Histoire de la musique 2015-2016 Examen : un compositeur (carrière, anecdotes,

Histoire de la musique 2015-2016 Examen : un compositeur (carrière, anecdotes, grandes œuvres) : Khatchaturian, un article à lire choisi à l’avance : Gershwin (Rhapsodie in Blue) et un test d’audition - il faut privilégier un compositeur vu cette année qui est dans notre programme d’examen Lectures - Gérard Denizeau - Guide illustré de la musique - Larousse - Biographies de compositeurs : Edition Acte Sud - Collection Classica ou Collection Solfège - L’harmonie des peuples - Les écoles musicales nationales aux 19ème et 20ème siècles - Editions Fillard - Collection Mirare Les compositeurs nationalistes Introduction - Extraits musicaux L’Europe de l’Est est dominée par les grands empires, dont l’empire Austro-Hongrois, qui domine entre autre le nord de l’Italie. Verdi est né en 1813, fils d’aubergiste dans un petit village. Il a été bercé enfant par les chants populaires des voyageurs qui passaient par cette auberge. Il devient organiste dans son village et un mécène le repère. Il est propulsé dans l’univers artistique et on lui demande de composer pour la Scala de Milan. Son succès est immédiat, mais son deuxième opéra est un échec. Son épouse décède aussi précocement. Il envisage alors de complètement arrêter de composer. Mais il compose quand même Nabucco, pour lequel il veut un histoire originale. Il parle de la civilisation antique babylonienne (Nabuchodonosor), méconnue à l’époque. C’est donc bien une caractéristique du romantisme : l’exotisme. Le peuple hébreux y est dominé par les babyloniens, ce qui est interprété par les italiens comme nationalisme. Le nom de Verdi devient un acrostiche de ralliement : Vittore Emmanuele Re D’Italia. Cette vague nationaliste évolue à travers toute l’Europe (Grèce, Belgique…). Puccini met un genre en évidence : l’opéra vériste. Il a composé Tosca en 1900, qui est un opéra qui se permet d’introduire des thèmes simples comme celui d’une vie miséreuse (La Bohème…). Ce qui marque cette période c’est donc le nationalisme mais aussi de nouveaux thèmes beaucoup plus simples, avec des mélodies simples aussi, ce qui leur est souvent reproché, qu’ils composaient souvent pour pouvoir manger. Comme c’est nationaliste, ils s’inspirent de chansons locales, qui touchent particulièrement le peuple de cette région, mais pas forcément le reste du monde. Stravinsky fait évoluer les formes. Il fait beaucoup de recherches, puis il revient en arrière vers quelque chose de beaucoup plus classique, ce qui s’inscrit dans le courant du néoclassicisme. ! 1 1. La Finlande Sibelius (1865-1957) Violoniste de formation, il vit en Finlande occupée par la Russie. Dans ses premières années de composition, il compose des œuvres qui traduisent les paysages de son pays à travers la légende du Kalevala. Sa musique traduit le terroir nationaliste de son pays, il suscite une atmosphère. Il est professeur au Conservatoire pendant quelques années, puis il profite d’une pension d’état (salaire de l’état) qui lui permet de composer. Sibelius fait des rencontres, et on lui dit que ce qu’il compose est trop Finlandais, qu’il faut qu’il exporte sa musique à l’étranger. Il fait alors des tournées, entre autre en Grande Bretagne, ce qui fait très plaisir à la Finlande. Sibelius était alcoolique et il a vécu dans un univers de femmes : sa mère, son épouse et ses 5 filles, ce qui n’est pas facile pour lui (lorsqu’une de ses filles tombe malade il s’en va et ne s’en occupe pas). Sa femme était très compréhensive et soutenante. Il s’est retiré dans sa maison qui était au milieu de la forêt, où il a composé une 8ème symphonie qu’il a brûlé. Sa vie n’est pas si importante : il a surtout une volonté de réfléchir la musique et de la faire évoluer. Œuvres : Le cygne de Tuonela, il a écrit des symphonies (2ème et 5ème), le fameux Concerto pour violon, et des Poèmes Symphoniques : Kullervo, Finlandia, Le Barde, Les Oceanides, Tapiola (dernier), un quatuor à cordes : Voces Intimae, un poème pour soprano et orchestre : Luonnotar. 2. L ’Espagne Dans la deuxième moitié du 19ème siècle, l’Espagne souffre d’un vide culturel : il n’y a pas de musique espagnole. Il s’inspirent de la France (le Grand Opéra Français : Meyerbeer, Gounod), de l’Italie (Opéra Romantique de la 1ère moitié du 19ème : Bellini, Donizetti et surtout Rossini qui ont énormément de succès) et Allemagne (Wagner). Le pouvoir politique espagnole n’a jamais eu la bonne idée de faire émerger une musique espagnole, contrairement par exemple à la France (où les rois/empereurs fréquentaient et commandaient des opéras). Finalement, il y a très peu de grandes maisons d’opéra en Espagne : il n’y en a que 2 (théâtre du Liceu à Barcelone et le théâtre Real à Madrid). Ces théâtres ont l’obligation de monter au moins un opéra espagnol par an, mais le livret doit être en italien. C’est le grand public (l’aristocratie, la noblesse) qui assiste à ces spectacles. À côté de ces deux grandes maisons d’opéra, il y a des petits théâtres qui sont très fréquentés (il y en a plus à Madrid qu’à Paris ou à Londres). On y joue des plus petites production : des opérettes, des opéras comiques (Offenbach). Il y aura même un moment la mise en place d’un système qui est celui d’une œuvre par heure. On enchainait les productions dans la soirée. Tous ces genres sont donc récupérés ailleurs, mais il n’y a pas de genre national. Il y a pourtant un genre qui pourrait émerger : la zarzuela. Elle trouve son origine au 17ème siècle dans la cour de Philippe IV (Velasquez) qui va en être le commanditaire. C’est un genre composite et fourre-tout, l’opportunité de faire quelque chose qui n’est pas tout à fait un opéra mais inspiré par l’opéra comique. Elle est composée pour amuser et distraire dans le palais de la Zarzuela de Philippe IV. On y inclut des danses typiques espagnoles (boléro, jota…) et d’autres éléments issus du folklore espagnol (par exemple des rythmes andalous où se mélangent les cultures arabe, juive et chrétienne, ou la musique mozarabe). Au 18ème siècle, la zarzuela tombe en désuétude car Philippe IV n’est plus là. À cette époque la noblesse allait se mêler aux fêtes de villages et aux bals populaires. Au 19ème siècle, la zarzuela commence à refleurir dans les petites salles (car l’opéra est le genre de l’élite : il faut être bien habillé et payer sa place). Les compositeurs vont ! 2 avoir beaucoup de mal à la faire revenir sur le devant de la scène (il n’y a pas de mécénat). Ils vont essayer de trouver des librettistes espagnols et catalans. La zarzuela peut être l’opportunité de montrer la richesse de l’Espagne. Mais le problème est que l’Espagne n’est pas vraiment un pays : c’est un ensemble de régions (le Roi n’est pas Roi d’Espagne mais Roi de toute une série de région : Catalogne, Pays Basque, Andalousie…). Il va y avoir un vrai conflit car les zarzuelas ne sont pas espagnoles mais elles viennent d’une région spécifique : on ne veut pas monter un opéra catalan à Madrid. Il y a donc beaucoup de luttes de régionalismes. La mission des compositeurs devient alors de développer un opéra digne de l’Espagne toute entière. C’est très difficile car ils vont devoir exploiter les matériaux et non pas les danses propres à chaque région. Ils vont devoir aller chercher l’essence même de la musique espagnole. Certains vont travailler à cela (Pedrell). Felipe Pedrell (1841-1922) C’est un compositeur mais aussi surtout un musicologue. Il est né à Tortoza et mort à Barcelone. Il est passionné de Wagner, et une partie de sa musique s’inscrit à sa suite. C’est donc un post-romantique. C’est aussi un immense admirateur du folklore national espagnol. Il va faire de nombreux voyages en Espagne pour faire un travail de collecte de chants traditionnels espagnols. Il va à la rencontre des gens dans les petits villages, à la découverte des chansons populaires. C’est grâce à lui que toute cette musique a pu être préservée. Il cherche la musique propre au terroir, faisant partie de la tradition orale. Il a dit « La musique de chaque pays doit se retremper aux sources du peuple ». Il se plonge donc dans cette tradition populaire (il n’est pas le seul à faire ce travail). Il publie pas moins de 300 ouvrages musicaux. Il fait aussi des ouvrages purement historiques sur la musique espagnole, et c’était aussi un très grand didacticien. Il a concouru notamment à redécouvrir la zarzuela et ses origines (petit opéra comique espagnol). Il a écrit Les musiciens anonymes, Le répertoire castillan du 16ème siècle et Le chansonnier musical. Il confirme la vague espagnole qui traverse le 19ème siècle : on compose à cette époque beaucoup autour de l’Espagne, c’est fort à la mode. Pedrell a également été professeur au conservatoire, où ses élèves étaient entre autres Granados et de Falla. Il a écrit des opéras, de la musique symphonique, de la musique chorale et de la musique de chambre. Pedrell fait des recherches mais pas vraiment ethno-musicologique car il harmonise directement les chants. Il fait uploads/s3/ histoire-de-la-musique-m1.pdf

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