CAHIERS DU CINÉMA N° 4 . REVUE DU CINÉMA ET DU TÉLÉCINÉMA . JUILLET-AOUT 1951 J
CAHIERS DU CINÉMA N° 4 . REVUE DU CINÉMA ET DU TÉLÉCINÉMA . JUILLET-AOUT 1951 Joan Fontaine et Joseph Cotten sont, avec Françoise Rosay, les vedettes du film de William Dieterlé : LES AMANTS DE CAPRI (Sepfember Affair), qui sera présenté prochainement en exclusivité à Paris. (Ho/ Wa//îs-Paramounf) FETES GARANTES, d'après l'œuvre de WATTEAU. Réalisation de Jean AUREL. ■ Commentaire d e , Georges RIBEMONT- DESSA IG NES dit par G é ra rd PHILIPE. CŒUR D'AMOUR ÉPRIS, d'après le Livre du ROI RENÉ. Réalisation de Jean AUREL; Commentaire de André CHAMSON dit par Maria CASARÈ5. ' L'AFFAIRE MANET, le scandale de L'Olympia et l'œuvre d'É douard M A N E T. R éalisation de Jean AUREL. Commentaire d'Emmanuel BERL dit par François PÉRIER. ★ EN COURS DE TOURNAGE - /MAGES POUR DEBUSSy. Un essai de contre-point visuel associant le rythme des images à celui de la musique, tenté par Jean MITRY sur les œuvres de DEBUSSY, essai poursuivant la voie ouverte par PACIFIC 231. Suivront sur ce même sujet : REVER/E, d'après Claude DEBUSSY; NOCTURNE, d ’après CHOPIN, réalisés également par Jean MITRY. LES DÉSASTRES DE LA GUERRE. D'après les eaux-fortes de GOYA, réalisé par Pierre KAST. Texte et musique de Jean GRÉMILLON. LA DAME A IA L/CORNE. Réalisé par Jean AUREL d'après les tapisseries de la chosse à la Licorne et de la Dame à la Licorne. LE RIDEAU CRAMO/S/, Réalisé par Alexandre ASTRUC. Une nouvelle cinémato graphique d'après le chef d'œuvre de Barbey D'AUREVILLY. ★ ARGOS FILMS, 72, Champs-Élysées BALzac 02-57 Producteur associé : LES FILMS DE L'ARC, 11 bis, rue Balzac Une très belle image de RIO GRANDE, le dernier film de John Ford, dont John Wayne et Maureen O'Hara sont les prin cipaux interprètes. (Repubüc-Pidurçs • Les Films Fernand Rivets) C A H I E R S DU C I N É M A R E V U E M E N S U E L L E OU C I N É M A ET D U T Ê L É C I N É MA 146 CHAMPS-ELYSÉES PARIS [8’) - ÉLYSÉES 05-38 RÉDACTEURS EN CHEF : LO DUCA, J. DONIOL-VALCROZE ET A. BAZIN DIRECTEUR-GÉRANT L. KEIGEL TO M E I N ' 4 JU ILLET-A O U T 1 9 5 1 SOMMAIRE Le nouveau cinéma allemand : Chris M a r k e r..................... Siegfried ef les Argousini................................ Jacques de Ricaumont . tes débuts du nouveau cinéma allemand. Jacques N obécourt.. L'industrie du cinéma a//em ancf................. Nino Frank, André Bazin, J e a n P i e r r e V i v e t , A le x a n d r e A s tru c , Lo Duca, Jacques Doniol- . Valcroze, Pierre Kast .. Herman G. Weinbsrg .. Jacques B. Brunius .. .. François Cholais............... LES FILMS : Lo Duca...................... .. .. Jacques Doniol-Valcroze André Bazin ..................... Michel Mayoux Jean Quéval .. 4 12 17 25 Le pour ef le contre ............................................ Lettre de New York .............................................. ..... 32 Lettre de L o n d re s .......................................................... 36 Leffre de Berlin.................................................................39 * * + Autour de MaefemoiseJ/e J u / /e .................................41 La geste du siècle (L a chute de B e rlin )........................ 43 Néo-réaJ/sme, Opéra ef Propagande (Christ interdit!....................................... :................... 46 Et mourir jN aples millionnaire) . . .........................................51 L'cei/f cPcmfruche ou du cacatoès ? ILo rossignol de l'empereur de. Chine) , » . . 5 2 Roberf J. F la h e r ty ......................................................... 53 Les photographies qui illustrent ce numéro sont dues à l'obligeance de : Discina, Terra FiJm, D.ÉFA, Jeannte Films, Columbia, Paramount, Vie Productions, J. Arthur Rank O rganisation, Procinex, Sovexport, Omnium IrrternotfDnaï du Film, Mlnerva. PRIX DU NUMÉRO : 2 0 0 FR. Abonnements 6 numéros * France, Colonies : 1,000 francs * Étranger : 1.200 franc* Adresser lettres, chèques ou mandats aux " Cahiers du Cinéma “ 146 Champi-Élysées, Paris (8*J - Chèques Postaux j 7890-76 PARIS AUX ABONNÉS j Ce numéro, JUILLET-AOUT, ne compte pas pour un numéro double* Nos abonnés recevront intégralement le nombre de numéros souscrits. Au sommaire de; prochains numéros : . Des articles d’Àudiberti, Pierre Bost, René Clément, Lotte Eisner, Roger Leenhardt, Jacques Manuel, Claude Mauriac, Marcello Pagliero, Robert Pilati, Claude Roy, Maurice Scherer, Nicole Vedrès, Cesare Zavattini. Les articles n'engagent que leurs auteurs - Les manuscrits sont rendus. T«vs droits riie rris ■ Copyright by LES ÉDITIONS DE L'ÉTOILE» 25 Boulevard Eonnt-HouweUe, PARIS (J*) - R. C . 5«în« 362-525 I Notre ccm irluri ; Anita Bjork (bas FR O KEN JUUE dt Alf S[âbtrg ou le cinéma allemand dans les chaînes p a r CHRIS MARKEIÎ Dans Ja compétition générale des films, la critique cinématographique n ’intervient guère qu’au stade du huiticme-de-tinale. Les éliminatoires lui échappent. Il serait malaisé de définir ce premier crible où les mystères de la distribution, de la curiosité, de la sympathie, de la renommée et de l’anecdote décident du départ d ’un film, d ’un auteur ou d ’une école, mais il est cerlain que lorsqu’il se flalle de choisir, le critique a généralement affaire à une matière qui est déjà le résultat d’un choix. Il découvre ce Ci-dessus : Siegfried dans Les Ntcbehoxgcn F ritz IVansr (1933-24). 4 SIEGFRIED ET LES ARGOUSINS qu’on veut bien lui laisser découvrir, au hasard des sorties et des festivals, il fait son miel critique dans un moule à demi durci, dont il peut seulement modifier les contours, et ses coups de tète ne sont que des coups de pouce. Grâce à un foudroyant départ, dû pour une bonne part à l’ignorance où l’on était de son histoire réelle, le cinéma italien a brillamment passé l ’écrit et les examinateurs lui sont acquis d’avance. En raison de son mauvais départ, dû presque uniquement aux circonstances, le cinéma alle mand continue de passer inaperçu. En 1951, le cinéma italien, môme lorsqu’il se présente sous les espèces au moins mineures d ’un Zampa, esl assuré de sa distribution, de sa critique, d’une certaine qualité d ’accueil et d’attention, tandis que le travail d ’honmies de cinéma de premier plan comme Staudte et Kautner est systématiquement ignoré. Celte indifférence peut être en partie l’effet de l’insatisfaction où nous laissent beaucoup de films allemands — elle peut aussi en être la cause. Le triomphe du néo-réalisme italien doit tout de même quelque chose aux encouragements qui l’ont salué. L ’attitude de l’étranger a permis dans une certaine mesure d ’imposer Rossellini et de Sica à un pays qui n ’avait que trop tendance à renouer avec Cabiria et Scipion l'Africain, Mais si après avoir donné à l’Allemagne, en 1947, son Paisa avec In Jenen Tagen, Helmut Kautner ne s’est plus consacré qu’à des amnsett.es, il est permis d’en rendre responsables ceux qui, en Allemagne et ailleurs, n ’ont pas su voir. Le cinéma allemand est dans les chaînes. Cette conspiration du silence n ’est pas le seul mal dont il souffre. Il partage les maux du cinéma mon dial : censure, crise du sujet (ceci étant, pour beaucoup la conséquence de cela) et s'en adjoint d'autres plus personnels : confusion des valeurs, héritage expressionniste, inculture du public, absence presque totale d’une critique cinématographique avertie et indépendante, complexe de culpa bilité, erreur sur les compétences (il faudrait tout un article pour stigma tiser le règne des professeurs dans le documentaire allemand). Parmi les argousins qui le tiennent enchaîné, les occupants jouent leur rôle, moins par une intervention directe que par les conséquences de la situation qu'ils créent. Aujourd’hui, la vérité a vile fait de rallrapper le mensonge. La sépara tion de l’Allemagne en deux, un monstre en 1945, est devenue une réalité. Le cinéma témoigne de cet écarlèlement, le caricature un peu dans la mesure où il devance, de part et d’autre, une conscience populaire plus floue, mais en marque les jalons incontestables .Avec les exceptions d ’usage (un bon arlisan sans grandes préoccupations idéologiques comme Arthur- Maria Rabenalt, l’auteur des Trois Codonas, peut la môme année donner un film de cape et d ’épée à l’Est et un mélodrame réaliste à l’Ouest) il y a maintenant une production-Esl et une production-Ouest caractérisées. D’un fond commun, d’une identité de problème au départ, sont sorties deux expressions opposées. La ligne qui prend naissance en 1946 avec Die Mûrder sind unter uns — film conçu à l’Ouest, tourné à l'Est — aboutit en 1951, à l’Est, à la salire féroce du bourgeois allemand avec Der Untertan, de Staudte — à l'Ouest, à son autojustiiîcalion avec Hertiichen Zeiten de Gunther Neumann. Marquées également par la guerre, la défaite, l’an goisse de l’avenir, la production-Esl s'efforce d!en dénoncer — parfois 5 sommairement — les causes politiques et les responsabilités précises, tandis que la production-Ouest accuse la fatalité, le Kaiser, Wotan, Mé- phisto, Adam et le Bon Dieu. En 1946-47, le cinéma allemand était dominé — spirituellement, par la présence de la catastrophe, la nécessité de l’affronter et d ’en sortir — esthétiquement, par une stagnation de quinze ans qui uploads/s3/ cahiers-du-cinema-iv 1 .pdf
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- Publié le Fev 27, 2022
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