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-^/ Ol^ 's>. Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/oeuvrescomplt07bast ŒUVRES COMPLÈTES DE r ^ FREDERIC BASTIAT ConBElL, typ. et siér. de Ciietk OEUVRES COMPLÈTES FRÉDÉRIC BASTIAT MISES EN OKUUE REVUES ET ANNOTEES D'APRES LES MAMJSCHITS DE L'AUTEUR TOME SEPTIEME KSSAIS — EBAUCHES — CORKESPONDANCE PARIS GU JLLAUMIN ET C'% LIHHAIHES Ftlit«iir& du Journal des Économistes, de la Collectiou des priacipaui tcoiioMisles, du Dictioanaire de l'Ëcononiie politique, du DicdooDaire unJTersel du Commerce et de la Nafigatiou, elr 1 i , RLE RICHELIEU 1864 V. 7 AVERTISSEMENT \. Au commencement du tome I", j'ai expliqué par quel motif je me décidais à réunir dans un volume final toutes les productions de Bastiat que l'édition présente ajoute à l'édition de 1855. Je vais dire maintenant comment je les ai classées dans ce tome Yll, qui fait à lui seul toute la différence entre les deux éditions. J'ai mis au premier rang les articles de journaux, en les rangeant suivant Tordre chronologique, quand je n'a- vais pas de bonnes raisons pour m'en écarter un peu. Ces articles sont le fruit d'un travail rapide, mais définitif. Ensuite viennent les ébauches, extraites des cahiers et des papiers de l'auteur. Ce n'est certes pas dans cet état qu'il eût consenti à les livrer au public ; mais, puisqu'il n'est plus là pour les finir, je ne me fais pas scrupule de les donner telles qu'elles sont, et j'espère que peu de lec- teurs m'en sauront mauvais gré. Aux ébauches, j'ai joint quelques lettres dont le sujet m'invitait à les y rattacher. La correspondance termine le volume. Elle se com- pose de lettres dont les destinataires, à deux exceptions près, n'ont pas figuré, au tome 1", parmi les correspon- Vl AVKIM'ISSKiMKNT. «lants de; Hastiat. La série la plus longue el la plus in- téressante m'a été communiquée par M. Domenger. Quand on fera plus tard une édition nouvelle, il con- viendra de classer les volumes autrement. Les tomes IIÏ, rV, V et YI de l'édition actuelle, qui contiennent les œuvres dont Bastiat lui-même a entendu faire des livres, devront, si l'on m'en croit, commencer la série et prendre les numéros I, H, HI, IV ; puis la matière des tomes I, Il et Yll , rapprochée, mise en ordre et formant trois volumes posthumes, achèvera la série, sous les numéros Y, YI et YIL P. Paillottet. MÉLANGES -oo<>ex- 1. — d'une pétition en faveur des réfugiés polonais *. On signe en ce moment à Bayonne une pétition à la Chambre des députés pour demander que la loi du 21 avril 1832, relative aux réfugiés, ne soit pas renouvelée à l'époque de son expiration. Nous apprenons avec plaisir que des hommes de toutes les opinions se proposent d'apposer leur signature à cette pétition. En effet, il ne s'agit point ici de demander à la Chambre un acte qui satisfasse telle ou telle coterie ; qui favorise la liberté aux dépens de Vordre, ou Vordre aux dé- pens de la liberté (si tant est que ces deux choses ne soient pas inséparables). Il s'agit de justice, d'humanité envers nos frères malheureux; il s'agit de ne pas jeter de l'absin- the et du fiel dans la coupe de la proscription, déjà si amère. Pendant la guerre de la Pologne, on pouvait remarquer en France divergence d'opinions, de projets, relativement à cette guerre : les uns auraient voulu que la France vînt au secours des Polonais par les armes, les autres par l'ar- 1 II est probable, mais je n'en suis pas sûr, que cet article, extrait d'un cahier de Bastiat et écrit de sa main , a été inséré dans un jour- nal de Bayonne, en 1834. {Noie de l'éditeur.) VII. a î 1>IIEMIERS ECniTS. gent, les autres par la diplomatie; d'autres enfin croyaient tous secours inutiles. Mais, s'il y avait des avis divers, il n'y avait qu'un vœu, qu'une sympathie, et elle élait toute pour laJ^ologne. Quand les restes de cette nation infortunée vinrent en France pour se soustraire à la haine des rois absolus, cette sympathie fut fidèle au courage malheureux. Cependant, depuis deux ans, quel est le sort des Polonais en France ? On en jug(3ra par la lecture de la loi qui les a placés sous le pouvoir discrétionnaire du Ministère et dont voici le texte : Art. l*'^ — Le Gouvernement est autorisé à réunir dans une ou plusieurs villes qu'il désignera les étrangers réfu- giés qui résident en France. Art. 2. — Le Gouvernement pourra les astreindre à se rendre dans celle de ces villes qu'il aura indiquée; il pourra leur enjoindre de sortir du royaume, s'ils ne se rendent pas à cette destination ou s'il juge leur présence susceptible de troubler l'ordre et la tranquillité publique. Art. 3. — La présente loi ne pourra être appliquée aux étrangers réfugiés qu'en vertu d'un ordre signé par un mi- nistre. Art. 4. — La présente loi ne sera en vigueur que pen- dant une année à compter du jour de sa promulgation. Maintenant, nous demandons s'il ne serait pas indigne de la France de rendre une telle loi définitive ou, ce qui re- vient au même, de la proroger indéfiniment par des renou- vellements successifs. Le vœu le plus ardent que puisse former un proscrit, après celui de voir cesser son exil, est sans doute de se livrer à quelque travail, de se créer quelques ressources par l'in- dustrie. Mais pour cela il faut pouvoir choisir le lieu de sa résidence ; il faut que ceux qui pourraient se rendre utiles dans des maisons de commerce résident dans des villes PETITION POUR LES REFUGIES. 3 commerciales, que ceux qui ont une aptitude pour quelque industrie manuf'aclurière puissent s'approcher des pays de fabrique, que ceux qui ont quelques talents habitent les villes où les beaux-arts sont encouragés. Il faut encore qu'ils ne puissent pas en être expulsés du soir au lende- main, et que le glaive de l'arbitraire ne soit pas constam- ment suspendu sur leur têie. La loi du 21 avril est calculée de manière à ce que les Polonais qui ne peuvent recevoir de chez eux ni secours ni nouvelles, dont les familles sont opprimées, traînées en Sibérie, dont les compatriotes sont errants et dispersés sur le globe, ne puissent cependant rien faire pour adoucir leur sort. Ce ne sont plus des réfugiés, ce sont de véritables prisonniers de guerre, agglomérés par centaines dans des bourgades qui ne leur otfrent aucune ressource, empê- chés même par l'incertitude où on les laisse d'adopter plu- sieurs mesures qui pourraient diminuer leurs dépenses. Nous les avons vus recevoir à 9 heures l'ordre de quitter une ville à midi, etc. Ce système de persécution se fonde sur la nécessité de conserver l'ordre et la tranquillité publique en France. Mais tous ceux qui ont eu occasion de connaître les Polo- nais savent qu'ils ne sont pas des fauteurs de troubles et de désordres ; qu^ils savent fort bien que les intérêts de la France doivent êire débattus par des Français ; enfin s'il s'en trouvait quelqu'un qui n'eût pas l'inielligence de sa position et de ses devoirs, les tribunaux sont là, et il n'est nullement nécessaire qu'un ministre placé à deux cents Meuesjuge et condamne sans entendre et sans voir, sans même s'assurer, ou du moins sans être obligé de s'as- surer qu'il ne commet pas une erreur de nom ou de per- sonnes. Il résulte de là qu'il suffit qu'un Polonais ait un ennemi personnel bien en cour pour qu'il soit jeté hors du terri- 4 l'UEMIEUS ECimS. toire sans jugement, sans enquête et sans les garanties qu'obtiendrait en France le dernier des malfaiteurs. Et d'ailleurs, est-ce de bonne foi qu'on craint que la pré- sence des Polonais trouble la tranquillité publique? Nous nions qu'ils veuillent troubler l'ordre ; et s'ils avaient une telle prétention, nous serions disposés à croire que ce sont les mesures acerbes employées contre eux qui ont irrité et égaré leurs esprits. Mais notre Gouvernement est-il si peu solide qu'il ait à redouter la présence de quelques centaines de proscrits? Ne ferait-il pas sa propre satire en avançant qu'il ne peut répondre de l'ordre public si l'on ne l'arme pas envers eux de pouvoirs arbitraires? Il est donc bien évident que la pétition, qui se signe en ce moment, n'est pas et ne doit pas être l'œuvre d'un parti ; mais qu'elle doit être accueillie par tous les Rayonnais, sans distinction d'opinion politique, pourvu qu'ils aient dans l'âme quelque étincelle d'humanité et de justice. 2. — d'un nouveau collège a fonder a bayonnr K Il a été question au conseil municipal de doter Ba3'onne d'un collège. Mais que voulez-vous? on ne saurait tout faire à la fois ; il fallait courir au plus pressé, et la ville s'est ruinée pour se donner un théâtre : le plaisir d'abord ; l'instruction attendra. D'ailleurs, le théâtre, n'est-ce point aussi une école, et une école de mœurs encore? Demandez au vaude- ville et au mélodrame. Cependant, en matière de fiscalité, uploads/s3/ oeuvres-completes-de-frederic-bastiat.pdf
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- Publié le Jul 01, 2021
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