Histoire de l’art. Introduction. L’histoire de l’art est l’étude des arts plast

Histoire de l’art. Introduction. L’histoire de l’art est l’étude des arts plastiques (point de vue structure et sociologie). Ce terme apparait à la fin du 19e début du 20e siècle à une époque où se forme le nationalisme. La culture est alors le ciment des collectivités. De Vinci dit « la peinture est une connaissance rationnelle ». Beaux-arts : peinture, sculpture, architecture (non utilitaire) Arts appliqués : céramique, orfèvrerie (utilitaire) Arts mineurs : ethnologie, … Les arts plastiques sont liés à d’autres formes d’art. Il existe des contacts multiples entre les arts plastiques et la littérature (ex : titres, œuvres portant des écrits, références d’artiste ou d’œuvres dans la littérature,…) Gautier « un tableau doit être apprécié pour lui-même ». Mais, les peintures expriment une idée (politique, religieuse,..) : les images ne font pas qu’illustrer : elles veulent convaincre. Les œuvres s’insèrent dans un contexte et sont un moyen d’action et de propagande, elles sont tournées vers le futur (ex : révolution, …), elles sont un élément de combat. 1 I. Les Temps Modernes Introduction L’ère moderne débute en 1453 (chute de Constantinople, fin du Moyen Age et début de la Renaissance) et se termine en 1789 (Révolution française et début de l’époque contemporaine). Mais en Italie, la Renaissance commence avant le XVe siècle, ce qui n’est pas le cas pour le reste de l’Europe. 1453 est donc une date « entre les deux » et est aussi celle d’une révolution culturelle. Dès 1789, les artistes reçoivent de moins en moins de commandes : l’offre précède la demande. Les artistes vont devoir se distinguer les uns des autres par les sujets peints et leur technique. La Renaissance On veut faire renaitre les valeurs de l’Antiquité gréco-romaine : l’Humanisme, l’individu, la valorisation de la réalité terrestre. Contrairement au mot « Moyen Age » qui est péjoratif, le mot « renaissance » a été choisi par les gens de l’époque et qui offre une vision positive du monde. Les grandes caractéristiques des Temps Modernes : 1°) Il y a une modification profonde dans le statut du créateur, qui est une valorisation. Au Moyen Age, la notion d’artiste n’existe pas. Celui qui réalise les œuvres a un statut inférieur : un statut d’ouvrier, d’exécuteur, d’artisan. Il s’agit plutôt d’un art religieux dont les moines sont les concepteurs. Cela va changer à la Renaissance : les artistes revendiquent un statut supérieur. Léonard de Vinci a d’ailleurs dit « La peinture est une chose mentale » et « Le peintre est un intellectuel ». Il revendique le statut d’une profession intellectuelle, libérale. L’artiste est un concepteur. Il pense. Les artistes se regroupent en corporations selon leur discipline pour réglementer leur profession (quantité de production, …). Il s’agit de la Renaissance des artistes. Les artistes se valorisent car on a besoin d’eux. L’artisan (du Moyen Age) devient l’artiste (de la Renaissance). 2°) La peinture domine. Elle prime sur les autres disciplines alors que l’architecture primait au Moyen Age et que la peinture et la sculpture ne servaient qu’à la valoriser. Elle se développe car il nait un certain besoin d’images (facilité, rapidité,…). Elle devient alors un art majeur, plus du tout utilitaire de la même façon. 3°) L’art a une fonction de représentation alors qu’au Moyen Age il avait une fonction symbolique (représentation négative du monde). L’art de la Renaissance valorise quelque 2 chose de terrestre : on représente une nature morte ou on fait un portrait par exemple. On cherche à garder un souvenir et à représenter la réalité, ce qui nous entoure, c’est une vision plus positive du monde. L’art a aussi une fonction de représentation imaginaire et traite de religions, de la mythologie. On essaye de rendre l’œuvre plus réelle possible afin qu’elle ressemble à la réalité. C’est un mélange savant de symbolisme et de réalité. Contexte : On vivait une époque conflictuelle due à la scission entre les protestants et les catholiques. On va donc chercher à convaincre à l’échelle de masse grâce à l’appareil de propagande qu’est devenu la peinture. Plus les images sont réalistes, plus cela peut convaincre. La peinture devient un art individualiste. On « s’arrache » les meilleurs artistes qui constituent la noblesse intellectuelle de l’époque. Chapitre 1. Le Quattrocento – XVe siècle. La Renaissance ne commence pas partout en même temps. L’Italie a près d’un siècle d’avance culturellement parlant par rapport au reste de l’Europe : tout nait à Florence, qui a une particularité : c’est une ville politiquement indépendante, une « cité-état » ce qui lui confère une plus grande marge de manœuvre. (cf. On trouve aussi une cité-état chez les Grecs). La ville de Florence est une ville riche dont l’ascension économique a débuté au Moyen Age et avec une activité bancaire de très haut niveau. La bourgeoisie est la classe sociale dominante. Les bourgeois sont ambitieux et veulent grimper dans l’échelle sociale, en particulier les Médicis, une famille très importante. Mais la codification sociale qui veut que la bourgeoisie ne compte pas, n’ai pas de poids politique, pose problème. L’ascension des bourgeois est freinée. Les différents corps sociaux sont : - La noblesse (1er état) - Le clergé (2e état) - Le Tiers état (bourgeois, paysans, ouvriers) Les Médicis substituent alors à la véritable aristocratie de sang une élite qui est celle de l’intelligence et de l’esprit et de la culture. Bref, celles des intellectuels. Ils prennent exemple sur l’Antiquité, où l’artiste est un intellectuel. L’idéologie de la Renaissance est que l’Homme doit se faire tout seul, il n’appartient pas à une famille (cf. l’individualisme dans la Rome antique). Les Médicis ont imposé cette idée aux gens. Pour gravir les échelons, les Médicis, de grands banquiers très riches, prêtaient de l’argent aux aristocrates. S’ils ne sont pas toujours remboursés, ils s’en servent pour une ascension progressive. Les Médicis vont s’entourer d’intellectuels : on reconnait alors aux artistes un statut intellectuel comme dans l’Antiquité (qui est alors une sorte de modèle). Ils rassemblent donc les humanistes, les artisans, … pour créer une cour. La famille assoit cette revendication sur la tradition gréco-romaine. Cette conception de l’ascension dans l’échelle sociale est fondamentalement individualiste (ce qui prévalait durant l’Antiquité). Les artistes s’intègrent de plus en plus et de mieux en mieux, on connait à présent leur nom et plus 3 seulement leurs œuvres. (L. De Vinci est considéré comme un des plus grands peintres et intellectuel de l’Histoire). Ce modèle de société se réparti ensuite dans toute l’Europe. L’architecture à Florence. Francesco di Giorgio Martini - Perspective pour une cité idéale (1) Perspective pour une cité idéale est son titre d’époque. C’est un motif récurrent à Florence. La « cité idéale » est anonyme et évoque l’antiquité. Elle est « idéale » c’est donc une utopie, une invention. C’est un tableau abstrait. Ici, la peinture est un moyen d’action pour transformer le monde. On observe une grande place et des colonnes. La ville, lieu de bourgeoisie, est mise en avant. Cette cité idéale évoque une architecture à venir (rien à voir avec celle du Moyen Age). L’architecture va s’inspirer des éléments présents dans la peinture. L’architecture suit le peuple. Ce tableau est témoin du fait que la peinture domine l’architecture. Les peintres conçoivent. Ils maitrisent la géométrie. Ce tableau nous propose un point de vue sur les choses. Le point de vue est celui de l’artiste La taille des bâtiments correspond à la distance à laquelle l’individu se trouve. Il s’agit d’une perspective linéaire, géométrique. Cela correspond à ce que l’on verrait dans une avenue. Les lignes semblent converger vers un point central précis. Les bâtiments deviennent de plus en plus petits. On a l’impression que les façades des maisons se rejoignent à l’horizon, qu’elles se rapprochent au fur et à mesure (fonction de représentation, c’est un moyen de donner de la profondeur). Tout est positionné en fonction de la position du regard. 4 Perspective pour une cité idéale, 1450 Toute est tracé et conçu de manière rationnelle. Il s’agit d’une perspective individuelle : pour bien voir le tableau il faut se placer en face et au milieu. (cf. l’Individualisme = attitude qui privilégie l’individu sur la collectivité). L’homme voit tout, tout est à sa mesure. Au Moyen Age, c’était différent : la taille des personnages représentés correspondait à leur position hiérarchique. On était en plein Symbolisme. Il s’agissait donc d’une perspective symbolique (la taille en fonction du statut) et collective (tout le monde voit la même chose). Dans la cité médiévale, l’Eglise est au milieu du village. Or, dans ce tableau, il y a un bâtiment au centre, sa porte est ouverte comme pour inviter le spectateur à entrer. On peut parler d’une désacralisation du christianisme. La fonction du bâtiment n’est pas indiquée. Pour ce qui est de sa forme, il est décoré de motifs antiques. En effet, l’architecture fait penser à celle des bâtiments antiques. Il s’agit d’un plan circulaire : c’est une grande caractéristique de l’art de la Renaissance. Tout est parfaitement régulier, centré (= à égale distance du centre). Si tout est placé uploads/s3/ histoire-de-l-art-syllabus-pirate.pdf

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