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1 Galerie Artvera’s Rue Etienne-Dumont 1 - 1204 Genève - info@artveras.com +41(0)22.311.05.53 www.artveras.com Galerie Artvera’s Genève Le Pointillisme Divisionnisme et Néo-impressionnisme - 37 peintures à l’huile 11 novembre 2010 – 5 mars 2011 Reprise et prolongation : 2 mai 2011 – 10 septembre 2011 Du divisionnisme strict initié par Seurat au néo-impressionnisme plus coloriste théorisé par Signac dans son traité D’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme, la Galerie Artvera’s présente tous les aspects du mouvement avec d’importantes peintures à l’huile de ses plus illustres représentants : Paul Signac - Théo van Rysselberghe - Henri-Edmond Cross Maximilien Luce - Albert Dubois-Pillet - Willy Schlobach - Le Sidaner L’une des sources du néo-impressionnisme, l’impressionnisme, sera illustrée par des peintures de PISSARRO - SISLEY - LOISEAU tandis que les multiples conséquences sur l’art ultérieur ou l’ouverture en direction du fauvisme seront mises en valeur par quelques œuvres parfois particulières dans la production globale d’artistes de premier plan tels que METZINGER - AMIET - VAN DONGEN - BONNARD - BARANOFF-ROSSINE VLAMINCK - PICABIA - CHARCHOUNE PRESSE - Informations pratiques Les fichiers photographiques d’œuvres exposées ou de vues de la Galerie Artvera’s en haute résolution (300dpi) sont à demander par courriel à info@artveras.com Le texte ci-dessous vous donne un premier aperçu du contenu et du concept de l’exposition. Le nouveau livre édité par Artvera’s, Le Pointillisme, encore plus complet, peut également être obtenu sur demande en version électronique au format pdf. Il offre notamment des explications supplémentaires sur les théories scientifiques et esthétiques qui ont inspiré Seurat dans ses recherches sur le mélange optique ou la symbolique des lignes, ainsi que l’analyse et la vision complète de la totalité des œuvres exposées. 2 Le Pointillisme Chantal Bartolini historienne d’art Théo Van Rysselberghe, Le Ruban écarlate huile sur toile – 1906 – 116,2 x 88 cm Sommaire : Le pointillisme - divisionnisme et néo-impressionnisme A. Historique et esthétique du mouvement  Georges Seurat, le jeune peintre issu de l’Académie par qui tout commença p.3  Pointillisme, divisionnisme, néo-impressionnisme, luminisme... Quel terme choisir ? p.7 B. Présentation d’une partie des peintures à l’huile exposées chez Artvera’s  Le néo-impressionnisme réaffirma le dessin et la clarté de la ligne p.8  La lumière du Sud de la France et l’affirmation de la couleurp.10  L’Evolution de Signac p.13  Paris sous le regard néo-impressionniste p.20  Pointillisme et couleurs fauves p.25  Henri Le Sidaner - pointillisme subtil et mystère poétique p.26  En conclusion, Seurat renforça le dessin, Signac renforça la couleur p.28 _________________________________________________________________________ 3 Georges Seurat, le jeune peintre issu de l’Académie par qui tout commença En 1884, Georges Seurat (1859-1991) fit sensation au premier Salon des indépendants - une manifestation organisée par la jeune Société des artistes indépendants qui venait d’être créée par des peintres refusés au Salon officiel - avec une toile lumineuse de grande dimension et de longue haleine, Une Baignade à Asnières (1883-84), réalisée après diverses études et esquisses. Celle-ci se révélait en effet novatrice, tant face aux œuvres du Salon officiel que face à celles des impressionnistes, même si Seurat n’avait pas encore affirmé pleinement sa nouvelle technique divisionniste. (non exposé chez Artvera’s) Georges Seurat, Une Baignade à Asnières – 1883-84 – 201 x 300 cm – Londres, National Gallery Dans Une baignade à Asnières, la subtile touche à points visait le plus souvent à créer un effet de modulation vibrante sur la plage de couleur par une juxtaposition de nuances proches, mais elle n’était encore que rarement divisée en couleurs contrastantes et complémentaires. Le contraste des touches se jouait plus entre clair et foncé qu’entre des couleurs franchement opposées. La seule dimension de cette peinture exécutée en atelier constituait déjà une rupture avec l’impressionnisme qui usait de petites tailles pour le plein air et nous rappelle que Seurat reçut une solide formation académique à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, notamment dans l’atelier d’Henri Lehmann, un disciple d’Ingres. La façon de peindre les chairs comme des volumes synthétiques d’une grande pureté effleurés par la lumière, ainsi que l’affirmation de la ligne et du dessin dans des formes aux contours extrêmement nets si l’on considère l’œuvre dans son ensemble à la juste distance - par opposition à la dissolution impressionniste des contours à son apogée chez Monet - sont autant d’autres signes de l’héritage d’Ingres. C’est à l’occasion de ce premier Salon des indépendants que Seurat fit la connaissance de Paul Signac (1863-1935), lequel peignait alors dans un style impressionniste, et se lia d’amitié avec lui. Il y rencontra également Henri-Edmond Cross (1856-1910), Albert Dubois-Pillet (1846-1890) et Charles Angrand (1856-1926), qui comptèrent parmi les premiers à se joindre au mouvement divisionniste. 4 exposé chez Artvera’s Albert Dubois-Pillet, Matin sur la Marne à Meaux,– 1885-86 – 28,5 x 37,7 cm – huile sur toile Matin sur la Marne à Meaux est une peinture extrêment intéressante de Dubois-Pillet en ce sens qu’elle fut élaborée en 1885-86, juste une année après la présentation d’Une Baignade à Asnières au Salon des indépendants et plus ou moins en même temps qu’Un Dimanche après-midi sur l’île de la Grande-Jatte. Elle montre déjà une nette division de la touche sur l’entier de la toile, encore plus marquée au niveau du ciel et de l’eau. Cette touche divisée correspond parfois à une juxtaposition de teintes contrastantes, comme les lueurs rosées dans le ciel bleu-turquoise ou plus subtilement les pierres beige des bâtiments, simultanément teintées vers le chaud et le froid, mais se résume encore le plus souvent à des modulations proches visant à créer une vibration colorée, comme dans Une Baignade à Asnières. (non exposé chez Artvera’s) Georges Seurat, Un Dimanche après-midi sur l’île de la Grande-Jatte - 1884-86 - 207,5 x 308,1 cm Chicago Art Institute Présentée à la huitième exposition des impressionnistes en 1886 puis au Salon des indépendants, Un Dimanche après-midi sur l’île de la Grande-Jatte (1884-86) apparaît comme la première peinture de Seurat dans laquelle il ait pleinement appliqué le nouveau principe du divisionnisme. Cette grande 5 toile est le résultat d’un travail qui s’étendit sur deux années et qui, comme la grande peinture d’histoire, fut longuement étudiée et préparée par des dessins et des esquisses. La recherche de la perfection dans la monumentalité fait de Seurat un artiste idéaliste, de même que la façon dont il transcenda la réalité contemporaine de ce Dimanche après-midi sur l’île de la Grande-Jatte : Les Parisiens au repos, ouvriers, canotiers, belles d’un jour, petits bourgeois, chiens et militaires, acquièrent une dimension mythique et presque énigmatique dans l’immuabilité du divisionnisme de Georges Seurat. Après Signac, Cross, Dubois-Pillet et Angrand, la nouvelle conception picturale divisionniste, plus nettement affirmée dans Un Dimanche après-midi sur l’île de la Grande-Jatte (1884-86), entraîna de nouvelles adhésions : Camille Pissarro et son fils Lucien Pissarro, Maximilien Luce (1858-1941), Louis Hayet (1864-1940) et Léo Gausson (1860-1944). Luce, Pissarro fils, Gausson et Emile-Gustave Cavallo- Péduzzi (1851 – 1917) constituèrent par la suite ce que l’on a appelé le Groupe néo-impressionniste de Lagny, du nom d’une petite bourgade sur les bords de la Marne où ces artistes avaient l’habitude de se retrouver et où ils organisèrent le Salon des Beaux-Arts de Lagny de 1889 à 1904. Georges Seurat, grand créateur du divisionnisme que le critique Félix Fénéon qualifia en 1886 de néo-impressionnisme fut non seulement inspiré par les nouvelles théories scientifiques de la couleur et du mélange optique de la lumière – théorie de Chevreul vulgarisée par Charles Blanc, théorie de Maxwell développée et vulgarisée par Ogden Rood - mais aussi par des théoriciens de l’esthétique tels que David Sutter ou Charles Henry. Voici en un bref résumé des principes qui inspirèrent Seurat dans l’élaboration du divisionnisme : Michel_Eugène Chevreul, La Loi du contraste simultané des couleurs (1868) Dans sa pratique, le chimiste Chevreul, actif dans la teinture des tissus à la manufacture des Gobelins, avait réalisé d’une part que la proximité d’une complémentaire pouvait fortement renforcer et saturer une teinte adjacente et d’autre part que deux petites portions de couleurs distinctes mais posées côte à côte et suffisamment réduites pouvaient, vues de loin, se mélanger optiquement et résulter ainsi en une troisième couleur. Ogden Rood, Théorie scientifique des couleurs et de leurs applications à l’art et à l’industrie (1881) L’interpellation principale de cet ouvrage pour les peintres était la différenciation toute nouvelle entre d’une part les couleurs primaires de la synthèse additive de la lumière (Rouge +Vert + Bleu = Blanc, ce que l’on appelle le mode RVB à notre époque contemporaine de l’informatique, de l’audiovisuel et des spots de théâtre !), mise en jeu pour les mélanges optiques à distance du tableau, et d’autre part les couleurs primaires de la synthèse soustractive de la matière, mélangée sur la palette (bleu + rouge + jaune = noir, soit la soustraction complète de la lumière, comme pour le mode CMJN Cyan Magenta Jaune Noir de la quadrichromie dans notre imprimerie actuelle). Le physicien Maxwell l’avait précédé dans sa description de la lumière additive, mais Rood améliora et simplifia la compréhension du système, en particulier pour le lectorat non scientifique des peintres, uploads/s3/ pointillisme-bartolini-fr 1 .pdf

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