A travers l'histoire naturelle, bêtes curieuses et plantes étranges, par Henri
A travers l'histoire naturelle, bêtes curieuses et plantes étranges, par Henri Coupin,... Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Coupin, Henri (1868-1937). A travers l'histoire naturelle, bêtes curieuses et plantes étranges, par Henri Coupin,.... 1901. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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A TRAVERS L'HISTOIRE NATURELLE URIEUSES ET PLANTES ÉTRANGES PAR HENRI COUPIN DOCTEUR ÉSSCIENCES TOURS MAISON ALFRED MAME ET FILS A TRAVERS L'HISTOIRE NATURELLE 1 r. s Kiiil-: i N- ;• PHOPHI KTK DKS KDITKl'HS Le Bouncuil. - Aquarelle de GIACOMELLI. A TRAVERS L'HISTOIRE NATURELLE BÊTEiDURIEUSES ET PLANTES ÉTRANGES PAR HENRI COUPIN DOCTEUH Ès SCIENCES Pourquoi invenlei'"? En histoire naturelle, la réalité n'est-clic pas mille fois plus curieuse que la fiction?.. TOURS MAISON ALFRED MfiAME ET FILS M DCCCCI A LA MEMOIRE DE MON PÈRE A TRAVERS L'HISTOIRE NATURELLE 1 LE CARNAVAL CHEZ LES BÊTES Parmi les spectacles curieux qui révèlent à chaque pas dans la nature la présence d'un Dieu, l'un des plus singuliers est certaine- ment celui qui nous montre certains animaux se déguisant, se grimant comme le font nos joyeux masques au moment du carna- val. Le but seul diffère : chez nous, on se déguise pour s'amuser, tandis que chez les bêtes on se grime pour échapper à ses ennemis. Le carnaval, chez les animaux, dure toute l'année. Les moyens employés par les bêtes pour se grimer sont d'ailleurs fort variés. Un certain nombre d'insectes trouvent, dans les produits que la Providence a mis elle-même à leur disposition, des objets divers avec lesquels ils se font un vêtement. Tel est le cas de la larve de ce petit insecte de nos appartements, le réduve masqué, qui se recouvre complètement de poussière et devient de la sorte invisible. A la faveur de son déguisement, cette larve se promène à pas lents et s'approche des bestioles dont elle fait sa proie, Réduve masqué. les mouches , les punaises , etc. Arrivée près du but, elle s'élance brusquement sur sa victime et la transperce de son aiguillon. De même, les chenilles et les femelles des papillons appelés psychés 8 A TRAVERS L'HISTOIRE NATURELLE se fabriquent un fourreau tapissé extérieurement de brins de paille disposés tous suivant la longueur du nid. Quand un de ces ani- maux se promène au milieu des plantes basses, il est presque im- possible de les distinguer ; les petits oiseaux, qui les dévoreraient sans pitié s'ils étaient à nu, passent à côté d'eux sans les aper- cevoir. Rappelons en passant que ce sont ces « chassiers » qui, récemment, ont dévasté les pacages du Mont-d'Or et ont ruiné les La 1eigneet son travail. populations pastorales des hauts plateaux du centre de la France. Mais la bête qui atteint le summum du déguisement, c'est la teigne des vêtements, qui, pour dévorer nos habits sans être vue, se fabrique un petit étui des plus élégants avec les brins de laine qu'elle met en charpie; c'est un vêtement abso- lument identique au nôtre. Quand l'animal se trouve sur un vête- ment dit « fantaisie »1 le fourreau, pour s'accroître, emprunte des brins de différentes couleurs, ce qui lui donne l'aspect d'un habit d'arlequin. Ce n'est pas seulement chez les animaux terrestres que de tels faits se rencontrent. Toutes les personnes qui sont allées au bord de la mer connaissent les araignées de mer, ces gros crabes épineux et munis de longues pattes, que l'on désigne quelque- fois aussi sous le nom de maïas. A l'aide de leurs pinces, ils détachent des morceaux d'algues, de polypes, de bryozoaires, d'épongés, et les déposent sur leur carapace. Les boutures ainsi placées reprennent vie très rapidement, et bientôt tout le corps de l'animal est recouvert d'un véritable musée zoologique et bota- A TRAVERS L'HISTOIRE NATURELLE 9 nique. Le crabe disparaît sous une touffe d'algues qui le rendent méconnaissable. On connaît aussi deux espèces de troques agglutinants de la mer des Indes, qui s'habillent avec des coquilles d'autres petits mollusques. Citons enfin les larves des phryganes, hôtes de nos étangs, qui se fabriquent un fourreau protecteur avec des débris de plantes, de petites coquilles, de petits cailloux, nid dans lequel elles rentrent à la moindre alerte et que l'on n'aperçoit que difficilement au milieu des herbes ambiantes. Les personnes qui se déguisent ne se contentent pas de se mettre des cos- tumes fantaisistes ou de prendre des attitudes inac- coutumées; elles modifient aussi leur teint en se cou- Fourreau Larve de phrygane rhombique. de la phrygane rhombique. vrant les joues d'un fard, rouge ou blanc, suivant les cas. Le même fait peut s'observer chez divers animaux, avec cette diffé- rence que le fard est placé ici au-dessous de la peau au lieu de l'être au-dessus. Cette propriété est bien connue chez les turbots, les caméléons, les pieuvres, qui, grâce à elle, peuvent se confondre d'une manière remarquable avec le milieu ambiant. Blanche sur une plage sablonneuse, la pieuvre devient noire sur une plage argileuse. Ces changements de teinte se produisent, pour ainsi dire, en un clin d'œil. D'autres animaux ne changent de teintes qu'à certaines époques de l'année. C'est ainsi que le lagopède, brun en été, devient du plus beau blanc en hiver : à ce moment il se confond si bien avec la neige sur laquelle il vit, que, s'il reste en repos, il est impossible de l'apercevoir. A côté de cette catégorie d'individus qui se déguisent de façon si ingénieuse, vient s'en placer une autre, celle des animaux qui se protègent par une attitude spéciale au moment du danger. Voici, sur la branche d'un arbuste, diverses chenilles arpenteuses qui se 10 A TRAVERS L'HISTOIRE NATURELLE promènent tranquillement; donnons une chiquenaude, et aussitôt nous verrons les chenilles se redresser sur leur train de derrière et devenir d'une raideur remarquable : on croirait tout à fait des rameaux dépourvus de feuilles. L'illusion est d'autant plus grande, que la couleur de ces chenilles est tantôt verte, comme les feuilles, et tantôt brune, comme les branches. L'immobilité ne cesse que quand tout danger a été écarté. Dieu a aussi pourvu certains animaux de la faculté de pouvoir contrefaire les morts, ce qui est certainement très curieux; la mi- mique est peut-être un peu plus macabre que celle de nos masques, mais elle est parfois d'une grande importance pour l'animal qui la présente. Les insectes qui « font les morts » sont légion : cela fait le désespoir du naturaliste, qui croit récolter une espèce rare sur une branche, et qui voit sa proie lui échapper en se laissant choir et en devenant dès lors introuvable dans l'herbe grâce à son immobilité complète. On a vu des insectes se laisser dévorer tout vivants plutôt que de remuer une patte ou une antenne. Cette simulation de la mort se rencontre, pour ainsi dire, dans tous les groupes d'animaux, les reptiles, les oiseaux, les mammi- fères. Comme nous reviendrons plus loin sur ce sujet, nous n'en citerons ici qu'un exemple des plus typiques et si curieux que nous le reproduirons à nouveau plus uploads/S4/ betes-curieuses-plantes-etranges.pdf
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- Publié le Dec 05, 2022
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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