Harmonie Sauter à la navigationSauter à la recherche Pour les articles homonyme
Harmonie Sauter à la navigationSauter à la recherche Pour les articles homonymes, voir Harmonie (homonymie). Harmoniques En musique, l'harmonie est le fait que divers sons perçus ensemble concordent ou vont bien ensemble : par exemple, lorsque la musique jouée par plusieurs instruments semble harmonieuse. Dans la théorie de la musique occidentale, l'art de l'harmonie étudie la construction des accords, les principes qui les gouvernent et leurs enchaînements. On parle alors de l'aspect « vertical » (instruments simultanés) de la musique par opposition à la dimension « horizontale » (mélodie)1. Dans son acception la plus courante, relative aux simultanéités dans la musique, l'harmonie a suscité une abondante littérature, depuis Platon et Aristote, jusqu'à Hindemith ou Messiaen. Cependant, même dans ce domaine précis, le terme peut revêtir différentes significations — historiquement liées : la plus large : composante musicale intégrant des simultanéités la plus étroite : science des accords en passant par les différentes évolutions du concept au XXe siècle. Le terme harmonie est dérivé du latin harmonia, signifiant initialement « arrangement », « ajustement », et désignant plus précisément la manière d'accorder la lyre, lui-même tiré d'un terme grec équivalent signifiant (dans ce sens) concordance, adéquation, harmonie. Sommaire 1Histoire 2Description o 2.1Antiquité grecque o 2.2Moyen Âge o 2.3Renaissance 3Harmonie tonale o 3.1Le concept d'accord o 3.2Le procédé d'écriture contrapuntique o 3.3Les caractéristiques du système 4L'harmonie au XXe siècle o 4.1L'harmonie et les nouveaux systèmes musicaux o 4.2L'évolution de l'harmonie dans la musique tonale o 4.3L'enseignement de l'harmonie o 4.4L'utilisation de l'harmonie dans les autres types de musique 5Les autres sens du mot harmonie o 5.1Un ensemble de sons agréables o 5.2Un type d'orchestre o 5.3Sens extra-musical 6Notes et références 7Voir aussi o 7.1Articles connexes o 7.2Bibliographie Histoire[modifier | modifier le code] C'est Olympos, fils d'Héraclès et d'Euboée, qui passe pour l’inventeur de l’harmonie2. Description[modifier | modifier le code] Le mot provient du grec αρμόζω (armozo), qui veut dire joindre, faire coïncider, adapter, emboiter. Dans son sens le plus large, le mot harmonie désigne traditionnellement une des quatre composantes de la musique — les trois autres étant le rythme, la mélodie et le timbre. L'harmonie relève de l'utilisation délibérée de fréquences simultanées, dans la perspective d'apporter relief et profondeur au chant ou au jeu instrumental : elle représente donc l'aspect vertical de la musique, tandis que la mélodie en représente l'aspect horizontal (relativement au sens de lecture d'une partition : la lecture horizontale décrit la succession de notes qui composent la mélodie, la lecture verticale décrit la ou les notes jouées simultanément). L'harmonie dans son sens large inclut la polyphonie et s'oppose ainsi à la monodie médiévale, et, plus généralement à tout type de musique traditionnelle jouée ou chantée à l'unisson. Un instrument de musique est dit « harmonique » quand il est capable de jouer plusieurs sons simultanés et de créer des accords : comme la plupart des instruments à clavier (piano, orgue, clavecin, accordéon, harmonium, etc.). Les autres instruments sont le plus souvent mélodiques et ne peuvent produire qu'un son à la fois e.g. certains instruments à corde peuvent produire deux sons en même temps3. L'usage éventuel de simultanéités délibérées sera qualifié « d'hétérophonie » plutôt que d'harmonie. La notion d'harmonie est liée à une éducation de l'oreille, et soumise à une évolution historique : ainsi les auditeurs du XXIe siècle auront du mal à entendre un accord de neuvième comme dissonant, alors même que ce type d'accord était proscrit à l'ère baroque. Ce n'est d'ailleurs qu'au cours du Moyen Âge que les intervalles de tierce — base de l'harmonie classique — ont été considérés comme consonants. Auparavant, seuls l'unisson, l'octave, la quinte et la quarte l'étaient. Pour comprendre la notion d'harmonie, il faut se reporter au phénomène sonore lui-même. Chaque son émis par un corps sonore mis en vibration — corde, peau, métal, etc. — produit une note fondamentale que l'oreille perçoit et dont on peut aussitôt identifier la hauteur. Dans le même temps, sont émis d'autres sons, appelés harmoniques, que l'on peut entendre par exemple en écoutant une note sur un piano au cours de son évolution : les sons harmoniques deviennent progressivement perceptibles à l'oreille lorsque la fondamentale s'atténue. Mais l'explication des origines de l'harmonie par l'acoustique et les harmoniques du son fondamental a ses limites : ainsi, dans la théorie de Rameau, l'accord parfait mineur — do mi bémol sol — est une sorte d'anomalie, puisque le mi bémol n'est pas un des harmoniques de do. On peut remarquer cependant que ces trois notes ont beaucoup d'harmoniques communs : ainsi le cinquième harmonique de mi bémol est le sol, qui est aussi un des harmoniques de do (et de sol, bien sûr). Antiquité grecque[modifier | modifier le code] Parmi les différentes civilisations antiques, la civilisation grecque mérite d'être traitée à part en matière de musique, d'une part parce qu'un certain nombre de textes décrivant et commentant son système et sa pratique, sont parvenus jusqu'à nous, d'autre part parce qu'elle a souvent servi de point de départ aux théories savantes sur la musique médiévale. À ce titre, la musique de la Grèce antique peut être considérée comme l'une des sources de la musique occidentale, mais aussi de la musique classique arabe, même si les théoriciens médiévaux interprétaient ce qu'ils savaient de la musique grecque. La musique des Grecs anciens — telle qu'on la connaît à travers les textes philosophiques et les traités d'harmonie, dont le premier est celui d'Aristoxène de Tarente, un élève d'Aristote qui se démarque de la pensée de son maître — apparaît fortement imprégnée de concepts philosophiques : théorisation de « l'éthique musicale » par Platon4 puis Aristote qui s'inspiraient de la pensée pythagoricienne, respect des rapports mathématiques qui « régissent l'univers », la musique comme une « source de sagesse », etc. Le système dit des « harmonies » n'était pas une théorisation des usages en matière de simultanéités sonores, mais une description des échelles de base, fondées sur l'accord de la lyre — c'est-à-dire, la « manière d'accorder » cet instrument — : aspects de l'octave, choix de la note fondamentale, succession des intervalles conjoints, etc. L'échelle mélodique en usage, l'accord pythagoricien, est produit par la « génération des quintes » sur un monocorde. Pythagore ayant remarqué que la hauteur du son est inversement proportionnelle à la longueur de la corde, avait défini les rapports harmoniques comme des rapports de longueur — ou des rapports de fréquence. Par exemple, l'octave correspond au rapport 2/1, la quinte au rapport 3/2, la quarte au rapport 4/3, et ainsi de suite. Ces trois intervalles étaient par ailleurs considérés comme les principales consonances du système musical — cette conception sera maintenue jusqu'à la fin du Moyen Âge. Dans l'Antiquité, la musique était monodique et le son était donc un élément simple sans aucune notion d'accord5. Ce qui n'empêchait pas de jouer des simultantéités sonores — au moins en ce qui concerne certains instruments qui se prêtaient à ce type d'expérience : l'aulos (en duo avec un chanteur), la lyre, la harpe, etc. Moyen Âge[modifier | modifier le code] Ce n'est qu'au milieu du Moyen Âge que va se produire ce grand bouleversement qu'est la naissance de la notation musicale. La tentative de fixer la musique sur le papier entraînera l'invention du solfège — qui ne trouvera sa forme définitive qu'à la Renaissance — ainsi que le développement du concept de partition, ceci, au détriment de la mémoire et de la transmission orale. Le système harmonique en usage dès l'époque carolingienne, est plus proprement appelé la polyphonie : la musique médiévale superpose et articule plusieurs voix ou lignes mélodiques sans considérer encore que cette superposition forme des accords ; le travail polyphonique y est contrapuntique et jamais harmonique : il ne s'attache pas à la succession des accords. Les premiers témoignages écrits des expérimentations en matière de simultanéités sonores nous montrent que l'évolution de la notation musicale et les progrès en matière d'écriture polyphonique sont intimement liés : ce sont, semble-t-il, les nécessités de la polyphonie qui ont entraîné l'élaboration du solfège. Le système musical médiéval est de nature modale, et l'échelle en usage est l'accord pythagoricien, hérité de la Grèce antique. Au cours du Moyen Âge, c'est surtout la quinte juste qui est considérée comme l'intervalle consonant par excellence. Au IXe siècle, les mouvements harmoniques utilisés sont les suivants. o Le mouvement oblique — c'est le principe du bourdon des instruments populaires, tel que la vielle à roue ou le biniou. o Le mouvement parallèle que l'on retrouve, tout d'abord, dans l'organum — succession de quintes ou d'octaves harmoniques — mais également, un peu plus tard, dans le gymel — succession de tierces ou de sixtes harmoniques. Ces premiers essais d'écriture de mouvements obliques ou parallèles sont en fait assez modestes. Ils s'apparentent somme toute, aux musiques traditionnelles de certaines parties du Globe, qui pratiquent une polyphonie spontanée. Au fond, la musique savante de cette période se contente d'utiliser uploads/s3/ harmonie-en-francais-definiton.pdf
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- Publié le Jan 03, 2023
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