Quelques termes de la stylistisque et de la rhétorique. Allégorie n.f. Figurati
Quelques termes de la stylistisque et de la rhétorique. Allégorie n.f. Figuration d’une abstraction (exemples: l’Amour, la Mort) par une image, un tableau, souvent par un être vivant. Allitération n.f. Répétition d'une consonne ou d'un groupe de consonnes dans une phrase, un vers: « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » (J. Racine, Andromaque). Anacoluthe n.f. Rupture dans la construction d'une phrase: Le nez de Cléopâtre, s'il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé (B. Pascal). Anadiplose n.f . Procédé par lequel le dernier mot d'une proposition ou expression est utilisé comme premier mot de la deuxième proposition, et ainsi de suite, selon le schéma : ----A, A----B, B----C, etc.: Mourir pour des idées, l'idée est excellente (G. Brassens). Anaphore n. f. Répétition d'un mot ou d'un groupe de mots au début de plusieurs phrases successives, pour insister sur une idée, produire un effet de symétrie. Analepse n.f. Retour sur des événements antérieurs au moment de la narration. Antanaclase n.f. Reprise d’un même mot avec un sens différent: «Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. » (Blaise Pascal). Antéposition n.f. Position d'un élément avant un autre. Antithèse n.f. Figure de style qui consiste à rapprocher dans une phrase ou un paragraphe deux mots qui ont des sens opposés. Cette association à distance permet de jouer sur les contrastes et met en valeur deux idées contradictoires. Antonomase n.f. Emploi d'un nom commun ou d'une périphrase à la place d'un nom propre ou inversement. Le père de la tragédie française pour Corneille. Apostrophe n.f. Figure de style par laquelle on s'adresse directement aux personnes ou aux choses personnifiées. « Ô cendres d'un époux ! ô Troyens ! ô mon père » (Racine). Assonance n.f Répétition d'un son voyelle dans la syllabe tonique de mots qui se succèdent : « Des sanglots longs Des violons De l’automne Blessent mon cœur D’une langueur Monotone » (Verlaine). Asyndète n.f. Suppression des mots de liaison entre les termes d'une même phrase ou de plusieurs phrases (conjonctions de coordination, adverbes) qui donne au discours plus de vigueur: Femmes, enfants, parents, il a tout sur les bras. Calembour n.m. Jeu de mots fondé sur une similitude de sons recouvrant une différence de sens. Catachrèse n.f. Figure de style qui consiste à étendre la signification d'un mot au delà de son sens propre, sit aussi d’une métaphore passée dans la langue courante: à cheval sur un mur, les bras d'un fauteuil. Chiasme [kjasm] n.m. Figure de style disposant en ordre inverse les mots de deux propositions qui s'opposent: Il était très riche en défauts, en qualités très pauvre. Chute n.f. Chute d'une période : la fin, le dernier membre d'une période : « Alors, ô ma beauté! dites à la vermine Qui vous mangera de baisers, Que j’ai gardé la forme et l’essence divine De mes amours décomposés »! (Baudelaire, « Une Charogne »). Comparaison n.f. Figure de style qui consiste à établir explicitement un rapport de ressemblance entre deux réalités. Contrairement à la métaphore, qui détourne un terme de son sens habituel, parfois même en le substituant à un autre, la comparaison met toujours en présence deux termes, qui gardent chacun son propre sens. Digression n.f. Digression désigne couramment un développement oral ou écrit qui s’écarte du thème principal. Ec(k)phrasis n.f. Description littéraire d’une œuvre d’art, figure qui consiste à mettre sous les yeux du lecteur une description rappelant un autre art que la littérature (peinture, sculpture, musique, etc). Ellipse n.f. Procédé syntaxique ou stylistique consistant à omettre un ou plusieurs mots à l'intérieur d'une phrase, leur absence ne nuisant ni à la compréhension ni à la syntaxe: Pierre mange des cerises, Paul des fraises. Euphémisme n.m. Figure très connue qui consiste à remplacer une expression littérale (idée désagréable, triste) par une forme atténuée, adoucie. Exemple canonique: «Il a vécu» pour «Il est mort». Exorde n.m.(вступление) Première partie d'un discours. Par extension, entrée en matière. Epiphore n.f. Répétition d'un même mot à la fin de plusieurs propositions qui se suivent pour obtenir un effet de renforcement ou de symétrie. La focalisation zéro: C’est lorsque le narrateur connaît tout de l’histoire racontée, оn parle aussi de «narrateur omniscient»; la f. еxterne: с’est lorsque le narrateur ne rapporte que les apparences extérieures de l’histoire; la f. interne: с’est lorsque le narrateur est (ou choisit) un des personnages et raconte tout ce que voit, tout ce que sait et tout ce que pense ce personnage. Gradation n.f. Figure de style consistant en une succession d'expressions allant par progression croissante ou décroissante. Hyperbate n.f. (гипéрбатон) Figure de style consistant à intervertir l'ordre habituel des mots: Le long d'un clair ruisseau buvait une colombe (La Fontaine). Hyperbole n.f. Figure de style consistant à employer des expressions exagérées pour frapper l'esprit: Verser des torrents de larmes. Hypotypose n.f. Figure qui se fonde sur l’animation d’une description et qui est destinée généralement à faire voir au lecteur quelque chose. L’hypotypose permet de se représenter une scène ou un objet. Image n.f. Terme générique désignant les comparaisons et les métaphores. Inversion n.f. Modification de l'ordre habituel des mots, désigne surtout l'échange des positions entre verbe et sujet quand il n'est pas obligé (V. hyperbate): « Contre nous, de la tyrannie, L'étendard sanglant est levé » (La Marseillaise). Ironie n.f. Figure de style par laquelle on dit le contraire de ce qu'on veut faire comprendre : Tu es vraiment fort ! Litote n.f. Figure de style consistant à dire moins pour faire comprendre plus. Chimène à Rodrigue dans Le Cid :Va, je ne te hais point (Corneille). Métaphore n.f. Figure de style qui consiste à donner à un mot un sens que l'on ne lui attribue que par une analogie implicite: Le printemps de la vie – pour parler de la jeunesse. Métonymie n.f. Figure de style dans laquelle un concept est dénommé au moyen d'un terme désignant un autre concept, lequel entretient avec le premier une relation d'équivalence ou de contiguïté (la cause pour l'effet, la partie pour le tout, le contenant pour le contenu, etc.): La salle applaudit pour les spectateurs. Onomatopée n.f. Mot qui évoque le son produit par l'être ou la chose qu'il désigne: Coucou. Oxymoron ou oxymore n. m. Alliance de deux mots de sens incompatibles: Cette obscure clarté (Corneille). Parallélisme n.m. Figure de style qui consiste en une succession de constructions syntaxiques identiques ou semblables. Paradoxe n.m. Formulation d'une pensée qui paraît illogique ou contraire aux données de l'expérience ou immorale, et qui pourtant contient une vérité piquante et éclairante: Le soupir d'une jolie fille s'entend plus loin que le rugissement d'un lion (Proverbe arabe). Parataxe n.f. Absence de subordination entre les propositions. Paronomase n.f. Figure qui assemble des paronymes (paronyme: mot offrant une ressemblance de forme et de prononciation avec un autre): Qui se ressemble s'assemble. Qui terre a guerre a. Période n.f. Phrase composée de plusieurs propositions se succédant harmonieusement et dont la réunion forme un sens complet. Périphrase n.f. Figure consistant à dire en plusieurs mots ce qu'on pourrait dire en un seul: L'astre du jour pour le Soleil. Personnification n.f. Figure de style qui consiste à prêter des sentiments, des traits ou des comportements humains à une chose inanimée, à une abstraction ou à un animal. Polysémie n.f. Propriété d'un terme qui présente plusieurs sens. Prétérition n.f. (умолчание) Figure qui consiste à dire quelque chose en déclarant qu'on se gardera de la dire: Inutile de vous dire que... Je n'ai pas besoin de vous présenter monsieur Untel. Prolepse n.f. (пролепсис) Figure de rhétorique consistant à prévoir une objection et à la réfuter par avance. Prosopopée n.f. Figure qui consiste à faire parler un mort, un animal, une chose personnifiée. Répétition, n.f. Figure de style qui consiste à employer plusieurs fois soit le même terme, soit le même tour pour mettre en relief une idée, un sentiment. Réticence n. f. (недоговаривание) Figure consistant à interrompre sa phrase, en laissant entendre ce qui n'est pas dit. Syllepse n.f.: s. grammaticale: substitution de l'accord logique à l'accord grammatical: On est tombés d'accord. s. de sens: un même mot est employé à la fois dans les deux sens : propre et figuré (v. zeugme): « Je percerai le cœur que je n’ai pu toucher » (Racine, « Andromaque »). Symbole n.m. Représentation littérale, numérale, pictographique ou autre d'une notion ; élément textuel dont la signification concrète est liée par une correspondance analogique à une signification abstraite qu'il évoque ou représente. Suspension n.f. Figure consistant à tenir l'auditeur en suspens. Synecdoque n.f. Figure consistant à prendre la partie pour le tout, la matière pour l'objet, le contenant pour le contenu, etc. et inversement: un toit pour une maison, une fourrure pour un manteau de fourrure, boire un verre. Zeugma ou zeugme n.m. Un terme concret et un terme abstrait sont compléments d'un même mot: Tout jeune Napoléon était très maigre et officier d'artillerie plus tard il devint empereur alors il prit du ventre et beaucoup de pays (J. uploads/s3/ terminy-teksty-1-8.pdf
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- Publié le Dec 26, 2022
- Catégorie Creative Arts / Ar...
- Langue French
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