___________________________________________________ Les corpus de l’oralité L’a
___________________________________________________ Les corpus de l’oralité L’acte créateur entre cultures de l’oralité et cognition musicale en Méditerranée ___________________________________________________ Colloque international Le 24 novembre 2011 à l’Ircam-Cnrs à Paris (Salle Igor-Stravinsky) Le 25 novembre 2011 à l’Université de Strasbourg (Salle Europe à la Misha) Organisation Mondher AYARI Antonio LAI Partenaires scientifiques « GREAM » Groupe de Recherches Expérimentales sur l’Acte Musical Université de Strasbourg « Pôle Méditerranée » Université Paris VIII « Ircam-CNRS » Sciences et Technologie de la Musique et du Son, UMR 9912 Paris « ANR » Agence Nationale de la Recherche Programme : Créativité / Musique / Culture : analyse et modélisation de la créativité musicale et de son impact culturel Thème du colloque Les corpus de l’oralité L’acte créateur entre cultures de l’oralité et cognition musicale en Méditerranée Ce colloque international portera sur la création musicale entre tradition écrite et cultures de l’oralité dans le vaste champ multiculturel du bassin méditerranéen. Il sera co-organisé par le GREAM de l’Université de Strasbourg, le Pôle Méditerranée de l’Université Paris VIII, l’Ircam-CNRS à Paris et l’ANR (projet CréMusCult). Le but principal de cette rencontre entre chercheurs et enseignants provenant d’horizons divers (sociologues, musicologues, compositeurs, musiciens, etc.) porte sur les thématiques suivantes : – Interaction oral-écrit, étude des processus et stratégies créatifs, implication de la mémoire collective et individuelle dans la création et dans la réception musicales. – Répercussions de la tradition orale dans le domaine de l’improvisation et remise en cause des conceptions concernant l’acte créateur, laquelle soulève des problématiques utiles à étudier : liens entre composition et performance orale, processus cognitifs mis en jeu, etc. – Rapports entre oralité et performance, oralité et improvisation, oralité et mémorisation. – Questionnements au sujet de l’impact de l’oralité sur le rapport subjectif à la création et à l’objet artistique. – Mémoire en acte dans les interactions humaines (entre musiciens, maître et disciple) ; processus d'improvisation en tant que porteurs d’attitudes et contenus créatifs spécifiques. Ces interrogations seront traitées selon des approches différentes par des chercheurs spécialistes pendant 4 demi-journées. Thématiques abordées : oralité et écriture, oralité et création, oralité et performance et oralité et perception. Elles engageront, par ailleurs, des disciplines voisines de la musicologie autour de l’acte créateur en musique et de son interaction avec la culture, l’identité, la société, l’épistémologie, etc. Il s’agit d’interroger en effet l’histoire du bassin méditerranéen, l’anthropologie de l’oralité, la géopolitique, etc. Planning du colloque 1ère journée : Le jeudi 24 novembre 2011 à l’Ircam-Cnrs 1 place Igor Stravinsky à Paris (Salle Igor Stravinsky) 9h30, Présentation du colloque : Mondher Ayari (Université de Strasbourg & Ircam-Cnrs), Antonio Lai (Université Paris VIII) et Gérard Assayag (Ircam-Cnrs) Président de séance : Rosalia Martinez (Université Paris VIII) 10h00 Jean During (Univ. Paris X, CNRS) Fixation et déconstruction des répertoires canoniques en Asie intérieure 10h40 Bernard Lortat-Jacob (Univ. Paris X, CNRS) Dynamiques de l’oralité (traditions méditerranéennes) 11h20 : Pause café 11h40 Fikret Karakaya (Univ. d’Istanbul) La tradition turque du Taksim 12h20 Jean-Claude Chabrier (CNRS) Une liturgie Assyrienne à Urumiye en Iran 13h00 : Déjeuner (1h50) Président de séance : Ivanka Stoianova (Université Paris VIII) 14h50 Marcel Pérès (CNRS) Le chant vieux romain : nouveaux horizons pour la compréhension du chant grégorien et des répertoires des Eglises orientales 15h30 Giuliano d’Angiolini (Compositeur et musicologue) Invention et changement dans la musique de l'île de Karpathos 16h10 Dimitri Afgoustidis (INS-HEA) Les affordances dans la musique orientale 16h50 : Pause café 17h00 : Table ronde animée par Constantin Bobas (Université Lille III). 2de journée : Le vendredi 25 novembre 2011 à l’Université de Strasbourg (Salle Europe) 9h30, Présentation du colloque : Mondher Ayari (Université de Strasbourg & Ircam-Cnrs), Antonio Lai (Université Paris VIII) et Xavier Hascher (Univ. de Strasbourg). Président de séance : Alessandro Arbo (Université de Strasbourg) 10h00 Dariush Tala’i (Univ. de Téhéran) Dans quelle mesure peut-on varier un modèle mélodique ? 10h40 Ignazio Macchiarella (Univ. de Cagliari, Italie) Su trazzu e su Te Deum : créativités musicales contemporaines dans un village sarde 11h30 : Pause café 11h40 Jacques Viret (Univ. de Strasbourg) Il était une voix : la lettre et l’esprit, chanter le grégorien aujourd’hui 12h20 Damien Poisblaud (Chanteur) La restauration du chant grégorien ou comment imaginer les sons de l’écrit 13h00 : Déjeuner (2h00) Président de séance : Marta Grabocz (Université de Strasbourg) 15h00 Hafedh Lejmi (ISM de Tunis) Oralité et scripturalité dans l'enseignement de la musique tunisienne traditionnelle 15h40 Xavier Hascher (Univ. de Strasbourg) Propositions théoriques pour l’analyse de la monodie modale : une étude du répertoire tunisien traditionnel 16h20 : Pause café 16h40 Barış Bozkurt (Université d’Istanbul) Analyse de la musique Makam en Turquie basée sur l'histogramme de hauteur 17h20 Lara Molaeb (Univ. Antonine-Baabda, Liban) Sketching Models of Arabic Violin Traditional Interpretations of Pre- composed Instrumental Phrases in the Age of Nahḍa 18h00 : Table ronde animée par Patrick Ténoudji (Université de Strasbourg) 19h00 : Moment Musical avec Nabil AbdMouleh (ISM de Tunis) Résumés des communications 1ère journée : Le jeudi 24 novembre 2011 à l’Ircam-Cnrs, 1 place Igor Stravinsky à Paris (Salle Igor Stravisky) 10h00, Jean During (Université Paris X, Cnrs) Fixation et déconstruction des répertoires canoniques en Asie intérieure Dans l’espace culturel couvert par l’Islam des premiers siècles, succédant aux cultures antérieures, il semble naturel de valoriser au plus haut point un « texte » musical de référence, qu’il s’agisse de nuba-s arabo- andalouse, d’ayin-s mevlevi, de radif persan ou azerbaïdjanais, de shash-maqom boukharien ou khorezmien, de onikki muqam ouïgour, ou d’autres monuments musicaux. La constitution et la canonisation de ces « textes » n’est pas sans analogie avec le phénomène du « Livre » parmi les « peuples du Livre », c’est à dire la collecte, la sélection, la structuration, puis la consécration de fragments transmis oralement pour finalement constituer des vulgates canonisées. Ce qui s’est passé pour la Bible, le Nouveau Testament et le Coran, se répète dans les musiques savantes qualifiées ainsi parce que justement, elles se détachent implicitement sur un fond de textualité, en dépit de leur caractère essentiellement oral, narratif, performatif et aural. A l’époque moderne, les ressources de la philologie, de l’exégèse et des sciences historiques sont toutefois mobilisées pour rendre compte de la complexité de leur genèse. Cette communication illustrera ce processus par une approche critique de quelques grands textes musicaux d’Asie centrale : le radif, le shash-maqom et le onikki muqam, examinés à la lumière des données les plus récentes et de l’évolution des mentalités. 10h40, Bernard Lortat-Jacob (Université Paris X, Cnrs) Dynamiques de l’oralité (traditions méditerranéennes) Opposer les musiques écrites à celles qui relèvent d'une stricte oralité n'est pas une nouveauté. Mais l'oralité est un concept de commodité qui se décline analytiquement de plusieurs façons. À partir d'exemples précis (en Sardaigne, en Roumanie et en Albanie), on suivra à la trace plusieurs formes de tradition. Il s'agira de comprendre comment certaines conduites sociales, souvent discutées sur place, gouvernent et expliquent le fonctionnement de la musique. L'accent sera mis sur le chant de compagnie, "acté" collectivement et exécuté en polyphonie. 11h40, Fikret Karakaya (Conservatoire de l'Université d’Istanbul) La tradition turque du Taksim Le terme taksim est un mot arabe qui signifie “la division” ou “la fraction”. Il semble que l’effort d’unifier ses sens propres et musicaux restera toujours infructueux car, quand on considère le taksim de l’époque tôt surtout, comme un terme musical, il désigne plutôt “l’unification” ou “l’assemblage”, non la division. Je crois que l’on ne saura jamais la raison du choix de ce mot pour l’utiliser dans le sens “l’improvisation musicale”. L’équivalent du terme taksim dans toutes les langues occidentales est un même mot d’origine latine. C’est l’improvisation en français. De nos jours, dans ce sens, on utilise un nouveau mot en turc : doğaçlama. C’est un néologisme créé pour substituer le mot arabe irtical. Il y a deux espèces d’improvisation : 1. L’improvisation totale ; 2. L’improvisation partielle. L’improvisation partielle consiste à faire des petits changements pendant l’exécution d’une œuvre composée. Cela peut être une différenciation légère ou un remplacement d’un motif au lieu d’une note longue ou d’un silence. Les musiciens dont les taksims sont enregistrés sur les premiers disques 78 tours, surtout Tanburî Cemil Bey, ont donné des exemples parfaits de l’improvisation partielle, pendant l’exécution de leurs propres œuvres ou des œuvres appartenant à un autre compositeur. Les musiciens de nos jours qui font de l’improvisation de cette sorte ne sont pas érudits, ils ne réalisent, par conséquent, que des changements pompiers. Les musiciens éduqués n’apprécient pas l’improvisation partielle parce qu’en Turquie, une éducation officielle, qui ne respecte pas la tradition, est en vogue depuis le début du 20e siècle. L’éducation officielle, commencé avec Dârü’l-elhan au début du 20e siècle, considère l’improvisation partielle comme une habitude orientale qu’il faut abandonner. Il existait un seul terme pour l’improvisation complète des instrumentistes et des chanteurs : taksim. Cette unité de nom est aboutie probablement au 18e siècle, le taksim des chanteurs a pris le nom gazel. On dirait que l’improvisation de l’époque tôt de la musique ottomane était moins créative. La rumeur dit que les taksims anciens uploads/s3/ programme-detaille-du-colloque-les-corpus-de-l-oralite.pdf
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- Publié le Dec 25, 2021
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