Fiche de préparation à l’épreuve d’écoute comparée du baccalauréat musique opti
Fiche de préparation à l’épreuve d’écoute comparée du baccalauréat musique option facultative Cette fiche propose une liste non exhaustive des critères/paramètres à analyser lors de l’épreuve d’écoute comparée imposée au baccalauréat musique option facultative. Il permettra au candidat/à la candidate d’acquérir une méthodologie claire et simple afin d’obtenir, le jour de l’épreuve, des réflexes d’écoute qui lui permettront d’aborder votre commentaire avec des arguments musicaux et techniques importants. Quelques recommandations cependant : Cette fiche n’est qu’une proposition et non un modèle à suivre absolument : tous les critères listés sont suivis de points de suspension, ce qui signifie que les listes proposées sont à compléter selon les œuvres, les cours, la culture personnelle, etc. Comme il est interdit de passer l’épreuve d’écoute comparée du baccalauréat muni de documents personnels, le/la candidat-e ne pourra pas utiliser cette fiche directement durant l’épreuve (sur un exemplaire imprimé à l’avance par exemple). Nous tenons à le rappeler, il s’agit surtout pour le/la candidat-e d’acquérir des réflexes d’analyses durant l’année scolaire, lors de ses entraînements personnels. Le jour de l’épreuve, rien ne l’empêche cependant de réécrire ce tableau de mémoire sur les feuilles de brouillon que lui donnera le jury. Il n’est pas obligatoire de remplir toutes les cases pour chaque extrait : les connaissances sur l’œuvre au programme, l’écoute et la capacité d’analyse devront déterminer quels sont les critères les plus importants à comparer, ceux qui semblent les plus pertinents et les plus flagrants. Ce tableau ne doit pas être compris comme le résultat final de l’analyse, mais comme la base d’un commentaire que le/la candidat-e construira ensuite : les éléments qu’il/elle aura notés dans ce tableau serviront surtout à illustrer l’exposé oral. En effet, les remarques des jurys du baccalauréat notent trop souvent l’absence de plan construit dans cet exposé, le/la candidat-e ne présentant qu’un catalogue de similitudes et de différences sans jamais les structurer, les analyser. A la suite du tableau se trouve un glossaire des termes musicaux techniques suggérés dans la fiche, certains termes pouvant porter à confusion. On trouvera enfin un exemple de travail possible sur Atom Heart Mother des Pink Floyd Ŕ œuvre au programme de 2011/2012 Ŕ en comparaison avec un extrait de Impossible Soul de Sufjan Stevens. La première fiche sera complétée uniquement pour l’extrait au programme, ce qui permettra au/à la candidat-e de s’entraîner. La deuxième fiche présentera une liste exhaustive des éléments musicaux repérables et comparables à la première œuvre, suivi d’une proposition de plan pour l’exposé final. Ainsi nous conseillons d’écouter plusieurs fois l’extrait d’Atom Heart Mother en lisant attentivement le premier tableau (l’œuvre étant censée être connue du/de la candidat-e), et d’écouter l’extrait n°2 seulement deux ou trois fois, dans les conditions de l’épreuve, et ce sans lire le dernier tableau, dans le but de s’entrainer. Attention : la deuxième fiche est un corrigé qui présente donc tout ce qui est possible de dire sur l’extrait 2, mais non ce qui est possible de noter pour un-e candidat-e en deux/trois écoutes lors de l’épreuve. Chaque candidat-e pouvant entendre des choses différentes, il nous faut ici relever toutes les possibilités d’analyse. Cela ne veut donc pas dire que vous devez avoir tout relevé en deux/trois écoutes, loin de là. L’important est d’avoir assez d’éléments d’analyse pertinents pour permettre de construire un exposé clair, efficace et argumenté sur les éléments les plus évidents de la comparaison. CRITÈRES ÉLÉMENTS D’ANALYSE ŒUVRE 1 ŒUVRE 2 IMPRESSIONS PREMIÈRES Caractéristique(s) musicale(s) dominante(s) FORMATION TIMBRE Formation instrumentale/vocale : Petite ou grande formation, familles d’instruments, soliste(s), registres, tessitures, dispositif électronique… Techniques particulières : modes de jeu, virtuosité, traitement numérique du son… GENRE Opéra, symphonie, concerto, ballet, chanson, standard de jazz, musique de chambre… TEMPS Pulsation (présence/absence) Tempo (rupture ou continuité) Mesure (binaire, ternaire, irrégulière…) Rythmes caractéristiques (ostinato, rythmes de danse, accentuations…) DYNAMIQUE Nuances (évolution, contrastes, accentuations…) LANGAGE Ecriture : verticale, horizontale, monodique, polyphonique… Echelles (tonal, modal, atonal ou autre…) STRUCTURE Matériau thématique (thème-motif-cellule) à caractériser (mélodique, rythmique, harmonique…) Plan avec lettres (A, B, A’...) et/ou symboles (barre de reprise...) VOIX/TEXTE/ MUSIQUE Langue(s) Traitement du texte : -syllabique, mélismatique (intelligibilité du texte). -procédés particuliers pour illustrer le texte (figuralismes) Profil mélodique (ambitus, intervalles conjoints/disjoints...) REPÈRES CULTURELS Contexte : époque, pays, style, lieu de diffusion Répertoire : savant/populaire, fonction/ circonstances, profane/religieux, oral/écrit… SYNTHESE : RESSEMBLANCES/ DIFFÉRENCES ÉLARGISSEMENT Ressemblances : Différences : Lien avec une des quatre problématiques (L’œuvre et son organisation/L’œuvre et ses pratiques/L’œuvre et son histoire/La musique et les autres arts) : Glossaire Ambitus : ensemble des notes jouées/chantées par un-e instrument/voix durant un morceau donné. Ne pas confondre avec registre ou tessiture. Circonstance (Musique de) : morceau composé dans le cadre d’une cérémonie ou célébration, qu’elle soit religieuse ou profane. Ex : chant de noël, requiem, mariage, arrivée du roi, ouverture des JO, etc. Voir aussi « Fonction/Musique Fonctionnelle ». Dynamique : définit le volume sonore. Il s’exprime scientifiquement en dB (décibels) et musicalement par les nuances héritées des XVII°/XVIII° comme piano, forte, crescendo, fortissimo… Dans un ensemble, la dynamique est aussi fonction du nombre d’instruments/voix présents : un orchestre de 150 musiciens jouant forte n’aura pas la même dynamique qu’un quatuor à cordes jouant tout aussi forte. Ainsi, un crescendo orchestral peut se construire par l’ajout progressif de musiciens sans changer les nuances de chacun. Figuralisme : définit le fait d’imiter musicalement (par la mélodie, les rythmes, l’écriture, les dynamiques…) le sens d’un texte, qu’il soit chanté ou sous-entendu. Ex : la mélodie qui descend sur le mot « larmes » ou « pleurer » pour imiter le mouvement des larmes, ou la technique de l’écho cher à la musique Baroque. Le figuralisme est à rapprocher du mickey mousing développé dans les dessins animés américains et généralisé à la musique de film et où l’orchestration imite scrupuleusement le mouvement filmé à l’écran (exemple : http://www.youtube.com/watch?v=ELEPSzegT9w ). Fonction/musique fonctionnelle : définit un morceau écrit pour un support/média/forme artistique différent de la musique (Exemples : film, publicité, théâtre, bruitage, ballet…) et donc soumis à ce support dans sa structure et sa conception. Voir aussi « Circonstance (Musique de) ». Formation : il s’agit de décrire quels sont les musiciens (instrumentistes/chanteurs) présents dans l’interprétation. Attention à ne pas oublier tous les instruments électriques/électroniques que l’on peut parfois trouver dans la musique à partir du XX° siècle. Mélisme/ (adj. Mélismatique) : définit le fait de chanter une seule syllabe sur un groupe de notes plus ou moins rapides sur une courte durée (quelques pulsations seulement), la vocalise étant un mélisme plus long. Horizontale (écriture) : se dit d’une composition dont l’arrangement/l’orchestration privilégie la superposition de lignes mélodiques à l’harmonie. Dans l’écriture horizontale, chaque instrument/voix peut se considérer comme une mélodie à part entière. Exemples d’écritures horizontales : fugue, canon, contrechant… S’oppose à l’écriture verticale. Mode de jeux : détermine les différents types d’attaques, de phrasés ou de techniques instrumentales/vocales particulières mis en œuvre durant l’interprétation du morceau. Ex : legato, staccato, accent, louré, glissando… pizzicato (cordes), bend, slide (guitare), falsetto, sotto voce (voix), sourdines (cordes et cuivres), effets électroniques comme la wah-wah, la reverb, etc. Monodique (écriture) : définit une écriture qui privilégie une mélodie, le reste de la formation n’étant qu’un accompagnement au service de cette mélodie. Se différencie de l’écriture polyphonique. Ostinato : définit un rythme qui se répète de façon stricte et continue durant une section significative de l’extrait (un rythme répété deux/trois fois de constitue pas un ostinato). Polyphonique (écriture) : définit une écriture qui met en œuvre une superposition de plusieurs lignes mélodiques (cf. écriture horizontale) sans forcément donner la prééminence à une seule ligne. Se différencie de l’écriture monodique. Pulsation : battement régulier qui détermine la présence d’un tempo : plus la pulsation est brève, plus le tempo est rapide, et vice versa. Registre : c’est la zone de la tessiture instrumentale/vocale est utilisée (grave/medium/aigu, voix de poitrine/de tête, chalumeau/clairon/suraigu à la clarinette, etc.). Ne pas confondre avec ambitus ou tessiture. Tempo : vitesse d’un morceau définissable par la perception d’une pulsation plus ou moins rapide. Le tempo peut s’évaluer précisément par l’indication métronomique (nombre de pulsation par minute, bpm dans les musiques actuelles) ou de façon plus vague par des termes comme allegro, lento, adagio, moderato, etc. Ne pas confondre tempo avec rythme, qui définit la relation de proportions entre les différentes notes (ronde, noire, croche, pointée ou non, etc.). Tessiture : il s’agit de l’ensemble des notes jouables sur un instrument, indépendamment du morceau écouté. Pour les voix, cela correspond à la typologie (basse, baryton, ténor, alto, soprano, contralto, contre-ténor…). Ne pas confondre avec ambitus ou registre. Verticale (écriture) : se dit d’une composition dont l’arrangement/l’orchestration privilégie l’harmonie à la superposition de lignes mélodiques. Dans l’écriture verticale, c’est la fusion des instruments/voix dans une trame harmonique globale qui sera l’élément le plus important. S’oppose à l’écriture horizontale. Virtuosité : détermine le degré de difficulté technique instrumentale/vocale d’un morceau. Exemple de sujet. Œuvre n°1 (au uploads/s3/ tableau-decoute-comparee-v5 1 .pdf
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- Publié le Apv 03, 2022
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