ballet et en 1760, publie la première édition de ses Lettres dédiées au Duc Charles-Eugène de Wurtemberg. Ce fastueux mécène l’invite à illustrer ses idées à Stuttgart en mettant à sa disposition un corps de ballet de 100 danseurs. Jean DAUBERVAL (1742 /1806) Elève de Noverre, doté de goût et d’intelligence, il épaissit rapidement et doit renoncer au genre noble. Il excelle dans les pas de deux allègres. Il quitte l’Opéra en 1783 de part son inimitié avec le successeur de Noverre, Maximilien GARDEL. Avec Melle Théodore, son épouse, il se rend à Bordeaux et devient le maître de Ballet jusqu’en 1791. On lui doit notamment « La Fille mal Gardée » (1789), « Télémaque » et « Page inconstant » d’après Beaumarchais. On peut le considérer comme l’inventeur de la « comédie-ballet » au sens moderne du terme. • • • • LE BALLET ROMANTIQUE. L’inspiration ardente qui sous le nom romantisme devait bouleverser le monde artistique, a donné naissance à une nouvelle conception du ballet. Depuis le 16°s. la technique a évolué sans qu’il y est rupture avec l’originalité du ballet romantique. L’esthétique se transforme et cherche à exprimer des états d’âmes et les rêves contemporains. Le ballet ne sera plus désormais le régal des sens qui charmait les sujets de louis XV et Napoléon; il délaisse également la grandeur dramatique chère à Noverre et devient, selon Goethe; « la réalisation de l’imaginaire ». Symbole de cette évasion immatérielle, la danseuse ne touchera plus terre; elle volera. Elle rejette la chaussure à talon de la Camargo pour une sandale souple puis le chausson. Peu à peu elle s’exerce à s’élever de la demi-pointe vers la pointe. Carlo BLASIS (1795 – 1878) Formé à l’école de Gardel, il comprend très vite le parti à tirer de cet apport et développe des mouvements tels que l’attitude et l’arabesque. La virtuosité devient chose facile. Vestris ne s’y serait pas lancé. Remarquable professeur, il formera la plupart des grandes ballerines du 19°s. Le costume se transforme. La danseuse renonce à la tunique Néo-grecque, elle porte un corsage terminé en pointe et chastement décolleté, une corolle de mousseline vaporeuse en guise de jupe. Pâle, éthérée, elle traduit la nostalgie de l’âme égarée dans un monde de réalités brutales. Théâtre du Capitole – p. 5 • • • • Que se passe t il dans le monde? (Ruy Blas de Victor HUGO – Le lys dans la vallée de BALZAC – Robert le diable de MEYERBEER – La sylphide, 1832 à l’Opéra avec Marie Taglioni) La sylphide; dualisme entre le monde réel, de la vanité des apparences et irréel (1er acte) et celui du rêve au 2°. Le pas de quatre de PUGNI 1845 Marie TAGLIONI, Française (1804/1884) – douce et tendre Fanny ESSLER, Allemande (1810/1884) – Rapide et vive Carlotta GRISI, Italienne (1819/1899) – Légère et jeune Fanny CERRITO, Italienne (1817/1909) – Souple et charmeuse En France, Giselle, 1841(Théophile GAUTIER, Adolph ADAM et Carlotta GRISI) En Angleterre, la danse n’a pas encore d’encrage et n’y trouvera d’amarres qu’à partir des ballet Féeries, au début du 19°. Au Danemark, un Lyonnais, Auguste BOURNONVILLE (1805/1879), donnera de solides bases à la danse et un grand répertoire basé sur la technique et la pantomime. En Italie, à l’identique de la France, le ballet suit une évolution rapide grâce à un Français, Louis HENRY (1784/1836) La connotation grivoise de la danseuse tient au spectacle des petits théâtres et du cancan. Le costume de scène et de répétition peint par Degas montre bien que la danseuse classique n’est pas plus dénudée que ces collègues de cancan. • • • • 1860, fin du Romantisme • • • • 1870, La guerre, fermeture de l’Opéra. • • • • Le 25 mai 1870, création par Saint-Léon de COPPELIA à l’Opéra Comique. Le Palais Garnier se construit où le chant supplantera la Danse. • • • • Le naturalisme s’annonce et le ballet devient un divertissement • • • • La danse passionne les abonnés qui y voient un prétexte aux formes féminines. Théâtre du Capitole – p. 6 • LE BALLET EN RUSSIE. A l’instigation d’un Français Jean-Baptiste LANDE, maître de ballet, création de la première école le 4 mai 1738, sous Catherine II. Le Français Charles DIDELOT, né à Stockholm et formé par Dauberval et Vestris, rencontre Noverre à Londres. Tour à tour attaché à l’Opéra de Paris uploads/s3/ pdf-histoire-du-ballet.pdf
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- Publié le Mar 25, 2022
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