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1 Groupe de recherche-création : Pour une géopoétique urbaine : Hochelaga-Maiso

1 Groupe de recherche-création : Pour une géopoétique urbaine : Hochelaga-Maisonneuve Denise Brassard et Bertrand Gervais (en collaboration avec Benoit Bordeleau) Études littéraires Hiver 2015 Le groupe de recherche-création s’inscrit dans le projet triennal de La Traversée – Atelier québécois de géopoétique, «Éléments d’un imaginaire des lieux: traces et tracés géopoétiques». Ce projet vise à développer une recherche-création novatrice, ouverte aux nouvelles textualités et à l’interdisciplinarité, qui constitue un foyer de convergence des pratiques de création et de réflexion inspirées de la géopoétique; à penser le rapport aux lieux et aux modalités de leur occupation dans la triple perspective des processus créateurs, des pratiques de la géopoétique et du développement des textualités numériques; à offrir un environnement et des moyens de production numériques, permettant de donner à la géopoétique de nouveaux lieux de création et de diffusion. Problématique de recherche-création Le travail de création géopoétique consiste à dégager des voies d’accès à un imaginaire des lieux, en ancrant cette quête dans une expérience du terrain seule capable de nous offrir un matériau original. Un quartier montréalais comme Hochelaga-Maisonneuve peut être exploré par le biais d’une flânerie, définie non seulement comme modalité du parcours dans l’espace (A. Carpentier, 2006, 2009), mais aussi comme méthode de captation de strates, permettant de relier le quotidien à une mémoire collective. On peut s’approprier un quartier en compilant ses archives, ses représentations littéraires et artistiques, en rencontrant les habitants afin de recueillir leur témoignage, voire leur langage; autrement dit en réunissant des matériaux qui serviront à la création. Nous nous interrogerons sur la manière d’occuper Hochelaga-Maisonneuve en faisant intervenir trois perspectives : 1) l’exploration physique du lieu qui permet une interaction concrète avec lui, un cheminement singulier et une perception intime de l’environnement : c’est l’expérience du lieu; 2) des interventions de personnes ayant une connaissance approfondie des lieux, acquise grâce aux savoirs géographiques, historiques et scientifiques ou à l’expérience vécue de façon à récupérer une mémoire du lieu; 3) une mise en tension de l’expérience et de la mémoire par un processus créateur, seul capable d’assurer la médiation entre expérience et mémoire : c’est l’imaginaire du lieu. Nous postulons que l’imaginaire se pose comme une médiation, une interface entre le sujet et le monde, une relation singulière qui se complexifie en se déployant, qui s’ouvre sur les dimensions culturelles et symboliques au cœur de toute société, et par conséquent de tout lieu. Contexte de réalisation Se déroulant parallèlement à l’atelier géopoétique Quartier : Hochelaga-Maisonneuve organisé par La Traversée, le groupe de recherche-création se déroulera sur une période 2 d’environ un an et demi (quatre sessions). Nous projetons d’investir Hochelaga-Maisonneuve sous différents angles, en occupant des lieux clés du quartier (place Simon-Valois, Marché Maisonneuve, parcs, stations de métro, arrêts d’autobus, etc.) et ce durant des périodes pouvant s’étirer de quelques heures à quelques jours. Si un quartier est une « petite terre d’appartenance et d’identité » (Claudel, 2007), ce morceau de ville peut devenir porteur d’une mythologie (Hamelin, 1971) et donc agir à titre de référence pour une vie entière. C’est un récit, une construction dans le temps et dans l’espace qui témoigne du temps présent tout en étant porteuse de l’histoire et des aspirations de ses habitants. Durant les fréquentations répétées du quartier, 1) nous enregistrerons les témoignages des habitants du quartier; 2) nous élaborerons des cartes mentales et affectives du quartier (avec le concours d’artistes locaux); 3) et nous serons appelés à rassembler nos impressions sous forme de notes de terrain (textes, photos, captations sonores, vidéo, etc.) qui seront ensuite diffusées dans le cadre d’un projet numérique. À cet effet, nous allons œuvrer, avec l’aide du Laboratoire NT2, au développement d’un site Web ainsi qu’une application pour tablette numérique (iPad, Android) qui permettra le rassemblement des productions littéraires et artistiques ainsi que les réflexions issues du groupe de recherche-création. Le projet permettra de créer des moments inusités de vie urbaine où la stratification des couches de sens exprimera la densité de l’expérience du lieu. Les aboutissants du projet ne se borneront pas seulement à l’écran, mais nous en sortirons par le biais d’expositions, de lectures- performances, de table rondes et de discussions avec le public présent à ces rendez-vous. En collaborant avec les centres d’artistes et de diffusion ainsi que le réseau des Maisons de la culture, nous avons la volonté ferme d’établir un dialogue au long cours sur l’imaginaire et sur l’habiter urbain (entamé lors du colloque De marche en marche. Habiter le monde, 2011, R. Bouvet et B. Bordeleau) entre gens de toutes générations et de tous horizons. CALENDRIER hHver 2015 : deuxième session d’une activité annuelle (3 crédits) du groupe de recherche- création ouvert aux étudiantes et étudiants des deuxième et troisième cycles en études littéraires, de même qu’en sémiologie (si opportun) et aux membres de La Traversée. Nous prévoyons deux types de séances : des séances consacrées à des conférences et à des tables rondes, permettant de proposer des réflexions sur la géopoétique urbaine, la création littéraire et artistique et l’histoire des villes, articulée en fonction d’une triple perspective, celle d’une expérience, d’une mémoire et d’un imaginaire des lieux. Le second type de séances consistera en ateliers de recherche-création, qui se tiendront in situ dans le quartier Hochelaga- Maisonneuve et qui permettront de mettre en partage des pratiques de création géopoétique, de procéder à des interventions en milieu urbain, de rencontrer des citoyens de la communauté hochelagaise et de développer les divers projets de création entrepris qui devront se terminer à l’été 2015. Activités complémentaires : deux terrains facultatifs sont prévus dans le cadre de cette activité de recherche-création, l’un en amont, l’autre en aval de l’activité annuelle. Ces terrains visent à préparer et compléter le travail de recherche-création entrepris en cours d’année. 3 Été 2015 : déambulations et flâneries collectives ou individuelles, réalisation de projets collectifs et individuels (à déterminer), rédaction de notes de terrain et collecte de données (visuelles, audio, artéfacts, etc.). Liste des intervenants pressentis : À confirmer 4 BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE Œuvres littéraires portant sur Hochelaga Hamelin, Jean. 1971. Les rumeurs d’Hochelaga. Montréal : Éditions HMH, 209 p. Viau, Roger. 1987 [1951]. Au milieu, la montagne. Coll. « Typo ». Montréal : Les Herbes rouges, 306 p. Barbeau-Lavalette, Anaïs. 2010. Je voudrais qu’on m’efface. Coll. « AmÉrica ». Montréal : Hurtubise, 179 p. Bordeleau, Benoit. 2012. Au détour de l’habitude. Coll. « Éclats ». Montréal : La Traversée – Atelier québécois de géopoétique, 116 p. D’Amour, Stéphane. 2006. L’île. Montréal : Les Herbes rouges, 105 p. Émond, Bernard. 2002. 20 h 17 rue Darling. Montréal : Lux éditeur, 126 p. Labine, Marcel. 2005. Le Pas gagné. Montréal : Les Herbes Rouges, 174 p. Landry, Gabriel. 2007. L’œil au calendrier. Montréal : Québec Amérique, 234 p. Lafontaine, Patrick. 2008. Homa Sweet Home. Montréal : Éditions du Noroît, 89 p. Legault, Michel. 2010. Hochelaga, mon amour. Montréal : Guy St-Jean, 152 p. Roger, Danielle. 1997. Le manteau de la femme de l’Est. Montréal : Les Herbes rouges, 97 p. Petel, Pierre. 1968. Il n’y a plus d’indiens à Hochelaga. Montréal : Ferron éditeur, 61 p. Nadeau, Roxane. 2003. Pute de rue. Montréal : Les Intouchables, 103 p. Phaneuf, Marc-Antoine K. 2008. Téléthons de la Grande Surface (inventaire catégorique). Montréal : Le Quartanier, 200 p. Théâtre de la Marmaille (création collective). 1980. La Vie à trois étages. Montréal-Nord : VLB éditeur, 147 p. Welby, Victoria; Bordeleau, Benoit; Klei, Alice van der, et al. 2010-____. Dérives. En ligne : http://victoriawelby.ca/derives/fiche; (dernière consultation le 7 juillet 2011). Oeuvre hypermédiatique collaborative, carnet/livre d’artiste collaboratif. Batigne, Stéphane. 2000. « Jésus de Hochelaga » dans Montréal insolite. Préf. de David Homel. Montréal : Lanctôt éditeur, p. 61-65. Nadeau, Jean-François. 2013. « Hochelaga » dans Un peu de sang avant la guerre. Montréal : Lux Éditeur, p. 102-108. Chanson québécoise contemporaine Bourcier, Hugo. 2014. En ligne : http://hugobourcier.bandcamp.com/album/neige-brune-2 (dernière consultation le 20 mars 2014). ________. Voir Hochelaga et mourir. En ligne : http://hugobourcier.bandcamp.com/album/voir- hochelaga-et-mourir (dernière consultation le 20 mars 2014.) Mononc’ Serge. 2014. « Péladeau ». Montréal : Mononc’ Serge, 2:54 min. En ligne : http://mononc.com/chanson/peladeau/ (dernière consultation le 20 mars 2014). ________. 2011. « Hochelaga » dans Ça, c’est d’la femme. Montréal : Mononc’ Serge, 3:47min. Disque Compact audio. 5 Adamus, Bernard et MHMHMH. 2010. « Rue Ontario », simple, Dare to Care Records / La Grosse Boîte. Disque compact audio, 3:04 min. Les Fidel Castrol. 2009. « La 125 ». En ligne : http://www.myspace.com/fidelcastrol/music/songs/la-125-58495771 (dernière consultation le 6 janvier 2012). Malajube. 2009. « Le Pirate d’Hochelaga » dans Contrôle – EP. Montréal : Dare to Care Records, 6:49 min. Atach Tatuq (Dee). 2005. « Australie » dans Deluxxx. Montréal : Disques Anubis. Disque compact audio, piste 20, 2:24 sec. Belliard, Alexandre. 2005. « La star du rodéo » dans Piège à con. Montréal : Les disques Gavroche. Disque compact audio, piste 1, 5:08 min. Brunet, Jacques. 2003. Hochelaga City. Montréal : Mega/Dep. Disque Compact audio. Cowboys Fringants, Les. 2001. « Voyou » dans Motel Capri. Montréal : La Tribu. Disque compact audio, piste uploads/s3/ pour-une-geopoetique-urbaine-hochelaga-maisonneuve-pdf.pdf