Jan Tschichold, né Johannes Tzschichhold le 2 avril 1902 à Leipzig (Allemagne)
Jan Tschichold, né Johannes Tzschichhold le 2 avril 1902 à Leipzig (Allemagne) et mort le 11 août 1974 à Locarno (Suisse), est un typographe, dessinateur de caractères, maquettiste, enseignant et écrivain. En 1923, il visite la première exposition du Bauhaus à Weimar et en sort très impressionné : il se convertit aux principes du design moderniste et en devient un promoteur très actif. Typographe indépendant, il met en page en 1925 un supplément magazine remarqué, et écrit la même année, dans Typographische Mitteilungen, un article fondateur, « Elementare Typographie ». Il publie en 1928 son premier livre Die neue Typographie. Ce manifeste moderniste proclame la suprématie des polices de caractères en bâtons (appelés grotesk en allemand) et promeut la macrotypographie asymétrique. Il y écrit les règles modernistes pour la composition typographique, plaide pour la standardisation des formats du papier et définit le travail du maquettiste comme facilitateur pour délivrer l'information au lecteur. Alors que la nouvelle typographie triomphe, Tschichold abandonne progressivement ses théories pour finir par les condamner totalement. Plus tard, il décrira la nouvelle typographie comme trop extrême, et le courant moderniste comme autoritaire et intrinsèquement fasciste. Il faut situer ce rejet radical et violent de théories redéfinies comme uniformisantes, telles les grilles, dans le rejet de l'autoritarisme totalitaire, dans lequel l'Allemagne et l'Europe succombent alors. Bien que vivant au cœur de la création du style international ou style suisse, il n'y adhère pas. Transit, 1931 Saskia, 1931-1932 Zeus, 1931 Sabon, 1966/1967. La plus célèbre, en hommage au typographe français du xvie siècle Jacques Sabon et d'après les tracés de Claude Garamond, FICHE ARTISTE Jan Tschichold Affiche de cinéma, Jan Tschichold, 1927 Typographische Mitteilungen, Jan Tschichold, 1925 Adolphe Jean-Marie Mouron est un graphiste, typographe, affichiste, décorateur de théâtre, lithographe et peintre français de l’entre-deux guerres. Il naît à Kharkov en Ukraine au début du siècle, en 1901. Ses parents étant d’origine française, il vient étudier à Paris où il s’installera définitivement en 1915. Il se suicidera, en juin 1968. L'histoire raconte qu'on aurait retrouvé une lettre de refus pour sa dernière création typographique à côté de son corps. En 1923 il présentera officiellement sa première grande œuvre AU BUCHERON, sous le pseudonyme Cassandre. Cette affiche fera de lui un homme célèbre ; en 1925 elle lui vaut le grand prix de l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs, malgré les violentes critiques faites à son sujet dans « L ’esprit nouveau », une revue dans laquelle Le Corbusier défendait ses thèses. Fruit du hasard ou signe du destin, il fera la connaissance de Charles Peignot lors de cette exposition. Fils de Georges Peignot, à l’origine de la fonderie G.Peignot et Fils, fleuron de la typographie française de l'époque. C’est en 1929 que le plus expérimental des caractères typographique de Cassandre voit le jour : Le Bifur. Imaginé à l’origine pour l’usage publicitaire, « cette typographie est basée sur une recherche de l’essence même de la lettre. Elle doit permettre d’organiser des grandes masses architecturales » raconte Cassandre. Très connue aujourd'hui, elle a pourtant été très mal accueillie à l'époque. En 1929, l’avant-gardisme préconisait des minuscules, les majuscules faisant référence à de la domination. Pour défendre ce choix Cassandre a vendu Bifur comme écriture rattachée au passé et soucieuse de grandeur, ayant pour vocation de laisser son empreinte dans l’esprit du spectateur. Quant à Acier, Cassandre aime dire qu’il s’agissait là d’une expérimentation se trouvant entre Bifur et Futura. Cette écriture sera utilisée principalement pour la direction artistique du magazine du même nom, ainsi que Parmi la pléthore de ce qu’il a pu imaginer, le monogramme YSL reste probablement une de ses oeuvres les plus connues encore aujourd’hui. Réalisé en 1961; N’oublions par que pour Cassandre le dessin doit être basé sur le texte et non l’inverse. FICHE ARTISTE CASSANDRE FICHE ARTISTE Roger Excoffon Roger Excofon (1910-1983) fut durant plusieurs décennies une fgure majeure de la typographie, du graphisme et de la communication visuelle en France. La majeure partie des caractères qu’il a conçu pour la fonderie Olive de Marseille entre 1945 et 1971, avec le soutien actif de son directeur Marcel Olive et la com- plicité de ses collaborateurs sont devenus des classiques de l’imprimerie publicitaire. Ils ont par ailleurs envahi l’espace urbain et les façades des magasins bien au-delà de la France et demeurent toujours visibles : nous avons tous rencontré un jour le Banco, cet alphabet de lettres capitales brut et dyna- mique, ou le Mistral, adaptation réussie de l’écriture de l’homme. Saul Bass naît dans le Bronx, à New York, en 1920. Il montre très tôt des prédispositions pour le dessin et à 15 ans prend des cours de peinture au « Art Students League » de Manhattan avant d'atteindre l'âge requis pour poursuivre ses études au « Brooklyn College ». C'est à cette époque que sous l'impulsion de son professeur György Kepes (en), il découvre le Bauhaus et le constructivisme russe et s'initie à l'esthétique moderniste. Après plusieurs stages dans des studios de design de Manhattan, Bass commence comme graphiste publicitaire freelance. Il déménage pour Los Angeles en 1946, à la recherche de plus de liberté dans son travail et ouvre son propre studio, « Saul Bass and associates », en 1950. Il participe par la suite à la réalisation d'affiches de films. L'approche adoptée par Bass, consistant à centrer la publicité du film sur un symbole graphique, est en rupture totale avec les méthodes en vigueur jusque-là. Saul Bass révolutionne aussi le générique de cinéma. D'une fonction purement informative et légale, il donne à celui-ci une dimension narrative et artistique, réalisant de véritables courts-métrages qui font partie intégrante du film en tant qu'œuvre. Bass souligne la thématique visuelle et dramatique du film, expose le caractère des personnages. C'est cette approche très graphique (avec une prédominance des lignes, des formes découpées et d'une typographie brisée) qui marque la rupture avec les habitudes en vogue. FICHE ARTISTE Saul Bass «Le générique de film est l’art subtil de mélanger image, typographie et musique. C’est une partie méconnue de l’histoire du cinéma, du graphisme et de notre mémoire collective (…) Graphiste et directeur artistique américain, Herbert Lubalin a marqué notre époque dans les domaines de la recherche graphique, de la création typographique et de la conception publicitaire. Une idée visuelle très forte, facilement assimilable par le public caractérise l’ensemble de ses travaux. Les mots doivent devenir images. Un logotype, un en-tête de papier à lettres, un titre de magazine sont des images au même titre qu’une photographie. La création graphique doit aussi être en prise directe avec son époque. Ainsi nombre de ses annonces, affiches et illustrations témoignent-elles de son engagement socio-politique. Excellant dans l’art de la calligraphie, qu’il pratiquait des deux mains, il a notamment dessiné le caractère linéale géométrique « Avant-Garde ». Il est l’une des références les plus notables des années 60-80 grâce à la réalisation de nombreux projets éditoriaux, typographiques ou artistiques et reste un exemple pour de nombreux créatifs.Herb Lubalin est connu du public (surtout dans le milieu du design graphique) pour ses travaux d’édition. Sa fameuse typographie sans-serif, ligaturé, géométrique et futuriste du même nom. Le logo pose des soucis à Lubalin. Après une douzaine d’expériences peu concluantes, Lubalin dessine des lettres très géométriques en réduisant l’interlettrage au maximum, en créant des ligatures osées et en faisant se chevaucher les transversales. Le logo devient une signature immédiatement reconnaissable. FICHE ARTISTE Herbert Lubalin « La typographie est un serviteur. Le serviteur de la pensée et du langage auxquels il donne une existence visible. » Figure majeure du graphisme européen contemporain, Wim Crouwel, né en 1928, fut aussi directeur du musée Boijmans van Beuningen de Rotterdam, de 1985 à 1993. Sa production, marquée par la rigueur d’un héritage moderniste, révèle également de profondes affinités avec l’art de son époque et reflète une pratique étendue du design, appliquée tant au domaine culturel qu’au domaine commercial: création typographique, identités visuelles, signalétique, affiches, édition, scénographie d’expositions Ce travail est fondé à la fois sur les inépuisables ressources de la grille, matrice de toute composition, et sur l’exploitation constante de l’écrit en tant qu’élément plastique. Crouwel est notamment l’auteur du très expérimental New Alphabet, célèbre caractère typographique conçu en 1967 pour répondre aux nouvelles exigences technologiques, et qui continue de fasciner les jeunes générations. Il la créa pour qu'elle soit facilement lisible sur un écran ordinateur, ou un affichage à cristaux liquides. Sans doute trop ‹ théorique ›, ou tout simplement illisible, le New Alphabet ne connut de véritable utilisation que grâce à son pouvoir d’évocation d’un futurisme dépassé. C’est d’ailleurs à cette fin que Peter Saville l’utilisera, en 1988, pour la pochette d’une compilation (Substance) de titres de la période 1977-1980 du groupe Joy Division, qui reste l’un des plus célèbres emplois du New Alphabet. Ce souci de fantaisie lui permettra d’être à la fois le digne héritier des graphistes modernes suisses tout en se livrant à d’hérétiques expérimentations confinant à l’illisibilité FICHE ARTISTE Wim Crouwel April Greiman compte parmi les graphistes culte de la fin du XXe siècle uploads/s3/ typographisme.pdf
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- Publié le Jan 03, 2021
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