Toulouse, une année en banlieue 40 CNT-AIT D e février à mars 2005, conformémen
Toulouse, une année en banlieue 40 CNT-AIT D e février à mars 2005, conformément au « plan 25 quartier » du gouvernement, le quartier de la Reynerie a Toulouse a été ‘bouclé’ par les forces de l’ordre - faisant suite à une pression poli- cière commencée quelque mois avant. Comme résultat de cette stratégie de la tension, quatre jeunes sont arrêtés en mars et inculpés mal- gré l’invraisemblance des accusations portées à leur encontre. Un comité de soutien aux quatre interpellés se met en place. (Trois ont été libérés depuis). En novembre, la révolte des quartiers dans le pays se propage au quartier du Mirail, conjuguée avec des actions de solidarité en centre-ville. Cette brochure raconte ces évènements, a tra- vers soit des articles tirés de notre journal, « Le Combat Syndicaliste » et publiés entre Avril 2005 Et janvier 2006, soit des tracts du comité de soutien aux quatre interpellés de la Reynerie. DES BOUCLAGES DE F DES BOUCLAGES DE F DES BOUCLAGES DE F DES BOUCLAGES DE FÉ É É ÉVRIER AUX VRIER AUX VRIER AUX VRIER AUX EMEUTES DE NOVEMBRE. EMEUTES DE NOVEMBRE. EMEUTES DE NOVEMBRE. EMEUTES DE NOVEMBRE. TOULOUSE, UNE ANNÉE TOULOUSE, UNE ANNÉE TOULOUSE, UNE ANNÉE TOULOUSE, UNE ANNÉE EN BANLIEUE EN BANLIEUE EN BANLIEUE EN BANLIEUE CNT CNT- -AI AIT T Toulouse, une année en banlieue 1 CNT-AIT Des bouclages de février aux émeutes de novembre 2005 Toulouse, une année Toulouse, une année Toulouse, une année Toulouse, une année en banlieue en banlieue en banlieue en banlieue COLLECTION ACTUELLE CNT CNT- -AI AIT T Toulouse, une année en banlieue 2 CNT-AIT Toulouse, une année en banlieue 39 CNT-AIT Toulouse 8 aout 2001, un bien étrange procès ... Pour recevoir un exemplaire de notre Combat Syndicaliste, envoyez vos coordonnées à CNT-AIT 7 rue Saint Remesy 31000 Toulouse Tel/fax : 05 61 52 86 48 http://cnt-ait-toulouse.fr COMITE D’ACTION ET DE SOUTIEN AUX PRISONNIERS Nous sommes un collectif de personnes sensibilisées par l'enfermement, l'incarcération. Révoltées par les conditions de détention et l'application des lois, nous nous positionnons contre la prison. Nous avons décidé d'agir à travers : - du soutien aux familles : conseil et information sur la détention, … - du soutien aux prisonniers : lettres. - L'objectif du groupe est de favoriser la prise de conscience collective de ce qu'est l'enfermement pour arriver, à terme, à la destruction des prisons. Ce collectif est ouvert. Toutes les initiatives sont les bienvenues. CASP c/o CNT-AIT, 7 rue Saint-Rémésy 31000 Toulouse . Permanence un samedi sur deux 17h30 Toulouse, une année en banlieue 38 CNT-AIT SOMMAIRE I. Mon quartier à l’heure du Maréchal p. 3 II. Soutien aux inculpés de la Reynerie Mirail : solidaires p. 7 Procès politique à la Reynerie p. 8 Procès politique à la Reynerie (suite) p. 11 Tracts du comité de soutien p. 12 III. Une crise de société Une semaine de lutte à Toulouse p. 15 Contre le fascisme, désobéissance massive, grève générale p. 20 15 jours après p. 21 Toulouse : prison ferme pour comparution immédiate p. 23 8 mois de prison ferme pour Mikaël p. 23 Répétition générale p. 25 « Mon fils a eu la main arrachée par une grenade » p. 27 Une vraie conscience politique p. 29 Trop conscients pour se révolter p. 31 Remarque : la dénomination Le Mirail fait référence soit au quartier proprement dit, soit au Grand Mirail (qui comprend le Mirail propre- ment dit, ainsi que les quartiers de Reynerie et de Bellefontaine) Toulouse, une année en banlieue 3 CNT-AIT Ça a commencé environ un mois avant le ramadan. Un troupeau de CRS, en tenue de combat, a fait une descente musclée pour arrêter un jeune dans le HLM fa- milial. C'était un mercredi, en plein après-midi. Il faisait beau. Tous les gamins du quartier de Reynerie (Toulouse-le-Mirail) étaient dehors. Ils ont assisté au bouclage de l'immeuble, à son invasion par une horde policière. Ils ont vu la mère et la petite sœur (un mètre vingt) conduites violemment au commissariat, ils ont su que tout ça, s'était pour une peccadille... Ça a failli tourner à l'émeute et ça a troublé en profon- deur le quartier, qui était plutôt paisible à ce moment là. Pour une fois, même les adultes se sont sentis visés par cette agression poli- cière disproportionnée. Il y a eu une réaction collective et largement spontanée. Dès le lendemain, nous étions cent cinquante ou deux cents place Abbal, pour protester publiquement et dénoncer les violences policières. Et nous avons été quelques dizai- nes, pendant les semaines qui ont suivi, à nous réunir pour parler des problèmes du quartier et essayer de faire émerger des solidarités entre les générations, entre des habitants aux origines très diverses. Malgré cette volonté de vivre en paix entre nous, les provocations policières n'ont pas cessé, enclenchant un cycle de révolte (voitures brûlées, caillassages, …) et de répression (contrôles intempestifs, arrestations, charges de CRS…). Hautement symbolique est de ce point de vue la charge de CRS, précédée de tirs de grenades lacrymogènes, du jour de Noël. Il était environ 17 heures et la cible était un groupe d'enfants de 12 ou 13 ans qui jouaient rue de Kiev. Mais tout ça, ce n'était qu'un début. Une sorte d'entrée en matière. Depuis deux mois, au Mirail comme dans vingt-quatre autres quartiers étiquetés "à mater" répartis dans toute la France, nous vivons comme sous le Maréchal Pétain. C'est le terme qui est venu spontanément à la bouche du plus âgé d'entre nous. C'est vrai qu'il flotte sur le quartier comme un petit parfum d'occupation. Comment la police crée des zones de non-droit. Le prétexte de cet abus de pouvoir a été largement médiatisé : C'est qu'il exis- terait des "zones de non-droit", où la police "ne pourrait même pas entrer" et dans lesquelles se dérouleraient des "trafics". Au Mirail –et sûrement dans les autres quartiers concernés– ce prétexte est parfaitement ridicule. Comment peut-on en effet affirmer que la police ne "pourrait même pas en- trer", alors qu'il y a un gros commissariat, flambant neuf, en plein milieu du grand Mirail, entre Reynerie et Bellefontaine, et des postes de police un peu partout ? La police n'a pas besoin d'entrer : elle est chez nous en permanence ! Notons au I. MON QUARTIER A L’HEURE DU MARECHAL Toulouse, une année en banlieue 4 CNT-AIT passage que, pour nous convaincre de l'utilité de ce commissariat (mis en chantier à la suite du meurtre du jeune Habib par un policier, avec l'appui de tous les partis po- litiques), on nous avait expliqué qu'après sa construction, ce serait "la fin des violen- ces" et le retour à une vie paisible. Depuis, nous avons le commissariat, les nuisan- ces qui vont avec et moins de tranquillité que jamais. Quant à la "zone de non-droit", parlons-en. Mais comme il faut : un des droits les plus élémentaires est celui d'aller et de venir. Librement. Quand nous partons de chez nous ou que nous y revenons après le travail, nous traversons, selon les jours, deux, parfois trois barrages filtrants de police. Le quartier est cerné, bouclé. Toutes les voies d'accès sont obstruées. Jour et nuit. Des groupes de policiers sont égale- ment installés à l'intérieur du quartier. D'un barrage, on aperçoit le suivant, pour peu qu'on soit en droite ligne. Il y a parfois moins de deux cent mètres entre deux barra- ges. Bien sûr, comme le disait mon voisin -qui, à la quatrième fouille a changé d'avis-, "pourquoi s'inquiéter, si on n'a rien à se reprocher ?". Pourquoi s'inquiéter ? Parce que, traverser ces barrages, c'est s'exposer à être arrêté, devoir exhiber ses pa- piers (gare au moindre oubli !), être obligé de laisser fouiller son véhicule, avoir à en descendre pour être palpé sur tout son corps par des mains pas vraiment tendres. C'est subir la suspicion, entendre des ricanements et des commentaires… C'est per- dre beaucoup de temps et être véritablement humilié. Quand on ne peut pas sortir de chez soi sans subir ce traitement plusieurs fois par semaine, on vit effectivement dans une zone de non-droit. Un non-droit créé de toutes pièces par la police et la justice. En ce qui concerne les fameux "trafics", nous pouvons être tout aussi clairs : en fouillant les véhicules et les poches, oui, les CRS ont certainement trouvé des barrettes de cannabis, quelques téléphones et auto-radios dérobés, d'autres choses du même niveau. Ils ont peut être mis la main sur des véhicules volés. Mais, ils pour- ront fouiller le quartier de fond en comble, ils n'y trouveront pas des trafiquants d'ap- partements de 600 m², ni des abuseurs de bien sociaux, ni des pilleurs de fonds pu- blics, ni tous ceux qui ont profité des “services” de Patrice Alègre. Tous ceux là vi- vent ailleurs, loin des contrôles. Protégés par les contrôles. Stratégie de la tension On l'aura compris, c'est à une véritable stratégie de la tension que se livre le pouvoir, avec, comme toujours dans ce cas, deux grands résultats. Le premier, c'est uploads/S4/ banlieues-05-toulouse 1 .pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Aoû 31, 2021
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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