A H M E D A M R A N I Exposition Ahmed Amrani Galerie d’art L’Atelier 21 du 16

A H M E D A M R A N I Exposition Ahmed Amrani Galerie d’art L’Atelier 21 du 16 décembre 2008 au 13 janvier 2009 21, rue Abou Mahassine Arrouyani ( ex rue Boissy - d'Anglas ) Casablanca 20100 Maroc Tél. : +212 (0) 22 98 17 85 Fax : +212 (0) 22 98 17 86 atelier21@menara.ma latelier21@gmail.com www.atelier21.ma AHMED AMRANI L’Abécédaire Bleu Galerie d’art L’Atelier 21 4 Le poète et critique d’art Guillaume Apollinaire avait haussé la surprise au rang d’un critère pour reconnaître le mérite d’un tableau. Il cherchait à être surpris par la charge innovatrice de l’œuvre, par son aspect inhabituel. Il appelait de ses vœux des œuvres capables d’arrêter son regard, compte tenu de la rupture qu’elles marquent avec le déjà-vu. La surprise ne se rapporte pas seulement à la nouveauté des peintures, mais également à la découverte de certains artistes. Que l’on s’imagine un peintre historique qui expose ses tableaux depuis 1957, et qui n’est pourtant connu que par un cercle limité d’amateurs d’art. Ahmed Amrani a participé en 1957 à une exposition collective à Tétouan. Des peintres comme Mariano Bertuchi, Saad Ben Cheffaj, Mohamed Serghini ou Meki Megara avaient pris part à cette manifestation intitulée “Gran exposicion collectiva hispano- marroqui de pintura y escultura“. On peut légitimement s’étonner que le nom d’Ahmed Amrani soit moins connu du grand public que celui des artistes avec qui il a exposé en 1957. Cela ne tient absolument pas à des considérations artistiques, ni à l’abandon prématuré d’une carrière prometteuse. Amrani n’ayant même pas mis, ne serait que pour une durée limitée, son activité de peintre entre parenthèses. Pourquoi alorscette quasi-confidentialité ? Tout simplement parce qu’il existe des artistes qui, trop timides ou trop orgueilleux, ne communiquent pas sur leurs œuvres et n’osent même pas franchir le pas pour frapper aux portes des galeries. Amrani fait de surcroît partie de ces artistes proches culturellement de l’Espagne. Il est résolument tourné vers ce pays où il compte des collectionneurs. Ce qui n’a pas contribué à arranger ses affaires à l’intérieur du pays. On serait mal fondé de reprocher à Ahmed Amrani de ne pas communiquer sur son travail et encore moins de montrer ses travaux en Espagne. Car si surprise il y a, c’est d’abord celle que procure le plaisir de découvrir un artiste qui peint depuis un demi-siècle, qui a un langage personnelle et une maturité par rapport à l’histoire de la peinture. Ahmed Amrani aime s’emparer de certains thèmes qui ont tant de fois été peints par les peintres occidentaux. Mais il le fait à sa façon, avec distance et même une souveraine irrévérence si l’on tient compte du fait qu’il est issu d’une culture, traditionnellement fermée à la peinture de chevalet. La preuve de son irrévérence: le tableau qu’il a intitulé “Le Marronnier des peintres“. On y voit un homme debout, les mains écartées. Ce personnage est démultiplié à l’arrière-plan, comme s’il était mis en abyme. Dans le jargon journalistique, on appelle marronniers les articles de circonstance publiées traditionnellement à certaines dates. La fête du mouton est justement un grand marronnier du journalisme marocain. 5 Il ne fait pas de doute qu’Ahmed Amrani ait emprunté ce mot aux journalistes pour l’appliquer aux peintres. Quel serait alors ce marronnier des peintres? Une crucifixion – sujet tellement traité par les artistes européens qu’il en constitue un genre en soi. Ahmed Amrani s’invite à se saisir de ce sujet, mais sans coefficient religieux, juste pour souligner qu’il fait partie d’une corporation de peintres qui avait aussi ses marronniers. Du point de vue de la facture, Amrani fonde sa peinture sur une jonction entre matière et collage. Il superpose des papiers fins les uns sur les autres, les mixe avec la peinture. L’admirable dans ses tableaux c’est que les papiers fusionnent si bien avec la couleur qu’il est difficile de dissocier ce qui est collé de ce qui est peint. Sa peinture ne se laisse pas au demeurant prendre du premier regard. Elle nécessite du temps pour révéler ses secrets. Dans le «Marronnier des peintres», un visage féminin est imprimé sur le thorax de l’homme. Une Venus grecque confère une nouvelle orientation au tableau intitulé «Je la veux». Amrani multiplie les détails qui rendent incomplètes les premières saisies de l’œuvre. S’il y a un thème qui s’impose dans son «abécédaire bleu», c’est bien celui du couple. Ahmed Amrani s’intéresse depuis des années au mystère de la rencontre entre deux personnes. Chaque œuvre a son histoire, chaque peinture est une histoire qui se donne à voir sans se refuser à dire. Aziz Daki 6 Le Couple technique mixte sur toile 180 x 146 cm 2004 Les musiciens technique mixte sur Isorel 166 x 196 cm 2004 8 Dans la médina technique mixte sur toile 144 x 144 cm 2003 Femme méditerranéenne technique mixte sur toile 90 x 70 cm 2008 10 Le baiser technique mixte sur toile 90 x 71 2008 11 L’accolade technique mixte sur toile 90 x 71 1998 12 La danse technique mixte sur toile 108 x 77 cm 2008 La chute de l’ange technique mixte sur toile 115 x 67 cm 2005 14 La ronde technique mixte sur toile 145 x 145 cm 2004 Deux personnages technique mixte sur toile 140 x 140 cm 1999 16 Le couple technique mixte sur toile 135 x 66 cm 2008 17 L’appel technique mixte sur toile 110 x 110 cm 2005 18 Sans titre technique mixte sur papier 106 x 76 cm 2004 « Je la veux » technique mixte sur papier 110 x 80 cm 2006 20 L’abécédaire du peintre tirage lithographique en deux exemplaires 107 x 69 cm mai - Le 16 mai technique mixte sur papier 106 x 76 2005 22 Sans titre technique mixte sur papier 124 x 90 cm Sans titre tirage lithographique en deux exemplaires 94 x 131cm 24 Sans titre tirage lithographique en trois exemplaires 67 x 120 cm L’oiseau ivre technique mixte sur papier 100 x 76 cm 2005 26 Personnage debout technique mixte sur papier 100 x 76 cm 2003 27 Le sourire technique mixte sur papier 106 x 72 cm 2005 28 Sans titre technique mixte sur papier 106 x 76 2005 29 Le marronnier des peintres technique mixte sur papier 106 x 76 2004 30 Sans titre technique mixte sur papier 55 x 40 cm 2006 31 Sans titre technique mixte sur papier 55 x 40 cm 2006 32 Sans titre technique mixte sur papier 55 x 40 cm 2006 Sans titre technique mixte sur papier 55 x 40 cm 2006 34 Sans titre technique mixte sur papier 55 x 40 cm 2006 35 Sans titre technique mixte sur papier 55 x 40 cm 2006 36 Sans titre technique mixte sur papier 55 x 40 cm 2006 Ahmed Amrani est né à Tétouan 1942. Il a d’abord suivi une formation à l’Ecole des Beaux-Arts de sa ville natale de 1954 à 1959, avant de partir en Espagne s’inscrire à l’Ecole Supérieure des Beaux Arts, Santa Isabel de Hungria à Séville de 1959 à 1960. Une année plus tard, il s’inscrit à l’Ecole des Beaux Arts San Fernando de Madrid où il décroche une licence en arts plastiques en 1965. Ahmed Amrani est également diplômé de l’Ecole des Arts graphiques de Madrid. Ahmed Amrani est un peintre historique, peu connu du grand public. Sa première exposition remonte à 1957. Il avait montré ses tableaux à Tétouan aux côtés de Mariano Bertuchi, Saad Ben Cheffaj, Mohamed Serghini et Mekki Megara dans une exposition intitulé « Grande exposition collective hispano-marocaine de peinture et de sculpture ». Depuis cette date, l’artiste a poursuivi une carrière entièrement tournée vers le pays où il a été formé : l’Espagne. Il y est représenté par trois galeries, compte des collectionneurs espagnols, et chacune de ses expositions remporte un vif succès. L’artiste a développé un langage reposant sur le collage du papier fin et le relief des couleurs. Il a fondé sa réputation sur le papier collé qu’il utilise depuis 1960. L’homme, et particulièrement le couple, sont le sujet favori de ses tableaux. Principales expositions personnelles 2008 2009 Galerie l’Atelier 21, Casablanca. 2006 Institut Cervantes, Tetouan. 2004 “Amrani, la idea, la realidad y el trazo“, Musée des Beaux-Arts de Ceuta, Ceuta. 2003 “Hommage à Ahmed Amrani“, musée ethnographique de Tétouan, Tétouan. Galerie Ricard, Terrassa, Espagne. 2002 Institut Cervantes, Tanger. 2001 Institut Cervantes, Tétouan. 2000 Musée des Beaux-Arts de Ceuta, Ceuta. 1999 Galerie Institut national des Beaux Arts, Tétouan. Galerie Art Factum, Barcelone, Espagne. 1998 Institut français, Oujda. 1997 Institut Français, Fès. 1996 Institut Français, Tétouan. 1995 Galerie nationale Batha, Fès. Galerie Bab El Mansour, Meknès. 1994 Galerie nationale Bab Rouah, Rabat. 1992 Musée de la Kasbah, Tanger. 1990 Galerie Saida Hourram, Chefchaouen. 1979 Association Imam Al Assili, Asilah. 1976 Galerie nationale Bab Rouah, Rabat. 1971 Casino la Union, Tétouan. 1970 Hôtel les Mérinides, Fès. 1969 Casino Municipal, Tanger. 1967 Bibliothèque espagnole, Tétouan. Principales expositions collectives 2008 Institut Cervantes de Rabat, œuvres inspirées des “Caprichos de Goya“. uploads/s3/ catalogue-ahmed-amrani1.pdf

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