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See discussions, stats, and author profiles for this publication at: https://www.researchgate.net/publication/337658279 Principales maladies et ravageurs affectant la culture de myrtillier Article · September 2020 CITATIONS 0 READS 6,350 3 authors: Some of the authors of this publication are also working on these related projects: the relationschips between insect and plant View project Biological control of Brown rot disease View project Sara Nouere 2 PUBLICATIONS 3 CITATIONS SEE PROFILE Said Amiri Ecole Nationale d'Agriculture de Meknès 32 PUBLICATIONS 186 CITATIONS SEE PROFILE Rachid Lahlali Ecole Nationale d'Agriculture de Meknès 246 PUBLICATIONS 2,799 CITATIONS SEE PROFILE All content following this page was uploaded by Rachid Lahlali on 01 October 2020. The user has requested enhancement of the downloaded file. 307 Rev. Mar. Sci. Agron. Vét. (2020) 8(3): 307-316 Résumé Principales maladies et ravageurs affectant la culture de myrtillier S. NOUERE1, S. AMIRI1, R. LAHLALI1 (Reçu le 22/11/2019; Accepté le 28/05/2020) La production du myrtillier a représenté 12,5% de la production des petits fruits rouges au Maroc durant la campagne agricole 2017-2018. Cependant, le myrtillier est attaqué par plusieurs ennemis qui pourraient entraîner des pertes économiques importantes. Dès lors, le but de ce travail est de mettre en évidence les principaux ravageurs et maladies de cette culture et leur méthode de lutte respective. Plusieurs bioagresseurs posent de sérieux problèmes aux producteurs incluant le Botrytis, l'Oïdium, le Phytophthora, la Drosophila suzukii, la cécidomyie, les thrips et les cochenilles. Par conséquent, leur contrôle est primordial afin d’assurer une bonne production. Les pratiques de sanitation des vergers peuvent contribuer également à réduire les dégâts de ces ennemis. L'accent est également mis sur les méthodes de lutte biologique et chimiques de certains bioagresseurs. Mots-clés: Myrtillier, Botrytis, Oïdium, Phytophthora spp., Drosophila suzukii, cécidomyie, thrips, cochenilles Major diseases and pests affecting blueberry cultivation Abstract Blueberry production accounted for 12.5% of the small red fruits yield in Morocco during the growing season 2017-2018. How- ever, this crop is attacked by several enemies that could cause significant economic losses. Therefore, the purpose of this work is to highlight major pests and diseases of this crop and their respective control methods. Many diseases and pests pose serious problems for producers including Botrytis, powdery mildew, Phytophthora, Drosophila suzukii, midge, thrips and mealybugs. Therefore, their control is essential to ensure excellent production. Orchard sanitation practices can also help reduce the damage of these enemies. Emphasis is also placed on the biological and chemical control methods of certain pests. Keywords: Blueberry, Botrytis, powdery mildew, Phytophthora, Drosophila suzukii, midge, thrips, mealybugs INTRODUCTION Durant la campagne 2012-2013, la superficie du myrtillier a représenté 5 % (208 ha) de la surface cultivée des petits fruits rouges au Maroc (Farahat Laroussi et al., 2016). La production des fruits rouges a été estimée à 150 milles tonnes dont 2 % est pour la myrtille (MAPMDREF, 2012). Cette superficie a augmenté pour atteindre 30,2 % (1400 ha) (Anonyme 1, 2018) durant la compagne 2017-2018 et dont la production de myrtillier était estimée à 12,5 % de la production des fruits rouges (Anonyme 1, 2018). Les premières tentatives de l’introduction de la culture du myrtillier ont débuté dès l’année 2000 par certains agri- culteurs. Les variétés ont été introduites d’Europe et ont nécessité un fort besoin en froid ce qui a freiné fortement leur potentiel de développement (MAPMDREF, 2012). Selon la Direction Régionale de l’Agriculture de Tanger- Tétouan-Al Hoceima, la myrtille est cultivée principalement dans la région du Loukkos (Anonyme 1, 2018) et secondai- rement dans la région du Gharb et Souss-Massa. Certes, le myrtillier est attaqué par différents organismes vivants qui peuvent entraver son développement et limiter sa production (James, 2017). Dans cette synthèse bibliographique, l’accent sera mis sur les principales maladies fongiques causées par les champignons et les ravageurs qui attaquent la culture de myrtillier ainsi que les stratégies de leur contrôle. LE MYRTILLIER Taxonomie, origine et expansion Le myrtillier appartient au genre Vaccinium, ordre des Ericales et à la famille des Ericacées (Espitalier, 2010). Celle-ci comprend un grand nombre d’espèces différentes (Farahat Laroussi et al., 2016). Les bleuets sont originaires d'Amérique du Nord et ses principaux producteurs mondiaux sont les États-Unis et le Canada (Dil et al., 2013). Cette culture a été introduite en Europe dans les années 1930 et s’est largement répandue dû à sa rentabilité. En Europe, les principaux pays producteurs du myrtillier sont la Pologne, l’Allemagne et l’Espagne (Dil et al., 2013). Dans les régions méditerranéennes et en Afrique du Nord, les quantités de production sont très faibles mais la super- ficie du myrtillier a augmenté considérablement depuis 2005. En 2012, le principal producteur du myrtillier était le Maroc, suivi de la Turquie avec 89 ha (Brazelton, 2011). Importance économique de la culture du myrtillier au Maroc Le Maroc est caractérisé par un hiver doux. Les groupes du myrtillier capables de s’adapter et produire sont: le Southern Highbush et les Rabitteyes (Farahat Laroussi et al., 2016). Le Southern Highbush est le plus préféré car ses variétés sont les plus précoces et ses fruits se caractérisent par une très bonne qualité. Cependant, les variétés de type Rabitteyes sont plus vigoureuses et tolérantes à des niveaux de pH plus élevés, avec une production plus ou moins tardive (Farahat Laroussi et al., 2016). Cependant, l’objectif des exportateurs est la production hors saison et donc le choix est orienté vers les variétés de type Southern Highbush (Farahat Laroussi et al., 2016). Le myrtillier est l’espèce de petits fruits rouges la plus demandée par le consommateur européen et américain en raison de ses bienfaits sur la santé, sa richesse exception- nelle en vitamines, sels minéraux, fibres et polyphénols (Farahat Laroussi et al., 2016). 1 Unité de phytopathologie, Département de la Protection des Plantes et de l’Environnement, École Nationale d’Agriculture de Meknès, Maroc © Revue Marocaine des Sciences Agronomiques et Vétérinaires • p-ISSN: 2028-991X www.agrimaroc.org 308 Nouere et al.: Maladies et ravageurs du myrtillier Le Maroc possède un grand avantage concurrentiel dans la production de la myrtille car cette dernière apporte une forte valeur ajoutée surtout pour les productions hors saisons qui commencent en novembre (Farahat Laroussi et al., 2016). Le rendement moyen de la myrtille durant la campagne 2017-2018 a été estimé à 12 T/ha avec un prix moyen de vente de 70 Dh/Kg (Anonyme 1, 2018). Le coût d’instal- lation de la culture est environ 800 000 Dh/ha (Farahat Laroussi et al., 2016). En outre, les charges annuelles moyennes sont de 200 000 Dh/ha et la valeur moyenne de la production est de 710 000 Dh/ha. Ceci génère un bénéfice net de 510 000 Dh/ha. Une grande partie de la production étant destinée à l'exportation et qui génère une entrée de devise estimée à 53 millions d’euros (Farahat Laroussi et al., 2016). Exigences agro-climatiques et édaphiques Exigences climatiques Le froid hivernal cause souvent de graves dégâts aux bourgeons floraux du myrtillier et aux jeunes pousses dans les régions de production les plus froides. En pleine dormance, le Northern Highbush présente une tolérance au froid allant de -20 à -30°C, tandis que la tolérance des Rabitteyes et Southern Highbush se situent entre -14 à -26°C. Les températures élevées, supérieures à 30°C, peuvent affecter négativement le fruit en provoquant des rides et des brûlures. Les forts vents dominants, surtout dans les premières années de la vie de la plante, endommagent la croissance du myrtillier, causent des dommages aux feuilles et chutent des fruits (Dominguez, 2016). Exigences hydriques Le myrtillier est connu par un système racinaire fibreux et très superficiel (Farahat Laroussi et al., 2016), cette culture ne tolère alors ni le mauvais drainage ni le stress hydrique (Farahat Laroussi et al., 2016). Durant la période de flo- raison ou de fructification, un stress hydrique cause une diminution du rendement et limite la croissance végétative ainsi que la production de fruits de la saison suivante (Fara- hat Laroussi et al., 2016). Les mêmes auteurs ont rapporté que la meilleure conductivité de l’eau (CE) pour l’irrigation du myrtillier se situe aux alentours de 0,75 dS/m. Si cette valeur dépasse les 1,5 dS/m, les problèmes des croissances vont être observés. Exigences édaphiques Le myrtillier possède d’autres exigences d’ordres agro- nomiques et culturales: le pH, la salinité et la fertilisation (Farahat Laroussi et al., 2016). Le pH est un facteur clé qui influence la croissance du myrtillier (Farahat Laroussi et al., 2016). En effet, cette culture exige des sols acides. A titre d’exemple, dans la plupart des régions des États-Unis, le pH se situe entre 4 et 5. Cependant, au Nord-Ouest d’Arkansas, cette plage de pH est située entre 5 et 5,2 (Arnold et Thompson, 2008). Un sol très acide dont le pH est moins de 3,8 provoque une carence en potassium d’où le roussissement des marges des feuilles (Farahat Laroussi et al., 2016). Or, à un pH supérieur à 5,5, l’absorption du fer est souvent bloquée provoquant ainsi une chlorose (Farahat Laroussi et al., 2016). Des études ont montré que la production est également possible avec un pH qui varie entre 6 à 6,5 à condition que le sol soit dépourvu de calcaire (Farahat Laroussi uploads/s3/ principales-maladies-et-ravageurs-affectant-la-culture-de-myrtillier.pdf
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