Utilisons nos sens pour le diagnostic en froid et climatisation ! Cela peut par

Utilisons nos sens pour le diagnostic en froid et climatisation ! Cela peut paraître surprenant mais nos sens sont souvent les meilleurs outils pour diagnostiquer ou évaluer un dysfonctionnement et plus particulièrement le toucher. En effet, la nature nous a dotée de ce sens pour nous permettre de connaître la consistance, la texture, la température d’un objet, d’un fluide..etc. Le toucher est le sens le moins vulnérable contrairement à la vue, l’ouï et l’odorat. Lorsque l’un de ces sens est altéré le toucher reste le meilleur moyen de garder un contact avec le monde environnant. Le plus bel exemple reste celui des personnes aveugles qui lisent et communiquent en braille, une écriture en relief qui se lit au toucher. La vue, l’odorat et l’ouïe sont effectivement inutiles pour déterminer la température de l’air par exemple c’est pour cela que bien avant d’utiliser des instruments de mesure, le technicien frigoriste pourra utiliser le toucher pour faire un premier diagnostic. Si les appareils de mesure restent tout de même indispensables, les sens et la logique du technicien peuvent être d’une aide précieuse dans la détection de panne. Pour certains techniciens cette méthode de diagnostic est tout simplement un réflexe. Avant même de sortir un instrument de mesure, celui-ci va par exemple toucher les canalisations du compresseur ou placer sa main devant une bouche de soufflage pour essayer de déterminer la température de l’air. Si cette technique d’appréciation est surprenante pour certains, elle n’en reste pas moins assez efficace en phase de diagnostic. Apprécier les différences de température grâce au toucher Cette technique est relativement simple à apprendre et peut faire gagner du temps dans la plupart des interventions. La première chose à savoir avant d’utiliser cette méthode c’est la température de la paume de la main. Elle varie entre 29 et 33° selon les individus, la température ambiante ou encore l’état de santé. Une fois que l’on sait cela, on peut utiliser la technique de détection de différence de température à l’aide des deux mains. Grâce à cette méthode et avec un peu d’expérience, on peut assez précisément identifier une différence de température de l’ordre de 3K. Déceler une température inférieure à celle de la main : Lorsque la température de l’air ambiant est inférieure à celle de la main il peut être difficile d’apprécier une différence de température. Pour pallier à cela on utilise une méthode spécifique qui consiste à placer sa main quelques instants sur un objet dont la température s’approche le plus de celle de la pièce. Si nous saisissons ensuite une conduite froide par exemple la différence de température sera immédiatement perceptible au toucher. Il en va de même pour les températures plus élevées. Dans le cas où la conduite est gelée, si on met du givre dans la main que celui-ci dégèle rapidement et que dans le même temps la tuyauterie regèle presque instantanément, cela signifie que la température est beaucoup plus basse que 0°. Si au contraire la conduite ne regèle pas directement, on peut dire qu’elle est plus ou moins à 0°C. Attention, si nous touchons une conduite à -20°C, notre main se refroidit subitement de plusieurs dizaines de degrés. L’effet sera approximativement le même sur l'épiderme que si nous chauffions la main, gare aux brûlures. Appréciation de la température des gaz de refoulement : Selon le type d’installation, l’utilisation du toucher pour déterminer la température des gaz de refoulement sera plus ou moins utile. Pour les installations on pourra toucher (avec précaution) quelques instants la conduite de refoulement pour en déterminer la température. Par contre pour les installations dont les conduites sont au alentour de 100°C. Dans ce cas, il faudra faire couler quelques gouttes d’eau sur la tuyauterie pour déterminer si sa température est supérieure ou inférieure à 100°C. Appréciation du sous-refroidissement : La plupart des installations frigorifiques sont refroidies à l’air avec une température de condensation comprise entre 40 et 45°C. On peut donc évaluer de manière plus ou moins précise le sous-refroidissement à l’aide du toucher. "Pour éviter tout risques de brûlures il est plus prudent de toucher préalablement la conduite avec le bout du doigt." S’il est impossible de tenir en main la conduite cela signifie que sa température dépasse les 45°C, si on peut maintenir la tuyauterie et que l'on ressent une chaleur assez forte c'est que la température n'est pas très Loing des 40°C. Lorsque le technicien ressent une légère sensation de chaleur en touchant la conduite, il peut en déduire que la température est de 35°C. C’est une manière d’évaluer le sous-refroidissement, sans connecter de manomètre au condenseur, d’une main on apprécie la température sur la conduite à mi chemin du condenseur, et de l’autre main à la sortie du condenseur. Cette méthode ne peut être utilisée efficacement que sur une installation stabilisée proche des conditions optimales de température. Les différentes conduites de fluide doivent avoir le temps de se mettre à température. Après la « mesure au toucher » de la température du liquide haute pression, il suffit de lire la haute pression sur le manifold et la température d'un thermomètre placé en sortie de condenseur pour pouvoir estimer précisément le sous-refroidissement. Comment contrôler la surchauffe de l'évaporateur: Une surchauffe correcte peut s'évaluée de manière approximative au toucher, si le tube d'aspiration du compresseur est frais et que la carter est légèrement chaud on peut conclure que la surchauffe est vraisemblablement bonne. Par contre si le tube d'aspiration est froid et que le carter compresseur est très froid et que l'huile à travers le voyant semble émulsionner, ici on a de forte chance d'avoir une surchauffe faible. En conclusion, utiliser le toucher est particulièrement efficace pour déceler un dysfonctionnement et plus précisément dans les cas de sous-refroidissement ou de surchauffe. Cette technique va être améliorée avec l’expérience et pourra être appuyée par l’utilisation d’un thermomètre. Il est souvent inutile d’utiliser tout de suite un instrument de mesure et encore moins un ordinateur. Commencer par observer l’installation avec ses organes sensoriels avant de commencer à mesurer, c’est la clé de cette méthode. Les appareils de mesures confirmeront ensuite ce que l’on soupçonnait ou du moins en donneront une image plus précise. Il va de soi que le technicien doit connaître les températures normales d’une installation en fonctionnement comme pour faire un diagnostic au moyen d’instruments de mesure. Savoir écouter et observer Dans un premier temps écouter le client qui vous donnera de précieux renseignements même si celui-ci n’est pas un professionnel. Il ne vous restera qu’à faire le tri pour en faire ressortir les informations vraiment utiles. Des détails qui peuvent paraître inutiles pour le client peuvent s’avérer être une véritable mine d’or pour le technicien permettant ainsi d’éliminer un certain nombre de causes à l’origine du problème. Si l’installation n’a pas été réalisée par vos soins, il est aussi intéressant de poser des questions très ciblées afin de comprendre ce qui a été fait et ce qu’il ne l’a pas été. Si vous intervenez à la suite d’une erreur du précédent technicien il vous faudra être doublement prudent car le client restera sur une mauvaise impression. Après avoir écouté le client il faut aussi savoir écouter l’installation en elle- même. Avec l’expérience et les connaissances spécifiques de chaque installations on pourra ainsi rapidement savoir si un bruit est anormal ou pas. L’ouï est donc un excellent moyen de savoir si un problème existe, tout comme il est intéressant d’écouter le bruit d’une installation à son démarrage et à son arrêt. Nous terminerons par le sens de l’observation, Y a-t-il des traces d’huile suspectes? Y-a-t-il assez d’huile de la carter du compresseur? Bref toutes ses observations peuvent vous mettre sur la piste d’un éventuel problème. 8 pannes frigorifiques ! Voici un bref récapitulatif des causes et des symptômes de certaines pannes frigorifique. Le détendeur trop petit Symptômes : BP faible, bon sous refroidissement mais grande surchauffe ( Surchauffe, sous- refroidissement ), production frigorifique à l’évaporateur faible, température aspiration élevée. Causes possibles  Buse du détendeur sous dimensionnée par apport à la puissance de l’évaporateur.  Filtre du détendeur partiellement bouché.  Détendeur mal réglé (surchauffe) ou grippé (humidité).  Température de condensation faible notamment en hiver, pas de système toutes saisons. Évaporateur trop petit Symptômes : BP, surchauffe et production frigorifique faible Causes possibles :  Puissance évaporateur sous dimensionné.  Manque de débit à l’évaporateur, filtre eau ou air encrassé, pompe ou ventilateur tournant à l’envers ou pas à leurs vitesses nominales.  Évaporateur givré de façon anormale.  Circulation de l’air pas optimale.  Trop d’huile dans l’évaporateur. Panne manque de charge Symptômes : Basse pression, haute pression et sous refroidissement très faible, surchauffe plutôt grande, rendement faible, court cycle compresseur. Causes possibles :(Charge installation frigorifique, conseils.)  Fuites Prédétente sur la ligne liquide Symptômes : BP faible, grande surchauffe, bon sous refroidissement, différence de température entre l’entrée et la sortie de l’élément en cause (ligne liquide) Causes possibles :  Filtre déshydrateur partiellement bouché.  Vanne électromagnétique ou autre vanne sur la ligne liquide uploads/s3/ utilisons-nos-sens-pour-le-diagnostic-en-froid-et-climatisation.pdf

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